Le Geste d'Alban, tome 1 : L'enfant monstre

L'écriture de Jean-Luc Marcastel m'a enchantée. Il se présente comme un conteur dans ce récit, et c'est lui qui nous livre l'histoire d'Alban. On a l'impression d'être à une veillée lecture, le soir au coin de la cheminée, c'est magique. L'auteur prend à parti le lecteur, l'interpelle :
Extrait page 57
Je vous ai déjà dit qu'Alban possédait force et vigueur surhumaines... Mais après tout, vous n'étiez pas obligé de me croire sur parole... Peut-être pensiez-vous que j'exagérais un peu, que je coloriais la réalité à la palette des légendes.
C'est tout simplement fabuleux, je suis sous le charme.
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Jean-Luc Marcastel propose ici un roman historique et fantastique en même temps.
Le contexte, les personnages, les actions sont donc détaillés avec talent et c'est appréciable de lire cette belle écriture. le récit est dit, écrit, par un conteur qui s'adresse à quelques reprises à son auditoire, en fait le lecteur. On suit donc le personnage d'Alban à la troisième personne.
Cet enfant difforme nous est dès l'introduction présenté comme un héros. On comprend rapidement qu'il va être amené à accomplir de grandes choses mais pourtant le début de sa vie s'annonce plus que difficile. Ce premier livre nous présente donc ce personnage renié par les siens qui va prendre sa vie en main envers et contre tout. Les obstacles ne manqueront pas mais grâce à eux, Alban deviendra l'homme qu'il doit être.
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Une belle découverte que ce roman jeunesse.
L'auteur sait créer un univers attachant mêlé de fantastique, d'histoire, dans un contexte moyennageux.
Les personnages sont étudiés, détaillés, on vit comme eux, à travers eux. Ils sont vivants .
Le style ressemble à un conte raconté au coin du feu, lors des veillées d'hiver.
L'intrigue est intéressante et permet de est développée en plusieurs thèmes.
Alban, le brècheux,au grand coeur, découvre que malgré son apparence fort différente des autres, est utile pour sa famille et pour lui-même à la traque des malesbestes.
En effet, dans ce Larzac fantastique, les malesbestes sont effrayantes et causent beaucoup de dégâts parmi les villageois et le bétail.On est dans la période des Maljours (dont la chronique nous est racontée dans un dossier séparé à la fin du roman accompagné de superbes illustrations).
L'histoire est prenante car l'auteur nous la conte avec des accents chantants, des termes propres à ce Moyen-Age fantastique, tel un ménestrel la chantant.
Et le destin d'Alban, que ce soit dans sa recherche de lui-même et de son choix de devenir Traquebeste; ainsi que de son destin amoureux, nous invite à lire le deuxième tome de cette belle saga.
La couverture, est superbe à la fois par le dessin et les reliefs, permettant de se projeter dans les lieux et l'ambiance.Chaque chapitre est illustré par un très joli dessin relatif au thème abordé.
L'ensemble forme une excellente histoire sur le thème de la différence et de la tolérance.

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Ce roman m'a permis de faire la découverte de l'auteur et d'un univers captivant qui n'est pas si éloigné du notre.

L'histoire en elle-même est intéressante et aborde des sujets pertinents tels que la tolérance de la différence, voire son acceptation par les autres mais aussi et surtout par la personne qui est victime de cette différence. Ce premier volume commence par un chapitre introductif dans lequel on rencontre Alban et l'ordre des Traquebestes. Puis le lecteur est transporté quelque temps avant cet événement. Tout au long du récit, nous apprenons à connaitre Alban, sa famille et l'univers qu'il habite, ses us et coutumes. L'action est donc très localisée puisque tout se passe dans le village natal d'Alban. de ce fait j'ai trouvé quelques longueurs au récit mais je suis surtout frustrée par cette fin. Une fin qui promet de belles aventures, mais qui en aucun cas ne nous donne d'indications sur ce qu'il advient d'Alban à la fin du chapitre introductif. Et pour cause, il en est bien loin, son voyage ne fait que commencer et il n'est pas encore auprès des Traquebestes.

Heureusement, le personnage principal est très attachant de par son histoire et son caractère – tour à tour résigné, combatif, sensible … On le voit évoluer, changer, douter. Bref, on le comprend parfaitement et malgré tout ce que peuvent dire ses compatriotes, le lecteur, lui, ressent bien qu'Alban est profondément humain.

La plume de l'auteur est également agréable, même si les paroles et expressions peu usitées que l'on retrouve dans le texte m'ont parfois rendu la tâche difficile. Heureusement le contexte rend la compréhension plus facile, mais surtout si j'avais remarqué le lexique en fin de roman plus tôt, je n'aurais pas eu ce genre de problème !

En conclusion, une lecture agréable malgré quelques longueurs et une fin frustrante. Ce n'en est pas moins une saga à suivre de près car ce premier tome et ce héros si touchant en fait un premier tome prometteur.
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