— Quel mal ces Pharaons se donnaient-ils pour brouiller les pistes souterraines, dérouter les profanateurs éventuels de leurs sépultures. Pourtant, toutes ces tombes ont été violées. Nos savants n’ont pu laisser la paix à tous ces morts.
— Pouvons-nous leur en vouloir vraiment ? rétorquait le beau David. Sans eux, nous n’aurions rien connu de cette civilisation si passionnante. D’ailleurs, si je ne me trompe, la nécropole entière avait déjà été violée à l’époque pharaonique.
L’Européen possédait, il est vrai, une face tannée presque aussi brune que celles qui l’entouraient. Mais son front était plus haut, surtout plus large que celui des Arabes. Son nez plus trapu, son menton plus carré. Les yeux, à eux seuls, de cet homme, l’eussent distingué. Ils n’avaient ni l’opacité de jais des prunelles égyptiennes, ni même ce bleu de source profonde qui surprend chez les Berbères.
Le plus naturel, le plus agréable, n’eût-il pas été, en l’écoutant rire, de rire avec lui de bon cœur ? Deux êtres jeunes qui se rencontrent soudain et se plaisent…