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Que dire? J'ai ri beaucoup, j'ai pleuré un peu, super cocktail!

Et ce qui m'inquiète le plus, c'est que je me suis trouvé beaucoup de points communs avec ce vieux monsieur grincheux et cynique, alors que j'ai cinquante ans de moins...

Très honnêtement, avec un titre pareil, je m'attendais à un de ces romans ultra-optimiste où tout finit évidemment bien. Eh bien que nenni chers amis! Sans vous en révéler plus sur l'intrigue (parce que j'aime de plus en plus me plonger dans un livre sans rien en connaître du contenu), on est dans la vraie vie, tout est crédible, tout est à sa place, rien ne cloche. Il y a des hauts, des bas, des bons comme des mauvais sentiments, c'est simplement l'histoire d'un homme tel qu'il est, avec ses qualités et ses défauts, qui traîne des casseroles dont à son âge il aimerait bien se débarrasser.
C'est drôle sans artifice, c'est simple et touchant, c'est vrai, tout simplement, et c'est comme ça que j'aime les choses. J'ai passé un super moment avec Cesare. Je vous souhaite le même plaisir.
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Avec « La tentation d'être heureux » de Lorenzo Marone, le lecteur est transporté à Naples par la voix du narrateur, Cesare Annunziata, un acariâtre napolitain de soixante-dix-sept ans.
Celui-ci vit dans un immeuble depuis, depuis … ? Eh bien, presque toute sa vie d'adulte, marié, puis veuf, depuis la mort cinq ans plus tôt de Caterina, celle qu'il a épousé presque par obligation, à qui il a fait deux enfants, avec qui il a vécu en bonne entente mais plus par habitude que par amour, et qu'il a allégrement trompée toute sa vie. Dans cet immeuble il y a aussi la vieille voisine, qui depuis son veuvage comble sa solitude en recueillant tous les chats errants du quartier, au grand dam de ses voisins (ah, l'odeur des chats en trop grand nombre !) et Marino, l'ami de longue date, ancien collègue, qui n'a plus quitté son appartement à l'étage en dessous de Cesare depuis les malheurs qui ont frappé sa famille.
Cesare est un vieux grincheux, un tantinet égoïste, qui a beaucoup de mal à dire aux gens qu'il aime qu'il les aimes, les plus importants étant bien évidement Dante, son fils qui n'a jamais encore osé avouer son homosexualité à son père, et Sveva, sa fille, qui cherche le bonheur, malgré un mari, un fils, et un excellent travail, mais qui se plait à jouer la comédie pour un rien, ou à se distraire dans les bras de Rossana, la prostituée qu'il fréquente depuis de nombreuses années.

Comédie à l'italienne un tantinet loufoque, nous découvrons les tergiversations et les pensées d'un papi qui ne veut pas vieillir, ou en tout cas qui ne veut pas se conformer à l'image que devrait donner un homme de son âge et de sa condition… Jusqu'au moment où il croise la route d'Emma, une belle jeune voisine. Et où il comprend qu'Emma est une femme battue par un mari particulièrement violent. Et là se pose tout le dilemme de Cesare, doit-il aider, intervenir, continuer et passer sa route ? Intéressante incursion de cette comédie dans le registre dramatique terriblement actuel et universel des violences faites aux femmes, et de l'aide que l'on peut y apporter. Que doit-on faire et comment intervenir quand la victime refuse toute aide, doit-on prendre les décisions à sa place, prévenir les autorités, porter plainte, quel droit d'ingérence à chacun sur la vie de l'autre, et surtout, jusqu'à quel degré a-t-on réellement l'envie et le courage de s'impliquer. J'aurais d'ailleurs aimé un peu plus d'introspection sur le sujet, mais là nous aurions quitté le registre léger sans doute voulu par l'auteur. Réfléchir, mais sans que cela ne cause trop de douleur au lecteur.

Voilà donc une comédie sympathique qui se lit facilement, malgré un peu trop de lieux communs et de poncifs édictés par un Cesare mélancolique au seuil d'une vie bien remplie. le côté gai et coloré des rues de Naples, du caractère italien transparait dans ces lignes, pour un roman plus optimiste que triste malgré tout.
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Mon avis: Je remercie tout d'abord les éditions Belfond et NetGalley pour l'envoi de ce roman en partenariat. Ce roman est tout à fait le style de lecture que j'affectionne tout particulièrement. Un genre loufoque avec des personnages hauts en couleur et des situations bien coquasses mais il m'a manqué un petit quelque chose pour que ce livre reste gravé dans ma mémoire très longtemps.

Du coté de l'histoire: Cesare est un vieil homme vivant à Naples, il est veuf depuis quelques années, pas mal acariâtre, un peu cardiaque et très solitaire. Gravitent près de lui pas mal de personnages avec notamment son fils Dante, un homosexuel qui ne lui a jamais avoué son penchant pour les hommes, sa fille Sveva, une avocate qui rate complètement sa vie et avec laquelle il ne s'entend pas vraiment, ses voisins qu'il ne supporte pas tellement mais avec qui il garde tout de même un peu de contact. Bon vivant, il boit, fume et ne se prive pas des bonnes petites choses mais voilà qu'un jour une toute nouvelle voisine débarque dans son environnement et notre vieux bougre s'aperçoit très rapidement que celle-ci qui se prénomme Emma, est une jeune femme battue par son mari et qui quotidiennement, souffre des coups violents portés par celui-ci. Cesare , aidé de deux voisins aussi loufoques que lui, va tenter de sortir la jeune femme des griffes de ce mari violent. Cette rencontre va alors changer l'état d'esprit de notre bon vieux acariâtre qui va commencer à se demander si la vie ne vaut vraiment pas le coup d'être vécue en toute sérénité jusqu'à sa fin.

Du coté de l'écriture: J'ai bien aimé le style de l'auteur, l'humour présent dans ce roman est vraiment agréable et les situations coquasses que vivent nos personnages les plus loufoques sont parfois à se tordre de rire mais il m'a manqué tout de même un peu plus de fluidité car j'ai ressenti d'assez grandes longueurs qui m'ont fait dès fois fermer le livre pour ensuite replonger dedans quelques temps plus tard. Je ne sais pas réellement si cela vient de l'auteur ou de la traduction mais j'ai été un peu déçue que la lecture ne coule pas réellement car l'idée de ce personnage acariâtre mais tellement sympathique et attachant au fond de lui m'a énormément plus.

En conclusion: Un livre que j'ai beaucoup aimé, une plume avec un humour comme je les aime, un personnage principal légèrement déjanté comme j'apprécie mais quelques longueurs qui m'ont fait parfois décrocher de ma lecture et c'est dommage car le style de l'auteur est vraiment agréable. J'ai passé un très bon moment de détente tout de même grâce à Lorenzo Marone que je ne connaissais pas avant. je vous le conseille si vous aimez les romans à l'humour parfois grinçant mais avec des personnages hauts en couleur.
Lien : http://aupaysdelire.blogspot..
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Un roman reçu par les éditions Belfond que je remercie ainsi que Babelio pour ce partage.
Un avis légèrement mitigé, d'un côté j'ai aimé ce roman d'un autre, j'ai ressenti par moments de la langueur, j'ai traîné pour lire ce livre, signe incontestable de l'ennui. Il m'a manqué un peu d'énergie.
Côté positif : l'histoire est plaisante malgré tout, l'auteur nous dépeint les aléas des personnes vieillissantes, d'un côté celles qui se laissent aller dans la vieillesse comme un radeau en perdition et d'un autre, celles qui refusent le naufrage et défient le temps becs et ongles. C'est ce côté positif que je retiens, ce n'est pas parce que le corps ne suit pas toujours qu'il faut se laisser glisser vers une fin certaine. Profiter de la vie jusqu'au bout, oui ! c'est en cela que j'ai aimé le personnage de Césare, même si il n'est pas toujours sympathique ni agréable.
On y trouve également une moralité dans cette histoire, une leçon de vie aussi, que des bons sentiments, des remises en question.
Le sujet principal étant quand même le bonheur, à tout âge et surtout tout le long de la vie. SAvoir l'attraper, au bon moment, le garder et le partager, le préserver. Mais avant tout cela faut-il encore le trouver !
Dommage que j'ai ressenti ces longueurs par moments, un brin plus court plus percutant il aurait gagné en qualité.
Malgré tout je recommande cette lecture, si vous vous intéressez aux personnes âgées, si vous avez des proches d'un certain âge, car il n'est pas toujours facile de vieillir, de surcroît seul et ce n'est jamais simple non plus pour les enfants, les rôles s'inversent en quelque sorte.
Dans ce roman, l'auteur aborde également des sujets plus intimes comme l'homosexualité de nos enfants, les déboires du couple, une femme battue, la mort d'un proche, etc... rien de très gai vous allez penser, mais non, pas d'inquiétude, ces sujets sont abordés avec tac et franchise, la réalité en somme. Ne pas se voiler la face, ce n'est pas toujours simple d'annoncer à son père pour un fils qu'il est homosexuel. Ce n'est jamais simple pour un père veuf d'avouer à ses enfants, d'avoir une amie prostituée ... ce n'est pas simple de dénoncer un mari violent...
les choses de la vie en somme... et c'est en cela que le livre est intéressant de savoir que chacun a son lot de misères il faut faire avec, sans les cacher mais les avouer, les partager pour mieux alléger le poids d'un fardeau qui ne l'est pas toujours d'ailleurs.
Au fil de la lecture, Cesare, se dévoile sous ses bons côtés, par exemple cette complicité qu'il a avec sa voisine, il a fait ce qu'il a pu il aurait pu faire plus mais comment aller contre la volonté de quelqu'un. Renouer avec sa fille, fut aussi un chemin difficile mais au final, au bout de la route, la récompense l'attend.
Le tout est écrit de façon agréable et souvent drôle et ça j'ai aimé ce côté un peu déjanté, rentre dedans. Et Cesare, un personnage à découvrir absolument.
Pour résumé, j'ai aimé cette lecture pleine de bon sens même si je ne suis pas parvenue à le dévorer tout cru d'un coup d'un seul. Sans toute que l'histoire ne s'y prêtait pas tout bonnement.
Encore merci à Babelio pour cette sélection et aux éditions Belfond pour ce partage.
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Je ne réponds plus souvent aux solli­ci­ta­tions de Babelio mais j'ai visi­ble­ment tort car ce roman m'a abso­lu­ment ravie. J'avais accepté car je croyais me replonger dans l'atmosphère de Naples si bien décrite par Elena Ferrante, et cette fois, du point de vue des hommes. J'aurais pu être déçue car ce n'est pas du tout cela que j'ai trouvé. J'ai accom­pagné un homme un peu bourru dans sa vieillesse et dans sa diffi­culté de commu­ni­quer avec ses voisins, ses amis et sa famille. Comme beau­coup de personnes âgées, il repense à son passé et en parti­cu­lier à ses amours de jeunesse avec nostalgie et souvent une grande préci­sion. C'est un livre drôle et triste à la fois. Tragique même, puisque Cesare ne pourra pas empê­cher le dérou­le­ment d'un drame si prévi­sible pour­tant. le trio des vieux amis, la dame au chat, Marino qui ne s'est pas remis de la mort acci­dentel de son fils, et lui-​même, ronchon­nent et râlent un peu sur le monde moderne auquel ils ont du mal à s'adapter, c'est ce qui les rend drôles et très atta­chants. Ils ne sont que des hommes sans super pouvoir. Lorenzo Marone a dépeint un Cesare au plus près de la réalité de ce que peut être un homme vieillis­sant. Il sait très bien jouer des rôles de person­nages auto­ri­taires pour sortir des situa­tions les plus rocam­bo­les­ques (il est aussi bon comme l'ami du ministre de la justice, que l'inspecteur du fisc à la retraite, ou comme l'ancien commis­saire de police de Naples), il ne pourra, cepen­dant pas faire grand chose pour aider Emma à se sortir des griffes d'un mari violent. En revanche, il trou­vera le chemin de la compré­hen­sion et de l'affection de son fils. Ce livre commence par un tout petit texte qui m'a fait penser que j'allais aimer cette lecture, alors, je vous le recopie en espé­rant qu'il aura le même effet sur vous :
Lien : http://luocine.fr/?p=6814
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Etre tenté par le bonheur à l'aube de la mort quand toute sa vie on s'est appliqué à faire le minimum pour l'atteindre c'est l'ironie qui touche le vieux Cesare. Avec justesse l'auteur se sert de ce vieillard qui lutte pour ne pas l'être complètement pour décrypter les liens familiaux qui sont loin d'aller de soi et l'inversion des relations parents-enfants quand la fragilité change de camp. Une histoire bien menée et une plume limpide voilà un auteur à suivre.
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Très belle découverte que ce livre ! C'est un livre sur les joies et les peines de la vie. Sur la vieillesse et le fait de se retrouver seul mais en même temps un livre sur la joie de vivre, sur l'amour et sur les relations familiales. Livre qui donne la pêche et une sacrée dose d'optimisme
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Cela commence presque comme une comédie, un vieil homme plutôt acariâtre qui semble en vouloir à la terre entière, et à sa famille en premier, des personnages hauts en couleur autour de lui, une plume légère, le graphisme même de la couverture... je m'attendais à un vent d'optimisme, de légèreté, mais l'auteur nous conduit très vite ailleurs.

Certes, les piques ou pensées acerbes prêtées à ce "papy Daniel" franchement désagréable par moment, ou incroyablement lucide à d'autres, font sourire, mais l'on passe vite au-delà.
Drame familial, à plusieurs niveaux. Ses relations avec ses enfants, les secrets autour de son épouse disparue, ses propres lâchetés et renoncements, et puis, le couple de voisin qui arrive...

La fin du roman m'a d'ailleurs plutôt déstabilisée.
Beaucoup de questions sont posées. Peut-on être vraiment heureux en tournant le dos aux autres?
Mais au contraire, peut-on vraiment aider quelqu'un? A ouvrir les yeux, à se libérer d'une emprise, d'un secret... Se donner bonne conscience ? Être réellement utile ? Ou au contraire être envahissant, en faire trop, ou pas assez?

Lien : https://lecture-spectacle.bl..
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Un grand merci à Babelio et sa masse critique ainsi qu'aux éditions Belfond qui m'ont permis de découvrir Lorenzo Marone .
Au début du livre ce vieux monsieur de 77 ans qui nous raconte son présent et revient sur ses souvenirs de père,de mari,ne me paraît pas sympathique du tout.
Puis petit à petit on le découvre dans son quotidien où la solitude est bien présente.
Les relations avec ses enfants n'est pas bonne et il ne fait rien pour arranger les choses.
Il se remémore la vie avec son épouse et ses enfants petits et l'on comprend vite qu'il n'a pas était ni un bon mari ni un père très présent dans la vie de famille.
Néanmoins il semble éprouver des regrets.
Quand à son présent il est perturbé par les relations violentes de sa jeune voisine et de son mari.
De belles pages sur les violences conjugales qui donnent à réfléchir.
Les attitudes du voisinage qui ne veux pas voir ou qui ne sait pas vraiment comment agir ,sont bien décrites.
Un très beau livre beaucoup moins léger qu'il n'y paraît.
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Je remercie les éditions Belfond et Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique.
Au vu de mes dernières lectures (Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une, le plus bel endroit du monde est ici, et celui-ci), on peut dire qu'il y a un thème commun... Mais celui n'est pas du tout sur le même style que les deux autres, déjà de par le personnage principal : Cesare, 77 ans, père de deux enfants devenus adultes, qui vit seul dans son appartement depuis la mort de son épouse. C'est un vieil acariâtre qui a un avis sur tout et tout le monde et qui ne montre pas forcément aux autres qui il est vraiment. du coup, j'ai bien aimé bien la façon qu'il avait de raconter tant son passé que son présent.
Il vit donc seul, sa fille Sveva et son fils Dante sont lancés dans la vie. Sa fille est avocate, elle est mariée et a un enfant. Son fils tient une galerie d'art, Cesare sait qu'il est homosexuel et il attend que son fils ait le courage de le lui annoncer. Il a pour voisine une vieille dame adepte des chats et son meilleur ami vit quelques étages plus bas. Il vit donc sa petite vie égoïste jusqu'au jour où s'intalle un couple dont les disputes bruyantes et violentes ne laissent aucun doute sur ce qui peut se passer... Cesare, qui finalement n'est peut-être pas (ou plus) si égoïste qu'il veut bien le prétendre, décide de s'en mêler et de fil en aiguille, il se mèle aussi de la vie de son meilleur ami, de sa fille, de Rossana (la prostituée qu'il fréquente depuis des années), de son fils... Il s'ouvre aux autres...Il en apprend sur eux, leur présent, leur passé, son passé... Vous allez me dire que cela devait être plein de bons sentiments, peut-être, mais l'analyse qu'en fait Cesare les rend d'un coup beaucoup moins mielleux ces sentiments ! Vous remarquerez que je n'ai pas parlé du côté italien du livre parce que pour moi cette histoire aurait pu se passer dans un tout autre endroit sans que cela ne change grand chose. Ce livre fut un très bon moment de lecture, j'ai au plaisir à accompagner Cesare et ses réflexions sur la vie en général et la sienne en particulier.
Lien : http://www.kidae.fr/litt-etr..
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