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3,67

sur 154 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cinquante-six années d'amour, voilà ce qui unit ce couple. Un problème cardiaque, une chute dans la cuisine, en quelques minutes, c'est une vie qui bascule. Zika et Joseph s'aiment d'un amour vrai et intense. Ils sont la lune et le soleil, la terre et l'eau, ils respirent dans le souffle de l'autre, ils vivent l'un avec l'autre et l'un pour l'autre. C'est l'histoire d'un magnifique amour que le temps n'aura jamais terni mais embelli au fil des saisons sous cette verveine au soleil.

La vieillesse fait mal car elle effiloche les couples qui s'aiment. Pour son traitement du coeur, Zika doit se rapprocher de l'hôpital qui la prend en charge et aller vivre chez sa fille Isabelle. Joseph quant à lui est hébergé chez leur fils Gaultier. Les deux enfants ne peuvent héberger les parents ensemble. Quel drame pour ce couple qui n'aura jamais été séparé. Zika et Joseph se languissent l'un de l'autre, ils se manquent, alors ils s'écrivent toute leur tendresse. Leurs écrits ne sont que perles d'amour. Bien sûr ce couple m'a émue à chaudes larmes tant leur tendresse est palpable et dieu que c'est beau de s'aimer si fort après toutes ces années. Au-delà de l'émotion, ils m'ont aussi fait sourire car parfois, il y a comme des airs de jouvence entre ces deux-là parfois puérils à travers la jalousie qu'entraîne la distance. Mignons, attendrissants, touchants, bouleversants, ils sont tout cela à la fois.
Au fur et à mesure de leurs échanges, on découvre que le vase se remplit de plus en plus, pas facile d'être hébergé chez ses enfants, d'avoir ce sentiment d'être un fardeau pour les siens. Les parents ont tant donné pour leurs enfants qu'ils auraient bien sûr préféré que les rôles ne s'inversent pas. À ce sentiment d'être de trop s'ajoutent les griefs des enfants pour qui ressurgissent les démons de minuit. le couple souffre d'être séparé et souffre une fois de plus d'être accablé par les reproches des uns et des autres.

Un roman magnifique écrit avec une sensibilité lumineuse et à fleur de peau. Les mots accouchent l'amour, la souffrance, la vieillesse, les déboires pour nous offrir un roman éblouissant. Une pépite ce roman découvert par hasard dans la belle bibliothèque de Babounette et Jolap.

Le vase où meurt la verveine c'est toutes ces petites choses qui finissent par affaiblir, déchirer, assombrir et tuer quand les gens sont loins.

Splendide.
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-Une lecture poignante que j'ai achevée, il y a plus d'une semaine, mais j'avais besoin de laisser quelque peu décanter, tellement ce texte m'a prise à la gorge. Gorge que j'ai eu serrée une bonne partie de ma lecture…De la joie devant l'amour toujours aussi intense entre un homme et une femme, mariés depuis plus de 50 ans… Et peine ressentie physiquement , littéralement, lorsqu'ils se retrouvent , éloignés l'un de l'autre, pour la première fois de leur vie…

Nous ressentons le désarroi intense de Joseph, et Zika, qui n'ont cependant pas l'intention de baisser les bras !
.
Un roman épistolaire de Frédérique Martin, qui met en scène un couple de personnes âgées, « séparé » pour la première fois, au bout de toute une vie commune; A cause de soucis de santé de l'épouse... leurs deux enfants, "se les partagent", ne pouvant les accueillir ensemble. Ils vont pour tenir bon, s'écrire de longues lettres. Des lettres d'amour magnifiques au fil desquelles on va faire prendre connaissance de leurs vécus, de couple et de parents, qui se révèlent incidemment dans des intensités très différentes, du temps qui passe, de leur souhait de liberté et de dignité, sans peser sur leurs "rejetons", de la solitude du « grand âge », les non-dits familiaux, l'appréhension de la mort, de la dépendance, mais aussi l'amour de la vie, la fusion lumineuse d'un homme et d'une femme, qui ont « construit » ensemble leur chemin, leur amour de la nature, ainsi qu'un fuseau de complicités, etc

Une correspondance bouleversante....

Je retranscris un long passage qui exprime infiniment... des questionnements de ce roman épistolaire, d'une sensibilité rare, qui nous chavire...jusqu'à la dernière ligne.

« Moi-même , n'ai-je pas vécu près de mes parents des semaines entières parfois, sans prendre de leurs nouvelles, sans leur rendre visite ? est-ce que je les croyais immortels ? Non, avec le recul, j'ai compris que c'était même tout le contraire. J'avais quitté les lieux de mon enfance en laissant derrière moi des demi-dieux. A chacun de mes retours, mes héros avaient pris des rides supplémentaires, dans un combat perdu d'avance, dont on connaît l'issue, contre l'usure et le temps. Leur résignation me semblait le reproche permanent d'avoir opté pour la vie, de devenir un étranger sous leurs yeux, de les rendre impuissants. Je sentais leur inquiétude, la question qui minait leurs nuits, mais qu'ils n'osaient pas poser- Que vas-tu faire de nous ? – Cette puissance dont j'étais investi, je ne la désirais à aucun prix. Je voulais rester leur enfant, pas inverser les rôles ! C'est pour m'y dérober que je suis parti. En fuyant leur décrépitude, j'oubliais qu'ils disparaîtraient tôt ou tard, je pouvais conserver l'illusion de leur immortalité. « (p.189)

Une grande lecture et première découverte de cette auteure, qui me donne grande envie d'aller plus avant dans la lecture de ses autres écrits, dont son dernier roman qui reçoit déjà moult « critiques » fort positives, « Sauf quand on les aime » (Belfond, 2014)
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Terrible, c'est le mot qui me vient à l'esprit après la lecture de ce livre, Zika et Joseph, qui s'aiment d'un amour très profond depuis 56 années, doivent un jour vivre la première séparation de leur vie suite à une maladie de Zika. Ils échangent durant ces longs mois, une correspondance suivie. Dans leurs lettres, ils parlent chacun de leur quotidien, de leur passé, de leur amour, de leurs enfants et petits-enfants. Joseph qui est chez son fils et sa belle-fille et Zika qui est chez sa fille. Ils ne supportent pas cet éloignement. Jusque là, ça n'a pas l'air si terrible que cela. La fin est tout à fait surprenante et ... terrible, mais je ne peux vous en dire plus. Cette lecture fût une belle découverte grâce à une lectrice de Babélio et sa critique, merci Fanfanouche24
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Je ne remercierai jamais assez si-bemol qui m'a très fortement influencée. Elle a aimé ce livre. Ce livre qui, au-delà de son billet, pesait très lourd !
Un poids inestimable, qu'elle a bien fait de partager. Trop lourd à porter seule sans aucun doute. si-bemol, j'ai reçu les mots que vous avez choisis comme on reçoit un cadeau. Et comme le dit Joseph, héros bienveillant de cette histoire, « La vraie pauvreté c'est de n'avoir personne à qui offrir ». Vous êtes riche si-bemol et si j'arrive, derrière vous, à convaincre quelques lecteurs, j'en serais fort aisée !

Au fil des pages étourdissantes de sincérité Joseph et Zika mariés depuis cinquante-cinq ans, échangent des lettres. La maladie les a séparés temporairement. Joseph est installé chez son fils et Zika chez sa fille. Manque de place, proximité des hôpitaux, les choses sont ainsi et il faut bien faire avec.

Difficile de tricher quand on écrit. le langage parlé c'est une chose ! éphémère, spontané, parfois excessif, laconique de temps en temps il s'efface imprécis au premier coup de vent. L'écrit est fixé, réfléchi. Il peut se relire à l'envi et quand ce sont des lettres d'amour qui s'appliquent à graver des sentiments au plus profond, de la manière la plus loyale, la plus vraie, la plus spontanée et en même temps la plus maîtrisée qui soit, ces lettres ne peuvent être que magnifiques !
« Deux jours après mon installation, je suis toujours bien serré dans mon costume de chagrin » écrit Joseph « je réalise que nous venons de clore une grande partie de notre existence et que cette période bénie s'est achevée en quelques pas ».

Et Zica de s'épancher…..un peu en écrivant « toutes ces heures d'éloignement sont une rapine pour notre amour. Si j'ai peur de ce peu qu'il nous reste, c'est que je ne suis pas rassasiée de toi……Je suis plus lucide qu'à vingt ans, c'est maintenant que je pourrais en profiter, aimer, et jouir de cette faculté de clairvoyance qu'on atteint à grand peine. L'âme est anéantie par le poids des organes. »

Le ton est donné. Même si la nostalgie, la privation de l'autre, le retrait momentané signent quelques lettres avec des larmes de noblesse, l'humour teinte la cloche.
Vivre à nouveau avec ses enfants et prendre la distance nécessaire pour se rendre compte « de quel bois ils sont taillés » n'engendre pas la mélancolie parfois. C'est drôle, incisif, sans concession. On ne dit surtout rien. On s'écrit tout. Si sa fille maugrée, Zica en rend compte à Joseph : « ça fermentait dur sous le capot ! » lui dit-elle « Une tripotée de jurons lui sert de rosaire ! »

Ces lettres, le bilan de toute une vie. Rien de vraiment exceptionnel ne transpire dans les domaines professionnels, matériels, culturels. Tout est réussite cependant. Réussite d'un amour partagé qui inonde deux vies parce qu'il est sincère, suffisant, simple et nourrissant. Un socle.

Cet amour de Joseph à Zica, de Zica à Joseph n'a pas eu que des effets bénéfiques, loin s'en faut!
Soudain c'est la chute. L'inondation. le drame. le coup de théâtre en deux actes. Zica et Joseph croyaient être seuls au monde installés dans leur félicité. Mais non bien sûr…la vie serait trop simple!

Les cartes sont mélangées et nous n'arrivons plus à savoir où est le roi, où est la reine. Les larmes, nos larmes à nous lecteurs, reviennent brûlantes, acides, dévastatrices, inattendues.

J'ai beaucoup aimé cette lecture puissante. La lumière qu'elle dégage m'a éblouie comme un soleil souvent, m'a piqué les yeux m'envoyant des vapeurs de mercure parfois, m'a fait rire, m'a enchantée.

Ce récit lumineux est assorti d'un variateur d'intensité très efficace. Je me suis adaptée mais aujourd'hui je ne vais penser qu'à Zica et à Joseph….si tant est qu'ils ne décident de m'accompagner la nuit prochaine dans mon sommeil !

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Quel livre ! Une perle bouleversante !

Joseph et Zika, la septantaine tous les deux, se retrouvent séparés après plus de 56 ans de mariage, cela à cause de soucis de santé de Zika. Celle-ci est accueillie chez sa fille et Joseph chez son fils car aucun des enfants n'a assez de place pour les garder tous les deux.

Mais nos deux tourtereaux (car ils s'aiment ces deux-là) ne supportent pas l'éloignement l'un de l'autre. Ils vont donc communiquer par courrier et se dire, se redire tout leur amour et combien ils se manquent.

Lors de ces courriers, ils parleront de leur passé, de leur vie de couple, de parents mais c'est surtout leur amour qui les intéresse. Zika ira jusqu'à piquer une crise de jalousie quand elle apprendra que la voisine de Joseph a sympathisé avec lui.

Un amour total,entier, sincère comme seuls les enfants en sont capables les unira tout au long de leur vie et nous serons tout émus de constater que cet amour et ce désir ne s'éteignent pas avec l'âge, au contraire ! Mais toute médaille a son revers et ils ne se sont pas rendus compte que cet amour exclusif et jaloux bouleversaient leurs enfants qui, chacun se sent exclu.

Ils vont en prendre tardivement conscience mais le drame sera consommé.

Un livre tout en tendresse, en amour, en humour, en révélations aussi, le tout servi par une écriture majestueuse et poétique à souhait découpée en 5 chapîtres qui évoquent les différentes saisons et l'épilogue selon les strophes de ce sublime poème de Paul Eluard : le vase brisé.

A lire !
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Zika et Joseph, un couple de sexagénaires, ne se sont jamais séparés depuis leur mariage. Un jour, Zika tombe malade et doit passer des examens médicaux. Durant ce temps, elle loge chez sa fille, Isabelle, à Paris. Quant à Joseph, Isabelle n'ayant pas assez de place à Paris pour l'héberger également, il réside chez son fils Gauthier, qui ne souhaite pas le laisser seul dans la grande demeure familiale. Cette séparation forcée, qui ne devait durer que quelques semaines, va s'éterniser et constituer le déclencheur de l'explosion familiale.

« le vase où meurt cette verveine » est un roman épistolaire. L'intrigue se déroule au travers des lettres échangées entre Zika et Joseph, et j'ai pris plaisir à les lire et à les relire, à faire des allers et venues, à poser le livre pour le reprendre quelques temps plus tard sans en perdre le fil. L'écriture est sensible et d'une très grande qualité, enrichie de descriptions qui sont comme autant de tableaux rendant palpables les odeurs et les couleurs. La délicatesse des mots d'amour contenus dans les lettres m'a émue ainsi que la subtilité du style, qui permet par ailleurs d'adoucir des scènes et des thématiques pourtant violentes.

J'ai été très sensible aux qualités littéraires de ce roman, et bouleversée par cette histoire terrible et magnifiquement écrite.

C'est pour moi un grand livre : à lire, à relire, à faire lire…
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Beau et triste roman épistolaire que nous offre Frédérique Martin...

Joseph et Zika sont séparés pour raison médicale.
Tandis que Zika va vivre chez sa fille, Joseph est hébergé par son fils et sa belle-fille.
Unis par un amour fusionnel et vivant mal cette séparation, ils s'écrivent des lettres enflammées et d'une infinie tendresse.
Mais cette relation, aussi belle soit-elle, est le terreau de bien des incompréhensions et des frustrations de la part de leurs enfants.
Et le couple va petit à petit découvrir les failles qui déchirent la vie de ceux auxquels ils l'ont donnée.
C'est alors que le drame surgit, laissant ces deux vieux amants anéantis et mettant leur amour à rude épreuve.

Un livre bouleversant....
Doublement interpellant pour moi dont les parents sont également fusionnels et n'ont jamais rien fait l'un sans l'autre.
N'ayant jamais connu la joie de passer ne fut-ce qu'une journée seule avec ma maman, je peux comprendre la frustration d'Isabelle sans pour autant cautionner son attitude excessive.
Arrivés au terme de leur vie, je suis pourtant heureuse de les voir encore ensemble et aux petits soins l'un pour l'autre.
Ma seule crainte est que, au départ de l'un, l'autre ne survive pas.

Frédérique Martin fait preuve d'un grand talent d'écriture avec un style tout en délicatesse et en sensibilité.
Les lettres sont touchantes et teintées d'un petit côté "vieille France" tout à fait charmant.
Le drame final est relaté de façon poignante et on ne peut y rester insensible.

Merci à toi Magali de m'avoir donné l'occasion de découvrir enfin ce livre que je cherchais depuis si longtemps !
Cela valait vraiment la peine d'attendre...

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Tout commence par un roman épistolaire classique, une jolie histoire d'amour entre un couple qui est séparé pour la première fois depuis cinquante-six ans. Zika est malade et se retrouve chez sa fille, tandis que Joseph lui doit habiter provisoirement chez son fils. Ils s'envoient donc de très belles lettres, et l'écriture de l'auteur se révèle être magnifique, poétique et pleine de style.

Et puis petit a petit le roman devient beaucoup plus sombre : les deux enfants ne sont pas ce qu'ils prétendent et c'est un véritablement drame qui va se jouer sous nos yeux. C'est un roman dur, dont on ne ressort pas indemne.

C'est un roman qui évoque plein de sujets, notamment la communication entre parents et enfants, le vieillissement... Une belle découverte que je ne peux que vous recommander.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Le vase où meurt cette verveine, – D'un coup d'éventail fut fêlé. – le coup dut l'effleurer à peine: – Aucun bruit ne l'a révélé. – … – Personne ne s'en doute; – N'y touchez pas, il est brisé.
Ces quelques vers de Sully Prudhomme sont une belle métaphore pour ce livre.

Il a suffi de la fissure que représente la maladie de Zica et son besoin d'un spécialiste pour que le couple soit séparé pour un temps beaucoup trop long pour eux. L'échange épistolaire entre les deux parents-amants montre la force de leur amour, un amour sans partage, charnel, fusionnel qui perdure.
Seulement, il a créé une paroi de verre où les doigts de leur fille Isabelle n'ont pu s'accrocher, elle n'a jamais trouvé sa place pour se blottir bien au chaud. Bien sûr, ils l'ont aimée, choyée, élevée…. Mais Isabelle n'a jamais trouvé la faille pour s'y accrocher.

Dans leurs correspondances il n'y a de la place que pour leur amour, leurs enfants deviennent des gêneurs. L'amour, la haine vont finir par cohabiter dans le coeur de Zica « L'humiliation, tant qu'on ne l'a pas connue, on ne sait pas de quoi il retourne. Mais quand on l'a prise de face, mon ami, on ne peut l'oublier. Pendant un instant, tout s'est arrêté et j'ai su que je haïssais quelqu'un pour la première fois. Cette femme devant moi, n'était plus ma fille. Il y a eu la gifle et il y a eu la déflagration qu'elle a causée en moi. Oui, ça dévaste tout, l'humiliation, ça brûle, ça corrompt, c'est de l'acide pur. » Isabelle, pleine de rancoeur, ne réussira jamais à garder sa Mère pour elle. Pourtant, c'était un bon plan de les séparer et de profiter de Sa présence, de lui prouver son amour.

Joseph, lui, peut retrouver des forces en se tournant vers ses petits-enfants qui l'adorent sans lui poser de questions. Les grands-parents sont souvent le réceptacle des petits secrets de leurs petits-enfants et sont un lien solide et sûr où ils peuvent s'ancrer de temps à autre.

Frédérique Martin, à travers ces lettres échangées nous parle également de la grande épreuve, pour les parents, de se retrouver à charge et pour les enfants, de devenir les parents de leurs parents. « Nous sommes un poids, voilà le message qu'il nous délivre, ma chère Zika ». Cette difficulté qu'ont nos parents de quitter leur univers où il y a tous leurs souvenirs, leurs chères habitudes et, surtout, le plaisir de vieillir à deux…. « Notre maison s'est gravée tout entière dans mon corps. Il me suffit de fermer les yeux, de tendre mes mains sur le vide, pour redécouvrir la rudesse d'un mur, l'angle d'une porte, et le contact de mes pieds nus sur le sol. »
« Je me suis senti ferme et puissant sur mes jarrets, campé avec fierté, les mains carrées, rien ne m'était impossible et ta présence continuelle, le fil ininterrompu des jours et des saisons m'ont confirmé dans mon euphorie de seigneur. Et voilà que le poids de ma bêtise me rattrape. Mes muscles ont fondu dans les années, je n'ai plus que ma lucidité de vieillard pour affronter la réalité ».

Frédérique Martin aborde, par le biais de ces échanges épistolaires, le douloureux problème de la vieillesse, de la dépendance, de l'éloignement des enfants, de l'amour chez nos aînés, sans oublier le pardon et l'acceptation que nos enfants soient différents de nous et de nos chers désirs. L'auteure ne prend pas de gants et nous estomaque de temps à autre. La jalousie y est destructrice, la passion dévorante. A la fois doux et brutal, ce n'est pas un livre anodin.
Je remercie vivement Entrée Livre et les Editions Belfond pour ce partenariat doublé d'une très belle découverte. Un coup de coeur !

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Ce roman épistolaire est d'une beauté rare.

J'ai vécu d'immenses moments de tendresse et d'émerveillement en dévorant ce texte magnifique.

Un échange précieux, un amour délicieux, un dénouement inattendu, une écriture sensuelle. Il n'en fallait pas davantage pour que je succombe. Émotions garanties. J'en redemande.
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