Seconde déception de cette rentrée littéraire, cette lecture s'annonçait pourtant plutôt pas mal sur le papier. Mais j'ai assez vite déchanté.
La construction est intéressante, mêlant présent et passé, entre enquête de la mère, copies de SMS ou de pages Facebook, extraits de blog, et pensées d'
Amelia elle-même (même si -premier bémol- être plongée "juste comme ça" dans ses pensées après sa mort ne m'a pas tout à fait convaincue; j'aurais préféré des extraits de journal intime, par exemple). Cette narration alternée fonctionne très bien sur le plan du suspense et de l'envie d'en savoir toujours plus, puisque nous découvrons des brides de vérité au fur et à mesure, en même temps que la mère. La plongée au coeur de cette école et de ce microcosme adolescent est suffisamment bien décrite pour faire froid dans le dos à la mère de deux futurs ados (le plus tard possible, par pitié), on voit le piège du harcèlement se refermer sur
Amelia et on ne peut qu'être touché par ce qu'elle endure.
Mais très vite, j'ai été agacée par le style trop "jeune" des dialogues, genre. Je conçois qu'il s'agissait de gagner en crédibilité et en réalisme, mais très honnêtement, c'était à la limite de la caricature et ça m'a vite gonflée, tu vois.
Surtout, il y eut la fin... Non seulement le dénouement, l'explication concernant la mort d'
Amélia (que l'on attend quand même depuis 500 pages...) est extrêmement décevante (tout ça pour ça?!), mais la narration relève alors tellement du grand n'importe quoi que le livre a bien failli valser par la fenêtre. En rage, j'étais. En rage d'avoir perdu mon temps pour ça, alors que tant d'autres romans piaffent d'impatience sur mes étagères.
Bref, je ne vois pas comment en dire davantage sans spoiler, j'en resterai donc là. J'ajouterai juste que mes "Groumpf" répétés en cours de lecture et cette fin abracadabrantesque ont totalement occulté pour moi les aspects positifs, au premier rang desquels le thème traité.
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