Quand votre dernier parent meurt, vous devenez un bateau aux voiles immenses en même temps que le monde entier se mue en une unique mer d’huile.
— Oui, non mais là tu ne parles pas littérature.
— Si, Marc Levy, tu ne connais pas ?
— Oui, je connais Marc Levy le raconteur d’histoires imprimées dans des livres, mais à moins qu’il n’ait un homonyme, le concernant nous ne parlons pas de littérature. Nous parlons du livre en tant que marchandise, nous parlons d’écriture, à la limite. Pas de littérature.
Au fond, le bonheur est simple; il se savoure dans chaque détail, dans chaque moment où l'on ne pense à rien, dans cette sensation de ne plus avoir peur, de ne pas craindre le lendemain mais de l'attendre, confiante.
Jusqu'à vingt-cinq ans (trente pour les chanceuses), c'est nue qu'on est le plus désirable; passé cet âge, mieux vaut investir dans de belles tenues.
Sans dédicace, le livre n’est qu’un amas de pages sur lequel peut éventuellement être imprimé un texte intéressant – en de très rares cas, même, important. Certains décident d’acheter un livre après en avoir entendu une bonne critique, ou du moins, une critique qui donne envie (de plus en plus souvent, l’un n’implique pas l’autre) ; d’autres sont convaincus par le texte de quatrième de couverture, qu’ils jugent efficace ou bien écrit – ce qui au fond est aberrant car tout le monde sait que ce n’est pas l’auteur qui écrit ce texte mais l’éditeur, acheter un roman pour sa quatrième équivaut à épouser un homme parce que son patron vous en dit du bien ; et puis il y a ceux, mais à ma connaissance je suis la seule, qui lisent un roman à l’aune de sa dédicace, parce qu’elle ajoute une histoire à l’histoire.
Quand je parle de dédicace, j’entends bien sûr un véritable message manuscrit spécifiquement adressé à quelqu’un, et qui dit autre chose que « Pour Julie, cordialement, PPDA » ou « Bons frissons, amitiés, Guillaume Musso » – tout cela c’est du commerce, et je n’ai évidemment jamais acheté un livre souillé de la sorte. Dès le début, je me suis juré que jamais de telles banalités ne trouveraient leur place dans les rayonnages de ma bibliothèque des romans dédicacés.
Je ne sais pas si l'homme est un loup pour l'homme, mais la femme amoureuse est un poison pour elle-même (...)".
"Il faut reconnaître au Champagne cette double qualité de ne vous coller ni l'étiquette de l'alcoolique, ni même celle de la buveuse ; quelle invention merveilleuse, tout de même, que les mensonges en bulles."
-Depuis la fois de l'hôtel ?
-Exactement ! Le but ce jour-là était que je joue le rôle de Salomé, qu'on fasse l'amour comme des amants...
-Mais j'en ai envie aussi ! Alors pourquoi tu n'es pas venue ?
Proust c'est Woody Allen. Marc Lévy c'est Camping Paradis, et Musso c'est Joséphine ange gardien.
Le vendeur de chez Nicolas (pourquoi diable portait-il un tablier, il ne donnait pourtant pas dans la boucherie !)