"Je ne pouvais confier cet enfer à personne. Personne ne pouvait me croire tant il avait tissé son portrait de mari parfait.
Personne pour m'écouter, me croire. A part Jo." (p.477)
Je suis une alouette qui avance craintivement sur le trottoir de la vie. Je suis une hirondelle des sables perdue dans le désert qui cherche désespérément son chemin. Je suis un petit rossignol mécanique, éclatant, coloré... dont le ressort s'est brisé.
L'incertitude me paralyse. Me pétrifie. Je me rends compte que... j'ai peur. Est-ce de lui que j'ai peur ?
"De tes quatre ans à tes... seize ans, à tes visites à l'hôpital, ces derniers temps, où il me semble que nous nous sommes rapprochées, j'ai assisté, impuissante, à son emprise sur toi. Insidieusement, jour après jour, minute après minute, il t'a détournée, isolée de moi.
Quelle souffrance de vous voir complices. De vous voir rire. Vous moquer de moi." (p.477)
- Tu disais que Papa Lou avait du charme.
Elle me sourit encore, très gentiment.
- Il n'a pas du charme, il est charmeur, nuance ! Je sais faire la différence maintenant que... je suis grande ! (p.107)
« J’étais seule avec toi, Maman.
Avec mon amour pour toi, immense
Pour toi qui étais magnifique ».
Quand j’étais gamine, parfois, il se mettait en colère contre moi. Le voir contrarié me déclenchait des maux de ventre terribles, et même des vomissements. Mais je dois le reconnaître, à chaque fois, c’était pour mon bien.
Tous savent mon attachement à Papa Lou - j'appelle ainsi mon père. Ils pourraient me charrier : " La fille à son Papa ! La tit'princesse, gâtée, pourrie, a son daddy adôôôôôré!" Mais pas du tout.