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Rose-Marie Makino-Fayolle (Traducteur)
EAN : 9782877301886
189 pages
Editions Philippe Picquier (19/05/1998)
3.72/5   228 notes
Résumé :
Un double suicide d'amoureux et une sordide affaire de corruption. Un meurtrier très méticuleux et une enquête bien embrouillée qui pourrait ressembler à première vue à une visite touristique dans tout le Japon.
Dans les bars de Tokyo, l'inspecteur Mihara découvre des pots-de-vin et la vérité au fond d'un verre. Dans les trains, de Kamakura à Hokkaido, il a de curieux pressentiments devant un paysage de chiffres et apprend aussi la poésie japonaise dans un a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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Ce que j'apprécie particulièrement avec Matsumoto, c'est son profond respect du lecteur.
Lorsque l'intrigue se complexifie, que les faits s'accumulent, il ressent le besoin de faire une pose, de prendre un temps pour faire une rapide synthèse, afin d'être sûr que le lecteur a parfaitement assimilé les tenants et aboutissants de l'intrigue. Cette légère décantation ne gâche en rien le déroulement de l'histoire et évite au lecteur distrait ou parfois un peu fatigué de subitement décrocher avec l'obligation, souvent déplaisante, de revenir en arrière.
Je l'avais déjà ressenti à la lecture de : « Un endroit discret » et c'est encore plus vrai avec : « Tokyo Express ».
Il faut dire que l'apparent double suicide d'amoureux, auquel sont confrontés les inspecteurs Jutaro Torigai de Fukuoka et Kiichi Mihara de Tokyo, va entraîner une multitude de questions qui buteront longtemps sur un mur d'incompréhension.
Si vous aimez les trains qui partent à l'heure, vous adorerez ce roman policier subtil et vous voyagerez plusieurs fois du nord au sud du Japon pour moins de 10 €.
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Labyrinthe ferroviaire
Surtout ne vous fiez pas à la couverture ! Ce gars hirsute au regard abruti et à la lèvre ensanglantée n'a rien à voir avec notre enquête plutôt cérébrale. Ce n'est pas un thriller trash. Mais un roman à énigme, tranquille, pépère.

Ce double suicide d'amoureux sur une plage dans le Kyushu ( Sud de l'archipel) ne convainc guère un vieil inspecteur local expérimenté pas plus que le jeune inspecteur Mihara, dépêché sur place par le service anti-corruption de Tokyo. En effet, les propos du principal témoin ayant vu les amoureux dans le train semblent louches. Lui même allait dans la direction opposée ce jour-là, dans le Hokkaido ( Nord de l'archipel ). Mais il donne vraiment trop de précisions concernant les horaires...
L'enquête est divertissante et bien ficelée. On suit chaque piste dans les pas du jeune inspecteur. Un trentenaire sympathique qui boit du café ( ça change ! ) Il hésite, doute, se décourage , boit un café, reprend du tonus et récapitule l'affaire. C'est très pratique ces récapitulatifs ! ( J'aurais apprécié qu'Agatha en fît autant) . On a même droit à des schémas du réseau ferroviaire ! Ce qui est surprenant, c'est qu'on ne lui mette pas plus ouvertement de bâtons dans les roues. Mais, à la fin, on a un petit aperçu du système subtile qui gangrène la fonction publique de l'époque, ce qui permet de mieux comprendre aussi l'immense succès du roman dans le Japon de l'après-guerre.


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Un couple est retrouvé sur les bords d'une berge sur l'île de Kyushu (Sud du Japon), suicidé. L'inspecteur en charge des constatations se pose des questions et contacte la police de Tokyo, ville de résidence des deux morts.
À Tokyo, l'inspecteur Mihara commence une enquête dont il est loin de saisir toutes les conséquences.
Si vous aimez les problèmes de train, les polars pas du tout gore et le Japon, ce livre est pour vous! C'est avec Irezumi de Akimitsu Tagagi l'un des plus grands polars nippons ayant traversé la planète pour nous enrichir. Ne boudez pas votre plaisir. Vous y retrouverez le souci du détail, l'analyse de la nature humaine, les tergiversations d'un esprit qui cherche à faire tomber la faille, et le tout avec des télégrammes, le téléphone et le catalogue de circulation des trains…
À découvrir donc (et tant que vous y êtes, découvrez aussi Irezumi de Akimitsu Tagagi. Comme ça vous serez incollables!
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Tokyo express offre un contraste saisissant par rapport à ma lecture précédente : "La cité des jarres". L'enquête est là beaucoup plus cérébrale et distante. Par exemple, on ne croise les proches qu'une seule fois brièvement dans un couloir d'hôpital. Policiers et criminels se livrent un combat à distance. le terrain de jeux est le réseau des trains japonais.
Et oui, on peut construire un crime en s'appuyant sur les trains, leurs horaires. On peut aussi construire un polar captivant là-dessus. L'auteur nous laisse réfléchir par nous même et glisse parfois quelques schémas quand l'enquête devient pointue. C'est très cérébral et bien plus détaché que la cité des jarres.
Le fond en est effet différent : une sombre histoire de corruption.
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Deux cadavres sont découverts au bord de la mer. La police pense immédiatement à un double suicide, pratique apparemment tellement courante au Japon, qu'on ne pratique même pas l'autopsie. Mais un inspecteur a un doute, sur la base d'un ticket de repas découvert dans la poche de l'homme. Mais ses recherches n'aboutissent pas à grand chose. Toutefois, la mort de l'homme pose question en haut lieu : mêlé à une importante affaire de corruption, son décès paraît de par trop providentiel pour des gens haut situés. Un jeune inspecteur de Tokyo se charge de découvrir la vérité.

Ce qui est étrange c'est la façon dont est menée cette enquête. D'une certaine façon, l'inspecteur dès le départ ou presque connaît le coupable. Tous les indices matériels découverts successivement innocentent l'homme, néanmoins, notre inspecteur s'obstine de plus en plus, et finit aux forceps à trouver des failles dans les alibis. Mais c'est tellement incertain, que sans le double suicide du présumé coupable et de sa femme, il n'est pas sûr qu'un tribunal l'aurait condamné. le livre décrit donc cette traque de l'indice, en particulier dans les horaires de trains. Même si au final, c'est de l'avion que viendra le salut de notre inspecteur.

Cela se lit facilement, il faut dire que les phrases sont courtes, factuelles. Pas d'états d'âme, ni d'aspects psychologiques très développés. Je ne me suis pas ennuyée, même si j'ai un peu zappé quelques démonstrations ferroviaires, mais je suis à peu près certaine que d'ici quelques semaines, je ne m'en souviendrai plus. Enfin, je ne sais pas. Au début de ma lecture, j'avais une sensation de déjà vu. C'était en réalité provoqué par le fait que j'avais déjà lu un autre roman de l'auteur, et que l'écriture est la même, la même sécheresse dans la description des faits bruts, et le même soucis des trains (était-il subventionné par la SNCF nippone ?). Donc c'est qu'il doit y avoir quand même quelque chose d'un peu marquant, spécifique en tous les cas. Et je crois que c'est cette écriture, simple et factuelle qui contribue grandement au succès du livre, qui devient une lecture idéale pour les trajets (par exemple en train) auxquels l'homme moderne est soumis en permanence.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Les corps étaient allongés frileusement dans la lumière bleutée de l'aube, alors que le soleil ne brillait pas encore. Les bords de leurs vêtements s'agitaient. Rien d'autre ne bougeait, sauf leurs cheveux. Les chaussures noires ainsi que les tabi blancs restaient immobiles. Troublé, l'ouvrier courut dans la direction opposée à celle qu'il prenait d'habitude. Il se précipita vers la ville et vint frapper à la porte vitrée du poste de police.
- Il y a des morts sur la plage !
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Si par quelque indice que ce soit vous êtes persuadé que cet homme est coupable, il faut y revenir une deuxième, voire une troisième fois. De plus, nous sommes tous victimes de préjugés inconscients, et de ce fait, il nous arrive de passer sur certaines choses qui nous semble évidentes. C'est dangereux. Les préjugés faisant partie du domaine de l'inconscient, ils sont bien souvent source d'erreur.
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L'ouvrier, qui avait relevé le col de son pardessus, marchait courbé en deux d'un pas rapide. Il avait l'habitude de passer tous les jours par ce rivage caillouteux, car c'était un raccourci pour aller à son travail. Mais il s'était passé là quelque chose d'inhabituel. Sur le sol rocheux et noir, deux corps étaient étendus. C'était une chose déplacée, gênante, dans ce paysage qui lui était familier.
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Le sous-chef de service est un peu comme un artisan qui aurait de longues années d'expérience derrière lui. Mais il ne va pas loin dans la hiérarchie. Il se contente de regarder les jeunes générations le dépasser. Bien qu'il soit résigné, il doit se sentir frustré par moments, mais il ne serait pas fonctionnaire si cela devait l'arrêter.
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L’homme qui s’était levé en souriant à la vue de Jutaro Torigai devait avoir un peu plus de trente ans. Il n’était pas grand mais, de robuste constitution physique, il paraissait trapu. Il avait cependant une bonne mine d’enfant aux yeux ronds et aux sourcils épais.
— Inspecteur Torigai ? Je suis Kiichi Mihara, adjoint au commissaire du deuxième bureau d’enquête de la préfecture de police. Enchanté.
Il lui donna sa carte avec un sourire qui découvrait des dents très blanches.
Lorsqu’il entendit parler de deuxième bureau d’enquête, Torigai pressentit que celui-ci était venu pour enquêter sur le suicide de Sayama. Un employé du premier bureau se serait occupé d’un crime passionnel, mais le deuxième bureau ! Autant dire que c’était un crime commis avec préméditation.
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Videos de Seicho Matsumoto (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Seicho Matsumoto
À l'occasion du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême 2019, Xavier Guibert vous présente l'exposition "Taiy? Matsumoto, dessiner l'enfance" avec ATOM, ANA, Les Cahiers de la BD et le Musée d'Angoulême.
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