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EAN : 9782221156995
414 pages
Robert Laffont (05/01/2017)
3.58/5   20 notes
Résumé :
Fils unique d'une famille meurtrie par la dépression et l'alcoolisme, Guido grandit dans l'ignorance de ces maux, porté par un amour absolu pour une mère absente. Il erre dans son appartement, son immeuble, où la famille du gardien, vibrante de vie, prend beaucoup de place. Le fils surtout, Costantino, qu'il côtoie depuis toujours, dans la cour de l'immeuble comme à l'école, sans jamais oser en faire son ami.
Pudeur, timidité rongent les deux enfants jusqu'à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Margaret Mazzantini nous offre une histoire d'amour bouleversante, une de ces histoires qui vous perturbent une vie entière, vous abîment, vous détruisent et vous subliment, car au fond vous n'avez vécu que pour cette histoire là. Même si vous ne faites pas votre vie avec l'être aimé, car les choses ne se passent jamais comme on le voudrait. Parce que cet amour que vous n'osez d'abord reconnaître pour ce qu'il est, pour sa violence et parce qu'il est l'essence de vous-même, vous savez que si vous le vivez, vous causeriez trop de malheur autour de vous et en vous. Alors la vie vous emmène ailleurs comme elle emmène l'être aimé. Mais comme les vagues reviennent toujours sur la grève, toujours vous revenez vers lui et toujours il revient vers vous, et vous vous jetez dans ces trop rares moments que la vie vous accorde en dehors de votre vie. Et vous savez qu'il n'existe pour vous rien d'autre que cet amour.
Que cette histoire se déroule entre deux hommes, qu'elle aborde l'homophobie et la difficulté à reconnaître et vivre sa sexualité, n'est pas le coeur du roman. Dépeint dans un un style exceptionnel, flamboyant et imagé, beau comme la violence des sentiments qu'elle dépeint avec verve et fidélité, c'est cet amour qui domine une vie entière qui est le héros du roman.
Jusqu'aux dernières pages qui surprennent et perturbent dans leur enchaînement imprévu.
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Il s'agit d'une sorte de saga romanesque sur une trame énormément éprouvée, labourée. Deux enfants romains vivant dans un même immeuble, vont se croiser, aller à l'école ensemble, s'ignorer car de milieux radicalement opposés. L'un est le fils d'un dermatologue, l'autre du concierge. Mais lors d'un voyage scolaire en Grèce, ils se rapprocheront et s'aimeront, éperdument. Puis la vie les séparera. Tandis que l'un partira à Londres, l'autre restera en Italie. Ils ne vont jamais oublier cet amour fort, intense. La vie suivra son cours, ils se marieront chacun de leur côté. Mais lorsque le père de l'un épousera la soeur de l'autre, à l'occasion de ce mariage, ils se retrouveront, s'aimeront à nouveau brièvement et caresseront le secret espoir de pouvoir vivre leur amour pleinement... Y parviendront-ils ?
Raconté comme cela, le roman frise la banalité et le déjà lu maintes fois. Là, où Margaret Mazzantini innove un peu, c'est que les deux protagonistes sont des hommes. du coup, le romanesque à la "Nous deux" se trouve un poil décalé. On suit cette histoire avec un autre intérêt...
Très vite, on s'aperçoit que le texte est constamment recouvert d'un voile tragique. L'auteure suit Guido, le fils de médecin, devenu professeur d'art dans une université anglaise, semble en empathie avec lui tout en décrivant longuement le mal être qui l'habite, la honte qu'il ressent, le tourment intérieur qui le brise et cet amour pour Costantino qui ne peut être vécu librement. L'homosexualité masculine, même vécue dans une Grande-Bretagne ouverte, reste pour Guido un lourd chemin de croix. le lecteur compatit donc avec le personnage et le suit avec intérêt dans cette fresque personnelle qui s'étale sur presque cinquante ans. On imagine un peu, voire même espère, une fin heureuse pour ces deux hommes dont le roman semble prendre le chemin...
Et puis, alors que Guido, après quelques péripéties arrive à s'assumer enfin, le roman prend une drôle de tournure. J'avais bien senti, ici ou là dans la première partie, quelques petites annotations clichetonnes, mais dans le dernier tiers, c'est une déferlante. La description de de l'affirmation de la vraie personnalité de Guido, vire à l'enfilage de clichés. Il se met à tortiller du cul, porte de jolis foulards, s'habille avec des pantalons en cuir moulant, fait attention à la décoration de son intérieur, soigne sa peau avec des produits de beauté, j'en passe et des pires... Et quand enfin, les deux amoureux vont se retrouver, c'est pour mieux asséner une moralité assez douteuse.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Ce livre m'a serré la gorge...Il déborde d'émotion.
L'histoire d'un amour absolu entre deux hommes.
Deux adolescents romains, Guido et Constantino, tombent amoureux au cours de leur adolescence.
Puis chacun fait sa vie. Guido part vivre à Londres où il devient professeur d'université et il se marie.
Constantino resté à Rome, se marie également et devient père.
Si cet amour se calme un moment, il ressurgit et pousse Guido et Constantino à tout faire pour se revoir. Ce sont des allers retours entre Londres et Rome de deux êtres affamés l'un de l'autre...et puis une sordide violence qui remet tout en question...
Le roman de Margaret Mazzantini nous décrit les souffrances de l'absence.
Il y a du lyrisme dans l'écriture de Margaret Mazzantini.
Il y a de la violence, du cynisme, mais aussi beaucoup d'émotion.

Ce roman est beau...beau...beau !!!!
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J'avais beaucoup aimé le Mer, le matin, j'ai eu plus de mal à entrer dans ce gros romande 406 pages. Je ne suis pas une bonne cliente pour les romans d'amour. le petit garçon riche malheureux qui jette ses jouets par la fenêtre m'a passablement agacée. L'amitié tardive avec le fils de la concierge qui ne se découvre que sur la fin de leur scolarité commune ne m'a pas semblé crédible. Paradis que ce voyage scolaire où les deux garçons se découvrent, ne m'a pas convaincue;

Pourtant j'ai continué et j'ai préféré la suite  qui se déroule à Londres (pour le voyage à Rome, on repassera. Les amours hétérosexuelles, son mariage, ses relations avec la fille de sa femme sont décrites avec délicatesse, surtout quand on se rend compte que l'unique passion de Guido sera pour Costandino. J'ai fini à m'attacher aux personnages et je voulais savoir si leur histoire trouverait enfin un dénouement heureux.

Recherche de normalité dans une époque où l'homosexualité n'est pas encore acceptée. Costantino, pour sa part a un ménage tout à fait conformiste mais il n'a pas oublié Guido. Quand leurs retrouvailles paraissent possibles, les deux hommes subissent une agression violente. Jamais leur amour ne pourra s'exprimer au grand jour.

Splendeur? Triste splendeur. Où est-elle la splendeur dans le non-dit, le refoulement, voir le mensonge.


Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Cela commence comme une histoire très classique : l'amitié entre deux garçons que tout oppose, entre le garçon issu d'une famille bourgeoise et le fils du concierge. Cela se transforme en histoire d'amour et presque en fresque familiale. Je n'ai pas été totalement emporté, même si quelques passages m'ont beaucoup plu.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Vint l'adolescence, cette maladie. Pour moi ce fut comme demeurer une souris dans un monde jurassique. Les filles grandirent les premières. En cinquième, on aurait dit autant de maîtresses dans une classe d'enfants. Elles commencèrent a parler de leurs affaires de filles, et leur regard devint celui des lacs et des dragons, ces merveilleux sillons qui cachent l'enfer.
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Des couches superposées d'architecture, de morts et de vivants qui viennent sur terre et finiront tous par mourir. Et tout à coup tu te demandes si ça vaut la peine de résister...Nous serons tous des larves dans les vapeurs de la terre, dans l'huile de sa douleur. Ce présent est tout ce que nous avons, pouvons toucher. Nous sommes déjà des visions d'un autre temps, brutalement rejetées.
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Observés par-derrière, les gens portent le poids de leur destin, comme si dans la partie d'eux-mêmes qu'ils ne peuvent pas voir se concentraient toutes les souffrances, les pensées et les espoirs, les leurs et ceux de toutes les générations qui les ont précédés et qui semblent s'acharner contre eux, les derniers témoins, les poussant à aller de l'avant tout en riant d'eux, de la défaite qu'ils essuieront à leur tour.
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Et mon nom prononcé par lui, avec sa voix enrouée et profonde, mon nom qui naissait de son ventre et passait à travers sa gorge était le plus beau du monde, redonnait courage à ma misérable personne, glissait en moi et me conférait une identité, un lieu et un temps, et une origine certaine.
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Il avait cette force-là, de celui qui peut détacher un évier du mur et briser une vitre pour sortir du mensonge.
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Videos de Margaret Mazzantini (51) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Margaret Mazzantini
Dans un style à la fois lyrique et incisif, Margaret Mazzantini décortique une passion amoureuse et livre une réflexion subtile sur l'homosexualité. Un coup de maître, dans la lignée de son premier succès "Écoute-moi".
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