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EAN : 978B087W3YQ6D
8 pages
Presses Universitaires de Grenoble (02/05/2020)
5/5   1 notes
Résumé :
Document gratuit

L’évènement Covid-19 est planétaire, mais le sens qu’on lui donne est-il pour autant partagé ?

« Les grands chocs sociaux comme les guerres et les épidémies ont aussi pour effet de renforcer la cohésion sociale, le sentiment d’appartenance collective, ce que le sociologue français Émile Durkheim appelait l’intégration sociale » nous rappellent Gilbert Cette et Olivier Galland. Et pour Laurent Berger, secrétaire général ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le hasard fait bien les choses ; c'est le premier ebook de cette collection de textes courts sur le covid parus aux PUG que je lis attentivement. Autant le dire de suite, ma première impression est très bonne. Il y a d'abord tout le sérieux académique des presses universitaires de Grenoble et il y a aussi le style des auteurs. Au final me voilà face à un mini-essai comme je les aime, à la fois critique, analytique, philosophique et engagé. le format choisi pour cette publication fait qu'on peut facilement le télécharger sur l'appareil de son choix. On a ainsi tout loisir de lire et relire, annoter ou cliquer sur les différents liens (des articles en accès libre qui permettent d'élargir la réflexion). Bref une lecture qui en appelle d'autres mais une lecture fondamentale pour comprendre cette crise sanitaire et ce qu'on en dit.


Ce qui m'a particulièrement plu c'est la typologie qui est faite des différentes convictions à propos de la crise que nous vivons. Quand on s'intéresse à ce moment si particulier, cela me paraît être une première étape, un travail indispensable. On pense bien sûr en premier lieu à la vision écologiste selon laquelle le pêché originel du déséquilibre homme-nature constituerait une transgression nous conduisant à la punition divine actuelle. Pour le dire plus crûment encore : le virus c'est nous, la nature ne fait que se défendre. Une autre théorie cherche elle aussi un coupable à cette pandémie, ce serait la mondialisation néolibérale et à sa suite la métropolisation. C'est ce que j'appelle la rhétorique de la ville-immonde : une concentration-spoliation injuste et catastrophique des richesses et de ceux qui les possèdent (l'élite) dans les grandes métropoles. La troisième catégorie décrite est plus consensuelle, en tout cas à gauche, il s'agirait d'une alerte sur la nécessaire précaution et attention (la fameuse éthique du care). Cette prise de conscience tendrait vers une « aspiration à plus et mieux de services publics et de biens communs ». Enfin un dernier avis sur la question prône un réarmement productif sur le sol français, permettant de nous aider à remporter à la fois la bataille économique et celle contre les virus.


Contrairement à ce que pensent certains optimistes, les grands chocs sociaux comme les guerres et les épidémies n'ont pas nécessairement pour effet de renforcer la cohésion sociale. En tout cas cela ne se fait pas tout seul. C'est un travail. de la part des citoyens comme des gouvernants. Ça commence peut-être par un travail sur soi, un travail de tolérance, celui d'accepter qu'il y ait des gens qui ne vivent pas comme nous. La crise a en effet révélé la grande diversité de sensibilités et d'idées politiques, de modes de vie, de rapports à l'espace, aux autres, à la ville et à la vie. L'égalitarisme indigné est absurde dans un pays aussi contrasté que la France. Il s'agit plutôt d'organiser les différences afin qu'elles se complètent au lieu de s'opposer. C'est à chacun de se débrouiller, voter et trouver ce qui lui convient. Et parfois accepter que ses idées ou ses choix ne soient pas majoritaires. C'est ça la démocratie. C'est aussi laisser vivre les autres comme ils le veulent, sans vouloir imposer son modèle à tout prix. Il faut de tout pour faire un monde commun.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ceux qui laissent entendre que le « monde d’après » pourrait être à fois écologique, anti-urbain, solidaire et industriellement indépendant (sous-entendu à l’échelle de la France) ne proposent en réalité qu’une certitude : ce monde sera sans politique, c’est-à-dire sans devoir de régulation des innombrables contradictions dont cette crise est le révélateur.
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Transgression, punition, rédemption
La première analyse convaincue est que la crise sanitaire n’est qu’un symptôme brutal, mais potentiellement rédempteur, de la crise écologique globale. Une sorte de vengeance de la nature sauvage que l’humanité aurait tant méprisée, et dont le viol l’expose à la multiplication des zoonoses.
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La passion française pour la dénonciation des inégalités, dont l’accroissement semble acquis malgré les preuves du contraire (13), empêche d’aborder cette réalité autrement que sur le mode de l’indignation, de la déploration systématique, des comptes à rendre ou de l’appel à la revanche.
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