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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Labyrinthe ferroviaire
Surtout ne vous fiez pas à la couverture ! Ce gars hirsute au regard abruti et à la lèvre ensanglantée n'a rien à voir avec notre enquête plutôt cérébrale. Ce n'est pas un thriller trash. Mais un roman à énigme, tranquille, pépère.

Ce double suicide d'amoureux sur une plage dans le Kyushu ( Sud de l'archipel) ne convainc guère un vieil inspecteur local expérimenté pas plus que le jeune inspecteur Mihara, dépêché sur place par le service anti-corruption de Tokyo. En effet, les propos du principal témoin ayant vu les amoureux dans le train semblent louches. Lui même allait dans la direction opposée ce jour-là, dans le Hokkaido ( Nord de l'archipel ). Mais il donne vraiment trop de précisions concernant les horaires...
L'enquête est divertissante et bien ficelée. On suit chaque piste dans les pas du jeune inspecteur. Un trentenaire sympathique qui boit du café ( ça change ! ) Il hésite, doute, se décourage , boit un café, reprend du tonus et récapitule l'affaire. C'est très pratique ces récapitulatifs ! ( J'aurais apprécié qu'Agatha en fît autant) . On a même droit à des schémas du réseau ferroviaire ! Ce qui est surprenant, c'est qu'on ne lui mette pas plus ouvertement de bâtons dans les roues. Mais, à la fin, on a un petit aperçu du système subtile qui gangrène la fonction publique de l'époque, ce qui permet de mieux comprendre aussi l'immense succès du roman dans le Japon de l'après-guerre.


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Tokyo express offre un contraste saisissant par rapport à ma lecture précédente : "La cité des jarres". L'enquête est là beaucoup plus cérébrale et distante. Par exemple, on ne croise les proches qu'une seule fois brièvement dans un couloir d'hôpital. Policiers et criminels se livrent un combat à distance. le terrain de jeux est le réseau des trains japonais.
Et oui, on peut construire un crime en s'appuyant sur les trains, leurs horaires. On peut aussi construire un polar captivant là-dessus. L'auteur nous laisse réfléchir par nous même et glisse parfois quelques schémas quand l'enquête devient pointue. C'est très cérébral et bien plus détaché que la cité des jarres.
Le fond en est effet différent : une sombre histoire de corruption.
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On découvre les corps d'un couple d'amoureux sur une plage de Kyushu, morts d'un empoisonnement au cyanure. Conclusion : double suicide. Affaire classée ? Non, car quelques détails ne collent pas. Et quand on apprend que l'homme travaillait au ministère où une affaire de corruption est sur le point d'éclater, et que sa mort semble arranger bien des personnes, il n'en faut pas plus pour que l'inspecteur Mihara mette toute son énergie à résoudre l'affaire.

Tokyo Express est un roman policier à l'ancienne, avec un criminel aux méthodes alambiquées et un alibi en béton armé. Pour une fois, je n'ai eu aucun problème à deviner le coupable car, chose peu commune dans ce genre d'histoire, il n'y a qu'un seul suspect ! Mais pour comprendre le comment et le pourquoi, cela a été une autre paire de manche.

L'intrigue est réglée comme du papier à musique. Seicho Matsumoto à pensé aux moindres petits détails. Mais ce qui est la grande force du roman est sans doute aussi sa plus grande faiblesse. Obnubilé par la construction d'un alibi parfait, il a négligé tous les autres aspects de l'intrigue. Les personnages sont fades, il n'y a pas vraiment d'ambiance, le rythme est plutôt lent. Ce n'est pas un mauvais roman policier, loin de là, mais il lui manque de la personnalité.

Un roman écrit avec le cerveau, mais qui manque de coeur.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Un bon polar à l'ancienne qui, plus que de chercher whodunit va s'attacher à how, tant le coupable semble être désigné d'emblée. Mais, bon sang-de-bon-soir, comment a-t'il pu ? alors qu'il se trouvait de l'autre côté du Japon, sans cesse de train en train ou en bateau ?

Une histoire de corruption au ministère X et de deux suicidés au cyanure retrouvés sur une plage.

Un chouette bouquin pour les amateurs du genre avec une enquête un peu complexe mais qui se dénoue petit à petit et avec suffisamment d'explications pour que tout reste clair, même pour qui ne connaîtrait absolument pas le Japon et ses horaires de trains à la précision légendaire (oui… difficile de transposer ça au pays de la SNCF)
Lien : https://www.noid.ch/tokyo-ex..
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Je ne prétendrai pas à l'originalité en précisant avant toute chose que, lorsque je porte mon choix sur un polar venu d'ailleurs, c'est tout autant cet ailleurs qui m'intéresse que l'intrigue proprement dite.
Pour le coup j'avoue rester sur ma faim avec ce Tokyo express.
Le Japon des années 50 est bien là mais trop peu à mon goût sauf à être un passionné du train.
La mécanique de l'intrigue est parfaitement huilée, si parfaite d'ailleurs qu'elle peut lasser lorsque l'enquêteur accumule les raisonnements basés sur les horaires de trains.
A lire néanmoins.


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Deux suicidés sur une plage isolée du Kyushu, dans le Sud du Japon. L'un est le sous-secrétaire d'un ministère alors sous les feux de l'actualité dans le cadre d'une affaire de corruption, et sa disparition arrange bien ses supérieurs. le second cadavre est celui d'une jeune serveuse d'un bar tokyoïte.
Rien ne laisse a priori soupçonner qu'il s'agisse là d'une affaire criminelle. Pourtant, l'un des policiers locaux chargés de l'enquête est interpellé par une incohérence anodine mais entêtante : la facture provenant du wagon-restaurant du train dans lequel il est établi que les deux défunts ont gagné le Kyushu ne compte qu'un convive…

Ses doutes contaminent l'inspecteur Kiichi Mihara, venu de Tokyo. Porté par la conviction que ce double suicide est louche, la ténacité avec laquelle il mène l'enquête se heurte au parfait alibi du principal suspect, qui ne pouvait matériellement se trouver sur les lieux du drame au moment où il survint. C'est toutefois cette perfection même qui le préoccupe.

Kiichi Mihara décortique les horaires de train, se plonge dans les implacables enchevêtrements des correspondances ferroviaires, tentant de les tordre pour les faire coller à ses hypothèses, mais rien n'y fait : il se heurte, à chaque fois, à l'inébranlable mur de la logique…

J'étais fort curieuse de cet auteur surnommé "le Simenon japonais", et de ce titre classé dans la Collection Unesco d'oeuvres Représentatives.

Le rapprochement avec Simenon est sans doute motivé par la sobriété quasi tranchante avec laquelle Seicho Matsumoto déroule son intrigue, s'attachant aux détails des faits, décrivant minutieusement la réflexion de son inspecteur en proie à des données chiffrées qui contredisent son intuition. Cela a l'avantage de doter son texte d'une dimension intemporelle (pour l'anecdote, c'est une note en bas de page donnant la définition du sushi qui m'a rappelée qu'il a été écrit en 1958), ainsi que celui d'impliquer le lecteur dans l'intrigue, en l'invitant à se creuser les méninges et à tenter de dépasser les apparences en même temps que le héros.

Mais c'est aussi, à mon avis, une limite à la force de ce titre qui, focalisé sur une vision "mécanique", en perd ce qui rend une lecture mémorable : des personnages consistants et/ou une atmosphère prégnante.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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L'auteur serait le maître des mangas.
Un polar qui porte bien son titre car le meurtrier présumé connaissait parfaitement bien les horaires des trains du pays. Selon une note de fin de page « les horaires des trains et des avions de ce récit sont conformes à ceux de l'année 1947 ».
Une carte du Japon est représentée en début d'ouvrage pour situer les provinces et les villes, très éloignées dans ce pays tout en longueur, et c'est bien pratique pour se repérer dans la description des voyages par train ou avion qu'en font les différents personnages.
Apparemment, les suicides sont fréquents au Japon.
Comment élucider un double suicide qui semble celui d'un couple d'amants, mais dont personne ne connait la liaison ?
Corruption dans un ministère, implication d'un notable, jeunes filles serveuses utilisées et manipulées, et des trains, des trains à n'en plus finir. Voilà le résumé de l'imbroglio.
Ecrit en 1958. La traduction est bien faite, donc pas d'ennui lors de la lecture, mais pas transcendant non plus.

Lien : https://www.babelio.com/conf..
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magnifique roman policier japonais où finalement rien n'est ce qu'il semble être !
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Je dois dire que Tokyo Express est un bon roman, bien que très classique. L'enquête, que l'on suit pas à pas à travers les yeux des deux inspecteurs sur l'affaire, est plutôt bien menée et assez ingénieuse. On suit le raisonnement de Mihara, s'accorde avec lui sur les failles de l'enquête, se pose les mêmes questions que lui. Toute l'intrigue repose sur l'emploi du temps (4 minutes cruciales) et les transports en commun que les supposés suicidés auraient pris.
Lien : http://avideslectures.over-b..
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Un roman policier japonais. Froid, distant, cérébral, l'enquêteur progresse en approchant que très peu les protagonistes.

Écriture agréable dans le cheminement, alliant roman classique et épistolaire mais peu enthousiasmant.

Je n'abandonne pas le genre pour autant
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