AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 77 notes
5
9 avis
4
14 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
0 avis
Quel livre passionnant que celui là!
En suivant l'itinéraire de vie de Carter Ransom, Magic Time nous plonge au coeur d'une Amérique en guerre contre elle-même, des années 65 jusqu'aux années 90 .

La construction narrative est parfaitement maîtrisée et tient en haleine grâce à un savant jeu de retours en arrière venant à chaque fois mettre en lumière les évènements vécus par les protagonistes en 1990.

L'auteur parvient également - grâce à un récit vivant et de subtils détails - à rendre compte de l'ambiance d'insécurité de l'époque liée à la ségrégation , de la torpeur et du climat moite du sud des Etats-Unis, des lieux et des sentiments des nombreux personnages qui gravitent autour des personnages principaux.

Il décrit très en détail le phénomène selon lequel les militants oeuvrent pour le bien des populations noires opprimées et ce malgré elles car la plupart craignaient les représailles du KKK et refusaient de faire valoir leurs droits récemment et durement acquis. Certains fermiers accueillaient même les militants avec des fusils! Tout ceci est raconté façon si réaliste que j'ai été très sensible à certaines scènes révoltantes de violences gratuites et d'abus de pouvoirs de policiers envers des militants noirs, ou des dénigrements vulgaires des blancs venus les soutenir. La réalité a dû pourtant malheureusement une fois encore dépasser la fiction...
En lisant Magic Time, j 'ai évidemment pensé à Mississippi Burning, le film d'Alan Parker qui précise "on n'est pas innocent quand on voit ces horreurs et qu'on fait comme si de rien n'était". C'est précisément la prise de conscience qu'a le personnage principal du livre Carter Ransom, qui de retour dans le sud après l'abandon de ses études de droit, va progressivement s'intéresser et s'impliquer (au grand dam de son père...) dans la lutte en faveur des droits civiques des noirs. En effet, en tombant amoureux d'une jeune et belle militante, il va ainsi réaliser qu'il est temps de mettre un terme, en la dénonçant, à l'injustice "banale" qui a toujours régné autour de lui .
Le procès, qui re-déclenche toute l'histoire, ressuscite le passé, les souvenirs et nous tient en haleine avec ses divers rebondissements!

J'ai trouvé enfin que l'auteur "jouait" beaucoup avec les contrastes :
. le contraste entre 2 méthodes opposés, oeuvrant pour un même but. En effet, Magic time met très bien en lumière la complexité et les divergences d'opinions des mouvements militants (SNCC, SCLC...) pour la lutte en faveur des droits civiques avec d'un côté les partisans de la non violence -dont les convictions s'ancrent dans la religion- et ceux persuadés que ce concept est vain, et sont surtout motivés par la colère.
Les ambitions personnelles de certains leaders ne sont pas passées sous silence non plus et montrent que même si la cause est juste, certains veillent à leur avenir personnel avant le bien commun.

. le contraste entre deux images du Mississippi avec d'un côté, le Mississippi des années 65 , sépia, l'un des pires états du sud ouvertement raciste et ségrégationniste, et de l'autre, celui plus coloré, des années 90, dans lequel on cultive les clichés des états du sud "authentique" en décalage avec l'époque pour la façade et le folklore.

. le contraste entre la fraicheur et la beauté d'un amour naissant dans la chaleur du "Freedom Summer" avec la noirceur et l'horreur de ce qui se trame.

Vous l'aurez compris, c'est un livre dense, sans surplus, ce qui explique son incroyable richesse. Il a une dimension politique, historique (petite et grande histoire), sentimentale et même écologique avec les nouvelles préoccupations de protection de l'environnement récemment intégrées dans les modes de pensées américains.

Un immense merci à Babelio et aux Editions Cherche Midi qui m'ont permis de découvrir Magic Time de Doug Marlette et ainsi de revivre cette grande avancée humaine émaillée de tant de drames qui n'ont pas été vains puisque l' on vit de nos jours avec un Président Américain noir à la Maison Blanche.
Commenter  J’apprécie          60
Un des premiers livres lus de la rentrée littéraire d'hiver 2016, gros coup de coeur!

Il est des livres dont le souvenir ne vous quittera jamais, Magic Time est de ceux-là.
Magic Time… Ne vous fiez surtout pas à ce doux nom qui nous laisse rêveur. Se cache derrière l'une des périodes les plus sombres des Etats-Unis.

C'est bien malgré lui que Carter Ransom, journaliste pour un grand journal new-yorkais, roule vers Troy, sa ville natale du Mississippi. Dépressif et à bout sa soeur l'oblige à prendre du repos dans leur maison d'enfance, aux côtés de Mitchell Ransom, ce père charismatique et ancien éminent juge de la ville.

Une convalescence longue et ennuyeuse se profile. Mais voilà qu'au même moment se réouvre à Troy un procès historique qui n'a jamais été enterré et qui va faire grand bruit. L'un des condamnés de l'incendie de l'église de Shiloh qui a provoqué la mort de plusieurs personnes dans les années 60, propose trente ans plus tard, de dire tout ce qu'il sait sur Sam Bohannon, cet homme que tout impliquait mais qui n'a jamais été condamné, en échange d'un allègement de sa peine.
Pourquoi Sam Bohannon n'a jamais été condamné malgré sa culpabilité évidente? Pourquoi le juge du procès de l'époque, Mitchell Ransom a t-til refusé à ce moment là d'entendre un témoin clé de l'affaire? Car malgré sa position, le père de Carter semble lui aussi impliqué beaucoup plus personnellement.
Une choses est sûre, la réouverture de ce procès ne se fera pas sans perte ni fracas. Les masques vont tomber, et avec eux, les illusions.

Pour tenter de comprendre, nous voilà plongés dans les années 60. le jeune Carter a arrêté ses études de droit et est de retour à Troy où il est embauché par le journal local. C'est à ce moment qu'il retrouve son ami d'enfance, Elijah Knight, leader du groupe, le Snick, qui lutte pour le mouvement des droits civiques. Carter fait la connaissance de ce petit groupe qui a établit son QG au Magic Time, un lieu très chargé historiquement et émotionnellement, ancien club où sont passées toutes les légendes du blues. Les débuts sont difficiles. Carter est blanc, et sa présence est mal vue par certains membres. Mais très vite, il s'impose et va les suivre pour écrire des articles sur leurs actions. En journaliste, Carter note des faits. Jusqu'à ce que cette lutte devienne la sienne.

Magic Time est une plongée dans l'Histoire aux côtés de ceux qui l'ont fait, qui se sont battus pour leurs droits. Il nous montre aussi à quel point ce combat a été complexe, au sein même de ceux qui ont combattu.

Un livre absolument passionnant. Une histoire de passion, de liberté, de courage, d'amitié, de violence aussi. Tout cela est superbement rendu par la traduction de Karine Lalechère.

Un livre à mettre entre toutes les mains parce que c'est nécessaire, pour ne pas oublier.
Lien : http://enmargedesmots.com/in..
Commenter  J’apprécie          30
"Magic Time" de Doug Marlette est un addictif roman américain traitant de la ségrégation raciale dans le Mississippi. Cet ouvrage nous propose une enquête grinçante et la réouverture d'un procès afin de juger les membres du Ku Klux Klan responsables des meurtres de jeunes militants pour les droits civiques des Noirs en 1965. Si le lecteur s'attache aux personnages, aidé par l'écriture franche de l'auteur, il se passionne surtout pour le déroulement des événements, désireux de comprendre comment un tel drame a pu se produire. Nous dévorons donc ce pavé de plus de 660 pages afin d'obtenir les réponses à nos questions ; à la fois soulagé, choqué et ému. Un bon roman tiré d'une histoire vraie et dont on se souvient pour l'hommage.
Commenter  J’apprécie          20
Un bon roman sur le sud américain dans les années soixante. Par certains côtés il rappelle Mississippi burning : une plongée dans le sud raciste à l'époque de la lutte pour les droits civiques, là où le film s'attardait sur la violence lourde de cette société, D.Marlett préfère mêler les histoires intimes et la proximité entre les amis du mouvement pour l'égalité et les bourreaux du KKK. L'ambivalence des sentiments et l'ambiguïté des attitudes donne de l'épaisseur au livre. Les désillusions et les passions de l'adolescence sont aussi finement rendues. Dommage que la fin soit à la fois spectaculaire et assez convenue sinon on tenait un petit chef d'oeuvre.
Commenter  J’apprécie          20
1965 : alors que se déroule la marche de Selma à Montgomery en Alabama, des jeune gens dont Sarah la fiancée de Carter Ramson militant pour les droits civiques sont tués par le Ku Klux Klan à Troy dans le Mississippi. le procès présidé par le père de Carter alors juge condamne deux personnes à la prison à vie.
1990 : un attentat secoue New-York et Carter devenu journaliste tombe en dépression. Il a failli perdre celle qu'il aime et l'événement a fait ressurgir d'anciennes blessures. Sa soeur l'oblige à revenir à Troy. Il y retrouve ses anciens amis alors qu'un procès va se rouvrir concernant les faits survenus vingt-cinq ans plus tôt. En effet, une personne par ses révélations pourrait conduire un autre homme sous les barreaux et sèmerait le doute sur l'intégrité du père de Carter.

Alternant deux époques, ce roman nous plonge dans une période sombre du Sud des Etats-Unis. Les personnes de couleur réclament le droit de vote. A Troy, les discriminions existent bel et bien : flagrantes ou plus sournoises. Certains ne cachent pas leur haine envers les personnes de couleur ou ceux qui les soutiennent tandis que d'autres jouent un double-jeu et la suspicion règne.
Bien avant la marche de Selma, on (re)découvre la fracture qui a scindé les mouvements activistes entre une action pacifiste et une autre prête à en venir aux mains.
Très bien construit, les personnages principaux sont creusés et on suit leur évolution entre les deux périodes. de plus, certaines situations apparaissent sous un jour nouveau.

Prenant, hyper intéressant, il ne faut pas se laisser décourager par le nombre important de personnages secondaires. Si j'ai un bémol pour la fin vraiment trop happy-end, il n'empêche qu'il faut lire ce roman.

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
Commenter  J’apprécie          20
Un roman, qui se lit comme un livre d'histoire.....histoire des droits civiques, au cours des années 60, racisme, ségrégationnisme, Doug Marlette n'épargne personne et dresse un portrait juste de cette époque troublée.
Il est un peu difficile au départ de se remémorer l'ensemble des personnage et s'y retrouver n'est pas si simple, toutefois, au fil de la lecture, ça se passe mieux !
A lire et à découvrir
Commenter  J’apprécie          20
« Magic time » de Doug Marlette
Le livre se situe sur deux périodes 1965, années noires aux Etats Unis, les noirs américains manifestent pour réclamer des droits avec le soutien de Martin Luther King, ce sont encore des années où des personnes de couleur sont tuées, lynchées…A Troy au Mississippi 4 jeunes sont brulés dans une église par le Ku Klux Klan, le jugement a eu lieu ainsi que les condamnations. Nous avançons dans le temps 1990, un des condamnés désigne le vrai coupable, nouveau procès. Un livre bien mené, nous passons d'une période à l'autre avec Carter Ransom, ancien sympathisant, amant d'une des jeunes filles brulées. Une période sombre où des notables enfilaient le soir venu leurs vêtements de fantôme. Très bon livre.
Commenter  J’apprécie          20
Carter Ransom est journaliste à New York. Originaire du Mississippi, plus précisément de la ville de Troy, célèbre pour son industrie du bois, il retourne dans la demeure familiale pour prendre du repos suite à un surmenage professionnel et au besoin de faire le point sur sa relation avec Emily, sa dernière petite amie en date. Quadragénaire, Carter a du mal à se stabiliser, sans avoir consciemment réalisé que cette inconstance était liée au traumatisme de jeunesse occasionné par la perte de Sarah, son premier amour, décédée dans l'incendie d'une église perpétré par le Ku Klux Klan.

Or, vingt cinq après, cette affaire est de nouveau sur le devant de la scène. L'un des accusés de l'époque accepte, en échange de sa libération, de témoigner contre le commanditaire du crime, que l'absence de preuve et de témoignage n'avait pas alors permis d'inculper.

La réouverture du dossier par une procureure coriace et déterminée à obtenir justice, nous replonge dans une Amérique que secoue le Mouvement pour les droits civiques, mais où la ségrégation est encore bien ancrée dans les esprits comme dans les comportements. Elle pousse par ailleurs Carter à affronter ses vieux démons, et à s'interroger sur le rôle exact alors joué par son père, qui en tant que juge, avait instruit le procès.

L'alternance entre passé et présent permet de mettre en évidence l'héritage de cette période sensible et agitée. le procès sur cet épisode embarrassant de l'Histoire révèle la face obscure d'une certaine Amérique blanche, représentée aussi bien par des individus de classe modeste que par des notables bien en vue. A Troy, comme dans d'autres villes du sud, les victimes de la ségrégation et/ou leurs proches côtoient ainsi leurs anciens bourreaux -ces derniers n'ayant pas toujours été identifiés-. La communauté compose entre résilience et amnésie collective. Quand certains espèrent la rédemption, ou simplement l'oubli, d'autres réclament réparation... d'autres encore, absorbés par l'impératif mercantile de notre société contemporaine, sont totalement indifférents au devoir de mémoire. Ainsi, le Magic Time, ex-club de blues devenu dans les années soixante un lieu de réunion pour les militants des Droits civiques, est voué à disparaître, car situé sur les terrains que brigue un grand groupe chimique en passe de s'implanter à Troy.

L'une des grandes forces de ce récit est de montrer la complexité de ce contexte, et d'éviter l'écueil du manichéisme. En mettant en scène, dans les épisodes du passé, un jeune Carter naïf et privilégié, qui prend dans un premier temps le Klan pour une légende issue du folklore local, l'auteur nous fait comprendre que la ségrégation était considérée non seulement par la plupart des blancs mais aussi par de nombreux noirs, comme une des bases indiscutables de la société américaine. Sans l'amour qui le liait à Sarah, activiste, et à l'amitié quasi fraternelle l'unissant à Elijah, le fils de l'employée de maison de ses parents, Carter n'aurait peut-être jamais pris conscience de l'injustice et de la violence faite aux noirs, ni réalisé ses propres préjugés, liés à sa culture et à son éducation...

Il insiste aussi sur la difficulté à accepter notre ignorance de la face obscure de nos proches, et à assumer l'amour et le respect que l'on éprouve parfois pour des individus capables de la pire abjection.

Sa construction dynamique, la richesse de ses thématiques, rendent la lecture de "Magic Time" facile et passionnante. On est certes loin de la densité et de l'émotion que procure un texte tel que "Le temps où nous chantions", mais il n'en est pas moins un titre intéressant pour découvrir ce sombre pan de l'Histoire américaine.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          10
Années 90. Carter regagne son Mississippi natal pour se remettre d'un choc et d'une rupture douloureuse. Mais la tranquillité ne sera pas au rendez-vous puisque il revient dans la ville de Troy au moment de la réouverture d'un procès retentissant pour le meurtre de militants des droits civiques par le Ku Klux Klan en 1965. le père de Carter, le juge Ransom était en charge de l'affaire à l'époque, or il semblerait que des éléments soient restés enfouis. Les souvenirs de Carter resurgissent, sa petite amie de l'époque faisant partie des victimes. Jeune homme de 19 ans issu d'un milieu bourgeois, il s'était pourtant lié avec le groupe du Magic Time aux côtés de son ami d'enfance Lige. Là, il rencontre Sarah, celle dont le souvenir restera à jamais gravé en lui.

Les chapitres balancent entre les deux périodes et peu à peu les coulisses du procès s'éclairent, des batailles acharnées pour défendre les droits civiques, aux abominations perpétrées par le Klan. Les 660 pages balaient le climat tendu de l'époque : des victimes qui disparaissent sans laisser de traces, des sudistes qui ne sont pas inquiétés quand toutes les preuves convergent vers eux, des arrestations musclées sans bien-fondé, des inégalités prégnantes qui jour après jour créent un climat de violence latente. Dans ce contexte, le personnage de Carter aux prises avec L Histoire se construit sous nos yeux, rétrospectivement il reconnait s'être bandé les yeux, refusant de comprendre certains évènements tragiques dépassant l'entendement humain.

Ce que j'ai moins aimé :

- des longueurs.

- quelques clichés : "Parfois, les gens dont nous sommes le plus proches sont ceux que nous connaissons le plus mal."

Bilan : Un roman prenant qui par le biais de personnages attachants nous renvoie à cette période essentielle du pays. Toutefois, sur le même sujet j'avais préféré le temps où nous chantions
Lien : http://www.lecturissime.com/..
Commenter  J’apprécie          10
Lorsque je n'étais encore qu'une enfant, j'adorais les histoires qui se passaient dans le sud des Etats-Unis : Tom Sayer, La case de l'oncle Tom, Autant en emporte le vent , et les bateaux à roues navigant sur le Mississipi.

Oui mais ça c'était avant. Avant que je ne comprenne que les états sudistes avaient donné naissance à d'invétérés racistes et au KKK.

« Magic Time » , c'est le nom d'un vieux club de blues de la ville de TROY, laissé à l'abandon, et qui sert de base à de jeunes activistes noirs, rejoints aussi par quelques étudiants blancs, bien décidés à faire inscrire sur les listes électorales les citoyens noirs désireux de voter. Seulement, nous sommes en 1965, et dans l'Etat du Mississippi, les noirs ne sont pas considérés comme de vrais citoyens.

La campagne menée par ces très courageux militants des droits civiques, en pleine guerre du Vietnam et les remous qu'elle provoque dans la société américaine, est soutenue par Martin Luther KING qui organisera la marche de SELMA dans l'Etat de l'ALABAMA.

La « bonne société » de TROY ne supporte pas ce qui se déroule dans sa ville. le KKK, qui y est très actif, décide de se débarrasser des fauteurs de troubles et l'église dans laquelle beaucoup d'entre eux se trouvent est incendiée. 4 militants vont y trouver la mort.

1990, Carter Ransom, journaliste à New York, retourne dans sa ville natale. Il vient y suivre la réouverture du procès de l'assassinat de ces militants en 1965. Ce procès est particulièrement douloureux pour lui car il y a perdu son premier amour, Sarah, et c'était son père, juge, qui a présidé les débats. de nouvelles révélations devraient être faites au cours des débats, venant chambouler l'équilibre de cette petite ville.

« Magic Time » décrit d'une façon particulièrement réussie l'atmosphère des ces villes du Sud, ses habitants, leurs mentalités. Construit sous la forme d'aller-retour dans le temps, il nous fait vivre les événements qui ont conduit au meurtre en 1965 et nous fait découvrir pendant le second procès les raisons de ces assassinats, les motivations des protagonistes, les rôles joués par chacun dans une société qui semble prisonnière d'elle-même et où personne finalement, même pas les blancs, n'est libre d'être lui-même.

Ce foisonnant roman (668 pages), qui se base sur des faits réels, est tout simplement passionnant. Et finalement j'aime toujours les histoires qui se passent dans le Sud des Etats-Unis.



Commenter  J’apprécie          10



Lecteurs (189) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2889 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}