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4,16

sur 970 notes
Comment peut-on tenir un lecteur sur le récit d'un enfance misérable ? je crois que pour cela, il faut s'appeler Franck McCourt. en effet, ce roman est une auto biographie de l'auteur qui a passé ses 20 premières années majoritairement en Irlande. L'Irlande a une histoire lourde et les irlandais ont payé un prix fort à cette histoire mouvementée. La misère a touché une grande partie de le population dont la famille de l'auteur.
L'écriture de ce roman est extraordinaire car le récit qui pourrait être intenable, l'est en réalité, grâce à l'utilisation du "je" de la première personne, et c'est un enfant puis un adolescent qui nous raconte cette vie misérable. Tout y est le père alcoolique, la pression de l'Eglise catholique, les "aides sociales" et leurs humiliations, et bien sur l'humidité omniprésente et tueuse, les puces, une mortalité infantile très élevée.....un enfer.
Mais quel roman !.....il est de ces romans portés par un écriture superbe, qu'on ne lâche pas .
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j'ai relu ce livre au moins 10 fois et je sais que je le relirai encore, car Franck Mc Court
est une de mes idoles littéraires, j'ai lu ses 3 romans plusieurs fois, et chaque fois je ris et je pleure aussi fort , une histoire criante de vérité, un style absolument génial, un chef d'oeuvre absolu
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Ce roman décrit la vie des « gens de peu », je le rapprocherais du roman de Georges-Emmanuel Clancier « le pain noir » et du roman de Victor Hugo « Les misérables ».
L'atmosphère étouffante créée et entretenue par la religion catholique est bien décrite, notamment son influence sur la sexualité naissante des adolescents. Ainsi par exemple, Franck McCourt et une jeune fille phtisique, Theresa Carmody 17 ans, ont le coup de foudre l'un pour l'autre. Ils perdent leur virginité ensemble, ils referont l'amour plusieurs fois, à chaque fois que Franck vient lui apporter un télégramme. Mais la jeune fille meurt quelques semaines après le début de leur relation. Franck est inconsolable, il est certain que Theresa est en enfer par sa faute : « À travers porte et murs, je nous revois Theresa et moi nous ébattant nus et échevelés sur le sofa vert et maintenant je sais qu'elle est en enfer et tout ça à cause de moi ». Il faudra du temps à Franck pour évacuer ce sentiment de culpabilité qui masquait son immense tristesse d'avoir perdu Theresa son premier Amour.

De la même manière, la masturbation est « un péché mortel ». Les garçons ne peuvent pas se toucher sans éprouver un sentiment de culpabilité très important.

Franck se fait même exclure définitivement de la bibliothèque pour avoir cherché la signification du mot « turgide ». La phrase qui intriguait Franck est : « L’organe copulateur du mâle devient turgide et s’insère dans l’orifice réceptif de la femelle.»

Lorsque Franck est devenu coursier livreur de journaux à la fin du roman, il doit, en compagnie de son patron et d'un autre collègue, faire la tournée de tous les vendeurs de journaux de Limerick pour arracher la page numéro 16 d'un magazine « Ça parle du contrôle des naissances et c'est interdit en Irlande ».

Un livre dont je recommande chaudement la lecture !
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Ce livre est une pépite !

Franck Mc Court nous raconte son enfance irlandaise. Mirésable, mais riche d'amour et d'humour. Jamais il ne tombe dans le pathos, et ça fait tant de bien de relativiser nos existences...
Cette autobiographie permet également d'aller à la rencontre d'un pays, l'Irlande, de coutumes, d'une mentalité méconnue, et si bien décrite ici, mais aussi d'une période historique.
Lire ce livre, c'est réellement comprendre un bout de l'Irlande.
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A Brooklyn en 1930, Frank McCourt n'a que quatre ans quand il rentre en Irlande avec ses parents, faisant à rebours le trajet habituel des émigrants. Pour toute la famille, c'est un échec cuisant et la perte de tout espoir avec l'abandon du rêve américain. En Irlande, où l'on se passerait bien de ces miséreux que l'on croyait définitivement partis pour l'Amérique, l'accueil n'est pas très chaleureux et la détresse n'en est que plus profonde. Les souvenirs d'enfance de Frank McCourt sont le récit d'une véritable lutte pour la survie dans des conditions matérielles effroyables. Pourtant, ce qui en ressort c'est un indomptable amour de la vie, le courage de rire de ses propres malheurs et une énergie farouche qui poussera l'auteur à repartir à la conquête de l'Amérique.
Un roman poignant et noir, une histoire touchante de la pauvreté et de la souffrance du peuple irlandais au milieu du 20ème siècle. Certains passages sont tres durs. L'émotion est présente à chaque page et l'on suit, boulversé, la vie de cette famille irlandaise.
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Quelle enfance particulière!!! Comment ne pas penser à Zola, avec toutes ces descriptions, le franc parler et les "personnages" qui vivent des choses tellement dures, tellement injustes, qui espèrent s'en sortir mais finalement qui s'y prennent tellement "mal"...Une autobiographie, où j'ai eu l'impression d'être dans un roman tant les situations peuvent sembler insensées...Mais non, Frank McCourt a réellement vécu cette malheureuse et misérable enfance...On note l'évolution de Frank, qui passe de spectateur de sa propre vie à acteur, quand arrive l'âge de raison, l'adolescence, avec les rêves auxquels il s'accroche dans l'espoir encore de se sortir d'une existence si dure et injuste...A chaque perte on aurait voulu le consoler, pleurer avec lui, crier...Je suis passée par tellement d'émotions différentes, mais la plus forte pour ma part était la rage et le sentiment d'injustice. J'ai eu envie de "secouer" quelques personnes, mais il faut remettre les choses dans leur contexte historique, social et culturel: nous ne sommes que très peu conscient de la chance que nous avons (pour ma part) d'être né à la fin des années 80, en France. Wahou. Ce roman m'a vraiment fait prendre du recul sur beaucoup de choses, et il n'y a pas forcément besoin d'aller très loin pour "voir" de la misère, de la pauvreté et de l'injustice...Je veux en savoir plus sur la suite de sa vie!
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Frank McCourt est né aux États-Unis et il y est mort (1930-2009). Mais c'est son enfance en Irlande, pays natal de ses parents, qu'il nous dévoile dans Les larmes d'Angela. Il obtiendra d'ailleurs le prix Pulitzer en 1997 pour ce récit et les éditions Belfond lui redonne une seconde jeunesse pour ce 20ème anniversaire.

Connaissant relativement bien l'Histoire de l'Irlande, ce portrait familial est le reflet fidèle de ce que bon nombre de familles, en Irlande ou ailleurs, ont vécu: le chômage, la crise des années 30, l'exode massif vers des cieux plus cléments, la pauvreté, les privations et la maladie… et l'irresponsabilité des hommes préférant se noyer dans un verre que d'offrir une vie la plus décente possible à leur famille.

La famille McCourt est affublée, de surcroît, d'un époux et père qui préfère boire son allocation ou son salaire dans les pubs, chante son désenchantement au coeur de la nuit et se décharge de toute responsabilité sur son épouse qui doit, de toutes manières, remplir ses devoirs de compagne.

Une épouse épuisée par les grossesses, obligée de mendier et palier le défaut de soutien parental, désespérée de voir mourir l'un après l'autre ses enfants…

Les conditions de vie sont misérables, les caractères rudes, l'éducation parcellaire, l'affection maternelle parcimonieuse. Les enfants sont plus souvent livrés à eux-mêmes

L'auteur a pris le parti de raconter son enfance non pas avec son regard d'adulte et le recul de son expérience et de son âge mais avec toute la naïveté de ce qu'il était à l'époque, un enfant. le ton est juste, émouvant. le lecteur ne peut que se laisser porter par ce regard naïf mais diablement lucide de cet enfant qui ne juge pas, ne se laisse pas dévorer par la colère ou le ressentiment.

Un enfant qui se bat avec ses maigres armes, apprend à se débrouiller seul dans un monde âpre et difficile. Un enfant qui ne se résigne pas et va nourrir un rêve d'ailleurs et d'avenir.

Un instantané social de l'Irlande des années 30 mais surtout le parcours d'un enfant, de la boue des rues de Limerick vers le rêve américain, un pied de nez au destin.

J'ai beaucoup aimé cette autobiographie, un récit poignant et tendre, un témoignage brut et réaliste mais non dénué d'humour, celui plein de bon sens et parfois empli de dérision des enfants!
Une suite a été écrite, C'est comment l'Amérique?, et j'ai bien envie de savoir ce qu'est devenu l'adolescent, Frank McCourt!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Francis McCourt est né aux Etats-Unis, mais il est issu d'une famille irlandaise.

Dans les années 40, la vie n'est pas facile, et il faut parfois faire des économies de bouts de chandelle. Mais dans la famille McCourt, on n'a même pas de bout de chandelle... Pas toujours de pain non plus, pas de couverture, pas de chaleur...

Le petit Franck nous raconte, avec son langage d'enfant, ce qu'a été cette existence de misère noire. Il nous raconte toutes les petites combines pour essayer d'obtenir un quignon de pain. Les aides sociales difficiles à obtenir, la scolarité compliquée, les ivresses de son père, le désespoir de sa mère, les décès de ses petits frères.

J'ai été très secouée par ce livre. J'ai eu le coeur au bord des lèvres à de nombreuses reprises. Franck nous raconte des choses ignobles comme si elles étaient tout à fait normales. Et de son point de vue, ça devait l'être, puisque c'est tout ce qu'il connaissait de la vie.

Il explique la faim qui les tenaillent, lui et ses frères, l'envie d'un simple caramel qui leur semblait inaccessible, le rêve de jambon qu'ils ne pouvaient pas s'offrir, la honte d'avoir des vêtements troués. Tout petit déjà, il est bien obligé de se débrouiller par lui-même pour se nourrir, quitte à chaparder l'étal d'un magasin.

Entre une mère désabusée et un père alcoolique et absent, Franck prend son rôle de grand frère, et presque de père de famille, très à coeur.

Une fois revenu en Irlande, les choses ne s'améliorent pas, bien au contraire, puisqu'ils se retrouvent à nouveau la plupart du temps livré à eux-mêmes. Ils continuent à avoir faim, froid, peur et honte.

Je savais que la situation en Irlande, à l'époque, était dramatique. Mais lire ce témoignage m'a rendu les choses beaucoup plus réelles, plus noires encore.
Ce qui est le plus épouvantable, finalement, dans ce livre, c'est cette façon si simple, et presque enjouée, qu'a l'auteur de nous expliquer ce qu'il a vécu.

Une scène en particulier m'a fait venir les larmes aux yeux: poussé à la porte par l'homme qui héberge sa mère et ses frères, il n'a d'autre choix que de se réfugier chez un oncle. Oncle qui termine son repas et va se coucher sans même penser à lui donner quoi que ce soit. Franck raconte qu'il lèche le papier journal qui entourait les frites, pour en récupérer la plus petite saveur, sans savoir ce qu'il pourra faire le lendemain.... J'ai été choquée devant d'inhumanité de la part de son oncle, et le désespoir pur qui transparaît dans ces quelques lignes.

C'est un témoignage poignant, bouleversant, que nous offre Franck McCourt. Je n'avais jamais eu l'occasion de lire ce livre. Et quelque part, je suis contente d'avoir attendu d'être assez réfléchie pour entendre ce qu'il avait à dire, pour comprendre ce livre. Il y aura, pour moi, un avant et un après Les cendres d'Angela.
Lien : http://au-fil-des-pages.be
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Selon F. McCourt, rien ne peut se comparer à la misère qui sévissait en Irlande. C'est celle-là qu'il a vécue, dès lors que ses parents ont quitté New York pour regagner l'Irlande de leurs origines. Avec retenue et simplicité, il raconte le père alcoolique, la mère résignée, l'humidité qui pénètre gens et objets, le patriotisme irlandais issu de siècles de répression, les prêtres "pompeux"… Aîné de sa famille, Frankie surveille ses petits frères, tout en faisant lui-même les quatre cents coups. L'auteur a su retrouver son regard d'enfant dans cette magnifique autobiographie qui lui a valu notamment le prix Pulitzer 1997.
A voir égallement l' adaptation cinématographique (1999) d'Alan Parker
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L'enfance de Franck Mc Court, autobiographie, de la difficulté traversée pendant sont enfance en Irlande,
La dureté dela vie, la famine, un père alcoolique, puis un beau père violent, le tout raconté à travers un regard d'enfant, c'est poignant, et cependant plein d'humour.
Un passé misérable, sans amertume.
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