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3,66

sur 155 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« C'est merveilleux la vieillesse… dommage que ça finisse si mal » François Mauriac

Il aurait pu en être autrement si Joseph et Zika n'avaient pas été obligés d'abandonner leur maison et leurs habitudes. Cinquante-six ans de mariage et amoureux comme au premier jour, les voilà contraints de se séparer parce qu'il n'y a de la place que pour une seule personne chez leur fille Isabelle à Paris et qu'il n'y a pas d'hôpital spécialisé à proximité de la maison de Gauthier, leur fils, à Montfort dans les Landes. Puisqu'ils n'ont pas le choix, inutile de tergiverser et l'état de santé de la vieille femme s'améliora bien vite pour qu'ils puissent se retrouver… du moins, l'espèrent-ils.
 Commence une relation à distance rythmée par des lettres que les époux s'envoient régulièrement pour garder l'illusion de toujours être ensemble. Cette correspondance nous ouvre une fenêtre sur leurs souvenirs, leur quotidien et aussi sur la vie de leurs enfants qui apparaissent parfois comme des étrangers. Isabelle s'avère très agressive et pleine de rancoeur envers sa mère, et Gauthier n'est pas heureux en mariage. Les parents s'interrogent sur le rôle qu'ils ont pu jouer dans la formation de leurs enfants.

Frédérique Martin manie le roman épistolaire avec beaucoup de dextérité et d'intelligence, nous emmenant jusqu'au dramatique dénouement final. Nous sommes loin, très loin, du roman complaisant, la lucidité des personnages sur eux-mêmes et sur leurs proches est très bien évoquée. L'auteur traite de la question du couple vieillissant, de la maladie, de la famille, des problèmes de communication entre parents et enfants… Un roman plein de tendresse, d'amour et de désillusion qui touche, surprend voire dérange et questionne.

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Zika et Joseph s'aiment d'un amour tendre depuis plus de cinquante ans.
Quand Zica a des problèmes de coeur, elle doit aller chez leur fille à Paris pour être soignée.
L'appartement étant trop petit, Joseph, lui, ira chez leur fils dans le sud-ouest.
Que de kilomètres pour eux qui n'ont jamais été séparés.
Alors ils s'écrivent.
Des lettres enflammées comme au début de leur vie.
Mais bientôt surgissent des problèmes avec les enfants, et leur séparation qui dure, dure.
C'est beau un tel amour après cinquante ans de vie commune.
Leurs lettres sont très belles.
Mais j'ai trouvé un manque de naturel, l'écriture me paraissant plus celle de l'auteur que la leur.
Autre point qui m'a empêchée d'adhérer complètement, c'est cette décision, apparemment des enfants, de les séparer.
En effet, Zica ne subit pas particulièrement d'examens justifiant une tel éloignement.
Et aussi, le caractère d'Isabelle, la fille est un peu trop excessif et caricatural.
Tout ça enlève de la crédibilité au roman.
J'ai bien aimé quand Zica devient jalouse dans ses lettres.
Ah elle a un fichu caractère.
Et puis, au lieu de s'arranger, les événement s'emballent et tout vire au drame.
Donc, voilà une belle et triste histoire qui pose le problème des parents vieillissants.
Tout cela est vraiment dramatique.
Et si j'ai bien aimé dans l'ensemble, un peu trop de bémols m'empêchent de rejoindre la majorité de louanges des lecteurs.
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Tout semblait si doux, si tendre entre Zika et Joseph. Un amour exclusif qui laissait peu de place à leurs enfants Gauthier et Isabelle.
Isabelle, la délaissée, la mal aimée…
Très étonnant roman, débutant dans l'amour clamé, solaire et glissant peu à peu dans la méchanceté, la haine, le désenchantement…
« ce qui nous liquéfie devant l'obscurité, ce qui nous pousse à vivre en troupeau, c'est l'horreur de nous-mêmes. On se voudrait beau et aimant alors qu'on est en putréfaction à l'intérieur. »
Désillusions, découverte de ses enfants adultes que l'on connaît si peu , peurs de la dépendance du grand âge….Reste l'amour magnétique de Joseph…
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Quel livre étrange que ce roman épistolaire... je ne sais pas trop quoi en penser...

Je l'avais choisi pour son titre : dans le cadre d'un challenge, il me fallait une allitération dans le titre. Et puis le thème aussi m'attirait: un échange de lettres entre un homme et une femme, séparés pour la première fois après 56 ans de mariage et qui s'aime toujours passionnément.

Les débuts étaient prometteurs : la prose de Frédérique Martin est poétique, que d'élans et comme ces deux petits vieux sont attachants! Et puis, malheureusement, ça devient lassant... mais j'ai pousuivi car je voulais savoir comment ça allait finir et...

J'ai refermé le livre en me disant qu'il était dommage d'avoir un thème si intéressant, d'être capable de manier la prose de manière si poétique et d'en faire un roman qui finit par taper sur les nerfs du lecteur et qui tombe à plat à la fin...

Vraiment dommage...
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Il s'agit d'un roman épistolaire.

Un couple marié et amoureux depuis plus de 55 ans se trouve être séparé.
Elle est malade, doit se faire soigner à Paris. Leur fille ne peut accueillir ses 2 parents.
Il ira donc loger chez leur fils, à quelques centaines de kilomètres de là.

Les échanges sont poignants, drôles, tendres, tristes.

L'histoire va virer au tragique lorsque ce couple fusionnel et exclusif va découvrir qui sont ses enfants.

Ce roman au style fluide se lit d'une traite. La fin laisse KO.
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" le vase où meurt cette verveine " de Frédérique MARTIN.
L'auteur signe là son septième opus.
Le genre épistolaire n'empêche pas ce livre de suivre le " fil du temps ".
On peut, lettre aprés lettre, voir évoluer ce couple de personnes âgées que la maladie a séparé.
Ils ont du abandonner leur propre foyer pour être recueillis, l'une par la fille, l'autre par le fils. La distance qui les séparent sera à l'origine de leur courrier.
Les situations évoluent, se compliquent, pour parvenir jusqu'au drame.
Mais l'amour restera le plus fort.
Un livre émouvant que j'ai lu avec plaisir
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Joseph et Zika s'aiment d'un amour inconditionnel depuis plus de 50 ans et jamais rien ne les a séparés. Mais voilà que le coeur de Zika fait des siennes. Elle doit suivre un traitement très précis auprès d'un médecin de Paris. Elle ira donc habiter chez sa fille Isabelle. Joseph, lui, ira vivre à Monfort chez son fils. Ainsi en ont décidé les enfants.
Commence alors entre eux une tendre correspondance. Mais peu à peu, au fil de ces lettres, ils découvrent chacun les vies de leurs enfants. Et s'aperçoivent alors qu'ils les connaissaient mal et que chacun d'eux cachait une zone d'ombre.
Mais eux aussi se révèlent l'un à l'autre. Leur amour si intense, si entier pourra-t'il résister aux tempêtes qui vont les submerger ?
Un bon roman qui maintient le suspens jusqu'à la fin.
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Confusion..

Cet ouvrage m'as laissé perplexe. Au cours de la lecture, j'ai eu quelques larmes, il y a de très belles choses, mais ..

En le refermant, j'étais.. perturbée, la fin du roman m'as dégoutée, c'est peut être un terme un peu fort, mais certaines scènes, et le comportement de Zika, de manière plus générale, m'as révoltée et dégoutée au plus haut point..

C'est dommage, car en dehors de cela, l'amour que porte Joseph à sa femme est si beau, si pur, si intense, si bienveillant. Un homme qui n'as d'yeux que pour sa femme, qui continue de la trouver magnifique, et merveilleuse, alors que moi, je l'ai trouvée affable, et horrible Zika..
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Zika et Joseph ont toujours vécu ensemble et à plus de 70 ans, ils s'aiment comme au premier jour. Leur séparation doit être momentanée, en tout cas c'est ce qu'ils espèrent alors en attendant, ce couple attendrissant communique par lettres. Ils parlent de leur amour, évoquent leurs souvenirs, leur vie chez leurs enfants...
Puis peu à peu, le malaise s'installe par petites touches : les absences prolongés de leur fils, ses disputes avec sa femme, le caractère possessif de leur fille et ses reproches. Leur correspondance se fait plus triste et désespérée, chacun se retrouvant prisonnier dans sa propre famille. Jusqu'au drame qui m'a laissée sans voix.
J'avoue ne pas avoir vraiment saisi où l'auteur voulait en venir ni ce qu'il fallait penser de ce dénouement. J'ai apprécié lire les lettres de Zika et Joseph et découvrir leur vie, leurs difficultés et comprendre la douleur de leur séparation mais la chute de l'histoire bouscule et laisse un goût amer d'étrangeté et de mal-être.
Lien : http://tribulations-litterai..
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J'ai enchaîné avec un autre roman de Frédérique Martin au titre tout aussi énigmatique. Il s'agit du premier vers d'un poème de Sully Prudhomme, "Le vase brisé". Une strophe introduit chaque grande partie du récit, le lecteur progresse dans la découverte du poème en même temps qu'il avance dans la narration jusqu'au dénouement final qui révèle le lien entre le roman et le poème. C'est une construction intéressante, un des atouts de ce roman épistolaire qui met en scène Zika et Joseph, un couple de septuagénaires, contraints de se séparer temporairement. Zika est malade et est accueillie chez leur fille à Paris pour être près d'un centre hospitalier. Joseph, lui, séjourne chez leur fils à Monfort. le couple n'est pas de la génération Internet et maintient le lien par une correspondance abondante. Ces "inséparables" doivent composer avec l'absence de l'être aimé, avec des enfants devenus presque des étrangers et des malentendus naissent du fait de l'éloignement. Loin l'un de l'autre, ils se révèlent aussi peu à peu. Il leur faut de nouveau exister en tant qu'individu et non comme un élément du couple. La vieille dame montre alors des traits de caractère susceptibles de rebuter son vieil amoureux et qui explique pour partie les événements dramatiques qui vont survenir.

Frédérique Martin parle de la vieillesse,des relations qui se délitent entre générations, de l'amour fusionnel qui exclut. Elle le fait sans tabou et cet aspect m'a beaucoup plu. Je suis plus réservée sur l'écriture elle-même. J'ai trouvé que le langage utilisé par les deux personnages principaux était suranné, parfois précieux et surtout peu en adéquation avec leur origine modeste.
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