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3,88

sur 900 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Noir, noir, noir. Un roman noir ? Pas sûr ! Une atmosphère noire ? Ç'est certain. ce roman est l'inverse d'un divertissement. Il est tellement dur dans ses portraits et dans ses descriptions qu'il en donnerait mal au bidon. la désindustrialisation, la perte des racines, les valeurs fondamentales qui s'oublient….Tout cela transparaît au travers de Martel et des autres. le salut viendra d'une inspectrice du travail (non, ce n'est pas un roman comique). Ne lisez pas ce livre pour vous divertir, lisez le pour comprendre. Ensuute levez la tête et regardez ! Beau, mais dur, très dur.
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Peut être que si je l'avais lu en premier je n'aurai pas été déçue mais j'ai lu Leurs enfants après eux avant et bien sûr c'est incomparable.
Au début je me suis dit que j'allais finir par retrouver ce qui m'avait totalement emballé.
Mais non, plus j'avançais dans la lecture plus je m'en désintéressais. Beaucoup de sujets sont abordés, beaucoup de personnages aussi mais en fait, à part le plan de licenciement, rien n'est terminé et il y a beaucoup de questions sans réponses. Quel est le passé de Martel? Quels sont ces tatouages qui pourraient le révéler ? Quand se passe ce chapitre du jogging de Rita? Quid de Jimmy? Bref j'en passe.
Ce qui est dommage c'est qu'il y avait tout ce qu'il faut au niveau scénario pour faire un excellent roman avec 200 pages de plus.
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J'ai lu du 04/02/2021 au 23/02/2021.

J'ai lu ce livre dans le cadre de mes études sur le thème du travail.
On m'a vendu cet auteur comme un génie et ce livre aurait plusieurs prix. Je dois prévenir que ce n'était pas ma tasse de thé ce livre mais je l'ai trouvé diablement intéressant pour évoquer le travail. Il en a une espèce de polar mais je trouve que le côté polar aurait pu être mieux exploité par exemple la fin, c'était trop ouvert.
Concernant la plume de l'auteure, elle est assez intéressante. Il alourdit sa plume pour mettre en relief la gravité de la situation ou il allège. Concernant la stratégie d'écriture, nous avons un point de vue omniscient. Ce qui m'a le plus perturbé dans ce livre est la multiplicité des intrigues, il y en a dans tous les sens. En outre, le fait de changer de personnage dans l'histoire pour s'y concentrer est constant et plus d'une fois, je me suis perdue dans les intrigues. J'ai été obligée de prendre des notes. Certaines intrigues étaient intéressantes tandis que d'autres, je n'arrive pas à trouver l'intérêt pour la notion de travail comme Lydie entre autres.
En tout cas, je retiendrais de cette lecture beaucoup de complexité et le thème du travail est bien exploré avec l'intrigue principale.

Pour conclure, Nicolas Mathieu propose un livre assez intéressant sous forme de polar. Certes, le polar comme on l'entend n'est pas totalement exploité mais il sert de support, si on peut dire, à l'auteur pour divertir son lecteur mais aussi évoquer le travail.

Ma note : 6.5/10
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Ce premier roman de Nicolas Mathieu laissait déjà entrevoir ses qualités d'observation et de restitution des êtres, des situations, des enjeux, qui lui vaudra le Goncourt avec Leurs enfants après eux.

Mais, malgré de bonnes idées et une plume déjà bien affutée, le récit manque de structure et s'éparpille un peu trop dans différents points de vue, différentes temporalités, si bien qu'on s'y perd, d'autant qu'on passe régulièrement du coq à l'âne entre deux chapitres.

Beaucoup d'éléments sont abandonnés en cours de route, beaucoup de questions sont laissées sans réponse, et le dénouement est à l'image du livre : inabouti.
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Un premier roman qui est bien écrit. J'ai beaucoup apprécié le coloris local des Vosges qui renforce bien l'atmosphère lugubre qui règne dans le livre. Au débuto est un peu perdu avec les nombreux personnages et leurs liens.
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Nicolas Mathieu utilise la fermeture de l'usine d'une bourgade des Vosges comme prétexte à l'élaboration d'une intrigue faite de destins croisés, dont la sombre tonalité plombe son récit d'une ambiance anxiogène.

Une usine qui ferme, ce sont des dizaines de familles laissées sur le carreau, dont les fins de mois seront encore plus difficiles à boucler.
C'est la perspective de l'enfoncement dans la médiocrité, le démantèlement du peu que l'on a construit.
C'est la bataille perdue d'avance entre la direction et les syndicats, qui permet au mieux de gagner une semaine, un jour de sursis.
C'est la nostalgie qui pointe déjà : malgré la pénibilité du travail, l'usine était comme un second foyer, où certains ont passé la majeure partie de leur vie adulte. On s'y est fait des camarades et parfois des ennemis, des souvenirs et des repères.
Une usine qui ferme, c'est aussi du temps à tuer pour ceux dont l'activité professionnelle canalisait les égarements, ordonnait le quotidien. L'auteur s'attarde sur certains d'entre eux qui, désormais en roue libre, s'acheminent vers de sérieux ennuis...

Martel, syndicaliste au passé sulfureux, est acculé par les dettes depuis qu'il doit assurer le financement du placement de sa vieille mère malade dans un établissement spécialisé. Contraint de rembourser l'emprunt qu'il s'est illégalement accordé à la caisse du syndicat, il n'a plus qu'une solution : accepter le boulot que lui propose Bruce, ce jeune collègue chez qui il suscite une étrange admiration. Il s'agit d'enlever, pour le compte de malfrats de la pègre strasbourgeoise, une prostituée. Une mission rendue d'autant plus hasardeuse que Bruce, dont les muscles dopés aux stéroïdes sont aussi volumineux que son intellect est limité, aggrave sa bêtise et sa maladresse par l'usage immodéré de stupéfiants.

Hormis ces deux quidam plutôt louches, vous croiserez dans "Aux animaux la guerre" une inspectrice du travail au caractère bien trempé et aux jambes interminables, un ancien membre de l'OAS finissant ses jours dans une ferme qui s'apparente à un dépotoir, une adolescente un peu trop délurée affolant les élèves gavés de testostérone du lycée professionnel où elle traîne une désinvolture à la limite de la vulgarité...

Nicolas Mathieu brosse ainsi une riche galerie de portraits qui oscille entre désespérance et morosité, composée de vrais salauds et de fausses victimes -à moins que ce ne soit l'inverse-, finalement des individus comme vous et moi, ni meilleurs ni pires que d'autres, des gens ordinaires en somme, que des circonstances extraordinaires et le poids d'un environnement grisâtre, d'une existence dénuée de toute perspective, amènent à exprimer des penchants parfois condamnables.
Pour autant, il ne s'attarde guère sur leurs états d'âme. Jouant la carte du "noir", il mise à ce titre davantage sur l'efficacité que sur la psychologie, ce qui ne l'empêche pas de doter ses héros d'une réelle consistance, en les plaçant dans des situations propres à révéler leurs failles, voire leur part de folie.

"Aux animaux la guerre" est un récit sous tension, qui donne l'impression constante que le pire est sur le point d'arriver. Sa lecture m'a également laissé l'étrange sentiment d'un roman sans début ni fin. Si l'annonce de l'arrêt de l'usine et sa fermeture effective cloisonnent temporellement l'intrigue, l'auteur évoque les existences de ses héros à la manière d'un photographe qui s'attarde sur un instant, nous laissant imaginer que, entamées avant les événements décrits, elle vont également continuer après.
Cela peut provoquer chez le lecteur une sensation d'inachèvement : l'auteur lance des pistes qu'il n'exploite pas toujours jusqu'au bout (je n'ai par exemple par compris l'intérêt du prologue qui se déroule une quarantaine d'années avant les faits décrits ensuite, et avec lesquels il n'a pas de réelle interaction), et semble laisser brutalement en plan certains de ses personnages...
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Aux animaux la guerre est un premier roman d'un jeune auteur français prometteur.

Martel, Bruce et consorts sont les laissés-pour-compte de la société. Ces ouvriers vivent plans sociaux sur plans sociaux jusqu'au jour où le travail manque. La paye faisant défaut, toutes les combines pour s'en sortir deviennent bonnes à prendre, mêmes les plus terribles. Polar social donc, où l'auteur positionne sa focale sur ceux qui n'ont plus rien à perdre puisque tout leur a déjà été pris. Mais également polar provincial. L'action se déroule principalement dans les Vosges, et l'auteur en fait une peinture des plus moroses.

C'est sûr, c'est le genre de lecture qui rappelle au besoin, combien notre mode de vie et le fonctionnement de notre société occidentale peut s'avérer être terriblement cruel pour certains. le monde ouvrier apparaît bel et bien comme anachronique, la loi du marché dictant sa loi, aussi impitoyable soit-elle.

Martel (et les personnages qui l'entourent) se situe aux lisières de cette société. Ne dit-il pas que « les possesseurs sont possédés ? » N'a-t-il pas délibérément construit une vie sans attaches, sans biens de valeur, sans liens avec autrui. Martel est l'anti-héros par excellence, un personnage complexe et passionnant.

J'ai été comme hypnotisé par la noirceur de ce récit. Impossible de se défaire de ces personnages et des péripéties que la vie leur réserve. le lecteur vit à leurs côtés leur descente aux enfers. Roman noir donc.

Lien : http://quelquepartentrelesli..
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La crise en France vu de son coté le plus noir. La limite entre le bien et le mal est vite franchie. Une succession d'évènements va produire des catastrophes. Ce premier roman est digne d'intérêt.
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Très bien, une sorte de version polar de l'histoire qui lui vaudra le Goncourt
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