Le vase où meurt cette verveine

J'ai quelques difficultés à donner mon sentiment sur ce roman épistolaire, où un couple de septuagénaires séparés par les difficultés de la vie, échange par lettres à propos de leurs cinquante ans de vie commune, leurs enfants, leur santé... L'un est hébergé dans le sud-ouest par son fils et sa belle-fille, l'autre à Paris par sa fille. Petit à petit, des problèmes qu'ils ignoraient ou voulaient ignorer se font jour au sein des foyers de leurs enfants.
Ce roman a bien des qualités, d'abord d'installer une situation et de laisser la tension monter crescendo, ensuite de donner une parole très vraie à Joseph et Zika, de créer des personnages forts...
Pourtant, une part de moi a résisté tout au long du livre, non que je n'ai pas cru à leur amour toujours aussi vivace depuis cinquante ans, plutôt que j'ai eu du mal à cerner en quoi cela avait pu perturber autant leurs enfants. J'ai aussi eu du mal à admettre que les parents se laissent convaincre à une situation aussi compliquée et contraignante pour eux, personne ne semblant chercher à ce qu'ils se voient au moins une fois pendant les longs mois où ils sont séparés. Enfin, le personnage de la fille me semble vraiment outré, ainsi que quelques scènes dont je ne peux rien dire de plus.
Sentiment très mitigé donc pour ce roman que je ne recommanderai pas, mais qui plaira sans doute à d'autres.
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Drame de la vieillesse, en France, vers 2012.
Joseph a 78 ans et aime sa Zika comme au premier jour. Elle est cardiaque et doit être hospitalisée à Paris, loin de chez elle. Isabelle, sa fille célibataire, l'accueille dans son petit appartement mais pas question pour elle de s'occuper en plus de son père. Celui-ci ira vivre avec son fils et sa belle fille .
Cet éloignement les fait souffrir et ils se disent tout leur chagrin dans des lettres très amoureuses. Ils ne pensent qu'à se retrouver mais rien ne se déroulera comme prévu et la fin est triste et inattendue.

J'aurais pu aimer ce livre car ce drame est désormais un fait de société très actuel et le thème me plaît. Malheureusement, j'ai fini par terminer en lecture rapide, signe que je suis restée totalement en dehors de cette histoire qui m'a finalement plus agacée qu'émue. Je sais que beaucoup l'ont aimée. Moi, je n'ai pas réussi!
J'ai commencé par plaindre davantage les enfants que leurs parents, Isabelle surtout, si seule et si avide de l'amour que sa mère peine à lui accorder pleinement. Quelle vie gâchée! Si joseph a trouvé grâce à mes yeux, pour sa droiture et sa loyauté, je n'ai ressenti aucune sympathie en revanche pour Zika si égoïste, si plaintive et surtout si durablement critique envers ses enfants mais il ne faut rien révéler...

Cependant il m'arrive d'aimer un roman tout en n'aimant pas les personnages. Ici, ce qui m'a le plus déçue, c'est le style des lettres, trop léché et suranné! Dès lors, tout me semblait faux et excessif. C'est peut-être cet aspect-là qui m'a le plus gênée.

Dommage! le sujet est suffisamment d'actualité et douloureux pour provoquer de véritables drames personnels et familiaux, c'est vrai mais les problèmes que pose la dépendance des personnes âgées dans une société comme la nôtre, me semblent dépasser de loin ce simple cadre intimiste. Il explosera forcément un jour et ce sera alors un bien grand déballage sur une situation tout- à-fait scandaleuse. Il y aurait tant à dire!

Ceci dit, ce roman épistolaire sur une longue relation conjugale restée amoureuse malgré l'âge et la maladie a su plaire à beaucoup d'autres lecteurs.
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Décidément, en ce moment,l'appréciation de mes lectures va à l'encontre des critiques que je lis sur Babelio.
Après un début attachant (c'est beau de s'aimer encore après 56 ans de vie commune!), j'ai trouvé ce livre plutôt larmoyant, mièvre et biaisé
En effet, tout, ou presque, est vu à travers le regard de Zika et Joseph. Il me font l'effet d'un couple adolescent, égocentrique voire égoïste, Zika particulèrement. Je dois dire que je ne trouve pas les reproches (et l'absence de communication) de leurs deux enfants dénués de sens.
J'imagine bien que l'approche de la mort (bien qu'ils n'aient même pas encore 80 ans) est angoissante, mais l'est-elle autant lorsque l'on a bien rempli sa vie? Or mon sentiment, c'est qu'ils l'ont surtout remplie d'eux-mêmes.
Ces deux personnages ne m'ont pas paru fictifs; ils m'ont ,au contraire, rappelé des personnes âgées (plus encore qu'eux) de mon entourage: égoïsme, manque d'empathie, voire haine,etc.....
Je ne veux rien dévoiler de l'histoire, mais le geste final de Zika envers sa fille est épouvantable! Comment peut-on aller aussi loin?
Bien sûr , l'erreur commise par leurs enfants a été de les séparer et donc finalement de décider pour eux. Mais eux-mêmes n'ont rien dit, se sont laissé porter par les évènements.
Quant à la situation familiale, je la trouve caricaturale: tous les membres de la famille ont quelque chose qui ne va pas et les empêche de vivre une vie ordinaire. Je ne peux en dire plus, cela gâcherait le plaisir des futurs lecteurs.
Certes les vingt dernières pages sont émouvantes, grâce à la jolie écriture de l'auteur. Mais le malaise éprouvé tout au long du livre ne m'a pas permis de l'apprécier.
Pour conclure, je dirais un mot "terrifiant".

Qu'ils sont attachants ces 2 petits vieux! de l'amour, encore de l'amour, toujours de l'amour même après toutes ces années. J'ai pris plaisir à les lire. Plaisir à voir mémé ouspiller pépé par jalousie. Que de tendresse et d'affection dans ces lignes. Un début magnifique, très prenant.
Et soudain la fin..... Et à mon sens elle gâche tout. Elle efface tout. Une fin comme bâclée. Surprenante. Folle...comme la fille.
Une fin décevante.
Moi qui me préparais à rédiger un avis élogieux sur cette lecture, je renonce. J'ai été déçue. En quelques pages toute l'histoire est abîmée. Réduite à néant. Dommage. Vraiment...