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3,66

sur 276 notes
C'est le 2e roman que je me suis véritablement forcé à lire jusqu'au bout (le 1er étant Les Catilinaires de Nothomb). Il ne se passe pas 3 pages sans qu'apparaissent "bite, couille, chatte, rognures d'ongles" et autres vulgarités, sans nécessité. Les scènes de copulation se multiplient dans des endroits sordides. Viol, avortement, rien ne nous est épargné.Tout cela censé être raconté à sa propre fille que l'on est en train de charcuter sur une table d'opération. Sans jouer les vierges outragées, je trouve ce livre répugnant et abject, sans réelle histoire. J'attribue une étoile (puisque les fractions ne sont pas proposées...) pour la difficulté à se mettre dans la peau d'un narrateur masculin lorsqu'on est une femme... Plus que décevant.
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Un livre-confession, avec tout ce que cela comporte d'exhibitionnisme et d'obscénité.

Sur fond de mélodrame- un accident, une opération de la dernière chance- Timoteo, chirurgien et père d'une jeune fille accidentée, tandis qu'un de ses collègues se charge de l'opération, se lance dans une confession chaotique comme sa propre vie: celle d'une liaison torride avec une femme pauvre, laide, humble et fidèle prénommée Italia, qu'il a connue et aimée juste avant la naissance de sa fille, quinze ans auparavant.

Et c'est à sa fille, Angela, plongée dans le coma, qu'il fait le récit détaillé de cette passion dévorante.

On ne peut s'attacher à un tel narrateur: lâche, égoïste, mauvais père et mauvais mari, amant aussi cruel dans ses exigences que dans ses négligences...que reste-t-il de Timo?

On ne peut s'attacher à cette passion d'un homme pour une femme qui "n'était pas son genre" : Swann est passé par là, qui a si bien dit, lui, cette passion physique d'un homme du monde pour une femme du demi-monde, qu'il tentait de s'expliquer parce qu'Odette avait quelque chose d'un Botticelli dans le ployé de sa nuque...Buzzati a repris ce thème dans "Un amour", avec une grande finesse...Mais il y a chez Margaret Mazzantini un goût pour le sordide, le cru, le gore qui rend toute cette confession suspecte.

Et cet amour viscéral, commencé par un viol, incompréhensible.

On est plein de pitié, de commisération pour la pauvre Italia, résignée, souffrante, muette, repliée sur son attente, puis sur le vide de son existence mais on ne comprend pas ce que Timo lui trouve, qui lui donne tant de prix.

Le narrateur est tellement incapable d'aimer vraiment quiconque qu'il est bien en peine de le dire - il n'y a que lui-même, au fond, qui l'intéresse : comment expliquer les interminables pages finales, quand tout est devenu irrémédiable, si ce n'est par une insupportable complaisance narcissique?

Autre "disagio" et non des moindres: comment imaginer une seconde un père faisant ce récit dégoulinant de honte et de concupiscence mêlés à sa propre fille en train de lutter contre la mort?

Bref, j'ai lu en V.O. "Non ti muovere" - un bien meilleur titre, revenant en leit-motiv dans cette auto-flagellation machiste où tout le monde, en effet, doit cesser de bouger pour écouter Monsieur le chirurgien nous confier ses turpitudes.

Je l'ai lu jusqu'au bout, par acquis de conscience et surtout pour me familiariser avec la langue d'une nouvelle auteure réputée abordable. Mais, qu'on me pardonne, je n'ai aimé ni l'argument, ni le narrateur, ni les motivations latentes. Je me suis sentie salie, insultée, méprisée comme toutes les femmes de Timo. C'était peut-être le but. Mais cela ne m'a pas fait plaisir du tout. J'ai vérifié une fois de plus mon absence de masochisme féminin...et ça m'a toute ragaillardie!

Non ti muovere, Timo! Reste où tu es!
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un beau "salaud" comme je les aime , une autre vision de Mars & Vénus mais faut-il attendre un accident de la vie pour faire sa C.R.E.Q - crise de remise en question-
Je n' ai pas vu l' adaptation cinématographique ; j' appréhende toujours de confronter mon imaginaire à la vision d' un(e) autre , là le casting me parait prometteur
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Roman d'une confession alors que la mort rode, sur le thème obscur de la violence, de la culpabilité de celui qui en use, de comment faire pour vivre avec... Lecture difficile.
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encore de l'amour de l'amour ! du vrai, celui, non de l'apparence, des convenances, le pur, le dur, le vrai !!! Elle écrit bien, on n'arrive pas à laisser le bouquin….. Chirurgien, une femme, une maîtresse, un avortement, une naissance, un accident !!!
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Timotéo, 55 ans, est chirurgien dans un hôpital en Italie. Sur son lieu de travail, une infirmière vient le chercher pour le prévenir qu'une jeune fille de 15 ans, portant son nom, vient d'être admise aux urgences suite à un accident de scooter. La jeune blessée, Angela, est bien sa fille.
Chirurgien, Timotéo sait que la situation est critique pour elle … Traumatisme crânien…. Durant l'opération qui peut la sauver, il se rappelle ses quarante ans, juste avant que sa fille ne naisse. Il décortique sa relation avec la mère de la jeune fille, les relations entre Angela et sa maman, son infidélité, sa passion pour une jeune femme, Italia, ses hésitations entre les deux femmes…..


Timotéo est le narrateur et on suit son point de vue pas à pas : il est à la fois irritant et émouvant. Je me suis demandée pourquoi il hésitait tant entre les deux femmes, Elsa, belle et talentueuse journaliste et Italia, pauvre jeune femme de ménage, squelettique et mal coiffée.
Sans complaisance, Timoteo essaie d'analyser son attitude d'il y a 16 ans….Il se confesse, parle tout bas à sa fille.


Margaret Mazzantini réussit à nous rendre sympathique un homme dépassé par les événements, tour à tour père désespéré, homme parfois violent et souvent lâche …
C'est dans son rôle de père, un peu en marge, observateur du « couple » complice formé par sa femme et sa fille qu'il m'a le plus émue : aussi démuni qu'un père qui voit son enfant gravement blessé, d'autant plus que chirurgien, il sait que l'accident peut lui enlever son seul enfant.




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Que pense Valentyne (Ecoute-moi de Margaret Mazzantini)de ce livre, Ecoute-moi, en lecture commune comme nous aimons tant à le faire quatre fois l'an? Ce premier livre de Margaret Mazzantini a eu pas mal de retentissement en Italie en 2004. Confession d'un chirurgien de renom que le très grave accident de scooter de sa fille Angela, quinze ans, plonge dans une auto-analyse bouleversante, douloureuse, impudique. Timoteo s'adresse ainsi à sa fille, entre la vie et la mort, comme s'il offrait ses aveux pour le salut d'Angela. Ecoute-moi est un roman très fort, certes traversé par un exhibitionnisme qui peut mettre mal à l'aise, mais qui explore les tréfonds de l'âme de cet homme, donc un tout petit peu aussi ceux du lecteur,de tréfonds. du moins c'est ainsi que je l'ai ressenti. Jusque là la parenthèse dans l'existence de Timoteo, quinze ans plus tôt était restée dans un coin de mémoire, comme entreposée, et je suppose que chacun pourra alors se reconnaître en lui. N'avons-nous pas presque tous comme ça un ou plusieurs épisodes de notre vie, comme enfouis mais prompts à nous sauter à la figure à l'occasion d'un choc comme le coma d'Angela? Non que cet évènement ancien soit forcément honteux ou glorieux, mais tellement inhérent et chevillé corps et âme à notre existence. Nos échecs et nos douleurs nous façonnent plus que nos réussites, plus relatives ou ressenties comme telles en général.

Difficile d'en dire davantage, ce serait trop dire, mais le voyage à l'intérieur de l'âme humaine où nous entraîne Margaret Mazzantini est bouleversant. La rencontre qu'a faite Timoteo il y a quinze ans coïncidait avec la naissance d'Angela. Comment cet homme instruit, cultivé et à l'aise, a-t-il pu s'engloutir dans une relation à première vue incompréhensible? Ce serait ignorer les pas toujours glorieuses incertitudes de l'amour, et les faiblesses, les coups du sort qui guettent les pauvres créatures terrestres que nous sommes. Comme un sentiment de déréliction, de perdition, voire de descente aux enfers flotte au, long de ce beau roman curieusement nommé ici Ecoute-moi alors que Non ti muovere se traduirait plutôt par Ne bouge pas. Mais je me dis aussi que pour une bonne écoute il faut rester là,presque sans bouger. C'est à ce prix que l'histoire de Timoteo se révèle comme très proche car à vrai dire Timoteo...c'est moi, ou peut-être vous, enfin nous tous, en ces moments si douloureux qu'il nous faut consentir à dire l'indicible.



Sergio Castellito, acteur réalisateur souvent sensible, et accessoirement époux de Margaret Mazzantini, a adapté le livre. le film est sorti en France sous le titre A corps perdu. Je ne l'ai pas vu mais ne suis pas sûr que Penelope Cruz soit le choix idéal pour le rôle d'Italia, qui met la vie de Timoteo sens dessus dessous. Et peut-on aller jusqu'à voir dans le prénom du personnage une métaphore du pays? Questo é il problema.
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C'est un très beau livre, une très belle histoire, les émotions sont au rendez-vous, les mots ont de l'impact sur vous, même pas besoin de débattre pour trouver des failles dans ce livre. Je l'ai adoré.
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Un texte dérangeant de prime abord mais passionnant ensuite.
Timoteo remonte le fil de sa vie alors que sa fille adolescente, Angela, se trouve entre la vie et la mort, suite à un accident de scooter. Son récit évoque avec dureté une liaison commencée violemment avec une femme de condition modeste, Italia, rencontrée comme par accident... Au fil du temps, cette histoire âpre, crue, se teinte d'éclat de tendresse, de lucidité, d'interrogation. Ce récit est la mise à nu d'un homme entre deux rives, pris dans les mailles des sentiments, sondant le mystère de l'attachement et de l'attirance sexuelle, évoquant douloureusement cette part obscure de nous-même, là où se niche notre vérité, alors que la vie se montre soudain si fragile...
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Timoteo, éminent chirurgien, se trouve réduit à l'impuissance le jour où sa fille Angela est victime d'un grave accident de la route. Alors que les médecins tentent de la ramener à la vie, Timoteo, fou de douleur, fait défiler le film de sa vie et nous livre le négatif de son existence apparemment si lisse.
Un monologue qui n'a rien d'une supplique, dans lequel Timoteo révèle le secret de la passion ravageuse qu'il eut pour une femme prénommée Italia.
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