Un vent nouveau plane sur le roman d'espionnage, genre centenaire aux codes bousculés par le souffle délicieusement glacé d'une modernité en marche.
Rencontre au sommet avec deux écrivains familiers de ses codes, Marc Dugain et Stéphane Marchand, qui contribuent au renouveau du genre.
On doit à Marc Dugain la récente création d'une nouvelle collection "Espionnage" chez Gallimard. Quant à Stéphane Marchand, il publie le roman "Jusqu'en enfer" (Fleuve Éditions), une immersion en apnée au coeur des services secret français.
#rentréelittéraire #espionnage #bookclubculture
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Stéphane Marchand/5
1 notes
Résumé :
C'est l'histoire de gens qui se croisent, se rencontrent, se quittent ou se retrouvent. Au rythme de la bouleversante musique du hasard et des souvenirs, ces quelques êtres vont nous rappeler au sens de la vie, à ses moments forts et ses petits bonheurs... si précieux.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Le petit avis de Kris
Enfermé dans les toilettes d'un train, un homme rêve à la voiture qu'il va acheter. Il est rejoint par un autre homme, acculé par les banques, qui s'apprête à céder son automobile de collection. Un roman nostalgique qui rend hommage aux petits bonheurs de la vie.
Un condensé d'états d'âmes, de ceux que nous, vous, pouvons ressentir à certains moments de la vie. Très éloigné des thrillers, l'auteur nous fait découvrir une autre de ses facettes.
Lien : https://collectifpolar.com/
Enfermé dans les toilettes d'un train, un homme rêve à la voiture qu'il va acheter. Il est rejoint par un autre homme, acculé par les banques, qui s'apprête à céder son automobile de collection. Un roman nostalgique qui rend hommage aux petits bonheurs de la vie.
Un condensé d'états d'âmes, de ceux que nous, vous, pouvons ressentir à certains moments de la vie. Très éloigné des thrillers, l'auteur nous fait découvrir une autre de ses facettes.
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Citations et extraits (9)
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Dans ma tête, je fredonne une chanson d’Alain Souchon, j’aimais mieux quand c’était toi, oui, mais… Je m’appelle Stanislas Marin, je suis enfermé dans les toilettes du TGV et je vis un grand moment de solitude. J’aimais mieux quand c’était toi, quand sur ma bouche tu mettais tes doigts en disant tais-toi… J’ai beau me laisser bercer par cet air nostalgique, l’angoisse m’étreint au fil des secondes. Incapable de m’expliquer comment cela a bien pu se produire, il n’en demeure pas moins vrai que la porte de ce petit bunker d’inox reste bloquée. Ce n’est pas glorieux, presque improbable, somme toute dérisoire, c’est néanmoins assez insupportable.
Je suis censé descendre à 11h03 sur les quais de la gare Lyon-Part-Dieu où un certain Guillaume Arcand doit me présenter la voiture qu’il a mise en vente. C’est dans une petite demi-heure, mes affaires sont sur un siège, au beau milieu de l’étage inférieur du TGV Duplex : une veste en daim, un sac à dos contenant un boîtier de télépéage, un GPS, un téléphone portable, un exemplaire en édition poche d’un roman de Laurent Gaudé intitulé Eldorado et un portefeuille garni des pièces d’usage, dont un chèque fédéral de banque pour règlement du véhicule en question, un coupé Porsche 356 B de 1961 que je dois réceptionner dans moins de 30 minutes.
Et malgré le flux et le reflux des angoisses, je me suis dit que c’était un cadeau de pouvoir encore respirer. J’ai donné le coup de talon pour remonter à la surface, me morigénant ensuite d’avoir désiré quitter le monde une fois pour toutes. Je suis désormais sûr d’une chose : je ne veux pas que mes enfants n’aient plus que du Guerlain en flacon pour me sentir près d’eux. J'applique les conseils de Sénèque, je n'attends plus que les orages passent, j'apprends à danser sous la pluie.
Prisonnier des entrailles d’un serpent d’acier traversant la campagne à plus de 200 km/h, je continue cependant à m’égosiller, je suis coincé, et là, comble du comble, c’est encore ma voix qui résonne et que je suis le seul à percevoir : au secours ! Un sentiment de gêne m’envahit, je déteste me donner en spectacle, sauf quand il s’agit de faire rire les autres.
Je pense à tout, à rien, je rêve d’être heureux au sens ou Voltaire l’entendait, simplement parce que c’est bon pour la santé, je pense à des choses drôles, je pense à Woody Allen dont le cerveau constitue son second organe préféré.
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