Le Trône de fer, tome 7 : L'Épée de feu

Lenteur,c'est comme-ça que l'on pourrait définir ce tome. Il n'a rien de honteux, au contraire, c'est ème agréable. Il ne se passe pas grand chose, les flèches tirées dans le tome précédent, sont encore en l'air.
En Essos, dans la baie des serfs, nous assistons a un semblant de dénouement, la mère des dragons prend l'initiative.
Petit à petit, les destins s'associent de façon improbable et d'autres se défont. Les aventures des uns et des autres, sont parties pour durer longtemps, aucun personnage ne semble réussir à prévoir ce qu'il va advenir de lui. le chaos s'immisce lentement et complique les stratégie.
Le plus intéressant est l'apparition, enfin, de Thoros, Beric et de leur fraternité, un mouvement de plus vers la magie. Malgré leur religion commune, Thoros et Melissandre sont absolument différents. C'est un des bons côtés de Martin de ne pas montrer les religions comme des blocs homogènes.
C'est logique pour un oeuvre composée de pov, mais nous voyons petit à petit les visions du monde se confrontent. Ces confrontations, parfois explicites, parfois implicites, permettent de construire ce monde complexe.

Tout est chamboulé dans les Sept Couronnes, et ce pour notre plus grand bonheur, surtout dans ce septième tome riche en bouleversements. Avec réalisme, l'auteur nous offre une profonde immersion en temps de guerre avec, dans ce tome, ses moments de calme avant la prochaine tempête. Et, la paix ne semble pas être à l'ordre du jour, au malheur de ceux qui subissent dans les villages et dans les villes les affrontements et les pillages.

Si la guerre est toujours au centre des débats, George R.R. Martin porte un intérêt très particulier à l'évolution de ses personnages, à leur place dans son univers, et à leurs échanges qui enrichissent régulièrement les protagonistes et le monde de Westeros. Avec ce septième tome, on est particulièrement servi avec des duos parfaitement assortis. Maintenant que l'on connaît bien les personnages, le lecteur suivant la plupart à partir de leur propre point de vue, l'auteur peut s'amuser à faire des associations qui ne font que les approfondir d'autant mieux et les rendre encore plus complexes, intéressants et attachants.

Si les personnages continuent de nous passionner en se dévoilant toujours davantage et nous montrant pour chacun sa propre évolution face aux événements, l'univers du Trône de fer n'en finit pas lui aussi de s'enrichir à chaque tome. L'Épée de feu est particulièrement riche en histoires et légendes qui donnent davantage de matière à l'histoire de Westeros, et nous offrent également quelques indices encore vagues sur des événements ou révélations à venir.
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Les Sept Couronnes sont exsangues. le royaume panse ses plaies. Les guerres ont vidé les campagnes, les récoltes pourrissent sur pied et les pillards écument les terres dévastées.
Pourtant, les prétendants au trône ne manquent pas. Les Lannister multiplient les alliances fragiles, Stannis Baratheon se réfugie encore un peu plus dans le culte de R'hllor, le Maître de la Lumière, et Robb Stark soupire après son fief en lambeaux.
Mais d'autres ennemis se massent aux frontières, loin dans le nord. Et tandis que les puissants avancent leurs pions, les faibles tentent de survivre...

On se régale en avançant plus profondément dans cette saga...

Après avoir lu certaines critiques, j'avais assez peur de me lancer dans la lecture de ce tome car il était décrit comme transitoire et sans grand intérêt pour l'avancée de l'histoire.
Au contraire, j'ai trouvé que ce tome approfondie les relations ambigues entre les personnages surtout les relations entre Jaime / Brienne, Arya / Gendry, Jon / Ygrid et Sansa et Tyrion.
Dans toutes ces relations, nous avons de beaux exemples d'attirance et haine entremêlés.
Ce tome est aussi riche en avancée comme l'acquisition d'une armée pour Daenerys, l'avancée de Bran vers le Mur ou encore le mariage de Sansa et Tyrion Lannister.