Tomás Nevinson

UNE QUÊTE EXISTENTIELLE UN PEU LENTE POUR MOI

Fin des années 90, l'ETA et l'IRA font vivre la terreur en Espagne et en Irlande avec des séries d'attentat.
Si certains terroristes sont en prison, l'un d'entres eux reste introuvable depuis 10 ans, María Magdalena Orúe O'Dea. Elle se cacherait à Ruan, en Espagne. Trois femmes pourraient lui correspondre. C'est à l'ancien espion des services secrets britannique, Tomás Nevinson, qu'incombe la tâche de la démasquer.
Comment réagir quand on a le droit de vie ou de mort entre ses mains ? Quand on est un ancien espion à la retraite qui reprend du service pour que sa vie palpite à nouveau ? Est-il juste de tuer pour éviter de potentiels attentats ? le repenti a t'il sa place après 10 ans de silence ?
C'est une véritable étude psychologique sur le terrorisme, l'espionnage, sur la crise existentielle d'un ancien espion qui doit vivre avec ses morts et qui se sent inutile dans sa vie de retraité lambda.
Le ton de ce roman est assez lent, Javier Marías a pris le temps de décortiquer les pensées, les actions de chaque personnages. Perso, il m'a manqué un peu de pep's pour réellement apprécier mais j'ai trouvé l'approche philosophique et psychologique très intéressante, on sent qu'il y a eu un travail colossal, c'est réfléchi… et c'est une belle réflexion sur l'humanité qui se trouve en chacun de nous même ceux qui sont censés ne pas en avoir.
Le parallèle avec Macbeth est très intéressant, ça me l'a fait redécouvrir.
Saurez-vous trouver la vraie Maddie Orúe ?

Pas du tout un page-tuner ! Tout le contraire, à chaque page, on a l'impression de ne pas avancer, on est dans l'attente d'un sujet qui démarre avec une lenteur infinie à la page 130 (j'en connais qui vont me dire que le 4ème de couverture raconte l'histoire et c'est bien triste s'il faut s'y référer !!). Certes, la langue est belle, certes il y a de l'info à chaque page, certes ce n'est pas inintéressant, mais nous sommes au 21ème siècle et si je veux un livre à savourer lentement au coin du feu, je replonge dans Balzac. Donc je le laisse à ses aficionados :)