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sur 189 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
USA, fin des années 70 dans une petite ville perdue, Sandy, Tara, Wenda et Jill ont un point commun : âgées de 16 à 18 ans, elles ont déjà un bébé ou sont sur le point d'en avoir un pour Jill qui est persuadée que cette fois ça y est elle est enceinte et que la vie d'adulte va s'ouvrir à elle. Mais contrairement à ce dont elles rêvaient, devenir mère ne fait pas tout et il est bien difficile de trouver sa place qu'on soit un petit couple modèle ou une mère célibataire. le temps d'un été, leurs destins vont s'entrecroiser et être bouleversés...

Attention, malgré son titre tout mignon et sa jolie couverture, voici un roman qui frappe fort et dur ! Joyce Maynard ne fait aucune concession et trempe sa plume dans l'ironie la plus noire et le vitriol, la vie ne semble pas simple en cette fin des années 70 quand on est une jeune femme quel que soit le modèle que l'on se choisisse. Dans ce court roman impossible à lâcher, l'auteur entremêle les destins croisés des 4 amies ainsi que ceux de quelques personnages extérieurs : un couple d'artistes new-yorkais branché qui croit échapper à la banalité de l'existence en menant une vie différente... mais dont la femme est vite rattrapée par le désir de maternité qu'elle pensait avoir mis de côté, une jeune fille tombée amoureuse trop tôt de son professeur et qui soigne son chagrin et sa dépression dans une grande maison vide. Et puis nos amies comme 4 facettes de la jeunesse un peu perdue, pas beaucoup d'argent, pas d'études, pas vraiment d'avenir. L'attachante Sandy et son "bébé couple", elle qui pensait que se marier, tenir son intérieur et prendre soin de son mari et de ses enfants était le but ultime de l'existence, la courageuse Tara, peut être la plus attachante, qui n'a jamais vraiment eu de famille aimante mais va se battre pour en offrir une à sa fille, Wenda la paumée, dépassée par ce bébé dont personne ne lui a appris comment en prendre soin, abusée par les hommes et malmenée par la vie et enfin Jill, qui veut faire comme ses copines et se réjouit d'abord de sa grossesse avant d'être rejetée par celui qu'elle pensait être son futur mari.

On ne peut qu'espérer que les choses aient (un peu ?) changé en 2022 car dans ces seventies finissantes la femme est vraiment peu de choses et le regard que porte l'auteur sur le couple et la famille n'est pas tendre : mariage contraint dans lequel chacun s'ennuie et rend l'autre malheureux mais qu'on ne peut briser, femme au foyer ne sachant que faire de ses journées, amours malheureux et relations sans lendemain... c'est parfois un peu trop noir mais toujours très bien vu et sans concession. L'auteur entremêle les fils de son histoire avec brio, pas de temps mort et toutes les pièces s'emboîtent parfaitement, je n'ai pas pu lâcher ce livre avant la fin et le côté choral le rend particulièrement addictif. C'est aussi une peinture très réaliste des années 70, l'auteur donne juste ce qu'il faut de détails sur la vie quotidienne pour qu'on soit plongé dans l'ambiance, le mouvement peace and love finissant, l'Amérique rurale en train d'être rattrapée par la modernité, toute une époque qui renaît dans ces pages.

Un chouette roman que j'ai dévoré et dans lequel l'auteur retombe brillamment sur ses pattes avec une fin qui colle parfaitement avec le récit construit à petites touches. Brillant, méchant, souvent (hélas) très juste... un titre à découvrir et qui me donne envie de lire les autres romans de cette auteure.
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Ashford, New Hampshire, nord-est des Etats-Unis. Années 70.
Le quotidien de quatre amies filles mères.
Sandy et Mark vivent dans un «petit nid d'amour »avec leur fils de quatre mois, Mark Junior. Tandis que Sandy joue à la femme au foyer parfaite, Mark se demande si les choses ne sont pas allées trop vite. S'il est fier de son nouveau statut de chargé de famille, les virées entre copains lui manquent.
Tara vit et travaille avec sa mère, qui réprouve ouvertement l'existence de sa fille Sunshine. Tara rêve d'un ailleurs où mamans et bébés vivraient entourés d'amour et d'ondes positives.
Wanda a donné naissance à une petite Mélissa, qui semble souffrir d'un retard de développement. Il arrive que Wanda, esseulée et naïve, maltraite son bébé sans même s'en rendre compte.
Jill est enceinte de Virgil. Contrairement à son copain Mark, Virgil n'est pas du tout prêt à assumer une paternité. Jill envisage de se faire avorter en cachette de ses parents.
D'autres personnages se mêlent à cette chronique d'une frange de la société américaine : les parents de Jill, une vieille folle en mal d'enfant qui se met en tête d'adopter la petite Mélissa, une jeune femme esseulée et déboussolée, un psychopathe, un couple de «bobos », un groupe de hippies,...
J'aime décidément beaucoup Joyce Maynard et ses portraits au vitriol emprunts d'une immense sensibilité. À lire !
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"Quatre filles sont assises sur les marches devant le Lavomat, par une chaleur exceptionnelle pour un mois de mai. Elles partagent à trois le même sèche-linge, dans lequel chacune vient d'introduire une pièce de dix cents.", ainsi débute "Baby Love", roman s'attachant à suivre le quotidien de quatre jeunes filles dans les années 70 dans une ville paumée des Etats-Unis.
Il y a Sandy, dix-huit ans et la seule à être mariée, Tara, Wanda et Jill, seize ans et dont les deux premières sont déjà mères tandis que la dernière est enceinte.
Ces quatre jeunes femmes sont complètement paumées, elles se sont retrouvées mère trop jeunes, sans même parfois comprendre ce qui leur arrivait, à l'image de Tara qui se retrouve enceinte après avoir couché une seule et unique fois avec son petit ami de l'époque; elles sont désoeuvrées et passent une partie de leur journée à parler, assises sur les marches du Lavomat, tout en dorlotant et bichonnant leurs enfants : "C'est bien mieux d'avoir un vrai bébé qu'on peut cajoler, laver et pomponner, au lieu d'en rêver seulement. En janvier dernier, c'était un peu comme un paquet-cadeau qu'on promène partout sans y toucher, en se demandant ce qu'il y a à l'intérieur. On peut imaginer qu'il contient une bague en diamants, ou les clés d'une mobylette, ou encore autre chose. Mais une fois ouvert, on est toujours déçu même s'il s'agit de l'objet tant désiré. Maintenant qu'il est là, on n'attend plus rien.".
Ces jeunes femmes m'ont fait l'effet d'être de petites filles jouant à la poupée avec des bébés bien vivants.
Elles s'ennuient, elles attendent quelque chose : "Elle pense que ça ne peut pas continuer indéfiniment comme ça, qu'il va se passer quelque chose. Savoir quoi n'est même pas important.", mais quoi ?
Du lot, j'ai trouvé que le personnage de Tara se distinguait, difficile de ne pas résister au parcours de cette jeune femme qui pourtant ne s'apitoie pas sur son sort, aime sincèrement son enfant et est décidée à prendre sa vie en main et à bouger de cet endroit dans lequel elle menace de sombrer dans un profond sommeil telle la Belle au bois dormant : "Elle ne peut pas rester ici. Et ça ne veut pas dire aller s'asseoir devant le Lavomat du coin. Elle veut partir, quitter cette ville et ne jamais y revenir.".
De toutes, c'est presque la plus mûre et celle qui a le plus de chance de s'en sortir, bien qu'elle soit encore jeune dans sa tête et dans ses choix, à égalité sans doute avec Sandy.
A côté de ces filles-mères, j'ai été touchée par le personnage d'Ann, cette femme qui vit seule et se remet d'une rupture douloureuse, ce qui ne va pas l'empêcher de commettre une erreur en répondant à une petite annonce.
Ce personnage se distingue des autres femmes du récit car elle ne cherche pas à avoir des enfants, son seul but dans la vie c'est de reconquérir l'homme qu'elle aime.
Il pourrait presque faire tâche au milieu de tous ces personnages féminins, jeunes ou moins jeunes, en quête de maternité à n'importe quel prix, d'un côté j'ai trouvé ce personnage rassurant, d'un autre il a, comme les autres, ses failles.
La vie décrite dans ce livre est loin d'être trépidante, elle est d'une banalité à pleurer et il se dégage une réelle atmosphère de l'ensemble, je n'ai eu aucun mal à imaginer la petite bourgade paumée des Etats-Unis, avec son garage, sa station d'essence, son Lavomat et son café.
La plume de Joyce Maynard est très visuelle et parlante, c'est d'ailleurs l'un des points forts de ce récit : elle réussit à écrire des banalités dans un style qui enchante le lecteur et le pousse à tourner les pages de plus en plus vite pour en apprendre de plus en plus sur le destin de ces jeunes femmes, jusqu'à la chute quelque peu inattendue.
Une belle maîtrise pour ce qui est le premier roman de cette auteur publié en 1981.

C'est en quelque sorte le roman d'une génération désenchantée que dresse Joyce Maynard à travers "Baby Love", un premier roman bien maîtrisé et ancré dans le quotidien et la réalité de l'Amérique profonde.
Ce livre m'a beaucoup plu et m'a donné envie de découvrir les autres romans de cette auteur.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Baby love de Joyce Maynard est un livre sur quatre adolescentes, en passe de devenir mères bien avant de devenir adultes. C'est un livre sur l'amour maternel qui quand il vient, peut avoir prendre les formes les plus diverses. Ce portrait d'une Amérique profonde bien tranquille et sans vagues, sera écorché en quelques jours par nombre d'évènements innatendus.
Joyce Maynard prend le temps, avec un grand talent, de mettre en place chaque personnage, dans son propre contexte, dans sa propre psychologie. Puis commence subtilement la descente dans leurs faiblesses et leurs travers jusqu'au bouquet final.
Sous des apparences de légèreté, l'auteur réussit à montrer la noirceur de chacun et donc à aborder des sujets graves. C'est la raison pour laquelle j'ai beaucoup apprécié la lecture de cet ouvrage, court mais intense.
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L'auteure met en lumière des portraits de femmes paumées et pauvres, abandonnées par leur petit ami ou leur mari et qui n'ont pour seule consolation, que leur bébé. Tantôt des filles-mères qui ne savent pas comment s'y prendre et maltraitent leur enfant, tantôt des mères courages qui feraient n'importe quoi pour leur bébé, ce roman est très touchant. Porté par une écriture fraîche, teintée d'humour noir et de bonnes doses de sexe, on passe un moment incroyablement divertissant, addictif et enrichissant ! Joyce Maynard nous propose d'explorer les travers de l'Amérique profonde, sa violence, ses bêtises, ses folies, avec cet instinct maternel exacerbé ; au détriment de l'irresponsabilité des pères et de la jeunesse. Une belle leçon de vie !

"Baby Love" de Joyce Maynard est un roman qui ouvre la voie et propulse l'auteure américaine au rang que nous lui connaissons aujourd'hui. Toujours inspirés de sa propre existence, ses romans nous touchent, nous bouleversent parce qu'ils nous parlent et font appel à ce petit élément perturbateur et déclencheur à l'intérieur de nous. Il est donc indéniable qu'elle s'adresse à nous.

Dans "Baby Love", les femmes se sentiront essentiellement concernées, puisque l'on joue sur l'instinct maternel. C'est un peu une leçon de vie sur comment être une bonne mère, mais aussi sur l'éducation en général, la sexualité et la pauvreté. Faire un enfant ne doit pas remplir le vide d'une existence, ni servir de punching-ball, et encore moins être un jouet ! Grâce à ce roman rythmé, percutant et incroyablement divertissant, Joyce Maynard nous donne des leçons, l'air de rien et nous ressortons enrichis par une lecture à la fois vintage, moralisatrice, drôle et glaçante...
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[Chronique sous une forme de lettre]
Ma Chère Joyce,

J'ai bien reçu ton roman que j'ai lu d'une seule traite, moi aussi je n'ai pas voulu le quitter.
Ne te connaissant que de nom j'ai dû batailler ferme pour arracher cet exemplaire car vois-tu au «Léa Touch Book » tu as tes inconditionnelles qui n'ont pas facilement laissé leur tour.

Je me suis immergé dès les premières pages dans cette ville américaine d'Ashford dans le New Hampshire que tu dois connaitre puisque que tu es née à Durham pas loin de là.
Il m'a été très facile de lire ton roman car ton style fluide permet de suivre facilement le déroulé de l'histoire.
Histoire qui est riche en personnages et en actions.
Ces actions qui sont amenées par petites touches, les choses se mettant en place de manière efficace et intelligente.

Tes quatre héroïnes : Sandy, Tara, Jill et Wanda sont le reflet de ce que je crois être la vie des habitants de cette Amérique dite « profonde » qui ne verront jamais les sommets des Buildings, ne bénéficieront pas plus des richesses de Wall Street et qui devront se protéger de la violence imposée aux plus faibles.
Ces jeunes mères, trop jeunes mères qui projettent leur volonté naïve d'indépendance sur leurs enfants sont touchantes, captivantes, bouleversantes.
L'avenir des nourrissons est entre les mains de ces gamines « adultes », ces bébés « mamans ».

Sandy 18 ans, la plus assise dans cette image de la famille « normale », doit composer avec un mari, Mark, encore très jeune qui est dépassé par son rôle de père. le petit Mark junior est malgré tout choyé.
Mais elle-même a une vision romantique des étapes de la vie de couple jusqu'à son accouchement où malheureusement Mark lui renvoie une vision négative car dépassé par ce qu'il vit : « Je sens que je vais vomir » et voyant le docteur la recoudre « Mais c'est un vrai carnage ! ».
Alors qu'elle voulait simplement qu'il lui tienne la main et l'aide à retirer ses chaussures, acte rendu difficile par son ventre à l'arrivée à l'hôpital.

Wanda 16 ans, seule à élever sa petite Mélissa, à mon avis la plus près de la rupture qui est offerte sans soutien aux agissements machiavéliques d'une belle mère ,(la mère du géniteur qui lui s'est engagé dans la marine) et aux hommes avec lesquels elle recherche un peu d'attention en échange de ses charmes, marché de dupe. Pauvre Mélissa !

Tara 16 ans avec sa petite Sunshine, je la qualifierais de graine de femme moderne. Après un seul rapport avec Bobby Sterling c'est le jackpot. Elle a l'intelligence d'avoir compris très vite qu'elle n'a pas trouvé l'amour mais reste prête à le découvrir. Sa mère est présente, elle travaille avec elle dans la friperie familiale, elle les loge même si elle qualifie la petite Sunshine de « çà ».

Jill 16 ans, vit encore chez ses parents, elle découvre sa grossesse, Virgil Rockwell son petit ami lui dit qu'il a eu une maladie qui l'a rendu stérile. Alors pourquoi se retire-t-il à la fin de leurs ébats ? Elle, elle n'a connu aucun autre garçon !
Il l'a raccompagne chez ses parents et lui dit : « A un de ces jours ».

Et derrière elles tu as tissé une toile de fond avec des personnages qui pourraient tous être des acteurs de premier plan dans un autre de tes romans.
Les parents de Jill, Doris et Reg notamment, j'ai adoré Reg avec cette pudeur qu'il met dans ses rapports avec sa nouvelle voisine. Doris l'envahissante vendeuse de la société Avon…

Ann, 20 ans qui vit un moment difficile suite à une rupture récente. Elle découvre son nouvel univers. « On a besoin de pleurer des fois dans la vie… ».

Le jeune couple Carla et Greg, la journaliste et le peintre, elle souhaite avoir un enfant et se rapproche de Sandy qui lui dit : « Avoir un enfant c'est comme s'embarquer pour un long voyage en laissant son mari derrière et qui sait si on en reviendra ? » et Greg lui ,trouve sa muse en la personne de Tara et de la petite Sunshine.

Bien sur les garçons sont là, pas à leur meilleur niveau, il faut dire qu'à ces âges là de 18 à 25 ans voir plus pour certains, nous ne sommes pas encore à maturité et il en a même qui n'ont pas l'électricité à tous les étages… Mark, Virgil, Wayne, Ruppert, Ronnie et autres.

Pour le suspense il y a toujours un taré qui traine ce sera Wayne qui s'y colle….

Pour finir et ne pas « spoiler » ton très beau roman je m'arrête là avant de récupérer un autre de tes livres. Merci pour le coeur que tu as mis dans ton livre, à nous lecteurs d'aller le chercher.

Bien à toi Grybouille.

Ps : Ne dit-on pas que « derrière chaque grand homme, il y a une grande femme » et bien toi, Joyce, tu es simplement devant.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Passionnant . Une poignée de personnages est lancée ; puis on les suit, sans ordre, en quittant un, en revenant à l'autre , dans des parties de textes jamais longues, sans aucun fondu enchaîné. Les jeunes d'une toute petite ville ou rien ne se passe, dans laquelle " je parie que toutes les filles épousent leur petit copain d'école, qu'elles ont déjà une dizaine de mômes à dix-huit ans et vivent heureuse pour le restant de leurs jours" dit une jeune étudiante venue , elle, de New-York et partie à la recherche de son beau professeur de dessin. Parce que, partout, les mères et les pères sont chiants, ne se rendent compte de rien; que les garçons ne pensent qu'au sexe, les filles y passent et rêvent de mariage, de maison cosy et de bébés qui sentent bon ... "car il n'y a rien d'autre à faire" , et recommencent ce que leurs parents ont vécu. 333 pages lues en deux jours et le relire pour ne plus se perdre dans les personnages et ressentir le déroulé inexorable des vies que l'auteur a inventées pour chacun d'eux, au rythme des disques des années 70 ou parfois 60 ou même 50 ...
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«Baby Love» raconte la maternité précoce à travers le portrait de plusieurs adolescentes américaines, dans une petite ville paumée des States.

Elles tentent difficilement de se construire, à travers l'enfant dans lequel elles se projettent, sitôt acquis qu'elles ne seront rien ni personne, ou contre lui.

Elles se connaissent toutes, bien sûr : la ville est petite, étriquée, comme les mentalités. Pas de livres, la télé en fond sonore. Pas de perspective, le mariage pour tout horizon. Un livre désespéré, désespérant, violent.
Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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Elles sont quatre amies, au fin fond de “l'Amérique profonde”. Trois d'entre elles sont déjà maman, la quatrième étant enceinte depuis peu. Seule la plus âgée, Sandy, dix-huit ans, est mariée avec Mark, le père de Junior, et rêve d'un quotidien de couple parfait et de parents modèles. Les trois autres n'ont que seize ans. Wanda maltraite Melissa, son bébé de trois mois. La mère du géniteur (parti au loin) est une hystérique qui n'a qu'un seul but : lui voler la petite et la prénommer Susan. Tara, douce et aimante, rejetée totalement par sa mère, adore sa fille Sunshine qu'elle allaite avec amour et conviction. Jill enfin, complètement déboussolée depuis que Virgile refuse de reconnaitre la paternité du bébé à venir …
Et puis il y a Ann, vingt ans, nouvellement arrivée pour oublier son grand chagrin d'amour qui pourrait être son père. Reg et Doris, les parents de Jill au bord de la rupture, trop frustrés pour comprendre le drame que leur fille traverse. Carla et Greg, son peintre de mari, venus de New York pour se mettre au vert quelques mois. Wayne, le psychopathe échappé de l'asile, à qui Ann a eu l'inconscience d'écrire …
Joyce Maynard tisse avec brio une toile sur laquelle viendra s'imbriquer le destin de tous ces personnages. Des portraits finement tracés par la plume de l'auteure, des chemins qui se croiseront pour le meilleur et surtout pour le pire ! Une histoire captivante dont on appréhende un peu de découvrir l'issue avant de la quitter définitivement. Une très belle réussite !
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