Livre paru en 1902.
Années 1890 en Angleterre. Bertha Ley après avoir voyagé sur le Continent, s'est installée dans sa propriété à Blackstable en compagnie de sa tante Miss Ley.
Lors d'une sortie dans son parc elle aperçoit l'un de ses métayers, Edward Craddock "... un jeune homme de vingt sept ans, la carrure massive , la charpente solide, les bras et les jambes longues et la poitrine large et imposante.....les énormes bottes dont il se chaussait faisaient naître en elle un frisson de plaisir...(elle) se demandait s'il savait à quel point il était pittoresque quand il grimpait ainsi la colline". Un vrai coup de foudre. Malgré la différence de milieu social et de culture " elle avait résolu de se faire conduire à l'autel par Craddock".
Mais leur histoire n'est pas un conte de fée, ils ne furent pas heureux et n'eurent pas d'enfant (un bébé mort-né) .
La "lune de miel " terminée, Bertha va déchanter. Elle rêvait d'un mari passionné, amant ardent, elle se retrouve avec un homme sans aucun doute travailleur, courageux et de bon caractère mais rustaud, fruste et inculte. Edward n'est pas le seul responsable de l'échec du mariage, l'ombre de Mme Bovary plane au-dessus de Bertha. le couple n'est pas isolé, il est entouré par des personnages plus ou moins pittoresques et sympathiques . Ma préférence allant vers Miss Ley.
Cette histoire pourrait sembler sinistre ou même sordide, mais le style de l'auteur dans lequel perce de l'humour rend la lecture agréable.
Commenter  J’apprécie         101
Bertha est bien née et, grâce à son éducation, dispose d'une liberté d'esprit et d'action peu commune pour une femme anglaise à la fin du XIXème siècle.
Avec sa tante délicieusement lucide et cynique, elle forme un duo décapant... jusqu'à ce que la jeune fille ne s'éprenne d'une jeune métayer qu'elle juge fort robuste et viril. Emportée par le tourbillon de ses sentiments et la fougue de sa jeunesse, elle s'embarque pour une vie maritale qui va beaucoup la secouer...
J'ai beaucoup aimé ce roman d'apprentissage délicieusement sardonique et cruel. Bertha est tour à tour sacrément futée, complètement cruche, dangereusement passionnée, obtuse, sincère, frivole, rétive, courageuse, exaspérante et touchante. On ne s'ennuie pas une seconde !
Ce fût une lecture commune avec @silence_on_lit : nous avons pu tour à tour glousser, ricaner et nous affliger avec grand plaisir... Merci @readreadbird de nous avoir
Commenter  J’apprécie         12