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Citations sur Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja (26)

Un jour, le Hodja monte sur son âne, et s'en va à la promenade ; en s'éloignant pour un léger besoin, il ôte son manteau et le place sur le bât de l'âne. Un voleur survient alors, prends le manteau et s'enfuit. À son retour, le Hodja s'aperçoit de la disparition de son vêtement ; aussitôt il place le bât sur son dos, lance un coup de fouet à l'âne et dit :
— Rends-moi mon manteau, je te rendrai ton bât.
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IL FAUT PERSÉVÉRER

Un jour qu’elle revient chez elle par un chemin inhabituel, Khadidja aperçoit son mari Nasr Eddin dans une étrange posture : il se tient debout, immobile, l’air très absorbé, l’oreille plaquée contre un vieux mur. Elle s’approche et lui demande ce qu’il y a à entendre là, à quoi il répond qu’elle n’a qu’à faire comme lui.
— Il n’y a absolument rien ! s’impatiente-t-elle au bout d’un long moment, le Hodja l’ayant obligée à persister. Laisse-moi maintenant, tu me fais perdre mon temps.
— Ô Khadidja ! Comment oses-tu donc conclure si vite ? Moi, cela fait dix ans que j’écoute ici presque tous les jours et je n’ai encore rien entendu.
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La Lettre

Dans la petite ville d’Akshéhir où il habite, Nasr Eddin passe pour très savant.

Un jour, une vieille dame paysanne vient le trouver, une lettre à la main. C’est la première fois qu’elle en reçoit une, et elle ne sait pas lire.

- Nasr Eddin, je te prie, lis-moi cette lettre. Pourvu qu’elle ne m’apporte pas une mauvaise nouvelle !

Nasr Eddin prend la lettre et la parcourt des yeux. Au fur et à mesure qu’il avance dans sa lecture, sa physionomie s’assombrit et soudain il fond en larmes, au grand émoi de la paysanne.

- O Nasr Eddin, ne me fais pas languir davantage. J’ai perdu ma soeur Aïcha, c’est cela ?

Mais Nasr Eddin continue sa lecture sans répondre et, peu à peu, les larmes laissent place à un sourire de plus en plus épanoui, qui à la deuxième page, se transforme en un éclat de rire, en un fou rire irrépressible qui ébranle jusqu’à son turban.

La vieille n’y tient plus :

- Nasr Eddin, tu me feras mourir ! D’abord tu pleures, ensuite tu ris, Aie pitié de moi !

- Ah ! ma bonne vieille, réussit enfin à articuler Nasr Eddin, ne te fais aucun souci. Si je pleure, c’est tout simplement parce que tu ne sais pas lire.

- Mais pourquoi ris-tu alors ?

- Parce que moi non plus.
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Un jour, quelqu'un vient trouver le Hodja et lui demande à emprunter son âne
— Il n'est pas à la maison, répond-il.
Ces paroles n'étaient point achevées qu'on entend l'âne braire à l'intérieur.
— Ô seigneur ! s'écrie l'emprunteur, l'âne n'est pas à la maison, dit-tu, et le voilà qui brait chez toi.
— Comment ! répond le Hodja, tu t'en rapportes à l'âne et refuses de me croire, moi qui suis un vieillard à barbe blanche ! Quel homme singulier tu fais.
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Nasr Eddin rend un jour visite à l'un de ses voisins qu'il trouve prostré, en proie à une grande inquiétude.
- (...) J'ai une dette très importante envers Omar, l'usurier (...) Voilà huit jours que je n'en dors pas.
A ces mots, le Hodja se lève et s'en va (...) il revient peu de temps après, la mine réjouie:
- Ca y est (...) Désormais, tu peux dormir sur tes deux oreilles.
- Comment cela ? (...) Tu n'as tout de même pas remboursé à ma place ?
- Surtout pas ! J'ai dis tout simplement à ton créancier que tu ne le paierais jamais. A lui maintenant de connaitre l'insomnie !
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DEVINETTE

On s’amuse à la veillée à se poser entre amis énigmes et charades. Seul Nasr Eddin, assis dans un coin, ne dit mot.

— Hé, Hodja ! Toi aussi, tu dois connaître des devinettes. Pose-nous-en une, s’il te plaît.

— Puisque vous y tenez… Qu’est-ce qui vit dans une basse-cour, a une crête sur la tête et fait Cocorico au lever du soleil ?

— Un coq ! répond l’assistance d’une seule voix.

— Vous avez perdu, c’est un poisson rouge.

— Tu te moques de nous, Nasr Eddin. Un poisson, ça ne vit pas dans une basse-cour…

— Pourquoi pas ? J’ai une pièce d’eau au milieu de la mienne !

— Mais la crête ? Et puis tu as dit qu’il faisait Cocorico…

Allez, Hodja, tu es mauvais perdant, avoue que c’est un coq !

— Taisez-vous donc, ignorants ! s’impatiente Nasr Eddin. Si la réponse était un coq, ce ne serait pas une devinette.
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Un jour le cadi de Sivri-Hissart était couché, ivre, dans une vigne. Le Hodja se trouvait le même jour à la promenade avec son amad [élève]. Il arrive jusque-là, voit le cadi ivre, lui prend son déradjé [manteau], s'en couvre les épaules et s'éloigne. Le cadi s'éveille et s'aperçoit de la disparition de son féradjé. À son retour il recommande l'affaire aux huissiers du tribunal. Ceux-ci aperçoivent l'objet sur le dos du Hodja, saisissent celui-ci et l'amènent devant le cadi.
— Hé, Hodja, lui dit ce juge, où as-tu trouvé ce féradjé ?
— J'étais à la promenade avec mon amad, répond celui-ci, à certain moment il aperçut un gradué ivre, étendu le derrière ouvert. Mon amad en usa deux fois avec lui à son plaisir, puis je pris ce féradjé et m'en couvris. S'il est à toi, prends-le.
— Va, s'écrie le cadi tout troublé, ce n'est point le mien.
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Nasr Eddin se rend au palais de Timour Leng avec le cadeau qu'il veut lui faire pour s'attirer ses bonnes grâces : un petit panier d'olive de son champ. Un ami le rencontre sur le chemin et lui demande ce qu'il porte ainsi.
-Ce sont des olives pour Timour.
-Des olives ! s'étonne le demandeur. C'est un cadeau bien modeste pour un homme comme lui. Tu ne connais pas les Grands, qui se vexent pour un rien. Apporte-lui pour le moins des melons, par exemple, puisque tu en as des magnifiques qui poussent chez toi.
-J'y avait pensé, fait Nasr Eddin, mais avec les Grands je me méfie justement : suppose qu'il lui prenne l'envie de m'envoyer mon cadeau à la figure !
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A la fin de l'office du vendredi, l'imam, emporté par un élan mystique, s'écrie d'une voix forte:
— Ô Tout-puissant! Donne-nous la foi! Donne-nous la force et l’humilité! Donne-nous le repentir de nos fautes! Éloigne de nous les mauvaises pensées!...
A ces mots, Nasr Edine se lève et crie encore plus fort:
— Ô Tout-puissant! Donne-moi des montagnes d'argents, une belle maisons, des femmes, des baklavas à la pistache!...
— Arrête, mécréant, blasphémateur, fils de chien!
— Tiens! mais nous faisons pourtant la même chose l'un et l'autre, s’étonne le Hodja: chacun demande ce qu'il n'a pas.
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Ma préférée c'est celle-ci :

Cette année annonce Nasr Eddin à sa femme, à la place de l'avoine, je fais de l'orge.

- Encore une de tes bonnes idées ! Et où iras-tu chercher la semence ?

- Il ne me faut pas plus de 10 grains pour commencer : il m'en donneront 50, avec ces 50, l'année suivante j'en aurai... 250, l'année d'après.... Nasr Eddin reste un moment à calculer dans sa tête. Soudain il démarre en coup de vent et file comme un dard chez le marchand :

- Ismail ! lui crie-t-il en entrant dans la boutique pleine de monde, il me faut au plus vite 200 sacs de jute ! Quelle récolte, mes amis, quelle récolte !!
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