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Nous sommes en 1990, Carter Ransom, journaliste épuisé, quitte New York pour aller se reposer à Troy, sa petite ville natale du Mississippi.

Dès son arrivée, le jeune homme est replongé dans son passé avec la réouverture du procès de deux membres du Ku klux Klan. Deux hommes condamnés à perpétuité, dans les années 60, pour avoir incendié une église, tuant ainsi quatre activistes des droits civiques, dont Sarah, le premier amour de Carter. C'est le juge Mitchell Ranson, le propre père de Carter qui était en charge de l'affaire. Trente ans après les faits, il semblerait que son jugement ait été entaché. Carter, qui veut comprendre, enquête et découvre une vérité saisissante.

Un long roman (un peu trop) sur la lutte pour les droits civiques des noirs, illustrée par une histoire exemplaire sur le racisme et la violence terribles qui ont sévi dans le Mississipi. Passé trouble, sombre et douloureux - qui n'est malheureusement pas révolu - remarquablement mis en scène par Doug Marlette, dont le courage et l'humanité de ses héros nous touchent au plus profond.
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"Si t'es Blanc, excellent! Si t'es Marron, reste donc. Si t'es Noir, bien le bonsoir..."

États Unis 1964: une vague d'étudiants Blancs déferle vers le Sud afin de faire s'inscrire un maximum d'afro-américains sur les listes électorales.
Au même titre que les Freedom Rides pour faire cesser la ségrégation dans les transports, ce Freedom Summer participe à la lutte du mouvement des droits civiques américains avec son lot de harcèlements, agressions, intimidations et manifestations musclées, jusqu'au lynchage par le Ku Klux Klan de trois militants dans le Mississippi.

Magic Time s'inspire de ces faits en déplaçant d'une année une affaire de meurtre de quatre jeunes Blancs et Noirs dans l'incendie volontaire d'une église. Intercalant les évènements temporels pour permettre une compréhension distanciée des faits et des mentalités, il dresse le portrait d'une époque dramatique mais passionnante dans le combat pour les droits des Noirs.

Par des personnages bien construits et le décor réaliste d'une Amérique confrontée à ses démons, Doug Marlette produit brillamment un premier roman attachant, addictif et fluide, à valeurs sociales et historiques, et qui tient la distance jusqu'aux ultimes révélations.
Un livre qui rejoint les films Mississippi Burning ou Selma et où plane l'ombre de Martin Luther King.

Excellente lecture.
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Le Mississippi comme si vous y étiez. 1965, difficile d’imaginer que la guerre de Sécession a près d’un siècle. Dans le Sud la ségrégation existe toujours, le Klan dans l’ombre souffle sur les braises du racisme et de la haine. La voix de martin Luther King commence à porter et à s’étendre dans toute l’Amérique. Carter jeune blanc idéaliste, fils du juge de la petite ville de Troy, se lie d’amitié avec un groupe d’activistes partisans du droit de vote des Noirs.
Un incendie criminel provoque la mort de quatre jeunes militants. le procès des hommes du Klan, mené par le père de Carter, fera date. 1990, Carter Ransom, devenu journaliste à New-York revient dans le Mississippi. le procès doit être rouvert suite à de nouvelles déclarations. Carter va replonger dans le passé et affronter une nouvelle fois la haine le racisme et l'intolérance.

Chronique du Mississippi. Doug Marlette expose ce qui fait « l'American way of life » dans un roman fleuve passionnant. Un pays qui se doit d'être uni pour rester la plus grande puissance mondiale, mais qui doit gérer une fracture entre Nord et Sud parfaitement toxique. La lutte pour les droits civiques qui ont amenés Barack Obama aux plus hautes fonctions est le fruit d'innombrables batailles non-violentes pour combattre le racisme, l'antisémitisme, la haine de l'autre fossilisé dans le coeur d'hommes et de femmes nostalgiques de la suprématie blanche.

Magic Time, reprend les codes d'un roman Sudiste et le transforme en formidable récit Humaniste. Saga familiale, roman de procès avec Oedipe en guet star, chroniques New-Yorquaises avec humour juif en sus, c'est surtout un roman impossible à lâcher. Marlette n'en n'écrira plus, il est mort dans un accident de voiture en 2007, c'était un dessinateur de presse apparemment très connu aux Etats-unis, genre Wolinski ou Plantu....c'est très bon et on apprend plein de trucs sur la mentalité Sudiste et ça fait froid dans le dos.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Vous l'aurez peut-être compris, si vous suivez mes chroniques : la littérature américaine tient une place particulière dans mon p'tit coeur de lectrice. Et si vous analysez le type de romans américains que j'affectionne, vous aurez remarqué que je suis plutôt friande des histoires ayant lieu/trait au sud des Etats-Unis et à la lutte pour les droits civiques dans les années 50/60. Donc quand j'ai lu une critique élogieuse de Magic Time, qui, je vous le donne dans le mil, conjugue Mississippi et vieilles histoires de ségrégationnisme, j'ai naturellement accouru vers ma bonne vieille FNAC et acheté ce roman. Et autant vous le dire, je ne regrette point cet achat compulsif effectué un soir de semaine après le boulot. Bref passons à ce qui nous intéresse.

Il faut savoir que le roman alterne deux époques : l'année 1965 et l'année 1990 qui ont façonné notre narrateur, Carter Ransom. Journaliste polémique au très sérieux New York Examiner, notre héros a quelques squelettes dans le placard (et qu'il a accessoirement tus à sa future épouse, du coup elle n'apprécie guère). Parmi ses petits secrets bien gardés, l'incendie d'une église à Troy, Mississippi, et le meurtre de quatre activistes pour les droits civiques qui s'y trouvaient en 1965. Rien que ça. Troy, pour vous situer un peu, est une charmante bourgade un brin conservatrice (on aime pendre des Noirs au petit matin et planter des croix enflammées face aux églises afro américaines) profondément attachée aux bonnes moeurs, à la stricte séparation Blancs/Noirs et à la lutte contre le péril rouge communiste (ahahahahahah) et la subversion venue du Nord. Ainsi, quand une bande de jeunes communisto/afro/subverso activistes des droits civiques, bien décidés à faire de Troy le QG de leur campagne, débarquent, ça ne plait pas du tout mais alors pas du tout. Parmi eux, se trouve Sarah Solomon, brillante étudiante juive new-yorkaise (pire que les Noirs pour certains) qui fait chavirer le coeur de notre jeune Carter Ransom, pur produit de la ville. Carter a tout juste 19 ans en 1965. du genre humaniste, il a vécu une enfance protégée au coeur d'une famille de notables (son père est juge de la ville). Son meilleur ami est le fils de la nounou, Lige, qui a abandonné ses études de séminariste pour embrasser la lutte pour les droits civiques. C'est lui qui présente la bande à Carter qui en plus de tomber fou amoureux de Sarah, feu follet qui lui ouvre les yeux face à l'inanité de la ségrégation, prend conscience du rôle qu'il peut jouer dans cette lutte. Pas facile pour nos amis qui deviennent assez rapidement les cibles de membres honorables du Ku Klux Klan local. Jusqu'à l'irréparable. Jugés et condamnés par le père de Carter, Mitchell Ransom, deux membres du KKK purgent leur peine jusqu'à l'année 1990 qui voit la réouverture du procès par une brillante procureure. Son but : juger les véritables coupables, les têtes pensantes du KKK local qui ont commandité l'incendie et les meurtres. Pour l'aider, elle compte sur un des condamnés de 1965, fin prêt à balancer les vieux camarades. Carter, en pleine dépression, revient à Troy sur les lieux de son enfance et de ce drame qui l'a marqué au fer rouge. Vieux secrets et démons cachés ressurgissent petit à petit, éclaboussant jusqu'à son père, cette idole du droit qui avait jugé l'affaire. Que s'est-il réellement passé en 1965 ? Carter fera la lumière au prix de grandes souffrances.

Le moins que l'on puisse dire est que Doug Marlette a mis ses tripes dans ce roman. On sent que cette période et ces lieux lui sont familiers, ce qui nous plonge d'entrée de jeu dans l'ambiance. L'alternance des époques entre le Carter Ransom, jeune homme naïf et l'homme désabusé qu'il est devenu, fonctionne bien et insuffle un vrai rythme qui nous tient en alerte le long de ces 670 pages. On en apprend beaucoup sur la lutte pour les droits civiques et notamment sur les guerres intestines entre pacifistes proches de Martin Luther King et bellicistes (ce que j'ignorais). Pris dans le tourbillon de l'Histoire, notre héros nous fait vivre les tourmentes d'un pays encore embourbé dans son passé peu glorieux. Alors oui, un souffle romanesque porté par la relation amoureuse entre Carter et Sarah a semble-t-il été jugé nécessaire pour faire passer la violence de cette période. Je m'en serais abstenue car elle n'a pas vraiment sa place dans notre récit. Passons également quelques maladresses narratives, notamment les amis du jeune Carter : le juif marrant, l'artiste gay et le rival, qui sombrent trop facilement dans le cliché et la facilité. Je n'ai pas adhéré à ce quatuor amical. Et si on pardonne quelques longueurs, notamment lors de la réouverture du procès qui peine à maintenir le rythme tonitruant de la première partie, Magic Time reste un très bon roman, romanesque comme instructif qui m'a éclairée encore un peu plus sur cette page trouble de l'histoire américaine qui me fascine. Pas un coup de coeur certes mais un ouvrage de qualité qui mérite d'être connu.
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Doug Marlette, prix Pulitzer pour ses dessins de presse, est mort dans un accident de voiture en 2007. Magic Time, son second et dernier roman, date de 2006 et s'ouvre au début des années 90 au moment où le journaliste Carter Ransom, en pleine dépression, quitte New-York et retourne auprès des siens dans sa ville natale de Troy, au fin fond du Mississipi. Il y retrouve ses amis d'enfance quelques semaines avant la réouverture d'un procès ayant marqué la région vingt-cinq ans plus tôt. En 1965, tandis que la lutte pour les droits civiques prenait une ampleur phénoménale, le Ku Klux Klan avait incendié une église et tué quatre personnes dont Sarah, la fiancée de Carter. A l'époque son père, juge respecté pour sa probité, avait conduit le premier procès qui s'était conclu sur la condamnation de deux membres du Klan. Alors que de nouveaux éléments devant permettre l'implication du réel commanditaire du crime sont apparus et que l'affaire va être à nouveau jugée, Carter s'apprête à revivre l'épisode le plus douloureux de sa jeunesse.

Un roman addictif à la construction très maline. Marlette alterne les épisodes entre 1965 et 1990, permettant de plonger le lecteur au coeur des événements tragiques d'une époque où une certaine Amérique xénophobe et violente ne pouvait accepter une quelconque émancipation des noirs. Il montre sans jugement un racisme atavique dû à des habitudes ancestrales où même les blancs les plus modérés voient dans les militants des droits civiques des agitateurs venus troublés la quiétude d'un sud profond où il ne semble à personne nécessaire de faire bouger les lignes. On découvre aussi que les activistes, blancs ou noirs, pour la plupart venus du nord, étaient partagés entre les partisans de la non-violence et ceux prônant une action beaucoup plus véhémente.

Même si le nombre important de personnages implique de garder une attention constante pour ne pas perdre le fil, cette immersion extrêmement documentée et précise au coeur de l'un des épisodes les plus marquants de l'histoire américaine se révèle passionnante. Quelques bémols néanmoins, notamment une histoire d'amour bien trop romanesque pour moi et surtout un épilogue accumulant les « happy end » tellement sirupeux que j'ai tourné la dernière page avec les doigts collants. Il n'empêche, ce Magic Time vaut vraiment le détour.


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Je suppose qu'un jour ou l'autre vous avez vu le film Mississipi burning, si oui vous êtes déjà dans l'ambiance de Magic time.
Les années noires de l'Amérique, celles au cours desquelles l'on pendait, l'on mutilait, l'on lynchait des noirs américains juste pour les empêcher de s'inscrire sur les listes électorales des états du sud et leur refuser les droits les plus élémentaires.
Doug Marlette évoque avec force et convictions le mouvement des droits civiques et il emprunte les allées de la fiction pour mieux nous tenir à sa merci.
Son roman se déroule sur deux époques, 1965 et 1990, son héros Carter Ramson est journaliste au New York Chroniqueur, victime d'un stress post-traumatique lorsque un attentat islamiste en 1990 manque d'emporter la femme qu'il aime, cet évènement est venu réveiller ses vieux démons et la folie meurtrière qui a cassé sa vie en deux un jour de 1965 lorsque dans le Mississipi une action du Klu Klux Klan a tué plusieurs de ses amis.

Carter Ramson c'est LE journaliste dans toute sa splendeur, habile, libre, intègre mais tout couturé de cicatrices invisibles.
Pour l'aider sa soeur Sally le ramène au pays, à Troy où il retrouve ses vieux amis de jadis, Jimbo, Lonnie et Stephen, son père l'inflexible juge Ramson qui fête sa retraite mais il retrouve aussi les démons du passé en la personne du procureur Sydney Rushton qui va rouvrir le procès de l'incendie de l'église de Shiloe qui coûta la mort à quatre jeunes activistes amis de Carter en 1965, le principal accusé ayant échappé à l'époque à toute condamnation.
Carter Ramson devra témoigner au procès.
Construit avec la technique du flash back, le roman progresse très habilement, peu à peu apparait le tableau de cette société sudiste qui mélange compassion et haine pour les noirs, qui fait porter les soupçons sur les coupables mais aussi parfois sur les innocents, qui relit son histoire avec regret ou complaisance, on n'y voit le courage et la lâcheté à l'oeuvre.

Doug Marlette compose un beau portrait d'homme qui petit à petit se construit une conscience politique et l'intrigue avance inexorablement vers son dénouement.

C'est un excellent roman avec un petit bémol, mais vraiment petit, le nombre de personnages secondaires parmi lesquels on se perd un peu parfois mais c'est tout à fait secondaire par rapport à l'intérêt du thème et à la façon très rigoureuse dont l'intrigue est menée.

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En remontant le Mississippi… En remontant le temps… le temps où une partie de l'Amérique se complaisait et se vautrait avec délices dans le ségrégationnisme.

"Bah, on ne faisait que suivre la mouvance", vous diraient-ils pour se défendre, un peu comme ceux qui dirent un jour qu'ils n'avaient fait qu'exécuter les ordres.

Bienvenue dans le Sud profond, celui qui accroche encore des drapeau confédérés à ses murs, celui qui ne reconnait pas les droits des Noirs, celui prétend que seule la race Blanche est supérieure.

Bienvenue en 1965 : alors que le mouvement pour les droits civiques commence à s'étendre dans tous les États-Unis, une partie des états Sudistes luttent encore et toujours contre la Loi qui donne des droits aux Noirs. le Ku Klux Klan brûle des croix, exècre les Juifs, les communistes ou font disparaître des militants des droits civiques.

La petite ville de Troy n'y fait pas exception et après la saga "Lanfeust de Troy" et celle de "Carter de Mars", voici le mélange des deux : "Carter de Troy", journaliste de son état, qui a vécu les événements de 1965, qui a participé aux mouvements des droits civiques et qui a perdu une personne chère dans l'incendie de l'église de Shiloh.

Plus qu'un retour vers le passé, c'est un retour mouvementé que va effectuer Carter lorsque l'on va ouvrir un procès après qu'un des condamnés pyromane ait dit qu'il connaissait le véritable instigateur de l'incendie. Quand l'un se met à table, se sont les autres qui ont l'indigestion.

Un procès qui ne va pas aller sans mal pour certaines personnes qui pourraient découvrir le passé peu glorieux de leurs géniteurs ou mettre la main sur des secrets pas agréables à découvrir. Personne n'est tout à fait blanc, ici.

Si vous voulez découvrir la mentalité du Sud des États-Unis, ce livre vous ouvrira des portes dont vous ne soupçonniez pas l'existence, car, au travers d'une histoire romancée, c'est tout un pan de l'Histoire sombre des States que ce livre aborde.

L'Histoire nous est contée par Carter, passant habilement du présent (1990) au passé (1965), l'auteur, au travers des souvenirs de son narrateur, ou des autres personnages, nous plonge la tête la première dans une eau boueuse et tumultueuse.

Ici, rien n'est blanc et rien n'est vraiment noir. Tout est gris et même les habitants les plus modérés ne sont pas exempts de fautes puisqu'ils ont laissés faire.

Même Carter n'est pas un militant zélé, lui qui s'est retrouvé mêlé à tout ça un peu par hasard et parce qu'il voulait devenir journaliste…

Et puis, l'amour fait parfois des miracles, transformant un petit Blanc en militant, même si ce n'était pas le plus brillant et que lui aussi avait quelques idées préconçues.

La plume peut se révéler mordante à certains moments, plus nostalgique à d'autres, notamment lorsque Carter se remémore sa jeunesse, humoristique lorsqu'il est avec ses amis de toujours ou terriblement caustique avec l'État du Mississippi et certains de ses habitants.

Mon seul bémol sera pour les quelques longueurs que possède ce roman de 800 pages (dans sa version grand format). 100 pages de moins auraient rendu la lecture plus fluide à certains moments.

Un grand roman sur le racisme crasse de certains, sur leurs préjugés, sur des gens qui ont dû se battre pour faire respecter leurs droits élémentaires, ceux que le Congrès venait de leur donner et que certains États je voulaient pas faire respecter.

Un grand roman sur des mentalités qui ne changeront jamais tout à fait, hélas… Un roman qui plonge dans le passé pour mieux éclairer le présent. Un roman dont le procès qui s'ouvre dans ses pages va catalyser tous les souvenirs de ces périodes agitées.

Un roman qui m'a remué les tripes.

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Voici une des sorties que j'attendais le plus, un pavé littéraire que l'on dévore d'une traite, une histoire qui se déroule entre les années 60 et 90 : une épopée américaine incontournable !

Voilà un projet ambitieux de vouloir à la fois mener une véritable intrigue "policière" reposant sur le mystère du responsable d'un crime, du dénouement d'un procès médiatisé et de l'autre décrire les Etats-Unis du Ku Klux Klan pour passer à l'Amérique moderne... C'est un roman impressionnant car un fait divers va permettre de dépeindre toute une période, tout un pan historique de l'Histoire américaine au travers d'un personnage qui va suivre l'ensemble des événements : Carter Ransom.

Ce dernier est un protagoniste complexe avec des valeurs certaines et un passé douloureux du fait de la mort tragique et criminelle de son premier amour. On ressent sa quête : découvrir la vérité au-delà des conjonctures politiques et sociales, au-delà de tous les dangers ! C'est une époque fascinante où l'obtention d'un droit est un combat perpétuel.

Vous l'aurez compris cette lecture a été très intéressante : j'aime apprendre en lisant, j'aime découvrir et voyager en même temps, m'évader complètement. Doug Marlette a une véritable maitrise du dialogue qui est le parfait moyen de faire connaissance avec le nombre conséquent de protagonistes. Ces échanges réguliers qui rythment la lecture sont très bien traduits par Karine Lalechère !

En définitive voici un très bon roman américain qui aura tenu toutes ses promesses !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Mississipi, 1990. Un procès est ouvert pour réparer une injustice: en 1965, une cellule du Ku Klux Klan avait commis un attentat et assassiné un groupe d'étudiants luttant pour les droits civiques et les commanditaires n'avaient pas été condamnés. Carter Ransom, devenu journaliste, était partie prenante des évènements de l'époque.

La première chose à savoir sur ce roman est que la mise en place est très longue. Si vous avez l'impression de ne jamais voir arriver les évènements décrits dans le résumé, armez-vous de patience. Parce que ce livre n'est pas uniquement la description de l'attentat de 1965 et du procès de 1990 (lequel n'intervient que tardivement), c'est également un portrait de la ville de Troy à ces deux époques, une réflexion sur les relations entre Blancs et Noirs, mais aussi entre un homme et son père, entre cet homme et les femmes (...)
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Ce roman aborde un sujet qui est encore bien tristement actuel : l'intolérance.
Il y aurait beaucoup à dire dessus et on sent que l'auteur a envie d'en dire énormément. Il se concentre donc surtout sur le droit de vote des Noirs en 1965, mais aborde également des sujets brûlants comme l'antisémitisme, l'homophobie et le terrorisme.
Les faits sont exposés clairement dès le début de l'histoire, on sait qui est mort, qui est accusé et où on va.
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