Citations sur Je suis l’homme le plus beau du monde (11)
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été beau.
Je dis beau, mais dans la bouche des gens j’entends plutôt canon, magnifique, sublime, incroyable. Plus généralement, en me voyant,les gens disent ; Waouh!
Ces mots, je les ai entendus dans toutes les langues, sur tous les tons. On me les a dits en pleurant, en hurlant, ou juste avant de s’évanouir. On me les a dits à voix basse, sans oser me regarder, ou en écarquillant grand les sourcils.
Je suis l’homme le plus beau du monde.
Bien sûr, je suis malheureux.
Dire "on y va" en sachant très bien qu'on ne va nulle part, c'est un beau mensonge à partager .L important, ce n'est pas d'aller quelque part. c'est le "on" qui compte.
J'ai vu dans son regard qu'il était sincère, qu'il ne trichait pas. Ce regard...Il y avait un grand vide. Un gouffre. Je me suis rendu compte que je me trompais.
Mon jugement sur lui avait été aussi hâtif que le sien sur moi. Je croyais que parce qu'il avait tout, il était comblé et se permettait de dire ou faire des choses blessantes, cruelles.
Mais en fait, pas du tout. Il n'était pas celui que j'imaginais. Celui que j'avais devant moi, ce n'était plus l'Homme le plus beau du monde, mais juste un homme.
Car il n'avait pas tout. Il lui manquait le bonheur. p.223
En effet, maman considérait mon éducation comme
une priorité absolue. Du jour où elle s’aperçut que ma
beauté était hors du commun – soit dès ma naissance –,
elle décida de me donner le meilleur. Elle abandonna
son travail dans l’unique but de veiller sur moiþ; ce fut un
grand sacrifice, car le maigre salaire de papa suffisait à
peine à assurer les dépenses courantes
- Mais il n'est pas possible que tous les humains me trouvent beau !
- Bien sûr que si ! Et sais-tu pourquoi? Car depuis des dizaines d'années, des personnes comme moi travaillent à faire partager nos goûts au plus grand nombre ! La télévision, le cinéma, la presse, tous les médias, tout le monde ! Et celui qui a terminé le travail, c'est toi. C'est toi qui as enfoncé le clou : aux quatre coins du monde, partout où nous sommes, tu as mis tout le monde d'accord. p.81
Il y a des gens gentils, en fait. Dommage que j’aie dû toucher le fond pour les voir, d’en bas.
"(...) elle aime (...) la salade. Sans vinaigrette, parce que ça sert à rien de manger de la salade pour rester mince si c'est pour mettre de la vinaigrette qui fait grossir, dedans."
J'aurais dû me cacher, je crois. Je le faisais déjà, c'est pour ça que j'en avais assez, mais se cacher parce qu'on vous aime trop, c'est une chose. Se cacher parce qu'on vous déteste, qu'on vous veut du mal, c'en est une autre.
Moi, je ne veux ni qu'on m'aime trop ni qu'on me haïsse. Je veux juste qu'on me laisse tranquille, ou peut-être qu'on m'aime bien
Vivre ma vie, quoi.
Si c'est pas trop demander.
Le jour de la mort de papa, j'ai eu peur des gens. J'ai eu peur d'une foule en folie, instinctive, irréfléchie. Au bar, c'était autre chose. J'ai eu peur des gens car leur violence était volontaire, symbolique et froide.
Une simple photo face à l'objectif. Contrairement à ce que tu crois, ton image va apporter du bonheur aux gens. Un bonheur que tu n'imagines même pas. Tes yeux dans les nôtres, une fois par an. C'est tout ce que je te demande.