Dans
Une si longue lettre,
Mariama Bâ critique, avec
une verve inégalée, la situation peu enviable des femmes
africaines vivant et pliant sous le poids du régime
matrimonial polygamique en milieu islamique traditionnel.
Mais, tout en signalant et stigmatisant ce que celle-ci a
d'asservissant et d'avilissant pour celles-là, elle tente,
au contraire, de sublimer l'amitié inter-féminine, jugée
empreinte de cordialité et de sincérité: « L'amitié a des
grandeurs inconnues de l'amour. Elle se fortifie dans les
difficultés, alors que les contraintes massacrent l'amour.
Elle résiste au temps qui lasse et désunit les couples.
Elle a des élévations inconnues de l'amour » (79).
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