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Citations sur La Vengeance du Manitou (10)

- Il a dit que tu ne devais pas troubler l'entrée. Il a dit que tu mourrais si tu la troublais.
- Toby ? interrogea Neil, se penchant vers lui. Toby !
Toby ouvrit les yeux ; durant une fugitive seconde, Neil vit à nouveau cette expression terne, froide et menaçante. Il y avait une aigreur glacée dans l'haleine de Toby... c'était comme si un vent fétide et glaçant sortait de sa bouche.
- Tu ne dois rien perturber, tu ne dois pas intervenir. tu n'es que de la poussière dans les orages du Temps. Je ne m'intéresse pas à toi, mais si tu interviens, je te détruirais, comme tu as détruit mes frères.
Susan hurlait, mais Neil ne l'entendait pas. Il empoigna Toby par les épaules et puis :
- Qui êtes-vous ? Je veux savoir qui vous êtes ! Qui êtes-vous ?
Toby sourit. C'était un sourire anormal, monstrueux, venimeux. De la même voix grinçante, il ajouta :
- La prophétie qui est toujours enterrée et inscrite sur le grand séquoia de pierre, est sur le point de s'accomplir. Le jour des étoiles sombres est proche.
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- Écoutez... si j'étais comme vous, si j'essayais de me comporter comme s'il ne se passait rien, alors cette ville connaîtrait la plus grande tragédie de son histoire. C'est imminent, Doughty, je vous avertis. Cela va arriver très bientôt. Je voudrais ne pas le croire moi-même et, encore maintenant, je souhaiterais n'avais jamais été mêlé à cette histoire. Mais tout cela arrive à cause de Bloody Fenner, mon ancêtre, et je n'ai pas le choix. Si je ne me bats pas, vous, moi, Susan, Toby, et des milliers de personnes mourront, c'est tout ce que je sais.
- Neil...
- Laissez tomber, Dougthy. Assez de conseils. Ne me dites plus rien. À partir de maintenant, tous ceux qui ne me croiront pas, seront contre moi, et c'est ainsi que cela doit se passer.
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Toby ouvrit la bouche et hurla. Ce n'était pas un hurlement d'enfant. Ce n'était même pas le hurlement d'un être humain. Cela sortait de sa bouche grande ouverte comme une avalanche de bruits, comme une locomotive terrifiante qui s'engouffrait avec un grondement d'enfer dans un tunnel noir.
C'était un bruit qui recouvrait tout, qui révélait des perspectives d'espaces infinis et de distances inconcevables. Susan se mit à crier : Neil s'aperçut qu'il se cramponnait à la huche en pin pour ne pas tomber. Les tasses et les assiettes s'entrechoquaient et cliquetaient sous l'effet des vibrations produites par le grondement. Un vase tomba et se brisa sur le carrelage de céramique.
La bouche de Toby se referma. Il était assis devant la table. C'était toujours le même petite garçon à la tignasse ébouriffée, mais il avait changé, presque imperceptiblement d'une horrible façon.
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Misquamacus, homme très sage parmi les Wampanaugs, affirmait que le Démon avait pour nom Ossadagowah, ce qui signifie Enfant de Sadogowah, lequel était considéré comme un Esprit Terrifiant. Les Anciens prétendent qu'il était venu des Étoiles. Les Wampanaugs, les Nansets et les Nahrigansets savaient comment L'Attirer hors du Ciel, mais ils ne le firent jamais, car ils savaient tout le Mal qu'Il pouvait engendrer.
H.P. Lovecraft.
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Neil se retourna à nouveau. Il vit à sa grande terreur, que la forme embrasée de Misquamacus marchait lentement dans sa direction, les bras tendus pour le saisir. Des flammes montaient en ondoyant depuis le torse du faiseur de prodiges, sa tête n'était plus qu'une boule de feu, mais il continuait d'avancer. Neil sentit la chaleur qui se dégageait du corps en flammes.
- En face de moi, tu es aussi faible qu'un brin d'herbe, dirent les lèvres ardentes. Je te dévorerai si tu essaies de me tromper, et je t'offrirai au plus terribles de mes DIEUX.
- Susan, criait Neil.
- La porte reste fermée, sous l'effet de ma volonté, dit Misquamacus. Tu ne réussirais jamais à l'ouvrir, même dans CENT LUNES !
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Neil but une longue gorgée de vin et fit la grimace.
- Si tu veux mon avis, c'est un fantôme. Ou bien un poltergeist. Ou quel que soit le nom qu'ils donnent à ces foutus esprits malfaisants.
- Tu n'es pas sérieux.
- Je me demande vraiment ce que je suis, et merde ! Je sais une seule chose : je suis entré dans la chambre et j'ai vu ce visage de vieillard, posé sur le corps de Toby. Il avait des pattes d'oie autour des yeux, une petite moustache noire, et ces joues aux rides très profondes qu'ont certaines personnes âgées. Ce visage était si net. Je reconnaîtrai aussitôt ce vieux type, si jamais je le voyais à nouveau.
Susan sirota son vin et soupira.
- Je ne sais pas quoi dire. Je te crois, Neil, et je crois Toby. Mais il s'agit peut-être d'autre chose.
- De quoi ?
- Je l'ignore.
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[...] ... Il se réveilla au cours de la nuit et il était sûr que quelqu'un se trouvait dans sa chambre.

Il resta immobile, n'osant pas respirer ; ses doigts de petit garçon de huit ans serraient le drap pékiné, remonté sur son nez. Il scrutait les ténèbres et tendait l'oreille, cherchant à déceler le moindre mouvement, à entendre le plus léger crissement des lames du parquet. Son coeur battait la chamade, son sang - en un steeple-chase de terreur enfantine - remontait chaque artère et redescendait chaque veine, à une vitesse éperdue.

- "Papa," dit-il, mais le mot sortit de sa bouche si doucement que personne n'aurait pu l'entendre. Ses parents dormaient dans leur chambre, à l'autre bout du couloir, et cela voulait dire que la sécurité se trouvait deux portes et dix mètres plus loin, de l'autre côté d'un palier sombre où une vieille horloge de parquet égrenait son tic-tac et où régnait, même dans la journée, une curieuse sensation de solitude et de silence oppressant.

Il était sûr d'entendre quelqu'un soupirer ... ou souffler. Des soupirs bas, contenus, comme s'ils exprimaient la tristesse, ou la souffrance. Il s'agissait peut-être seulement du bruissement des rideaux, qui se gonflaient et retombaient, au rythme de l'air qui entrait par la fenêtre entrouverte. Ou bien c'était la mer, s'échouant doucement et chuchotant sur la grève sombre, à huit-cents mètres à peine de distance.

Il attendit et attendit mais rien ne se produisit. ... [...]
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[...] ... Une par une, M. Saperstein [le photographe] fit passer les épreuves grand format, en noir et blanc. Il y en avait cinq en tout ; chaque photographie montrait la cour de récréation, vue depuis la fenêtre de la salle de classe de Mme Novato [l'institutrice], et les enfants, dansant en cercle et traînant les pieds. Sur la première photographie, Neil repéra Toby [son fils], Andy, Daniel Soscol et Debbie Spurr. Mais il y avait quelque chose en plus. Au centre du cercle formé par les enfants, en grande partie cachée par leurs corps, une sorte de brume blanchâtre était apparemment en train de se former. Cela ressemblait à une colonne de fumée.

Sur la photographie suivante, la brume avait pris de l'ampleur et s'élevait au-dessus de la tête des enfants. Elle commençait à prendre la forme de replis tentaculaires. Sur le troisième cliché, ces replis se tordaient et arrivaient presque à la hauteur de l'érable situé en bordure de la cour de l'école.

La quatrième et la cinquième photographies étaient les plus alarmantes. Elles montraient une bête, entourée de dizaine de bras qui se lovaient et ondoyaient. Cela ressemblait à une espèce de calmar gazeux ; il flottait dans l'air, au-dessus des enfants. Cela n'avait pas de visage, ni de forme. Pourtant, son apparence était terrifiante et maléfique, comme si elle avait été engendrée par un mal très ancien. Cela semblait corrompu et malsain, chargé de tous les maux de l'esprit et de l'âme. ... [...]
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- J'ignorais que les Indiens étaient aussi pessimistes, rétorqua Harry. Pas étonnant que vous ayez perdu l'Ouest.
- Nous sommes devenus pessimistes lorsque nous avons perdu l'Ouest, lui rappela Singing Rock.
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La quatrième et la cinquième photos étaient les plus alarmantes. Elles montraient une bête, entourée de dizaines de bras qui se lovaient et ondoyaient. Cela ressemblait à une sorte de calmar gazeux; il flottait dans l'air, au-dessus des enfants. Cela n'avait pas de visage, ni de forme, comme si elle avait été engendrée par un al très ancien. Cela semblait corrompu et malsain, chargé de tous les maux de l'esprit et de l'âme.
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