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3,84

sur 231 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'étais attiré par ce livre, le sujet, la lutte contre l'esclavage aux USA au milieu du 19° siècle, et le coté western me tentaient.
John BROWN a réellement vécu et combattu pour la liberté. Il a été condamné à mort et exécuté en 1859.

La première moitié de l'histoire m'a bien distrait. C'est varié et on se croirait dans une véritable histoire de cow-boy et la suite m'a semblé moins bonne
l'enrobage ne m'a pas convaincu. le personnage principal, Henry, est un jeune garçon qui vit en se faisant passer pour une fillette, c'est peu crédible et j'ai finalement trouvé beaucoup de répétitions dans cette histoire.

Mais surtout, l'écriture ne correspond pas à mes attentes pour un roman.
Les phrases me semblent sorties d'une bande dessinée. Elles donnent un rythme rapide à l'histoire, ce qui peut plaire pour un western mais cela m'a lassé.
Enfin les phrases négatives sont construites sans le "ne" (est-ce la volonté de l'auteur ou du traducteur ?) et ce manque me dérange beaucoup.
Cela ne me convient pas.
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Nous connaissons la fin de l'histoire, désastre prévisible, néanmoins annonciateur de ce qui suivit cette folle épopée. L'idée d'un témoin réceptacle et symbole de l'illumination désamorce par l'humour le côté obscur de l'Histoire américaine. Le rythme est vif, enlevé et on ne s'ennuie pas une seconde. John Brown frise le ridicule à de nombreuses reprises, pathétique souvent, déterminé, toujours. Le fatalisme et l'ambiguité du comportement des noirs ruine tout espoir dans l'accomplissement de sa tâche messianique.
L'Histoire a retenu le nom d'Abraham Lincoln, non celui de John Brown, injustice dont seule la mémoire des hommes a le secret. Ici, nul calcul politique, il avance, sauvage rédempteur dont le seul maître est Dieu lui-même, pointant son doigt accusateur sur l'iniquité de l'esclavage, l'homme propriété d'autres hommes au même titre qu'un meuble. Comment ces individus pouvaient-ils se réclamer de Dieu ?
Un autre ouvrage, moins drôle, traite de l'équipée sauvage de John Brown :
Pourfendeur de nuages, du grand écrivain Russell Banks chez Actes Sud, livre épique, au sens biblique.
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L'Histoire du petit noir déguisé en fille qui déclencha la Guerre de Sécession.
Ce roman picaresque de James McBride avait tout pour plaire.
L'oiseau du Bon Dieu nous conte l'histoire véridique du Capitaine John Brown qui mit littéralement le feu aux poudres en 1859 et déclencha peut-être la Guerre de Sécession. En tout cas, il fournit le prétexte.
Un illuminé religieux qui déclame ses interminables sermons à tout va.

[...] - Capitaine, flinguez-moi tout de suite, je préfère qu'on en finisse rapidement, plutôt que de vous entendre me casser les oreilles une seconde plus avec votre sermon, vous me soûlez avec vos paroles. Vous me tuez à petit feu, là.

Le Capitaine part, avec ses enfants, la Parole de Dieu et son 'armée' de quelques égarés, combattre les esclavagistes et libérer les Noirs comme Don Quichotte partit combattre les moulins.

[...] Il était comme tout ceux qui partent en guerre. Il croyait que Dieu était de son côté. Dans une guerre, tout le monde a Dieu de son côté. Le problème, c'est que Dieu, Lui, Il dit jamais à personne pour qui Il est.

Cette incroyable épopée (ça dure trois ou quatre ans à travers tous les États-encore-Unis) nous est contée ici par un drôle de Sancho Pança : un jeune garçon Noir qui se retrouve déguisé en fille et qui ne quittera pas sa robe durant toute cette cavalcade.

[...] Je m'étais habitué à vivre un mensonge - être une fille -, pour moi les choses étaient claires : être Noir, c'est un mensonge, de toute façon. Personne vous voit tel que vous êtes vraiment. Personne sait qui vous êtes à l'intérieur. Vous êtes jugé sur ce que vous êtes à l'extérieur, quelque que soit votre couleur. Mulâtre, brun, noir, peu importe. Pour tout le monde, vous êtes un Noir, tout simplement.
Surnommé(e) l'Échalotte, il deviendra la mascotte porte-bonheur du Capitaine qu'il suivra dans toutes ses aventures surréalistes (qu'il pourra donc nous raconter).
Ce bouquin a la tête de son auteur que l'on imagine peut-être facétieux et malicieux mais pas que. Et on devine ce portrait de l'incroyable John Brown, respectueux de l'Histoire et fidèle au personnage.
Malheureusement on n'a pas entièrement accroché. Difficile de dire pourquoi exactement.
Peut-être des personnages examinés de trop loin ?
Sans doute un livre un peu longuet où, passée la surprise de la découverte initiale, les premières années manquent cruellement d'intérêt avant que l'épopée de l'armée de John Brown décolle vraiment.
Et surtout, même si l'on découvre de nombreuses pépites au fil des pages, on est dérangé par une écriture qui manque beaucoup de fluidité : des petites phrases sèches, ponctuées de nombreuses virgules où l'absence répétée du ne de la négation finit par heurter.
Curieux de cette curieuse Histoire, avide de savoir comment tout cela va mal finir, on lit quand même jusqu'au bout ce gros pavé de plus de 400 pages mais en regrettant que ne vienne s'y ajouter le plaisir habituel de la lecture.
PS : c'est aussi l'occasion de découvrir un mystérieux Chemin de Fer Clandestin, le Train du Gospel.
Pour celles et ceux qui aiment l'Histoire, même en noir & blanc.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Je me suis fait recommander ce livre que je n'aurais pas choisi sur résumé. Agréablement surpris au début par les notes d'humour, le détail et le jeu des différents protagonistes avec leurs idées, j'ai trouvé quelques longueurs .... le Capitaine est un personnage, l'échalote un narrateur formidable et le voyage dans le temps et dans les idées formidables, mais c'est avec parfois trop de digression que sont abordés les différentes phases. Dommage à mon goût, ça reste un très bon roman historique.
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John Brown est Blanc, abolitionniste forcené, et fou de Dieu. Il entraîne dans sa croisade à travers les Etats-en train de se désunir- le jeune (12 ans) Henry Shackleford, un métisse qu'il a rebaptisé L'Échalote.
C'est déguisé en jeune femme suite à un malentendu, que L'Échalote va accompagner en robe et bonnet, le capitaine dans ses rêves fous de libérer le Peuple noir, et en raconter l'épopée.

Décidemment, les écrivains américains continuent de croire que pour être un grand auteur, il faut absolument rédiger des pavés.
470 pages pour décrire une trajectoire dont la fin est aussi prévisible, est-ce bien raisonnable ?

En dehors de quelques épisodes intéressants mais qui s'éternisent eux aussi, ce récit lambine, accumule les détails qui figent l'histoire et finissent par lasser.
Car, contrairement à ce qu'écrit la presse dithyrambique, il n'y a pas grand-chose de dérangeant dans ce livre ou de si formidablement politiquement incorrect (la nouvelle tarte à la crème de la critique).
Le style est assez incertain, entre grosse farce et réflexion détournée. du coup, je n'ai découvert qu'après coup que John Brown avait bien existé, tant le personnage traité de manière plutôt burlesque paraissait totalement improbable dans le livre.

Quelques passages sauvent malgré tout l'ensemble, soit parce qu'ils décrivent très bien le caractère inhumain de l'esclavage qui transforme l'homme noir en bien matériel, en chose, soit et surtout (je suppose que ce sont les passages jugés si fabuleusement incorrects), parce qu'ils mettent à mal une certaine imagerie naïvement humaniste.

C'est ainsi, que par la voix de L'Échalote, quelques remarques font mouche.
Quand elles dénoncent par exemple, une certaine hypocrisie sociale qui au fond, n'a pas de couleur ou quand elles pointent le peu d'enthousiasme des Noirs pour le futur hypothétique que tente de leur vendre Brown.

Comme lors d'une conférence donnée par John Brown, à Boston : " Pour dire la vérité, ça me rendait un peu triste de voir des centaines de Blancs en train de pleurer sur les Noirs, vu qu'il n'y avait presque jamais de Noirs présents à ces réunions, et ceux qui étaient là, ils s'étaient faits tout beaux et ils étaient sages comme des images. J'avais l'impression que la vie des Noirs, là-bas, elle était pas très différente de ce qu'elle était dans l'Ouest, à mon avis. C'était comme un lynchage collectif interminable. Tout le monde parvenait à faire un discours sur les Noirs, sauf les Noirs. "

Le clou est enfoncé lors de la même conférence : " Quand il a sorti sa rengaine sur l'enclos à esclaves de l'homme blanc qu'il fallait détruire, ils ont braillé : " Oui ! " Quand il a hurlé qu'il fallait porter la révolution chez l'homme blanc, ils ont vociféré " Entièrement d'accord ! " Quand il a tonné qu'il fallait libérer les esclaves par la force, ils se sont tous égosillés " Allons-y ! " Mais quand il a mis fin à son discours et qu'il a montré une feuille de papier en demandant aux volontaires de venir signer et s'engager dans sa guerre contre l'esclavage, y en a pas un qui s'est avancé ou qui a levé la main. La salle est devenue plus tranquille qu'un sac de coton. "

L'Échalote est un symbole assez intéressant. Ni noir, ni blanc, homme déguisé en femme, il vit dans le mensonge. Mais pour lui, " être Noir, c'est un mensonge. Personne vous voit comme vous êtes. Personne sait qui vous êtes à l'intérieur. Vous êtes jugé sur ce que vous êtes à l'extérieur, quelle que soit votre couleur. Mulâtre, brun, noir, peu importe. "

Mais tout ça aurait gagné à être beaucoup plus ramassé.
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Livre interressant à lire sur le début de ce qu'il va être la guerre de sécession en Amérique , vu surtout par un ado noir qui se fait passer pour une fille , tous les problèmes de ce temps sont rassemblés ,
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James Mc Bride nous fait découvrir à travers ce récit une partie de l'histoire du vieux John Brown (qui a réellement existé > https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Brown), un fervent protestant, et abolitionniste fanatique, qui entraine dans sa lutte contre l'esclavage un jeune garçon noir dont il tue accidentellement le père, et moins accidentellement, le maitre !

Persuadé que le jeune garçon est une fille, il le traite de la sorte, et le garçon s'accommode de cette confusion, tirant partie des petits égards et faveurs que ce statut lui confère dans la bande de combattants abolitionnistes du Vieux, en fuite, les partisans de l'esclavage à leur trousse. Évoluant des plaines et forêts aux bordels de l'Ouest américain, nous suivons l'enfant, espiègle, et pour sa survie un peu roublard, qui passe du statut de fugitif à celui de servante, d'esclave à homme libre, avant le coup d'éclat final, également inspiré des faits réels.

James McBride ne manque pas d'humour et le style est donné par un narration entièrement conduite par l'enfant. La plongée dans le coeur de l'Amérique esclavagiste du 19e siècle est totale, pour autant j'ai trouvé le récit souvent un peu longuet, et les scènes lentes à dérouler, malgré les péripéties.

Les personnages restent attachants, drôles, et émouvants : le courage et le sens de la justice du vieux John Brown portent le message du livre haut et fort : vive l'Etat libre, où tous les hommes et femmes naissent égaux en droits !
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