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Ce que j'apprécie particulièrement avec Matsumoto, c'est son profond respect du lecteur.
Lorsque l'intrigue se complexifie, que les faits s'accumulent, il ressent le besoin de faire une pose, de prendre un temps pour faire une rapide synthèse, afin d'être sûr que le lecteur a parfaitement assimilé les tenants et aboutissants de l'intrigue. Cette légère décantation ne gâche en rien le déroulement de l'histoire et évite au lecteur distrait ou parfois un peu fatigué de subitement décrocher avec l'obligation, souvent déplaisante, de revenir en arrière.
Je l'avais déjà ressenti à la lecture de : « Un endroit discret » et c'est encore plus vrai avec : « Tokyo Express ».
Il faut dire que l'apparent double suicide d'amoureux, auquel sont confrontés les inspecteurs Jutaro Torigai de Fukuoka et Kiichi Mihara de Tokyo, va entraîner une multitude de questions qui buteront longtemps sur un mur d'incompréhension.
Si vous aimez les trains qui partent à l'heure, vous adorerez ce roman policier subtil et vous voyagerez plusieurs fois du nord au sud du Japon pour moins de 10 €.
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Un couple est retrouvé sur les bords d'une berge sur l'île de Kyushu (Sud du Japon), suicidé. L'inspecteur en charge des constatations se pose des questions et contacte la police de Tokyo, ville de résidence des deux morts.
À Tokyo, l'inspecteur Mihara commence une enquête dont il est loin de saisir toutes les conséquences.
Si vous aimez les problèmes de train, les polars pas du tout gore et le Japon, ce livre est pour vous! C'est avec Irezumi de Akimitsu Tagagi l'un des plus grands polars nippons ayant traversé la planète pour nous enrichir. Ne boudez pas votre plaisir. Vous y retrouverez le souci du détail, l'analyse de la nature humaine, les tergiversations d'un esprit qui cherche à faire tomber la faille, et le tout avec des télégrammes, le téléphone et le catalogue de circulation des trains…
À découvrir donc (et tant que vous y êtes, découvrez aussi Irezumi de Akimitsu Tagagi. Comme ça vous serez incollables!
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Labyrinthe ferroviaire
Surtout ne vous fiez pas à la couverture ! Ce gars hirsute au regard abruti et à la lèvre ensanglantée n'a rien à voir avec notre enquête plutôt cérébrale. Ce n'est pas un thriller trash. Mais un roman à énigme, tranquille, pépère.

Ce double suicide d'amoureux sur une plage dans le Kyushu ( Sud de l'archipel) ne convainc guère un vieil inspecteur local expérimenté pas plus que le jeune inspecteur Mihara, dépêché sur place par le service anti-corruption de Tokyo. En effet, les propos du principal témoin ayant vu les amoureux dans le train semblent louches. Lui même allait dans la direction opposée ce jour-là, dans le Hokkaido ( Nord de l'archipel ). Mais il donne vraiment trop de précisions concernant les horaires...
L'enquête est divertissante et bien ficelée. On suit chaque piste dans les pas du jeune inspecteur. Un trentenaire sympathique qui boit du café ( ça change ! ) Il hésite, doute, se décourage , boit un café, reprend du tonus et récapitule l'affaire. C'est très pratique ces récapitulatifs ! ( J'aurais apprécié qu'Agatha en fît autant) . On a même droit à des schémas du réseau ferroviaire ! Ce qui est surprenant, c'est qu'on ne lui mette pas plus ouvertement de bâtons dans les roues. Mais, à la fin, on a un petit aperçu du système subtile qui gangrène la fonction publique de l'époque, ce qui permet de mieux comprendre aussi l'immense succès du roman dans le Japon de l'après-guerre.


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Tokyo express offre un contraste saisissant par rapport à ma lecture précédente : "La cité des jarres". L'enquête est là beaucoup plus cérébrale et distante. Par exemple, on ne croise les proches qu'une seule fois brièvement dans un couloir d'hôpital. Policiers et criminels se livrent un combat à distance. le terrain de jeux est le réseau des trains japonais.
Et oui, on peut construire un crime en s'appuyant sur les trains, leurs horaires. On peut aussi construire un polar captivant là-dessus. L'auteur nous laisse réfléchir par nous même et glisse parfois quelques schémas quand l'enquête devient pointue. C'est très cérébral et bien plus détaché que la cité des jarres.
Le fond en est effet différent : une sombre histoire de corruption.
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On découvre les corps d'un couple d'amoureux sur une plage de Kyushu, morts d'un empoisonnement au cyanure. Conclusion : double suicide. Affaire classée ? Non, car quelques détails ne collent pas. Et quand on apprend que l'homme travaillait au ministère où une affaire de corruption est sur le point d'éclater, et que sa mort semble arranger bien des personnes, il n'en faut pas plus pour que l'inspecteur Mihara mette toute son énergie à résoudre l'affaire.

Tokyo Express est un roman policier à l'ancienne, avec un criminel aux méthodes alambiquées et un alibi en béton armé. Pour une fois, je n'ai eu aucun problème à deviner le coupable car, chose peu commune dans ce genre d'histoire, il n'y a qu'un seul suspect ! Mais pour comprendre le comment et le pourquoi, cela a été une autre paire de manche.

L'intrigue est réglée comme du papier à musique. Seicho Matsumoto à pensé aux moindres petits détails. Mais ce qui est la grande force du roman est sans doute aussi sa plus grande faiblesse. Obnubilé par la construction d'un alibi parfait, il a négligé tous les autres aspects de l'intrigue. Les personnages sont fades, il n'y a pas vraiment d'ambiance, le rythme est plutôt lent. Ce n'est pas un mauvais roman policier, loin de là, mais il lui manque de la personnalité.

Un roman écrit avec le cerveau, mais qui manque de coeur.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Un bon polar à l'ancienne qui, plus que de chercher whodunit va s'attacher à how, tant le coupable semble être désigné d'emblée. Mais, bon sang-de-bon-soir, comment a-t'il pu ? alors qu'il se trouvait de l'autre côté du Japon, sans cesse de train en train ou en bateau ?

Une histoire de corruption au ministère X et de deux suicidés au cyanure retrouvés sur une plage.

Un chouette bouquin pour les amateurs du genre avec une enquête un peu complexe mais qui se dénoue petit à petit et avec suffisamment d'explications pour que tout reste clair, même pour qui ne connaîtrait absolument pas le Japon et ses horaires de trains à la précision légendaire (oui… difficile de transposer ça au pays de la SNCF)
Lien : https://www.noid.ch/tokyo-ex..
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Un jeune couple est retrouvé mort sur une plage dans le sud du Japon. L'enquête conclue rapidement à un double suicide. Mais l'inspecteur Mihara diligenté par le commissariat de Tokyo est sceptique. Cette conclusion hâtive ne le satisfait point. Quelques détails l 'interpellent.il pense que c' est un meurtre bien camouflé. Rapidement il va être amené à suspecter un homme qui baigne dans une affaire de corruption. Mais celui-ci a un alibi en béton, trop bien ficelé peut-être.....
Matsumoto est considéré comme le Simenon japonais.. Dans ce roman, il instille un rythme lent et laborieux, calqué sur l'évolution des réflexions de Mihara qui s'acharne à résoudre ce rébus hermétique. L'auteur a écrit une histoire, dans le Japon de l 'après guerre, plus basée sur la réflexion que l' action.
J'ai apprécié ce polar japonais, sa lenteur n'a pas été un obstacle pour moi, car certains détails ferroviaires dans l'enquête sont un peu ténus et cela permet de les intégrer. On retrouve ici avec nostalgie, cette époque révolue des années 50, où les moyens techniques surdéveloppés des polices modernes n'existaient pas, où les seuls outils du policier étaient ses réflexions et son intuition, ce qui a un certain charme.
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Deux cadavres sont découverts au bord de la mer. La police pense immédiatement à un double suicide, pratique apparemment tellement courante au Japon, qu'on ne pratique même pas l'autopsie. Mais un inspecteur a un doute, sur la base d'un ticket de repas découvert dans la poche de l'homme. Mais ses recherches n'aboutissent pas à grand chose. Toutefois, la mort de l'homme pose question en haut lieu : mêlé à une importante affaire de corruption, son décès paraît de par trop providentiel pour des gens haut situés. Un jeune inspecteur de Tokyo se charge de découvrir la vérité.

Ce qui est étrange c'est la façon dont est menée cette enquête. D'une certaine façon, l'inspecteur dès le départ ou presque connaît le coupable. Tous les indices matériels découverts successivement innocentent l'homme, néanmoins, notre inspecteur s'obstine de plus en plus, et finit aux forceps à trouver des failles dans les alibis. Mais c'est tellement incertain, que sans le double suicide du présumé coupable et de sa femme, il n'est pas sûr qu'un tribunal l'aurait condamné. le livre décrit donc cette traque de l'indice, en particulier dans les horaires de trains. Même si au final, c'est de l'avion que viendra le salut de notre inspecteur.

Cela se lit facilement, il faut dire que les phrases sont courtes, factuelles. Pas d'états d'âme, ni d'aspects psychologiques très développés. Je ne me suis pas ennuyée, même si j'ai un peu zappé quelques démonstrations ferroviaires, mais je suis à peu près certaine que d'ici quelques semaines, je ne m'en souviendrai plus. Enfin, je ne sais pas. Au début de ma lecture, j'avais une sensation de déjà vu. C'était en réalité provoqué par le fait que j'avais déjà lu un autre roman de l'auteur, et que l'écriture est la même, la même sécheresse dans la description des faits bruts, et le même soucis des trains (était-il subventionné par la SNCF nippone ?). Donc c'est qu'il doit y avoir quand même quelque chose d'un peu marquant, spécifique en tous les cas. Et je crois que c'est cette écriture, simple et factuelle qui contribue grandement au succès du livre, qui devient une lecture idéale pour les trajets (par exemple en train) auxquels l'homme moderne est soumis en permanence.
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Voilà un roman policier "nipponissime".D'abord par l'objet de l'enquête :un double suicide d'amoureux, pratique classique.Ensuite,par le style de l'enquête :foin des flingues et des torgnoles,l'arme fatale est un horaire de chemin de fer..Enfin par l'extrême subtilité tant du chassé que des chasseurs:les deux policiers impliqués devront déjouer pièges après pièges pour faire tomber alibis et fausses pistes.Par ailleurs de nombreux aperçus sur la société japonaise sont mis en évidence :corruption,soumission à la hiérarchie, modernisme et usages archaïques. Excellent roman,à mon goût.
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Je ne prétendrai pas à l'originalité en précisant avant toute chose que, lorsque je porte mon choix sur un polar venu d'ailleurs, c'est tout autant cet ailleurs qui m'intéresse que l'intrigue proprement dite.
Pour le coup j'avoue rester sur ma faim avec ce Tokyo express.
Le Japon des années 50 est bien là mais trop peu à mon goût sauf à être un passionné du train.
La mécanique de l'intrigue est parfaitement huilée, si parfaite d'ailleurs qu'elle peut lasser lorsque l'enquêteur accumule les raisonnements basés sur les horaires de trains.
A lire néanmoins.


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