Il faut, le matin,commencer par se dire à soi-même: Je vais me rencontrer avec un indiscret, un ingrat, un insolent, un fourbe, un envieux, un homme insociable. Tous ces vices sont en eux des effets de l'ignorance où ils sont des vrais biens et des vrais maux.
Si tu souffres à propos de quelque chose d’extérieur, ce n’est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle.
La perte de la vie n'est pas autre chose qu'une transformation
La perfection morale consiste et ceci: à passer chaque jour comme si c'était le dernier, à éviter l'agitation, la torpeur, la dissimulation.
Au total, si Dieu existe, tout est bien ; si les choses vont au hasard, ne te laisse pas aller, toi aussi, au hasard.
Ce n'est pas dans ce qu'il éprouve mais dans ce qu'il accomplit que se trouvent le bien et le mal d'un être raisonnable et social, tout comme la vertu et le vice ne sont pas pour lui dans ce qu'il subit mais dans ce qu'il accomplit.
Souviens-toi que ta volonté raisonnable devient invincible, lorsque ramassée sur elle-même, elle se contente d'elle-même, ne faisant rien qu'elle ne veuille, même si sa résistance n'est pas raisonnée. Que sera-ce donc lorsqu'elle emploie la raison et l'examen dans ses jugements? Aussi la pensée libérée des passions est une forteresse; il n'y a rien de plus solide en l'homme; elle est un refuge où il est imprenable. Celui qui ne l'a pas vu est un ignorant; mais celui qui l'a vu et ne s'y réfugie pas est un malheureux.
Vois à nouveau les choses comme tu les voyais ; car c’est cela revivre.
Vivre chaque jour comme si c'était le dernier, ne pas s'agiter, ne pas sommeiller, ne pas faire semblant.
Proche est le moment où tu auras tout oublié ; proche, celui où tous t'auront oublié.