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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cesare Annunziata est un septuagénaire napolitain aigri et râleur. Il est veuf, il était infidèle et ne s'en cache pas. Ses relations avec ses enfants sont loin d'être fusionnelles - son fils est homosexuel, il le sait bien que celui-ci ne le lui ai pas dit, mais personne n'en parle.
Cesare vit donc , à sa manière, paisiblement son quotidien , entre Rossanna la prostituée dont il s'offre les services et ses voisins d'immeuble.
Et son quotidien est perturbé le jour où il entend que sa voisine se fait battre par son mari.

J'ai été tentée par cette lecture car la description de ce personnage me rappelait étrangement le personnage de Frederik Backman, Ove.
Ça se lit facilement. On trouve bien sûr, en plus des scènes comiques, des réflexions caustiques et pleines de bon sens sur la vie et les gens qui nous entourent. Malheureusement j'ai trouvé certains passages un peu longs, voir redondants.
Bien que cette lecture ne fut pas totalement désagréable, j'étais tout de même contente d'arriver à la fin.
Pour moi, mieux vaut lire La vie selon Ove sans la moindre hésitation.

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Ce livre des éditions Belfond (que je remercie ainsi que Babelio) est arrivé il y a peu dans ma boîte aux lettres grâce à une opération Masse Critique. Encore merci !

En lisant la partie repliée de la première de couverture, j'en ai d'emblée su plus long sur l'auteur et de prime abord, j'avoue que le fait que cet ouvrage ait reçu deux prix (prix Stresa, prix Scrivere per amore) et que par ailleurs il ait fait l'objet de traduction dans une dizaine de langues ont éveillé encore plus ma curiosité. Même, en général, ces critères ne suffisent pas à conditionner le choix de mes lectures.

Disons-le tout de go, je ne peux pas dire que j'ai passé un très mauvais moment de lecture, mais finalement je ne vois pas en quoi il mérite ce tapage (prix et multiples traductions). Soyons honnête, le narrateur Cesare Annonziata est un vieux retraité pas piqué des hannetons. Et son entourage est une mosaïque de personnages un peu voire pas mal clichés qui pour certains ont leur intérêt et méritent le détour.

Je ne suis pas bête, j'ai bien compris où l'auteur voulait nous conduire en donnant la parole à Cesare, veuf, vivant seul, bougon mais pas méchant dans le fond, de mauvaise foi, pétri de contradictions (dont il est conscient d'ailleurs) et soucieux de "faire quelque chose" des derniers années qu'il lui reste à vivre, et j'ai lu vite et sans difficulté l'ensemble de cette histoire, j'ai ri de bon coeur à certains moments, mais je ne sais même pas si j'aurais envie de relire ces pages plus tard. Peut-être, juste pour passer un moment pas compliqué en lecture et c'est tout.

En résumé, je reste sur un "Bof, bof, bof !".
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Le personnage principal est un octogénaire, Césare, attachant mais assez bourru. Un tempérament fort, qui derrière une cuirasse bat un petit coeur dont on ne laisse pas trop parler ! Veuf, il est le père de deux enfants qui sont un peu caricatural à mon goût ! Sa fille est avocate et en conflit avec son père quant à son fils, il est effacé et en recherche d'affection de son père.
Mon fils est homosexuel.
Il le sait. Je le sais. Pourtant, il ne me la jamais avoué. Je n'y vois rien de mal, beaucoup de gens attendent la mort de leurs parents pour laisser leur sexualité s'épanouir en toute liberté. Mais avec moi, cela ne marchera pas, j'ai l'intention de vivre encore longtemps, au moins une dizaine d'années. Par conséquent, si Dante veut s'émanciper, il va falloir qu'il se fiche de l'opinion du soussigné. Je n'ai pas la moindre envie de mourir à cause de ses préférences sexuelles.

Césare a une verve qui donne un humour parfois grinçant au livre qui n'est pas pour me déplaire ! Il est vrai que certains échanges sont absolument délectables mais il y a également beaucoup d'émotions! Car notre vieille carne va fil des pages s'amadouer et s'ouvrir aux autres !

Comment un bonhomme de 80 ans peut changer en si peu de temps me direz vous !! Eh bien grâce ou à cause de l'arrivée de sa voisine. Une jeune femme qui va bousculer les habitudes de Césare. Il va être témoin du quotidien d'une jeune femme maltraité par son mari. Qui peut rester intact face à une femme battu ? Surement pas Césare, qui malgré ses nombreux défauts va essayer de l'aider.
Mais ce n'est pas sans impact sur son équilibre.

En toile de fond de cette histoire, vous aurez bien entendu la vision de la vieillesse. Les aléas, les désillusions ou au contraire les petits avantages. Césare et ses amis nous offrent un panel de petits vieux tous attachants et humains.

Lorenzo Marone m'a fait passer un bon moment, c'est une lecture divertissante et agréable. Si vous recherchez de la légèreté ce livre est pour vous ! Maintenant, soyons honnête ce n'est pas le livre du siècle mais il a certain atouts .

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Cesare est un vieux bougon napolitain qui use à merveille des mots pour faire à autrui des remarques tantôt acerbes, tantôt pleines d'amour. Cesare c'est un peu chacun de nous. Nous en pire, nous en mieux. Nous plus vieux, nous plus jeune, ou nous maintenant. Cesare est souvent paradoxal pour exprimer ses émotions, il aime ses enfants mais est incapable de le leur dire, il veut aider une femme mais ne sait comment s'y prendre. Cesare nous fait rire, Cesare nous émeut. L'histoire est sans grande surprise mais fort plaisante et si elle ne nous transporte pas pleinement, elle nous met au moins le sourire aux lèvres et c'est déjà beaucoup!
(SP)
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J'ai lu ce livre par le biais de la Masse Critique (Merci Babelio et les éditions Belfond), et j'avoue que le titre m'a interpellé. La tentation d'être heureux avait tout pour plaire en lisant le résumé.

D'ailleurs, Cesare est un personnage attachant. Il a 77 ans, veuf, vit seul, râle beaucoup, à des préjugés sur la vie et n'en attend plus grand chose. Il a un franc parlé et un avis sur tout. Et puis ses petites certitudes se craquellent, se fissurent quand arrive la voisine. Une femme qui pourrait être sa fille et qui a besoin qu'on la sauve de son mari.
A partir de là, Cesare doute et se rend compte qu'il s'est peut-être trompé sur toute la ligne pendant toute sa vie...

J'avoue que je me suis plongé très facilement dans le quotidien de Cesare, rigolant et m'amusant des répliques et pensées acerbes qu'il pouvait avoir sur le monde. Et puis... et puis petit à petit je m'en suis lassé, car finalement, on voit vite les ficelles que l'auteur a utilisées et on sait très bien où il veut nous mener. Finalement, alors que j'ai été enthousiaste, je suis resté dubitatif et quelque peu blasé à la fin du roman.

Ce fut une bonne lecture mais il me manque quelque chose pour dire que c'était un très bon livre. En fermant le livre j'ai dit au revoir à ce personnage attachant certes, mais qui ne me laissera pas un grand souvenir. Dommage, il avait du potentiel...
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Je remercie Babelio et les Editions Belfond de m'avoir proposé ce roman italien dans le cadre d'une masse critique privilégiée, même s'il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Lorenzo Marone donne le ton d'emblée en donnant en introduction au roman une précision quant à l'orientation sexuelle de son fils : ce sera un roman humoristique et une lecture facile.
"La tentation d'être heureux" m'a rappelé "Les beignets d'Oscar ou 100 jours de bonheur" de Fausto Brizzi,autre auteur italien contemporain . Dans l'un comme dans l'autre, on voit un homme en fin de vie qui veut tardivement faire quelque chose de sa vie. le sujet abordé est sérieux (la maladie pour l'un, la violence faite aux femmes pour l'autre) mais traité de façon assez légère.
J'imagine bien une comédie tirée de ce livre avec Jean-Pierre Bacri dans le rôle de Cesare Annunziata: ronchon, ne souriant jamais, incapable d'avouer ses sentiments, mais pas mauvais bougre dans le fond.
Ne vous attendez donc pas à de la grande littérature; les quelques phrases que j'ai relevées le doivent à l'humour plus qu'au style d'écriture. Rien à voir avec un Erri de Luca ou un Alessandro Baricco qui savent si bien manier la langue et la poésie.
Comme dans "Les Beignets d'Oscar", c'est la dernière partie du roman qui est la plus intense et accroche davantage le lecteur. le dernier chapître , intitulé "J'aime", est assez émouvant, comme s'il était le dernier chapître de la vie de Cesare, 77 ans.
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Après avoir lu ce quatrième de couverture sur fond azuré (j'aime beaucoup le bleu), j'ai craqué en me disant que cette lecture pourrait me plaire... J'aime les personnes âgées et je me dis que c'est une bonne expérience de lire un roman avec Un personnage haut en couleur de 77 ans... Je le vois bien sur la couverture!
Cesare Annunziata vit dans un immeuble de Naples avec ses voisins qu'il va nous présenter et nous raconte sa vie faite de joies, de peines et de regrets... Comme nous...
C'est un personnage qui m'a fait pensé à un autre que j'avais découvert dans un autre roman, avec une même énergie et une envie d'être empathique avec son prochain à un certain moment de sa vie...Mais voila, j'avais accroché à ce personnage mais Cesare ne m'a pas convaincu.
ça vient peut-être du fait que je connaisse bien les personnes de son âge, j'ai une idée faussée...
Chaque lecteur a son propre vécu et appréhende différemment un MEME roman.
Il ne manque pas grand chose ...
Je ne souhaite pas en dévoiler de trop car je désire que les futurs lecteurs apprécient cette lecture avec le moins d'à priori possible.
Ce livre est agréable à lire, tout de même, les pages se tournent bien.
Le lecteur est plongé dans ce Naples raconté par Césare et c'est assez plaisant d'être en Italie: ça change comme implantation de décor romanesque. J'ai bien apprécié.
A vous de vous faire votre propre opinion!
Je remercie de tout coeur Masse Critique de Babelio et les éditions Belfond.
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Le bonheur est tellement surfait et pourtant nous continuons à en être obsédés, rendant souvent nos vies extrêmement malheureuses et nous empêchant de voir le peu de bonheur qui nous entoure. Dans ce court roman Francesco Marone propose une variation sur ce thème. Son narrateur et protagoniste est le veuf de 77 ans, Cesare Annunziata, un grincheux de première classe, aux traits sexistes et machistes, très égocentrique et même narcissique. Autant de traits de caractère qui devraient le rendre particulièrement antipathique. Mais Cesare a apparemment un autre côté : il est clairement capable d'empathie et est même prêt à aider ses proches, comme la vieille voisine de la copropriété de Naples où il vit. Cela donne un certain charme à ce misanthrope.
Le narrateur Cesare nous confronte constamment aux côtés négatifs et positifs de son personnage, à travers des rencontres, des dialogues, des flashbacks et, surtout, beaucoup d'introspection. L'histoire principale tourne autour de la jeune et séduisante voisine Emma qui vient d'emménager dans l'appartement à côté de lui. Il s'avère bientôt qu'Emma est maltraitée par son mari agressif. Et apparemment, il y a suffisamment de chevalerie dans Cesare pour qu'il prenne son sort à coeur. Cela deviendra l'élément dramatique de ce roman.
Marone a divisé son livre en chapitres courts ce qui le rend digestable (je l'ai lu en italien, donc ça m'a aidé). Même si les méfaits de Cesare peuvent parfois vous agacer, l'histoire contient de nombreux éléments comiques, et évidemment aussi un côté tragique ; on peut donc la qualifier de véritable tragi-comédie, aux allures de feuilleton. À la fin, Marone fait Cesare donner une longue liste de tout ce qu'il aime, les grandes et les petites choses de la vie. C'est attachant à lire, certes, à la limite du ringard, mais ce faisant, l'auteur a donné à son livre une tournure qui n'est pas tout à fait cohérente avec le personnage de Cesare, et qui du coup en fait un peu un 'feel good' roman. Pourtant, ce fut une lecture agréable pour moi ; et le contexte napolitain y a certainement contribué.
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Cesare Annunziata a 77 ans et il est arrivé à un point de sa vie où il veut profiter des dernières années qu'il lui reste à vivre. Un peu bourru mais plein d'énergie, il n'en fait qu'à sa tête. Il ne tient pas compte des recommandations médicales, il se fait passer pour un carabinier à la retraite et n'hésite pas à dire leurs quatre vérités aux gens.

Et même s'il se dit "trop pris par sa propre personne pour s'occuper des autres", il ne cesse de proposer ses services à son voisinage, allant même jusqu'à aider une voisine en prise avec un mari violent.

Avec humour, Cesare nous emmène à la découverte de son petit monde: ses voisines, sa bonne amie Rossana, ses enfants avec qui les relations ne sont pas faciles, son épouse décédée...

Comme s'il parlait au lecteur, il nous fait part de ses réflexions, de ses expériences. Pour lui qui s'est toujours laissé porté par la vie sans faire de choix, le bilan de son existence est mitigé. Il réfléchit à tout le "non-fait" de sa vie et se dit qu'il est temps de vivre pour lui-même et de rattraper le temps perdu.

On découvre alors une personne qui a aimé au-delà du raisonnable mais qui, par manque de courage, par fierté ou parce qu'il pensait avoir la vie devant lui, n'a pas fait le pas décisif. Arrivé au crépuscule de sa vie, il regrette cette absence d'initiatives qui l'a fait passer à coté d'opportunités.

Au final, j'ai tout aimé de la tentation d'être heureux, aussi bien le style fluide de Lorenzo Marone que l'histoire en elle-même. Elle incite à ne pas rester spectateur de sa vie mais d'en être un acteur à part entière. Et on se prend finalement d'affection pour ce vieux monsieur acariâtre mais qui a le coeur sur la main.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Avec « La tentation d'être heureux » de Lorenzo Marone, le lecteur est transporté à Naples par la voix du narrateur, Cesare Annunziata, un acariâtre napolitain de soixante-dix-sept ans.
Celui-ci vit dans un immeuble depuis, depuis … ? Eh bien, presque toute sa vie d'adulte, marié, puis veuf, depuis la mort cinq ans plus tôt de Caterina, celle qu'il a épousé presque par obligation, à qui il a fait deux enfants, avec qui il a vécu en bonne entente mais plus par habitude que par amour, et qu'il a allégrement trompée toute sa vie. Dans cet immeuble il y a aussi la vieille voisine, qui depuis son veuvage comble sa solitude en recueillant tous les chats errants du quartier, au grand dam de ses voisins (ah, l'odeur des chats en trop grand nombre !) et Marino, l'ami de longue date, ancien collègue, qui n'a plus quitté son appartement à l'étage en dessous de Cesare depuis les malheurs qui ont frappé sa famille.
Cesare est un vieux grincheux, un tantinet égoïste, qui a beaucoup de mal à dire aux gens qu'il aime qu'il les aimes, les plus importants étant bien évidement Dante, son fils qui n'a jamais encore osé avouer son homosexualité à son père, et Sveva, sa fille, qui cherche le bonheur, malgré un mari, un fils, et un excellent travail, mais qui se plait à jouer la comédie pour un rien, ou à se distraire dans les bras de Rossana, la prostituée qu'il fréquente depuis de nombreuses années.

Comédie à l'italienne un tantinet loufoque, nous découvrons les tergiversations et les pensées d'un papi qui ne veut pas vieillir, ou en tout cas qui ne veut pas se conformer à l'image que devrait donner un homme de son âge et de sa condition… Jusqu'au moment où il croise la route d'Emma, une belle jeune voisine. Et où il comprend qu'Emma est une femme battue par un mari particulièrement violent. Et là se pose tout le dilemme de Cesare, doit-il aider, intervenir, continuer et passer sa route ? Intéressante incursion de cette comédie dans le registre dramatique terriblement actuel et universel des violences faites aux femmes, et de l'aide que l'on peut y apporter. Que doit-on faire et comment intervenir quand la victime refuse toute aide, doit-on prendre les décisions à sa place, prévenir les autorités, porter plainte, quel droit d'ingérence à chacun sur la vie de l'autre, et surtout, jusqu'à quel degré a-t-on réellement l'envie et le courage de s'impliquer. J'aurais d'ailleurs aimé un peu plus d'introspection sur le sujet, mais là nous aurions quitté le registre léger sans doute voulu par l'auteur. Réfléchir, mais sans que cela ne cause trop de douleur au lecteur.

Voilà donc une comédie sympathique qui se lit facilement, malgré un peu trop de lieux communs et de poncifs édictés par un Cesare mélancolique au seuil d'une vie bien remplie. le côté gai et coloré des rues de Naples, du caractère italien transparait dans ces lignes, pour un roman plus optimiste que triste malgré tout.
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