Un miracle

Ovationné tant par le public que par les critiques, le premier roman de Victoria Mas, « le bal des folles » est sorti lors de la rentrée littéraire 2019 et avait ébranlé les lecteurs par ses nombreuses qualités. Il a d'ailleurs été adapté par la plateforme de streaming, Amazon Prime, en 2021, par Mélanie Laurent qui tient également un rôle en compagnie de Lou de Laâge et César Domboy.

Je l'avais lu dès sa parution grâce au Grand Prix des Lecteurs de la défunte Actu Littéraire et avais été rapidement conquise (ma chronique est disponible sur mon blog). Il avait, par ailleurs, remporté le Prix Renaudot des Lycéens ainsi que le Prix Première plume 2019.

Lorsqu'on me l'a faite, la proposition de lire le second livre de l'autrice n'est donc pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Vu que Victoria Mas avait placé la barre à un cran déjà assez haut, les attentes des lecteurs étaient dès lors nombreuses. Peut-être, trop pour certains.

On quitte Paris pour cette nouvelle histoire afin de rejoindre la Bretagne et plus particulièrement, le Nord Finistère. Soeur Anne est envoyée en mission à Roscoff où il s'avère qu'un jeune garçon aurait « vu » la Vierge. La nouvelle fait rapidement le tour de l'île de Batz et les curieux se font de plus en plus nombreux. C'est toute la région qui s'en trouve chamboulée jusqu'au drame final.

Honnêtement, j'ai eu quelques difficultés durant les premiers chapitres du livre. Je ne sais pas en expliquer la raison mais j'avais des difficultés à rentrer dans l'histoire, à m'attacher aux personnages, faisant un imbroglio de ceux-ci même s'ils ne sont pas plus nombreux que dans d'autres de mes lectures. J'avais l'impression de survoler le récit et de ne pas trouver d'accroches précises.

Pourtant, j'ai voulu persévérer car je n'abandonne un bouquin que dans de très cas infimes. Et en poursuivant, j'ai finalement trouvé mon chemin ou la lumière peut-être (heu, désolée de cet humour bas de gamme) et j'ai dévoré sa dernière partie.

Si je ne l'avais pas terminé, j'en aurais en fait raté le meilleur. Cela me conforte dans l'idée qu'il vaut toujours mieux s'entêter car la bonne surprise peut finalement se dévoiler, même si ça peut sembler un peu tardivement. C'est donc dans cette ultime fraction que l'autrice m'a, à nouveau, surprise et révélé son talent d'écriture.

Je pense que c'est le genre de livre que soit le lecteur adore, soit il passe complètement à côté et l'abandonne ou n'accroche pas. Il me semble qu'il n'y aura pas d'entre-deux. Je trouve ça couillu (excusez-moi l'expression) de la part de Victoria Mas, d'en faire le pari alors qu'elle ne sort que son deuxième livre. Pour ma part, j'adhère !

Donc, si je devais ne vous donner qu'un seul et unique conseil. Même si le livre vous semble quelque peu, peut-être, fade ou même sans intérêt selon vos critères, poursuivez, persistez et la révélation finale de l'intrigue devrait plus vous plaire et vous accrocher.
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Juillet 1830 Paris, au couvent des Filles de la Charité, une nuit soeur Catherine Labouré a rencontré la Sainte Vierge. de nos jours, soeur Anne quitte le couvent parisien pour s'installer à Roscoff pour répondre à une prédiction : la Sainte Vierge lui apparaîtra en Bretagne. Sur l'île de Batz au large de Roscoff, Isaac un adolescent prétend avoir vu la Sainte-Vierge, il l'aurait vu quatre fois, elle lui aurait parlé. C'est un garçon perturbé par le décès de sa mère. L'adolescent n'aurait pas été le premier mystificateur à berner les foules, il faut démasquer l'imposteur. À moins que la Vierge fasse un miracle, maintenant !

Victoria Mas nous entraîne en Bretagne terre de légendes et de croyances. Elle nous décrit la vie particulière et le caractère bien trempé des îliens. le récit tourne autour de deux personnages, soeur Anne persuadée qu'elle est l'élue et Isaac un jeune homme orphelin de mère dont la finesse des traits provoque les railleries de ses camarades du lycée jusqu'à ce qu'il voit. En filigrane de cette apparition, l'auteure par petites touches, avec pudeur, nous décrit l'enfance violentée de soeur Anne.
Avec une écriture travaillée elle nous dépeint la ferveur qui va transformer une communauté en une foule emplie de foi, de folie, de haine ou de violence je regrette que la fin du roman soit un peu brouillonne, tout se précipite et je me suis égaré. Une histoire originale très bien écrite, une lecture agréable.

Un Miracle m'a un peu rappelé Les Reflets d'Argent de Susan Fletcher que j'ai lu il y a quinze jours. On retrouve une île, une touche de surnaturel qui vient perturber le quotidien des habitants, un récit qui suit plusieurs personnages… Toutefois, l'ambiance est très différente. Au lieu d'un personnage issu du folklore local qui apporte du bonheur aux îliens, on a un miracle religieux qui finit par semer la discorde plutôt qu'autre chose. Et puis, contrairement aux Reflets d'Argent qui m'avait paru un peu trop long, Un Miracle est un roman court, très court même.

La plume de l'autrice m'a bien plu, mais pas l'histoire qu'elle choisit de raconter. J'ai eu un peu de mal avec cette histoire d'apparitions religieuses sensée se dérouler "de nos jours" mais complètement déconnectée des réalités actuelles (aucun débarquement des médias, aucun déferlement sur les réseaux sociaux...).

Le roman est court, les personnages sont justes esquissés. L'autrice se sert d'archétypes qu'on identifie rapidement mais qui n'ont pas vraiment d'histoire en eux-mêmes (le veuf éploré qui néglige son fils, le père de famille catho autoritaire, l'ado solitaire passionné d'astronomie,...). Et arrivé à la fin du roman, on n'en a pas appris plus sur eux, si ce n'est qu'on sait qui a survécu ou non.

Cependant, l'autrice se précipite tellement pour conclure son histoire que j'ai eu l'impression d'avoir sauté des phrases, voire même des passages entiers. C'est chaotique, difficile à comprendre.

J'ai découvert Victoria Mas grâce à son premier roman « le bal des folles ». Une réussite qui lui a valu pléthore de reconnaissances dont, entre autres, le prix Renaudot des lycéens.
Ce roman était vraiment concret, il représentait une réalité tangible. Dans celui-ci, nous sommes plus dans l'abstrait, l'incommunicable.
Croire ou ne pas croire, telle est la question.
Elle va bouleverser le quotidien des habitants de l'île de Batz, dans le Finistère Nord, une île balayée par les vents et les tempêtes.
Isaac, un enfant orphelin de mère, délaissé par son père, harcelé ses compagnons de classe, déclare un jour : « Je vois ». Mais que voit-il ? Car les autres ne voient rien.
Cette déclaration va déchaîner les passions sur cette île. Elle suscite le besoin de divin, de ferveur chez les uns mais aussi l'envie, l'incompréhension, le mépris, le déni, le soupçon, les rumeurs et même la haine chez les autres... Or quand la haine naît, on peut s'attendre au pire.
Dans un autre registre, je trouve ce deuxième roman plutôt réussi.
Maintenant, à vous de vous faire une opinion, si le coeur vous en dit.
Bonne lecture.

Tout commence par une prophétie : une des congénères de soeur Anne, religieuse chez « Les Filles de la Charité », lui affirme que la Vierge va lui apparaître en Bretagne. Elle s'y rend en mission, mais en fait c'est à un enfant, Isaac, qu'elle apparaît. Désillusion donc.

La famille Bourdieu, catholique pratiquante de manière assidue est venue s'installer sur l'île de Batz pour tenter d'améliorer l'asthme dont souffre sa fille Julia. Cette famille est étrange, avec le père quasi intégriste, la mère soumise, un fils décédé au combat, et le deuxième, Hugo, passionné d'astronomie qui explore le ciel avec sa lunette.

Du côté d'Isaac, la famille n'est guère folichonne non plus : la mère est décédée et le père est incapable de faire son deuil ; l'enfant mange grâce à Madenn l'aubergiste, croyante et pratiquante mais sans tomber dans l'excès. Isaac et Hugo deviennent amis.

Victoria Mas nous entraîne dans un monde mystico-religieux, dressant un portrait élaboré de ses personnages, dénonçant les dérives de la pratique pratiquement intégriste que Michel Bourdieu impose à sa famille, détestant pratiquement ce fils de seize ans qu'il ne comprend pas et compare sans cesse à son fils aîné mort au combat : un homme, un vrai, lui ! et puis quelle idée de scruter ainsi le ciel, pour lui il ne peut en arriver que des menaces d'apocalypse…

En face, on a une religieuse qui ne supporte pas qu'Isaac voit la Vierge et pas elle, donc jalousie, comportement intolérant à l'égard d'autrui…

J'ai été plutôt déçue par ce roman, et la fin m'a laissée assez perplexe. Les intégrismes religieux me heurtent, c'est un fait, mais le père relève de la psychiatrie, son intransigeance à l'égard de son fils s'apparente à de la maltraitance, ainsi que la manière dont il veut instaurer sa domination sur les autres personnes ou encore le mépris qu'il éprouve envers ce qu'il appelle ma société actuelle. Je n'ai pas encore lu « Le bal des folles » de l'auteure, qui m'attend depuis sa sortie, et j'espère qu'il me plaira davantage.
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Ce voyage sur la côte finistérienne, plus précisément sur l'île de Batz, des apparitions mariales vécues par un jeune, Isaac m'ont tenu en haleine tout au long de ma lecture !
Cette ambiance toute singulière qu'est celle de la Bretagne est magnifiquement bien décrite et j'ai bien apprécié comment le rapport au sacré est dépeint, entre ceux qui croient, ceux qui veulent voir, ceux qui ne veulent pas croire.... ceux qui se créent des images...
Victoria Mas a osé écrire sur un sujet si fragile et j'oserais dire tabou en France, la religion, le mystique qui ne cesse au long des siècles de fasciner dans tous les sens..créant des espoirs comme des colères, ses personnages incarnent parfaitement tous ces sentiments.
Un roman sur la fragilité de nos vies, une lecture au coeur du mystique.

Après « le Bal des Folles » en 2019, que j'avais beaucoup aimé, et l'immense sucès que ce roman a eu, revoilà Victoria Mas avec « Un miracle » mon deuxième de la rentrée littéraire d'automne 2022.

Le roman s'ouvre sur l'histoire de Soeur Catherine Labouré, on est le 18 juillet 1830. Elle est dans un couvent des Soeurs de la Charité, à Paris. Un soir, un enfant vient la réveiller dans sa cellule, un enfant magnifique, qui l'appelle. « Soeur Labouré » ! Personne le l'entend sauf Soeur Labouré. Il lui demande de se lever, d'aller à la chapelle, la Vierge car elle l'attend. En fait, Soeur Catherine Labouré verra plusieurs fois dans sa vie de religieuse l'apparition de la Sainte Vierge.

De nos jours, c'est le chapitre suivant, tout ensuite se passe de nos jours. Victoria Mas a dit dans une vidéo de la Librairie Mollat qu'on pouvait situer le « de nos jours » aussi bien dans les années 80 que 2020. Une jeune Soeur des Filles de la Charité, reconnue pour sa piété, sa douceur, sa sérénité tranquille, est désignée pour quitter ce couvent (qui est d'ailleurs toujours situé à Paris, rue du Bac) pour aller en Bretagne rejoindre une autre soeur, Soeur Delphine, qui est en mission hors les murs de la communauté de Paris. C'est une mission dite « séculaire », la première pour Soeur Anne. La veille de son départ pour Roscoff, une vieille soeur lui confie qu'elle y verra la Sainte Vierge. Soeur Anne est bouleversée par cette prédiction, elle qui prie Marie depuis ses treize ans.

Arrivée à Roscoff, elle prend sa mission au sérieux : auprès du Prêtre, de la paroisse, des fidèles, distribue des vêtements et des repas, toutes les choses que font les Soeurs dans la vie publique et civile. À Roscoff elle est aussi attirée par cette mystérieuse Ile de Batz, battue par les vents, et on ne peut y accéder qu'en bateau.


Cette histoire me fait penser à une sculpture de Philip Jackson, intitulée Gale Force Nun
Sur cette île de Batz vit une petite communauté, qui vit traditionnellement le plus possible et est très soudée. On y découvre Madenn, restauratrice au grand coeur, qui aime profondément sa terre, et les gens, et qui garde un oeil sur Isaac, un ado qui vit ici, et qui a récemment perdu sa mère, et il ne s'en remet pas.

Soeur Anne est très heureuse de rencontrer des gens de Batz, qui l'invitent à venir les voir, sur cette Ile qui porte une vieille chapelle dédiée à Sainte Anne, patronne de la Bretagne.
Les gens de Batz sont bourrus pour certains, accueillants pour d'autres, il y a des malheurs, des bonheurs, et tout le monde se connaît.

On fait la connaissance d'Hugo, qui a une petite soeur extrêmement malade : son asthme lui gâche la vie, si elle peut encore aller à l'école, elle ne peut pas beaucoup marcher… ses parents la couvent, et Hugo, le jeune ado se réfugie dans les astres, il découvre le Cosmos, c'est sa passion.

Il croise souvent Isaac, l'ado mystérieux, qui passe son temps à battre la campagne, qu'il pleuve, vente, et Madenn le retrouve souvent trempé, n'ayant pas mangé, Madenn connait les heures où il va passer, et l'attend avec un bon plat chaud, ou une bonne tarte pour qu'il puisse manger avec son père.

Mais un jour Isaac n'est pas à l'heure. Madenn le retrouve sur un promontoire, agenouillé, comme en transe, les yeux immenses dirigés vers le ciel. Hugo le voit aussi, de sa fenêtre, avec son nouveau télescope. le lendemain, même heure, Isaac se rend au promontoire. Il a dit la veille à Madenn qu'il avait « vu » … vu la Vierge, et pourtant il n'est pas catholique. Madenn comprend, ce bout de terre bretonne connaît des légendes, mais aussi des choses mystérieuses, mystiques. Il y a eu déjà un cas sur l'Ile de Batz, il y a longtemps. Madenn le croit et le protège, cet enfant qu'elle connait depuis tout petit.
Le jour d'après, il y a une petite foule qui attend Isaac au promontoire. Pour le voir, essayer eux aussi de voir la Sainte Vierge.

La nouvelle s'est répandue jusqu'au continent. À Roscoff, le prêtre, Soeur Anne et Soeur Delphine, les fidèles, tout le monde prend le bateau et court au promontoire, tout le monde est au courant, la Vierge Marie apparaît à un adolescent, tous les jours.

Ce qui déclenche des réactions de toutes sortes, le rejet de certains iliens, le doute, la foule grossit, jusqu'à un moment où Madenn est forcée d'être là, pour protéger Isaac. le doute, la haine des gens qui croient qu'il ment, hurlent à la mystification, et lorsqu'un miracle advient, que les medecins, ahuris, constatent, c'est toute l'ile, toute la Bretagne qui prend parti, le doute, le mensonge pour les uns, la vérité miraculeuse, une apparition mariale ; la maison d'Isaac est constamment entourée, presque envahie de curieux ou de gens qui veulent voir Isaac, et la maison de la miraculée également.

Un paroxysme de jalousie atteint aussi Soeur Anne. C'est elle qui devait voir, soeur Rose lui avait dit, elle a consacré sa vie à Marie, la priant tous les soirs, et voilà que c'est à un gosse que Marie apparaît ? Ce n'est pas possible. Comme ce n'est pas possible pour beaucoup qui croient que c'est un complot bien préparé. Et tous ces gens en colère vont déchaîner la violence sur cette petite Ile.

Victoria Mas aime le dix-neuvième siècle, et nous raconte l'histoire de Soeur Catherine Labouré, des Filles de la Charité, à Paris. Histoire peu connue, mystérieuse des apparition mariales, elle réussit à nous y intéresser aussi. Les apparitions mariales, il y en a beaucoup, reconnues ou non.
Avec son style simple mais élégant, sans fioritures ni grandiloquence, elle raconte la ferveur des foules, et aussi la violence des rancoeurs. C'est une histoire simple à lire, on ne peut poser le livre avant la fin.
Et je dois avouer qu'après avoir fini « Un miracle », je suis allée voir sur internet un peu partout des histoires sur les apparitions mariales. Sur Youtube également. Il y en a beaucoup dans le monde, seulement 7 sont reconnus par l'Eglise. Que l'on soit croyant ou pas, catholique ou pas, ce livre, partant d'un fait réel, enfin, d'une sainte du XIX e siècle, nous emmêne en bretagne, dans un lieu pétri de légendes, avec une histoire qui déclenche la curiosité des lecteurs. Et nous fait réfléchir aux évènements qui déclenchent la ferveur et aussi la violence des foules.
C‘est juste magnifique, intéressant, et je le conseille à tous. Pour le style, pour l'histoire, et pour tout ce que ça déclenche en nous.
Lien : https://melieetleslivres.fr/..

Le thème et le lieu où se passe ce roman m'ont attirée.
On est dans les années 2000 à Roscoff et sur l'île de Batz. Une religieuse, soeur Anne, rêve de voir la Vierge comme la fondatrice de son ordre Catherine Labouré. Or, s'il y a bien une apparition, elle concerne un adolescent qui ne se remet pas de la mort de sa mère, Isaac. Les habitants du village sont partagés entre suspicion et jalousie, certains y croient quand même.
Un sujet très intéressant et original, une belle écriture, une description poétique de cette belle région et une réflexion sur la foi. Un roman qui soulève de bonnes questions.
Moi j'ai aimé et lirai volontiers les prochains romans de Victoria Mas.

Au large de Roscoff, l'île de Batz.
Une religieuse,une aubergiste, deux adolescents, une famille catholique intégriste, un père et son fils en retrait des autres........
Dans un décor breton superbement dépeint, on assiste à un événement qui secoue les habitants.
L'un des deux garçons a des apparitions.
Les croyances et les traditions sont fortes en Bretagne, et ce fait est loin d'être anodin.
Je m'attendais à une histoire se passant dans le temps, or elle est contemporaine.
Une belle histoire, plutôt tragique.
L'écriture est très belle et raffinée et nous emmène dans une histoire de légende typique à cette région.

Je ne connaissais pas cette autrice dont j'avais entendu le plus grand bien, mais cette lecture m'a déçue... Que de clichés ! Rien ne manque à la description d'une Bretagne arriérée, des galettes de sarrasin au vieux pêcheur buriné, des cris des goélands au crachin... A tel point qu'on ne sait pas trop à quelle époque se déroule le récit, on a l'impression d'un moment figé dans le temps de façon imprécise. Clichés sur les lieux, clichés sur les personnages – le patriarche autoritaire, la mère de famille effacée, le garçon rêveur harcelé parce qu'il a des traits trop féminins, la bonne soeur qui attend une vision...
Ni l'intrigue ni l'écriture ne m'ont donc séduite. Quant à la thématique de la religion, je la trouve bien trop survolée, pas assez approfondie. Elle aurait pu être intéressant de montrer comment est perçu un miracle dans la société contemporaine, mais ici personne ne le remet en question, tout le monde adhère assez vite – ce qui peut sembler surprenant au regard des chiffres sur la pratique religieuse en France... Par conséquent, les réactions des personnages m'ont semblé trop rapides, y compris l'acte final du père. J'ai d'ailleurs trouvé la fin précipitée.
Un roman qui ne me donne pas envie de découvrir le premier roman de Victoria Mas.