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3,96

sur 554 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tous les ingrédients d'un vrai huis-clos inquiétant étaient réunis dans ce livre... mais l'auteur a décidé de totalement détourner l'exercice, tout en maintenant un certain malaise diffus.

Un prisonnier évadé qui cherche à trouver refuge auprès d'une famille monoparentale, tout est réuni pour des moments de stress, des tentatives de sauvetage de l'ado par sa mère ou l'inverse, des scènes d'action à couper le souffle... Pas du tout ! Et pour le coup, ce n'était pas forcément pour me déplaire parce que j'aime être pris à contrepied et assister à tout autre chose que ce à quoi je m'attendais.

L'auteure amène d'ailleurs bien les raisons qui font tout changer: les "victimes" désignées, la mère et son fils, vivent déjà au quotidien un huis-clos à deux, ne sortant quasiment que pour faire des courses et n'ayant quasiment pas d'amis. le récit sera l'occasion de découvrir au fur et à mesure les raisons de cet enfermement volontaire. Sur ce type de famille, la réaction ne peut pas être la même face à quelqu'un qui ne peut finalement que transformer positivement cette vie de tous les jours en venant y amener du changement.

L'idée de la narration par le fils était également plutôt une bonne idée, d'autant que Joyce Maynard arrive plutôt bien à rendre son personnage d'ado renfermé, rejeté par ses pairs et obsédé par ses désirs sexuels. Au vu de tous ces éléments positifs, qu'est-ce qui limite alors le plaisir ?

Un choix stylistique m'a gêné même si j'ai parfois compris ce qu'il pouvait apporter. Les dialogues ne sont pas du tout différenciés d'un paragraphe de description. Ce qui pourrait être destiné à troubler le lecteur et à contribuer au malaise n'a réussi la plupart du temps qu'à me lasser. Dommage qu'un choix plutôt original finisse par tomber à plat.

Ensuite, la volonté de beaucoup contextualiser et de donner corps à l'histoire des victimes autant qu'à celle du "kidnappeur" finit par contribuer à une baisse du rythme, alors qu'il aurait été possible à mon sens de condenser les choses pour concilier "épaisseur" des personnages et suspense soutenu. La fin qui s'étire en longueur est à l'image de ce choix de narration qui m'aura fait un peu sortir de l'immersion.

Ce "long week-end" n'aura tout de même pas rempli totalement le mien puisque la lecture en reste fluide. Mais je crains également qu'il ne parvienne pas à marquer durablement ma mémoire.
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Il y a quelques années, j'avais testé une formule particulière qui venait d'être lancée sur internet : on remplissait un questionnaire sur ses goûts en matière de lecture et un libraire indépendant nous envoyait un livre correspondant à nos goûts. En grande fan de polar, de romans à suspense ou d'histoires fantastiques, n'aimant pas trop les histoires d'amour, j'ai reçu... "Long week-end" de Joyce Maynard... Bon... j'étais assez dubitative sur le choix du libraire et j'ai donc poussé ce roman tout en dessous de ma PAL en me disant que je le lirai... un jour... En ouvrant l'armoire l'autre jour, ma PAL s'est littéralement effondrée et m'est tombée dessus... le premier livre que j'ai ramassé était celui de Joyce Maynard : je me suis dit qu'il s'agissait là d'un signe et que le temps était peut-être venu de le lire finalement...

Que dire... Vous connaissez le Syndrome de Stockholm ? C'est ce phénomène où les personnes prises en otage se mettent à éprouver de la sympathie, de l'affection ou de l'amour pour la personne qui les retient captives. Et bien, "Syndrome de Stockholm", ce sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit après avoir refermé le roman de Joyce Maynard. Ce roman revisite ce phénomène : Frank, un assassin évadé de prison pas vraiment méchant (ne) prend (pas réellement) en otage Adele et son fils Henry et passe dans leur maison le long week-end du Labor Day. le récit est raconté à travers les yeux d'Henry, 13 ans, en pleine adolescence, avec tout un tas de pensées qui se bousculent dans la tête, élevé par une mère un peu atypique, divorcée d'un homme qui a refait sa vie. Et voilà que Frank vient mettre dans leur vie un brin d'inattendu et semble être une figure paternelle pour Henry et un espoir pour Adele.

Il est vrai que la psychologie des personnages est intéressante, ils sont un peu plus complexes qu'il n'y paraît de prime abord. Il y aussi un peu de suspense mais pas assez pour me tenir vraiment en haleine. D'autant plus que je devais parfois relire une ou deux lignes à cause l'absence de signe de ponctuation identifiant les dialogues au milieu des pensées du narrateur. Et, malheureusement, je n'ai vu dans ce roman qu'une belle histoire d'amour, un rien originale, mais totalement improbable et manquant de profondeur.

Du coup, je suis donc toujours aussi dubitative sur le choix qui m'avait été envoyé par le libraire. Je ne peux m'empêcher de penser que le questionnaire que j'avais envoyé a dû être interverti avec celui de quelqu'un d'autre parce qu'on ne peut pas faire plus éloigné des goûts de lectures que j'avais identifiés...
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Vous avez l'habitude de vivre avec votre mère tranquillement à la maison et parfois vous allez au supermarché faire des courses. le monde peut stresser votre maman, alors comment peut-elle réagir quand un inconnu vous aborde et vous demande d'aller chez vous?

Et bien, pas trop farouche la maman. Tranquillement, Henry, 13 ans, le narrateur accompagné de sa mère, se font abordés dans un supermarché par un inconnu, un peu blessé et très aimable. Sans être menaçant, Franck qui s'est enfui d'une prison en sautant par une fenêtre suite à une opération de l'appendicite, demande d'être emmené chez la petite famille le temps de se remettre sur pied. On pourra s'attendre à un grand moment de panique ou de stress, mais pas trop.

Très vite, Franck dans la maison trouve sa place. Il fait la cuisine et explique à Henry l'importance de bien savoir faire. Mais surtout, très vite il se lie d'amour avec Adèle ce qui déplaît fortement au fils, jaloux. Pour calmer sa colère, il va partager son secret avec une inconnue rencontrée à la bibliothèque. Une rencontre qui le rassure et l'inquiète en même temps, car les hormones sont là et son corps change.

Un huit clos surprenant et totalement saisissant. Il est assez rare de voir un partie pris où un prisonnier qui s'est échappé devient un membre d'une famille et rencontre l'amour de sa vie. L'histoire présenté par le point de vue d'un enfant devenu adulte donne un côté véridique et touchant. J'ai ressenti l'amour d'un fils envers sa mère et s'aiment plus que tout. le livre se dévore avec délice sans voyeurisme ou scène choquante. Un très beau récit qui m'a donné très envie de découvrir la plume de Joyce Maynard.
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Une bonne surprise pour moi que ce roman que je stockais depuis trop longtemps dans ma PAL !
J'ai aimé ce faux huis-clos entre trois personnes que tout oppose, même si, j'ai moyennement cru à l'intrigue !
Quand Henry est laissé relativement libre de ses mouvements et qu'il n'en profite pas pour s'enfuir, quand sa mère Adèle développe un syndrome de Stockholm vachement prématuré (ouh la la ! le vilain bandit qui vient d'entrer dans ma maison ! il est trop sexy trop sympa même quand il me ficelle sur ma chaise de cuisine ! et puis, d'habitude, je suis super inquiète dès qu'on perturbe ma petite vie et qu'il me faut rencontrer des inconnus, mais là, no problémo = crédibilité zéro...)..
Mais le rythme est plaisant, les élucubrations d'Henri aussi, et finalement, ce n'était déjà pas si mal ! Un bon moment de lecture, donc !
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Henry et Adele vivent en autarcie. La mère et le fils sortent à peine une fois par mois de leur maison. Adele est en dépression, son fils de 13 ans la soutient du mieux qu'il peut. Un jour, il tombe sur Franck, évadé de prison, au supermarché. Cette rencontre bouleversera leur vie à tou.te.s les trois.

L'histoire de ce roman est très simple à raconter. Mais elle est tellement plus riche qu'une simple trame narrative. Les émotions qui la traversent sont complexes et multiples. Henry est un jeune ado englué dans la déprime de sa mère, animé des meilleurs sentiments mais qui doute énormément – et comment lui en vouloir ? A côté de, Adele et Franck sont des âmes pures, mais maladroites. Aveuglées par leur amour naissant et inespéré, elles oublient un peu vite leur situation précaire et de rassurer le petit garçon qui vit auprès d'elles.

L'enchaînement des situations coule alors de source. Et garde pour autant toujours cette douceur, cet « ainsi va la vie » qui transparaît dans les souvenirs qui rythment le récit pour nous expliquer la dépression, l'emprisonnement et la confidence importune.

Ce que ce roman nous apprend, c'est que même si le plus grand bonheur peut prendre fin en un clin d'oeil, ces instants durant lesquels il a existé sont plus précieux que tout et compensent tout le reste.

Ces 240 pages dégagent une telle sensualité, une telle délicatesse des sentiments… On ne peut que se laisser emporter par le discours libre de la voix de Henry, qui replonge dans la moiteur de cette fin août 1987 et de sa première tarte aux pêches.
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Je ne sais pas pourquoi, je m'étais mis dans la tête que Long week-end était un livre gay. C'est idiot, quand on a une idée en tête, parce qu'on ne sait pas d'ou elle vient, mais qu'elle est capable de vous ruiner une lecture avec un espoir jamais comblé. Peut-être juste parce que je l'ai acheté dans une librairie homo, en fait.

En plus d'une pseudo déception, ce livre m'a offert une vraie surprise à sa toute dernière page. Joyce Maynard est une femme. Je n'avais même pas envisagé que l'auteur soit autre chose qu'un homme.

Entre la surprise et la déception, la lecture de Long week end fut brève et sans grande passion, malgré ces quelques passages captivant, qui nous emmènent dans cette profondeur des moments qui changent une vie. Pas de déception franche donc, mais pas non plus le coup de coeur que j'espérais avoir en achetant ce livre.
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Henry vit seul avec sa mère Adèle depuis le départ de son père. le huis clos est constant, aussi rassurant qu'étouffant pour cet ado en pleine mutation. Surgit alors Franck, prisonnier fugitif qui trouve refuge chez eux. Mais qui abrite qui réellement ? Comment cette situation intenable peut-elle tourner ? "Long week-end" est un beau roman dans lequel Joyce Maynard nous parle des failles de chacun sans pathos et de la façon qu'ont ces êtres blessés de finalement se faire du bien.
Un roman plaisant, jamais superficiel à lire sans hésitation.
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Long Week end, c'est une histoire originale, presque improbable mais qui m'a pourtant laissé de marbre : Henry a treize ans, commence à s'intéresser aux filles et vit seul avec sa mère, déprimée, qui ne sort pratiquement plus de la maison. Juste avant la rentrée des classes, la mère est contrainte d'emmener Henry au centre commercial. Au rayon presse, Henry rencontre Frank, un taulard évadé... Alors, commence un week end mouvementé...
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Une lecture très sympathique, mais pas non plus extraordinaire.
Peut être que je deviens trop exigent.
L'histoire, les personnages tout est là pour plaire.
Sauf peut être, ce petit quelque chose, qui fait toute la différence.
Je le répète long week-end est un bon bouquin , qui vous fera passer un agréable moment.
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La vie est faite de rencontres bonnes ou mauvaises. Elles ont ceci en commun qu'elles influencent toutes à des degrés divers nos choix et notre chemin de vie. C'est ce que nous raconte Joyce Maynard dans "un long week-end".

L'histoire est rapportée par Henry qui à l'époque des faits avait 13 ans. Il vit avec sa mère dépressive et agoraphobe. Lors de leur sortie mensuelle de ravitaillement en ville, Adèle et Henry repartent du supermarché avec Franck, un homme blessé, recherché par la police qui va se réfugier chez eux pendant le long week-end du Labor Day.

Du huis-clos à deux, Henry et Adéle passent à un huis clos à trois. L'adolescent dont les rapports avec son père et sa nouvelle épouse est décevante trouve en Franck un repère en l'espace de quelques jours grâce à la grande humanité dont va faire preuve cet évadé de prison envers sa mère et lui. En effet Franck n'est pas le dangereux criminel décrit par les médias, cet homme se révèle être un être délicat et attentionné, bon cuisinier et bricoleur.

Adèle que le manque d'amour a plongé dans le néant il y a fort longtemps tombe sous le charme de Franck sous le regard attentif et anxieux de son fils.

Le roman monte crescendo en intensité et l'on se délecte de l'écriture visuelle de l'auteure. La tension est omniprésente et beaucoup d'émotion se dégage de cette histoire de rencontre entre êtres blessés, solitaires et méfiants.

J'ai beaucoup aimé mais j'ai trouvé le cheminement des sentiments un peu rapide par rapport à ce qui pourrait arriver dans la réalité surtout concernant l'adolescent. La densité des évènements en si court laps de temps m'a gêné mais si l'on considère que ce roman se lit comme on regarderait un film alors les relations entre les personnages sont parfaitement bien transcrites dans une jolie écriture toute en légèreté et spontanéité.
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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