L'invocateur, tome 2 : Inquisition

Malgré une lecture plaisante, je ne vais pas pousser plus loin avec L'invocateur même s'il ne reste qu'un tome. Je n'accroche pas vraiment à l'univers et surtout aux personnages, et quand on ne se soucie guère du devenir des héros, je pense qu'il ne faut pas insister. C'est dommage car il y avait beaucoup de choses intéressantes dans cette saga…

Le « défaut » principal pour moi est ce côté trop propre et trop gentillet. C'est une saga jeunesse, j'entends bien, mais malgré l'âge des protagonistes et l'univers dans lequel ils évoluent, je m'attendais à quelque chose de plus rude, de plus nuancé. Seule Sylva arrive plus ou moins à contrebalancer ce sentiment et la jeune elfe n'étant quasiment pas mise sur le devant de la scène de tout le tome… c'est très maigre.

Les grands discours, les personnages trop faibles pour agir, les grandes phrases outrées, les stéréotypes (tous les riches ou presque sont des cancrelats…), le tout le monde il est gentil au final, personnellement, cela a plus tendance à me faire lever les yeux au ciel qu'à m'émouvoir. Il y a aussi certaines facilités dans l'intrigue qui font qu'il n'y a quasiment aucune surprise. Et les grandes révélations finissent par n'avoir aucun effet. C'est bien simple, il y en a une à la toute fin, faisant office de cliffhanger, mais je suis restée stoïque. Cela ne m'a même pas poussé à vouloir savoir ce qui allait se passer par la suite.

Donc un petit soufflé qui s'est aplati pour moi. Je m'attendais à plus après l'année d'emprisonnement de Fletcher, et toutes les intrigues politiques, mais au final on retombe dans les mêmes schémas : on accuse un innocent qui nous gêne des pires crimes, juste parce qu'on ne peut pas le sentir. Et ensuite on lui donne une mission des plus périlleuse (où il pourrait mourir sans problème…). Et c'est tellement dommage parce que l'univers est très sympathique, notamment avec les démons et la complicité qu'il y a avec leurs invocateurs. Plus tous les enjeux politiques entre les différentes races. de quoi révolutionner un monde en essayant de le rendre plus tolérant. Les héros sont mignons tout plein aussi. Mais pas crédibles du tout, et encore une fois trop gentils.

J'aurais tenté et donné une seconde chance à la saga, mais je ne vais pas pousser plus loin. C'est une lecture qui n'a pas été désagréable mais qui manque de profondeur pour moi et surtout de nuances et de noirceur.

Le premier tome de cette série de pure fantasy m'avait emballée par son rythme et l'univers singulier créé par son jeune auteur. J'ai retrouvé toutes ces qualités dans ce second tome qui commence un an après la fin du premier. Tout comme Fletcher qui a été coupé de la société, on découvre alors avec lui les changements intervenus dans le monde et surtout les enjeux politiques de son procès et de son amitié avec les nains et les elfes.

J'ai aimé retrouvé les personnages auxquels je m'étais attachée et je les ai découvert dans un nouvel univers très loin de l'école de magie du premier tome puisqu'ils sont envoyés en mission derrière les lignes de front en plein milieu de la jungle. Sang froid, soupçons et trahisons sont au rendez-vous et vous promette des rebondissements jusque dans les dernières pages.

Seul petit regret, j'ai eu du mal à me rappeler de tous les évènements et personnages du tome 1. Un petit rappel en début de tome aurait été le bienvenu.
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