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4,02

sur 2942 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Soledad, la narratrice, née dans un petit village d'Espagne dans les années 1930, raconte l'histoire de sa mère, Frasquita, jeune et belle couturière, qui a hérité d'un curieux coffret et d'un don étrange de sa propre mère.
Frasquita sublime les chiffons. Elle confectionne des robes et fait naître sous son aiguille des broderies tellement captivantes qu'elles semblent animées. Qui plus est, elle recoud les hommes déchirés. Elle assemble des pièces disparates pour mieux rassembler les hommes, les idées, les mondes, au cours de son errance.
Chacun de ses six enfants possède lui aussi un don surnaturel : Anita -muette puis conteuse, Angela -a la voix d'or, Pedro -l'artiste peintre, Clara -l'enfant lumière, Martirio -la fille des ténèbres au baiser mortel- et Soledad… Un destin qui va les entraîner dans des aventures qui les conduiront, après une traversée de l'Espagne, jusqu'au Maroc.

Ce roman-conte, brodé par une femme, est une histoire de Femmes.
Il traite de rupture avec les traditions, de fuite, d'exil, d'émancipation, de choix, de liberté, de force, de solidarité, de promesse, d'idéal, de liens familiaux, de don de soi et d'amour,… le tout, dans une atmosphère remplie de senteurs, de couleurs, de lumières, de chaleur,… et de magie.
Un émouvant chant d'amour d'une fille à sa mère, qui ne lui a jamais donné un baiser…
Un récit onirique composé comme un patchwork : trois chapitres, dont les deux derniers -faute d'y trouver un fil conducteur et/ou de plonger dans cet univers imaginaire-, m'ont un peu égarée, laissée en marge du rêve et, par conséquent, détournée du voyage auquel Carole Martinez souhaitait me convier….
Malgré cela, l'écriture de Carole Martinez révèle une grande sensibilité doublée de poésie et d'imagination.
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Je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire en ouvrant ce livre. J'avais lu le domaine des murmures que j'avais beaucoup apprécié et je pensais retrouver le même genre d'univers. Je suis donc déçue et n'ai pas réussi à entrer dans l'univers un peu magique, fantastique, voire fantasque de ces femmes.
Je reconnais des qualités à ce livre, une écriture poétique, certains passages cocasses, mais la magie n'a pas opéré sur moi et j'ai trouvé des longueurs d'où ma lecture rapide car j'ai survolé certains passages. le tout début m'a interpellée et bien que cela ne soit pas mon style de lecture habituel, j'ai pensé que je pourrais me laisser aller dans cet étrange univers mais très vite, c'est-à-dire à partir des combats (page 155), mon intérêt s'est volatilisé.
Ce livre mérite sans aucun doute une lecture bien plus attentive que la mienne mais pour moi la lecture de romans doit rester un moment de plaisir, j'ai donc rapidement pris la poudre d' escampette…
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Soledad raconte l'histoire de sa mère Frasquita née dans un village du sud de l'Espagne au XIX° siècle !
Frasquita hérite d'une boite à couture mystérieuse et des prières qu'elle doit dire à des moments importants de sa vie, elle a des dons et réalise des robes de mariée sublimes pour toutes les jeunes femmes, mais elle coud aussi les visages, les blessés et les animaux ! Ses parents la marie à José Carasco : un forgeron rustre qui est passionné, "fou" des volailles et des combats de coq, il va lui faire cependant de beaux enfants qui ont aussi des dons et, enfin un fils roux : Pedro el Rojo ! Mais suite à des paris ratés dans le combat de son coq : Dragon contre Olive appartenant au jeune Héredia de l'oliveraie , il est obligé de donner au vainqueur tous ses biens ( meubles, terre..) et même sa femme Frasquita ! Révoltée, elle décide de partir en charrette avec ses enfants à travers l'Andalousie, elle va rencontrer des rebelles qui brulent, tuent mais aussi Salvador, leur chef catalan qu'elle va " recoudre " comme elle l'a fait pour le coq de José, le visage d'Héredia ! D'ailleurs Soledad qui raconte la vie de sa famille est la fille de cette fugace idylle !
Carole Martinez nous présente un roman lyrique, épique, merveilleux et cependant parfois très réaliste, voire cruel sur cette Odyssée de femmes avec des scènes cocasses, des passages surnaturels ! Un mélange assez étonnant à mi-chemin entre le conte et l'épopée dans un style poétique !
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Le coeur cousu est un livre qui ne se lit pas par petites portions.
Il faut s'y plonger avec le moins d'interruptions possibles pour être complètement enveloppé de l'ambiance mystique que Carole Martinez crée telle une conteuse brillante.
Je ne suis pas une grande adepte du genre mais j'ai été happée par cette fable qui mélange magie et cruauté, et curieuse de découvrir le dénouement.
À défaut de mettre en évidence la beauté des Hommes, le coeur cousu démontre celle de l'écriture de son auteur.
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L'Espagne, l'Algérie et mieux que l'Algérie, Oran, ma ville : tout ce que j'aime ! Des histoires de femmes souffrantes et prenant leur destin en main, un peu de fantastique, et Carole Martinez, dont j'ai beaucoup aimé « du domaine des murmures » ! Autant dire que je me promettais, pendant ces vacances, quelques beaux après midis de pur bonheur.
Et j'ai été déçue, j'ai même parfois eu du mal à avancer. Oh ! le livre n'est pas mauvais, comparé à ce qu'on nous offre généralement en tête de gondoles, il est même plutôt bon, mais j'ai eu de la peine à tenir jusqu'au bout. Je vois ici des critiques « livre somptueux », « souffrance des femmes », « magique»… Il n'a rien été de tout cela pour moi, sauf dans la dernière partie, en Algérie (bien peu reconnaissable, mais on est dans l'irréel, et c'est très bien). Pour moi, le livre ne s'envole qu'avec la caractérisation des enfants, tous plus improbables les uns que les autres, tous fascinants, Pedro le doux artiste que son père condamne à la violence, Clara l'enfant phosphorescente, attirée par tout ce qui brille, Soledad la narratrice, Angela, l'enfant à plumes et surtout Martirio, ma préférée, l'ange de la mort. Là, les personnages prennent de la consistance, le fantastique s'enrichit et se mêle au quotidien. Là, ça devient vraiment beau. Mais dans toutes les deux premières parties, cette Frasquita fadasse, victime sans désirs, et tous les personnages qui l'entourent (sauf peut-être le mari, poulet de basse-cours) me semblent falots et pâles.
Je crois qu'en fait, le livre a souffert pour moi d'une constante comparaison avec ceux d'Isabel Allende, qu'il ne manque pas de beaucoup rappeler. Sauf que chez Allende, les personnages sont charnels, sensuels (sensualité qui manque singulièrement dans le coeur cousu) bouillonnants de vie. On s'identifie, on les aime, on tremble pour eux. Sauf aussi qu'il y a chez Allende une dimension politique et sociale généreuse, chaleureuse, qu'on ne retrouve aucunement ici. (L'épisode du soulèvement populaire et du bel anarchiste est même, au contraire, à mes yeux, non seulement fade, malgré l'hémoglobine, mais ridicule).
Je ne découragerai personne de lire ce livre, d'abord parce que ce que je propose ici n'est qu'une opinion, qu'une humeur, on n'est pas obligé de me suivre, et ensuite parce que, comme je l'ai dit au début, c'est quand même un plutôt bon livre mais, pour moi, 13/20 ou 14, là où j'en attendais 18 ou 19.
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En lisant "Du Domaine des Murmures" et "La Terre qui penche", j'ai été littéralement envoûtée par l'écriture de Carole Martinez. Malheureusement avec "Le coeur cousu", le charme n'a pas complètement opéré. Certes le style poétique est toujours là. La condition féminine, thème cher à l'auteure est au centre du débat, le récit flirte encore et toujours avec le conte. D'ailleurs cette histoire de transmission de don, de génération en génération chez les femmes de la famille de Frasquita Carasco, m'a séduite dès les premiers chapitres, mais l'arrivée des différents personnages masculins ont gâché mon plaisir. J'ai supporté difficilement la présence de ce José et sa fascination pour les poules et j'ai craqué avec le fils Heredia et ses oliviers (trop de folie, trop de veulerie). Pour fuir ces hommes de peu de valeur, Frasquita, la couturière aux talents magiques, va traverser l''Espagne jusqu'en Algérie emmenant avec elle, sur sa charrette, ses cinq enfants. C'est son périple qui va nous être raconté par Soledad, le sixième enfant qu'elle porte en son ventre. Devenue adulte, celle-ci va mettre par écrit leur histoire entendue tant de fois dans la bouche d' Anita sa sœur ainée.

J'ai trouvé que ce récit (qui m'a évoqué l'univers de Gabriel Garcia Marquez que je n'apprécie pas particulièrement) comportait trop de bizarreries, la magie oui, la loufoquerie non. Je pensais avec le prologue découvrir l'histoire de Soledad et en fait c'est celle de sa mère et de sa descendance que l'auteure nous narre. J'ai vu chaque chapitre comme un tableau qui nous était présenté sans réel fil conducteur pour passer de l'un à l'autre.

Ceci étant le premier roman de Carole Martinez, je lui accorde l'excuse du débutant, d'autant plus que j'ai adoré ses livres suivants où elle met si bien en valeur les femmes à travers le temps. J'attends donc ses prochaines productions avec impatience même si je ne mets qu'un 10/20 à cette lecture.
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Ce prix Renaudot des lycéens me laisse perplexe. Je me demande si cet engouement n'a pas été provoqué plutôt par le rejet des classiques jugés trop sévères.

Car en somme, si ce texte nous tient en haleine dans sa première moitié, jusqu'au combat de coqs dont la mère est l'enjeu et qui voit rassemblé tout le village, si le surnaturel est bien enchâssé dans la réalité, que trouve-t-on ensuite si ce n'est une répétition amoindrie des mêmes phénomènes qui ont fait long feu.

Il ne suffit pas d'être un(e) écrivain(e) talentueu/x/se. Encore faut-il maintenir le rythme, la crédibilité, le suspense. Et c'est là où le bâts blesse dans "Un coeur cousu". Ca n'en finit pas. Entre l'enfant lumière, la jeune fille dont les baisers sont mortels, la boîte qui passe de l'une à l'autre, on nous explique finalement que l'histoire se répète, que nous sommes le produit de nos mères. Bon. On sait tout cela.

Et les chapitres de plus en plus courts se multiplient, au point qu'on finit par se dire : encore! Comme les fausses fins dans les films qui vous font saisir votre manteau et retomber vaincu dans votre fauteuil.

Et finalement on ne voit plus que cela : des titres. Il y aura peut-être un dernier titre et uniquement un titre : c'est à espérer.

Il est toujours décevant d'être déçu! :) Il est décevant de déceler du talent, d'être sous le charme, et de rester sur sa faim.



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Après avoir lu son "Du domaine des murmures", je me faisais une joie de replonger dans l'écriture de Carole Martinez.
Dans "Le coeur cousu", on y retrouve toute sa maîtrise du conte, des phrases qui chantent et de la plume qui court sur le papier. Ce livre est un savant mélange de magie, d'histoires populaires, de destins et héritages familiaux. Par contre, je l'ai trouvé, par moments, relativement long, peinant à garder le rythme, lassant légèrement la lectrice que je suis.
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Je ne vais pas revenir sur le résumé de l'histoire, beaucoup l'ont déjà fait et mieux que je ne le pourrai. J'ai fermé le livre avec un sentiment mitigé.
J'ai aimé le monde merveilleux de Frasquita, son don de couturière, son errance avec ses enfants. J'ai aimé la personnalité attachante de ses enfants aux dons singuliers. J'ai été par moment envoûtée par ce conte magique.
Mais, et les trois étoiles en découlent, j'ai eu le sentiment que le style de l'écrivain était variable, excellent par moment, plus banal dans certains passages et je m'ennuyais. J'attendais probablement trop de ce roman après avoir lu certaines critiques. Un bon moment de lecture quand même dans l'ensemble.
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je rejoins Ygounin : un peu trop d'affèterie peut-être
quelque chose me gêne dans cette très très longue histoire
le livre a été trop encensé à mon humble avis (comme dit Melle ...)
poésie, surnaturel sont bien présents mais l'exagération finit par
lasser un peu
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