Cet hiver-là, la maison, la ville entière me parurent étouffer, enserrer mon coeur d'adolescente. J'aspirais aux voyages. (...)
---mais ça n'avait plus d'importance car j'avais déjà commencé un autre voyage. J'étais entrée dans l'année Dostoïevski, Tchekhov et Tolstoï- j'avais subi l'appel d'une région insoupçonnée, située à distance égale de New-York , la vieille Russie et notre maison géorgienne, le merveilleux univers solitaire des histoires simples et de la vie intérieure. [ "Mademoiselle", septembre 1948]
Je n'aime pas le mot prose, il est trop prosaïque. Une bonne prose devrait être illuminée de poésie ; la prose devrait ressembler à la poésie, la poésie avoir autant de sens que la prose.