Citations sur Solo, tome 4 : Legatus (9)
Savoir que tuer, bien que nécessaire dans ce monde insensé, est un poids que l'on doit porter et qui ne peut jamais devenir une routine. Qu'il faudrait le faire sans acharnement et sans cruauté... Par surprise et vite, sans semer la peur, en demandant pardon. Il faut respecter la chair sacrifiée, la mort... L'honorer et la remercier de prolonger d'autres vies.
Tu peux pleurer parce qu'il est allé ou sourire parce qu'il a existé.
Tu peux pleurer parce qu'il s'en est allé ou sourire parce qu'il a existé.
Tu peux fermer le yeux et prier pour qu'il revienne ou tu peux les ouvrir et voir tout ce qu'il a laissé.
Ton cœur peu être vide parce que tu ne peux le voir ou plein de l'amour que vous avez partagé.
Tu peux pleurer, fermer ton esprit, sentir le vide et te détourner, ou tu peux faire ce qu'il aurait aimé que tu fasses : sourire, ouvrir les yeux, aimer et continuer.
p.25-8.
L’empathie. La miséricorde. La générosité.
Le respect. L’honnêteté. La sensibilité.
Des valeurs que beaucoup d’entre nous portons en eux sans le savoir, ou bien cachées derrière des carapaces, à l’abri des événements.
Des valeurs qui nous sont propres mais qui, ajoutées à celles des autres, deviennent une arme puissante : un idéal, une croyance, un objectif pour lequel se battre, une raison de vivre.
J’en ai rencontré certains, d’autres sont venus me chercher. Certains sont restés pour exercer leur liberté et en libérer d’autres à leur tour.
p.45.
Felon, j’ai l’impression qu’en dépit de tout ce temps passé ensemble, c’est toi qui n’as rien compris. Si nous voulons vraiment changer les choses, nous ne pouvons pas continuer à nous comporter comme des bêtes irrationnelles.
Je n’ai pas l’intention de persuader des innocents de donner leur vie pour un idéal dans lequel ils ne croient pas, pour quelque chose en quoi ils n’ont pas une foi absolue. Je pense que je fais ce qu’il faut.
p.24.
Je vais démêler l’amour de tout le reste.
Je vais chercher inlassablement jusqu’à trouver quelque chose de différent ou, plus simplement, jusqu’à faire ressortir au final, le meilleur de moi-même et des autres.
Notre existence ne peut se résumer à ce que l’on connaît. Il faut trouver la volonté de chercher de nouveaux espaces où nous ne tuerons plus notre prochain juste pour s’être approché un peu trop près.
Trouver des objectifs communs qui rendent la coexistence des espèces possible.
Je vais marcher jusqu’à ce que j’aie la pleine conscience de mon être, jusqu’à ce que je sache qui et où je suis. Me sentir en paix. Être un exemple. Comme j’en ai eu un.
C’est aussi simple que ça... et si compliqué.
p.18-9.
Nous naissons vierges et notre environnement nous façonne selon ses exigences, le destin nous élève, nous éduque et nous marque. Nous finissons par nous comporter comme des êtres dénués de raison. Nous ne sommes pas des bêtes et pourtant nous agissons avec la même stupidité. Mais peut-être ne sommes-nous pas des pensants ?
À quoi sert la connaissance si l’instinct nous domine ?
p.17.
N’y a-t-il aucune autre alternative que tuer pour vivre ?
N’y a-t-il aucune autre façon de traverser cette existence absurde et misérable ?
Des questions et encore des questions...
p.5.
- Tu es noble, quelqu’un t’a transmis des valeurs qui font de toi un élément à qui on peut confier ce que nous n’avons pas tous su porter.
- Ton histoire est très intéressante mais que dirais-tu de commencer par la fin ? Quand tu concluras ton propos, je ne veux pas avoir l’impression d’avoir perdu mon temps.
- Tu sais bien que non. Si tu es là, ce n’est pas par simple curiosité, c’est pour apprendre de l’expérience des autres. Tu as appris que toutes les histoires transmettent une forme de sagesse qui rend plus aiguisé et plus intelligent... encore une chose que, pour ma part, j’ai appris trop tard.