Le pensionnat des innocentes

Ils étaient 5 à connaître la vérité, 5 à avoir juré de ne jamais avouer l'inavouable. Ils ne sont désormais plus que 4. le passé semble décidé à leur sauter à la gorge, et Teresa Wyatt a été la première à en faire les frais.

Lorsque les ossements d'une jeune fille sont retrouvés près de Crestwood, pas de doute possible pour Kim Stone : la mère Wyatt n'était pas toute claire. Pourquoi diable a–t-elle mis son nez dans les fouilles archéologiques menées du côté du pensionnat ? Kim ne sait que trop bien ce que cachent les taules comme celle-ci. C'est là qu'elle a échoué, à l'âge de 6 ans, lorsque sa mère a été internée en psychiatrie. Des années malheureuses, qui lui ont laissé pas mal de cicatrices. Cette enquête, elle en fait une affaire personnelle. Rapidement, la liste des victimes s'allonge, dans les deux camps. Aussi grande gueule qu'elle peut-être renfrognée, l'inspectrice doit trouver quelque chose à se mettre la dent, quitte à prendre quelques libertés avec les procédures, au grand dam de sa hiérarchie.

Rien que du très classique, me direz-vous. Mais l'auteur vient vous cueillir là où vous ne vous y attendiez peut-être pas : elle vous émeut.

Comment ne pas avoir de peine pour ces gamines qui n'étaient que des numéros de dossier et des emplacements de dortoir pour l'assistance publique ? Cloitrées entre 4 murs de violences physiques et psychologiques, on ne leur a jamais laissé le temps pour l'espoir. Pour porter ce triste secret de polichinelle, Angela Marsons a choisi le Pays Noir, dans l'ouest de l'Angleterre. Une ancienne région minière où le chômage le dispute à la délinquance. Une véritable décharge sociale.

L'ambiance est morose, écrasante. À mesure qu'on avance dans le roman et que tombent les premières révélations, on se sent gagné par la morosité des lieux et des personnages. On sait que malgré le dénouement, justice ne sera pas jamais tout à fait rendue. Un dénouement surprenant et tout en noirceur, tel que je l'attendais.


Merci aux éditions Belfond pour leur confiance.

En pleine nuit, cinq personnes se rassemblent dans un champ. Ils se sont tous relayés pour creuser une fosse peu profonde. Ils pensaient leur plus terrible secret enterré à jamais …
Dix ans plus tard, une directrice d'école est retrouvée noyée dans sa baignoire. Peu de temps avant sa mort, elle s'était intéressée à une fouille archéologique dans un champ à côté d'une ancienne maison d'enfants, où elle avait travaillé avant qu'elle ne soit entièrement détruite par les flammes. Un second ex-employé de ce foyer est à son tour assassiné, tandis que les fouilles mettent à jour des restes humains. L'inspectrice Kim Stone et son équipe sont chargés de l'enquête. Kim, qui a connu enfant l'assistance publique, est profondément impliquée dans celle-ci. Elle commence une course contre la montre pour découvrir le lien entre les victimes actuelles et les ossements déterrés, et savoir qui connaît les secrets d'il y a dix ans, avant qu'ils ne soient tous morts.

Le marché du polar/thriller a le vent en poupe et il devient bien difficile de faire un choix parmi les nouveaux auteurs qui font leur apparition.
Le pensionnat des innocentes est le premier livre d'Angela Marsons traduit en France.
Il suit le schéma classique d'un bon roman policier : un crime est commis, une équipe d'inspecteurs est chargée de l'affaire, le lecteur se laisse surprendre par un ou deux twists, le crime est résolu, et tout le monde est heureux. Mais une différence subtile fait que ce livre se démarque des autres : l'émotion. Des tonnes et des tonnes d'émotion du fait qu'on a affaire ici à des enfants abandonnés par leurs proches, ayant survécus aux pires cas de négligence, recueillis par l'assistance publique, privés de la moindre chance de pouvoir rebondir dans la vie, et en plus trahis par des gens en qui ils accordaient leur confiance mais qui n'en avaient rien à faire.

Ces établissements s'apparentaient à des rebuts, des décharges où échouaient des gamins brisés dont personne ne voulait. Dans le meilleur des cas, ils y perdaient toute humanité et toute identité. Dans le pire des cas, ils y étaient victimes de nouveaux abus. Les mauvais traitements devenaient quelque chose de normal et, lentement, à force d'être sans cesse poussés vers le fond, ces enfants ne parvenaient plus à garder la tête hors de l'eau.

L'inspectrice Kim Stone est en quelque sorte une miraculée. Elle-même enfant de l'assistance publique, elle s'est forgée un caractère qui lui a permis de s'en sortir. Elle est une femme déterminée, qui sait exactement ce qu'elle veut et ne laisse rien lui barrer la route. Elle est froide, asociale et insensible, manquant de compétences relationnelles, mais possède une motivation à élucider ces meurtres qui s'explique par le besoin de rendre justice à ces enfants oubliés.

Ses coéquipiers sont décrits comme des professionnels. Ils sont entièrement dévoués à leur chef, même si celle-ci est dure et exigeante, et ils savent qu'ils peuvent compter sur elle en cas de besoin. Son partenaire Bryant est plus décontracté. Ils forment à eux deux une équipe qui se complète bien. Ils savent exactement ce que l'autre pense et a besoin. Les caractères individuels des membres de l'équipe sont intéressants et progressent au fil de l'histoire. Quant à l'inspecteur en chef, c'est le boss stéréotypé qui veut que tout soit fait dans les règles, mais finit par accepter l'une ou l'autre entorse surtout venant de Kim car il sait qu'elle n'a pas son pareil pour résoudre les affaires criminelles.

Quant aux personnages secondaires, ils s'intègrent parfaitement dans l'histoire à leur manière. Certains sont charmants, d'autres sont détestables. Mais tous ont leur propre rôle à jouer dans une histoire bien noire, pas facile à digérer tant le sujet – la maltraitance d'enfants abandonnés – est insupportable.
Tous tirent le lecteur à travers cette noirceur, le laissant absorbé dans la traque du meurtrier. La tension est parfaite jusqu'au dernier quart du livre où la course effrénée à la finale commence, avec bien sûr l'un ou l'autre twist qui sait nous surprendre.

Le pensionnat des innocentes est le premier tome d'une série d'enquêtes reprenant les mêmes personnages récurrents. Kim Stone a ce côté sympathique et crédible que l'on a envie de retrouver dans d'autres romans afin de découvrir d'autres facettes de son personnage.

Mon blog : Bibli-oli.blogspot.be

L'histoire commence en 2004 par un pacte entre cinq personnes autour d'une tombe.
Pacte avec le diable?

Les années ont passées et l'histoire se poursuit de nos jours. Un premier meurtre est commis. La victime est une femme, Térésa Wyatt.
L'inspectrice, Kim Stone, et son équipe mènent l'enquête. Ils ne trouvent aucun mobile. Seule la découverte de l'intérêt que porte la victime pour des fouilles archéologiques sur l'ancien foyer de jeunes filles à Crestwood interrogé l'équipe policière.

Un deuxième meurtre s'ensuit, Tom Curtis. Il s'avère que ces deux victimes ont travaillé dans ce même foyer pour jeunes filles.
L'inspectrice demande l'ouverture des fouilles du site. Plusieurs squelettes de jeunes filles sont deterrées. Quel lien relié ces deux victimes à ces macabres découvertes.
Kim Stone et son équipe vont lancer une chasse à l'homme ou chasse au diable?

J'ai passé un agréable moment de lecture en compagnie de Kim Stone. Personnage complexe avec un passé lourd à porter mais garder secret.
Les chapitres défilent à toute allure. J'ai été happé par l'enquête. Un bon roman policier

Un roman policier classique moderne.
Très anglais mais sans beaucoup de tasses de thé, l'enquêtrice est plutôt adepte de motos grosses cylindrées.
Une lecture intéressante car l'enquête parle des filles abandonnées : comment elles grandissent ; quelle est la part du déterminisme social ; panorama des familles d'accueil.
Et tout ceci sans aucun misérabilisme.

2004, cinq personnes autour d'une tombe, jurent de garder un secret..
De nos jours, alors que des fouilles archéologiques doivent commencer sur le terrain d'un ancien pensionnat abandonné, l'ancienne directrice est retrouvée morte noyée dans sa baignoire. C'est ensuite l'ancien gardien de nuit qui est retrouvé égorgé... Les assassinats se suivent pendant que les fouilles découvrent les cadavres de jeunes filles. L'inspectrice Kim Stone et ses assistants vont avoir fort à faire pour démêler tous ces anciens secrets et trouver le meurtrier...
Le rythme est bien soutenu, l'histoire est sombre et tordue à souhait et le dénouement totalement inattendu ! J'ai vraiment beaucoup aimé !

J'ai reçu ce roman dans le cadre du jury du prix des nouvelles voix du polar Pocket.

J'ai le plus possible essayé de ne pas voir les avis des autres sur internet. Je n'ai même pas lu la 4e de couv.

Du coup, j'ai débuté ce livre sans a priori. J'ai beaucoup aimé ce roman policier. C'est noir, comme je les aime. Pas trop de passages beurk qui soient de la surenchère. Par contre, pour les personnes qui sont sensibles avec les violences sur enfants, il vaut mieux passer votre chemin.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Kim. On en apprend de plus en plus sur elle au fil du roman, mais on sent qu'il y en a encore à découvrir.

Il y a aussi un peu d'humour. On casse aussi les codes genrés, ce qui est quand même un petit plus pour moi.

Je n'ai pas vu la fin venir, ce qui ne m'arrive pas très souvent. J'ai déjà hâte de lire la suite. J'ai vu que seul les 2 premiers tomes sont traduits en français mais il y en a déjà 13 écrits.

Sans révolutionner le genre, "Le pensionnat des innocentes" sort tout de même son épingle du jeu. Et c'est surtout au travers de son personnage principal atypique, l'inspectrice Kim Stone, une vraie badass que ce livre est intéressant. Faisant fit de toute autorité ou des procédures, dirigiste et peu sociable, elle est presque clichée et détestable mais en découvrant assez rapidement toute l'horreur et les drames qu'elle a vécu dans son enfance, Kim devient très intéressante et attachante. L'intrigue, simple et efficace, est vraiment prenante et nous embarque dans une atmosphère sombre et sanglante où les découvertes macabres se succèdent. le scénario se complexifie au fur et à mesure avec des découvertes et des rebondissements contants et des personnages devenant chacun tour à tour suspect. Tout ceci nous amène peu à peu vers un dénouement qui n'est finalement pas surprenant avec le recul mais qui reste percutant et efficace.
Lien : http://blogleslecturesduchat..

Une écriture rythmée par de cours chapitres qui jongle entre 2 affaires et qui nous tiens en haleine tout au long de l'enquête. le personnage de Kim Stone très zélée avec une histoire personnelle accidentée se révèle déterminée à découvrir le lien entre d'horribles crimes commis dans le passé et des meurtres plus récents. Surprenant !

Kim Stone, inspectrice à l'enfance douloureuse, aime les motos – comme les aimait son dernier « père » de famille d'accueil, qui l'a aidée à se reconstruire après un parcours plus que chaotique. Difficile donc pour elle de créer des liens avec ses congénères, dans sa vie d'adulte …

Elle va devoir enquêter sur la mort suspecte de Teresa Wyatt, ancienne employée du pensionnat de Crestwood, qui sera la première à mourir : de nombreux collègues subiront le même (horrible) sort …

Un roman assez glaçant, une intrigue bien construite et des protagonistes plutôt sympathiques (l'équipe policière qui entoure Kim Stone …) Toutefois – et ce, malgré un bon moment de lecture divertissant – je n'ai pas réussi à éprouver de véritable coup de coeur : il m'a manqué un petit quelque chose indéfinissable …

Teresa Wyatt, directrice d'une école privée, est mystérieusement assassinée chez elle. L'inspectrice en chef, Kim Stone, et son partenaire le sergent Bryant, seront en charge de l'enquête.

Les différents indices mènent au squelette d'une jeune adolescente, enterrée dans le jardin d'un ancien pensionnat pour jeunes filles. Qui a pu commettre ce crime à Crestwood, Pays Noir de l'Angleterre, des années en arrière... Kim Stone ne reculera devant rien pour retrouver le coupable.

J'ai lu ce roman dans le cadre du Jury "Nouvelles Voix du Polar" et j'ai débuté par celui-ci, car le résumé m'intriguait le plus. Mon choix était le bon, car ce thriller m'a complétement emportée et j'ai passé un bon moment de lecture avec ce premier polar d'Angela Marsons.

Un polar classique du genre dans un décor cruel et sombre, mais qui est plaisant à lire. L'inspectrice Stone est attachante à sa façon. D'apparence froide et distante avec ses collègues, elle apparaît pour le lecteur d'un tout autre oeil dans son intimité.

Les prochaines enquêtes de l'inspectrice Kim Stone risquent fortement de se retrouver dans ma pile à lire.