C'est l'histoire croisée de deux familles condamnées à l'exil, chacune victime d'une Histoire qui la dépasse.
D'un côté de la Méditerranée, en Libye, il y a Djamila et son fils Farid. La guerre fait rage. le mari de Djamila est tué. En pleine déroute, tous deux embarquent sur un gros bateau pour tenter de gagner la Sicile. C'est leur seul espoir de survivre.
Ils ne connaissent pas la mer. Ils viennent du désert, d'une tribu de bédouins. Farid se la représente comme un tapis couleur d'azur qui le conduira dans un pays merveilleux où il n'y a pas de guerre. C'est une mer d'espoir.
Sur l'autre rive, il y a Angelina, une femme de 50 ans avec son fils Vito.
Elle regarde cette mer avec nostalgie. C'est une "Tripolina": elle est née et a grandi à Tripoli avant d'en être chassée avec sa famille, comme beaucoup d'Italiens considérés comme colons suite au coup d'Etat de Kadhafi. Pourtant une partie d'elle est restée là-bas. Elle s'est sentie africaine une partie de sa vie et a été rejetée à son arrivée en Sicile.
Son fils, Vito, ramasse des débris de naufrages que la mer rejette sur la plage.
Il rassemble sur un grand tableau ces morceaux de destins et d'espoir brisés, au centre desquels une amulette porte-bonheur que les mères arabes mettent au cou de leurs enfants.
Il essaie de reconstruire quelque chose qui appartient aussi à son passé, à celui de sa mère et de son pays.
Un très beau livre.
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