Les quatre personnages ne se connaissent pas. Pourtant le même jour, leur vie bascule et leur destin se lie.
Les voix de Sydney Blanchard, Pearl Watanabe et Ray Ryan se succèdent, portées toutes par un style particulier. Chacun représente une image de l'Amérique bien loin du rêve, dans un pays plus proche des Etats dés-Unis.
Sydney est d'abord accusé du quadruple meurtre commis par Nelson, parce que comme lui, il est noir.
"Les erreurs judiciaires manquent pas dans ce pays. du moment qu'ils ont un négro en prison, ils classent l'affaire! On s'en fout si c'est lui ou pas le meurtrier! Faut plaire au peuple!"
Pearl travaillait au motel où le meurtre a été commis. C'est elle qui a découvert les corps et sans le savoir elle a discuté avec le meurtrier qu'elle a même trouvé séduisant. Hantée par cette histoire elle a fui Atlanta pour s'installer à Hawaï, un havre de paix où "le mélange des races semblait l'emporter sur la pureté bien imaginaire d'une ethnie."
Ray est le père et grand père des victimes . Il vit en Géorgie, est brisé par la douleur et entend la voix de Dieu qui l'incite à trouver la paix à travers la vengeance. C'est un discours haineux, violent et terriblement raciste. Selon lui les prisons américaines sont "remplies de l'esprit du mal nègre". Son fils est en croisade pour sauver l'Amérique, victime "de la violence judaïque et fourbe qui s'infiltre partout, la terreur exercée par les hommes noirs à l'intérieur du pays...le viol perpétuel des frontières par les étrangers de toute sorte, le complot permanent contre les hommes blancs."
Ce discours m'a été tellement insupportable que j'ai préféré sauté de nombreux passages consacrés à ce personnage et à son fils.
Smokey Nelson n'apparaît qu'au dernier chapitre où on l'accompagne dans les couloirs de la mort, pour son dernier repas, la dernière rencontre avec sa soeur.
J'ai refermé ce livre, soulagée de l'avoir terminé.
C'est un roman social, encensé par la critique mais dont la lecture m'a été plutôt pénible.
Lien :
http://leslivresdechris.blog..