Tu ne peux pas changer ce pays. Beaucoup de choses ont évolué déjà depuis ces dernières décennies. Tu mets juste ta pierre à l’édifice, tu apportes ce que tu peux mais laisse-les évoluer à leur rythme. On n’a pas forcément raison, nous,
les Occidentaux. Je commence à bien les connaitre, je les aime comme ils sont avec leurs avec leurs défauts et leurs qualités. C’est vrai qu’il y a de la misère et beaucoup d’inégalités mais, si tu regardes de près nos fameuses civilisations avancées,
tu trouveras la même chose. Des dominants et des gens malheureux, y en a partout, des femmes battues aussi.
Elsa était confrontée à la violence faite aux femmes de façon quotidienne dans ce pays alors qu’elle avait fui elle-même cette maltraitance. Elle devait trouver les mots pour rassurer, panser, aider, apprendre à dire non. Où
trouvait-elle cette force chaque jour pour réconforter ces femmes blessées qui venaient parler de leur misère ? Dans une sorte de résilience, de reconstruction, elle puisait au fond d’elle-même l’énergie dont elle avait besoin pour transcender le mal
et l’obscurité. Son combat la sauvait de sa propre douleur.