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sur 206 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Brooklyn, début 1900 dans la communauté irlandaise.
Annie, jeune femme enceinte depuis peu, part faire une course.
A peine la porte de son appartement refermée, Jim, qui vient de perdre son emploi, se suicide au gaz.
Non loin de là vit une communauté de petites soeurs des pauvres et soeur Saint-Sauveur revient d'une journée de récolte d'aumônes. Elle appellera soeur Jeanne à la rescousse et la communauté prendra l'enterrement en charge ainsi que l'avenir de la maman, Annie et de sa petite fille Sally.
La première partie du roman est plutôt joyeuse avec la petite Sally qui grandit dans la buanderie en compagnie de soeur Illuminata qui lui raconte les enseignements de son enfance sur un ton joyeux, avec sa mère, Annie qui reprise les vêtements. Sally va à l'école et s'y débrouille très bien. Annie, de son côté, vit une vie personnelle et adore sa fille. Elle devient même un peu trop possessive avec les années mais Sally a une sacrée personnalité.
L'amitié est bien présente avec une autre famille remplie d'enfants.
Les soeurs sont très attachantes et sont utiles avant tout. Certaines se posent des questions sur ce qui a bien pu prendre au bon Dieu de créer des injustices pareilles.
Soeur Jeanne se demande même si elle ne serait pas un peu païenne.
La deuxième partie où Sally, de sa propre initiative, commence à participer aux soins aux malades est un peu trop réaliste. Rien ne nous est épargné quant aux humeurs, liquides et plaies. Brrr!
J'ai moins aimé.
Alice McDermott a une écriture très originale, très belle, très humoristique à certains moments.
Ses descriptions des personnages, des situations, valent le détour sauf quand elle aborde les maladies et souffrances. Elle y va fort.
Je ne regrette pas un seul instant d'avoir fait la connaissance d'Alice McDermott à l'occasion de cette rentrée littéraire.
La couverture du livre est très belle. Dommage que l'illustration ne soit qu'une jaquette.
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Annie est enceinte quand son mari Jim se suicide. La jeune femme trouve un emploi à la blanchisserie du couvent voisin, à Brooklyn, où sa file Sally grandira entourée de l'affection de sa mère et des soeurs.
Annie trouve également, et secrètement, du réconfort auprès du laitier, M. Costello, dont l'épouse est handicapée et hypocondriaque.
Adolescente, Sally pense avoir la vocation et part pour commencer un noviciat à Chicago. Un voyage qui sera déterminant pour la suite de sa vie.

À travers la vie d'Annie, de Sally et des Petites Soeurs soignantes des Pauvres Malades, Alice McDermott dresse la chronique d'un quartier populaire de New-York au début du vingtième siècle, où la pauvreté et la misère côtoient la compassion,la solidarité et la détermination à vivre.
La forme de la narration est parfois déroutante : l'histoire d'Annie et Sally est contée par les descendants de la jeune fille, et certains allers-retours entre passé et présent surprennent... Mais l'écriture est si limpide, que cela ne nuit pas à la lecture. On vit le drame, le suicide de l'époux, avec Annie. On accompagne Sally adolescente dans sa quête du sens de sa vie et la découverte des "failles" de son caractère.
Maîtrise du contexte historique, consistance des personnages principaux, qualité de l'écriture : trois ingrédients réunis pour un très bon moment de lecture !
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Nous voici transportés au début du vingtième siècle , au sein de la communauté irlandaise à Brooklyn .
L'auteur décrit la congrégation de Marie, une entité religieuse : "LesPetites Soeurs Soignantes des Pauvres Malades ", efficaces et compétentes, présentes et bienveillantes , chacune avec son tempérament, son petit caractère , ses secrets et son histoire...
Ce sont ces religieuses les véritables protagonistes de ce roman, où le lecteur a l'impression de plonger dans une odeur de sainteté ....
Sainteté , solitude, sacrifice, bonnes oeuvres tel est le destin de soeur Jeanne douce, sérieuse , qui s'occupe des bébés et des orphelins malades, elle croyait avec la certitude d'un témoin oculaire que toute perte humaine serait réparée ....
Ou encore soeur Illuminata énergique et travailleuse, infatigable, qui accueille Annie à la blanchisserie avec sa petite fìlle Sally, après le suicide de son mari ......C'est soeur Saint- Sauveur se trouvant dans la rue de l'immeuble qui prendra en main l'avenir de la jeune veuve...
Soeur Lucy aurait préféré le silence et la beauté de la vie contemplative mais savait soigner les âmes et les corps ....elle affrontait avec sérénité les aspects violents, parfois sordides , crus, de la maladie et de la mort....
Soeur Saint- Joseph s'occupait de la petite bibliothéque du couvent.
L'auteur cite les différents ordres contemplatifs,et cloîtres, enseignants aussi, les soeurs du Bon Berger, ces femmes d'exception dirigeaient des hôpitaux, des écoles, des sanatoriums au nord de l'Etat.
Elle décrit la misère régnant au sein de ces quartiers déshérités , elle fait prendre conscience au lecteur non seulement de la trajectoire de Sally, cette orpheline de Brooklyn dont les religieuses dévouées ont changé le destin mais s'interroge sur la foi et la rigueur de l'église catholique .
A l'aide d'une écriture vive,sensible elle nous introduit dans cet univers féminin fait de rigueur et de prières, de cantiques, de menace de damnation éternelle, où l'entraide, la générosité, le renoncement n'étaient pas de vains mots .
Il y a quelque chose de suranné dans ce livre , un genre de roman réaliste , façon dix - neuvième siècle.....pas désagréable à lire, surprenant à la fois tonique et mélancolique ...
" Si j'étais Dieu , avait coutume de dire soeur Saint- Sauveur , je ferais les choses autrement . "

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Ce roman nous entraîne à Brooklyn au début du XXème siècle (si on fait un rapide calcul par rapport aux générations et événements car il n'est pas vraiment daté) Jim décide d'en finir avec la vie. Il a été licencié, sa femme Annie attend leur premier enfant, et il manque d'énergie pour se lancer dans la recherche d'un travail, il touche un peu à l'alcool, il ne supporte plus cette vie difficile.

Dès le début nous sommes plongés dans les quartiers miséreux de l'Amérique qui sont arpentés par les religieuses d'une congrégation qui vient en aide aux malades, aux meurtris, aux laissés pour compte. Dès la découverte du corps de Jim, Annie va être pris en charge par la congrégation pour l'aider à remettre en état son petit logement, trouver un travail à la blanchisserie de la congrégation qui lui permettra de rester proche de sa fille, Sally en particulier par soeur Jeanne et soeur Illuminata.

L'auteure décrit minutieusement la misère qui règne dans ces quartiers déshérités et le travail des religieuses qui tentent d'apporter réconfort, hygiène, soins à des familles démunies et au bord de l'agonie. Quand ces femmes ne sont pas à soigner, récurer, aider, réconforter, elles partent avec leurs paniers de collectes afin de mendier quelque argent en s'installant parfois dans le froid pour améliorer le sort de toute cette population.

Rien ne nous est épargné dans la description du travail de ces religieuses, des actes de la vie quotidienne qu'elles doivent assurer lorsque leurs protégés ne sont plus en état de le faire, faisant preuve d'une abnégation, d'un dévouement sans faille : fortes mais fermes quand il le faut, elles vont au bout de leurs forces, de leurs convictions pour soulager la misère.

Sally va grandir parmi elles, dans l'ombre de la religion et n'ayant connu pratiquement que cet environnement elle décidera d'entrer les ordres. Mais sa première vraie confrontation avec le monde extérieur risque de faire vaciller sa foi. D'autres événements surviendront qui obligeront cette jeune fille à grandir vite, à faire des choix, à découvrir la vie, la vraie vie dont elle était jusqu'à se jour ignorante.

La vie passe en un clin d'oeil. Pas besoin d'imagination pour la convaincre qu'elle était déjà passée. (p186)

Alice McDermott a fait le choix de construire son récit en incluant à travers l'histoire de cette mère le passé de d'une autre famille qui va jouer un rôle important, la narration étant faite le père aux petits enfants.

C'est une histoire de famille dans un quartier où les personnes se cotoîent depuis longtemps, partageant misère et difficultés, avec des petits moments de bonheur, et où le destin joue un rôle important. Différence des classes sociales, pouvoir de l'argent qui peut changer une vie, le sens du devoir pour d'autres, les relations coupables et cachées.

L'auteure s'attache à rendre le climat du quartier, des petites gens, les conditions de vie de tout ce petit peuple, c'est un univers à la Dickens, à la Victor Hugo. On parle beaucoup odeurs, couleurs, environnements, on ne s'attarde pas trop sur les sentiments, même s'ils existent. La vie des religieuses est faite de prières, de devoirs, de foi, du choix de vies qu'elles ont acceptées mais que la présence de Sally, fillette va illuminer en apportant parfois un peu de gaité dans leur quotidien par les imitations qu'elle fait.

De l'intérieur de sa coiffe blanche, ses petits yeux, les petits yeux délavés d'une vieille femme, passaient sur nous. Une seconde, quelque chose d'affectueux, de joyeux même, en chassa le chagrin, mais une seconde seulement. Quand l'ombre grise revint, nous reconnûmes en elle non pas une lueur transitoire, aussi brève qu'un clignement d'yeux, mais une douleur qui avait toujours été là dans le cher et vieux visage. « Dieu, connaît mon coeur, dit-elle. Donc, je n'ai pas besoin de Lui demander son pardon, voyez. » (p281)

L'écriture rend totalement cette ambiance d'abnégation, on ressent le poids de ces tâches, les techniques qu'elles utilisent pour venir à bout des situations les plus difficiles, la parfaite organisation qu'elles ont, mais aussi sur la distance qu'elles mettent parfois face à ce qu'elles voient, à ce qu'elles vivent, elles ne s'attachent pas, n'en parlent pas mais on comprend bien que tout cela laisse des traces.

C'était pour moi la découverte d'une auteure mais aussi un voyage dans ces quartiers pauvres, où la vie ne tient souvent qu'à un fil mais où règne malgré tout l'amitié, l'entr'aide et l'amour. J'ai retrouvé le style de certains romans de la littérature américaine telle que Betty Smith par exemple mais avec peut être un peu moins de dynamisme et une construction dans laquelle j'ai eu, parfois, un peu de mal à me retrouver surtout dans les éléments du passé, la généalogie des familles, à faire emboiter toutes les pièces.

Je remercie les Editions de la Table Ronde pour cette découverte.

Prix Fémina Etranger 2018
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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J'ai ouvert La Neuvième heure sans grand enthousiasme, mais parce que c'était un cadeau de Noël. Je n'avais pas spécialement envie de lire des histoire de bonnes soeurs, de petites soeurs des pauvres, qui font la charité dans le Brooklyn du début du XXème siècle . D'autant qu'elles sont agaçantes ces nonnes, à se mêler de tout, à s'introduire chez les gens, à forcer les femmes (oui toujours les femmes) à endosser les pêchés des autres et à se sacrifier. Des baffes !
Pourtant, quand on prend le temps de les connaître ces soeur Sauveur, soeur Illuminata, soeur Lucie, soeur Jeanne, on voit transparaître sous la coiffe amidonnée, l'âme humaine et la femme. Elle se sont pas forcément gentilles; elles sont parfois jalouses, radoteuses, superstitieuses, méprisantes mais c'est justement parce qu'elles évoluent au plus près des plus pauvres qu'elles connaissent si bien la nature humaine: les hommes qui boivent en engrossent leur femme à la chaîne, les femmes qui feignent la folie pour éloigner leur homme du lit conjugal, les violences domestiques, le manque, le bonheur parfois . En fait, je me suis régalée.
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Le suicide d'un homme à bout dans un immeuble de Brooklyn ramène sur les lieux une religieuse de la communauté des Petites soeurs soignantes des pauvres et malades. En assistant la veuve enceinte, soeur Saint-Sauveur ignore que cette relation d'aide créera de solides liens avec ce bébé à naître. Entre leurs stricts devoirs religieux et les turpitudes quotidiennes que vivent les habitants des quartiers ouvriers, ces femmes dévouées à Dieu doivent composer avec une triste réalité, bouleversant du même coup leurs croyances. Sally, la fillette née de ce drame familial, oscillera elle-même entre une vie de dévotion aux plus démunis et une révolte intérieure puissante, difficile à contenir au sein des ordres religieux.
Ce choix d'une narration distanciée m'a quelque peu déconcertée; les enfants de Sally, désignés par le pronom nous, racontent l'histoire longtemps après la mort de celle-ci, mais en aucun moment leurs noms ni leur parcours ne sont dévoilés, créant de la sorte un embrouillamini de filiations et de trames familiales difficiles à démêler, surtout si la lecture est espacée. le récit en pâtit mais le propos intéresse, porté par une prose évocatrice et touchante. Ceci dit, je n'hésiterai pas à récidiver avec un autre roman de cette auteure, découverte avec La neuvième heure.
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Alice McDermott nous offre là une magnifique fresque familiale, pleine de sensibilité et d'émotion.
Cette remarquable histoire se déroule dans un temps qui n'est pas si lointain, le début du XXème siècle, et pourtant tout semble tellement différent. Peut-être est-ce, en plus de la grâce de l'écriture d'Alice McDermott, ce qui m'a le plus touchée.
À lire pour voyager dans L Histoire avec son coeur.

#LaNeuvièmeHeure #AliceMcDermott #Folio #Livre #lecture #Chroniques

Le quatrième de couverture :

Jim, jeune homme aux grands yeux bleus qui a dû mal à se lever le matin, vient d'être congédié de son emploi aux chemins de fer. Il referme la porte derrière sa femme Annie qu'il a envoyée faire des courses, puis enroule soigneusement son pardessus "dans le sens de la longueur" pour le poser au pied de la porte. Quand Annie reviendra, elle manquera de faire sauter la maison entière en craquant une allumette dans l'appartement rempli de gaz. Malgré la fatigue et ses chevilles enflées, Soeur Saint-Sauveur, en chemin vers le couvent voisin après une journée à faire l'aumône, prend la relève des pompiers auprès de la jeune femme enceinte et des voisins sinistrés de ce petit immeuble de Brooklyn. Elle tente de faire jouer ses relations pour que Jim soit enterré dans le cimetière catholique où le couple avait acheté une concession, mais la nouvelle du suicide est déjà parue dans le journal. Il lui reste à veiller son corps, en compagnie de l'acariâtre Soeur Lucy et de la novice Soeur Jeanne, en attendant que le croque-mort l'emporte à la fosse commune...
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Le 18 décembre 2018, Dominique faisait paraître un billet sur ce roman et immédiatement cela m'a tentée. Comme on peut le constater, je ne suis pas très rapide dans la concrétisation de mes tentations !

Je dois d'abord dire que j'ai failli lâcher cette lecture au bout de cent pages. Gros avantage des blogs et d'internet, on peut relire les billets même quelques années plus tard, je suis donc retournée sur son blog et cela m'a donné un second souffle pour finir ma lecture. Heureusement ! car c'est un excellent roman de plus très original.
Pourquoi ai-je failli l'abandonner ? Parce qu'il présentait une vision trop idyllique, à mes yeux, de l'univers des soeurs, ici, les petites soeurs des pauvres. Et que, comme moi je suppose, vous connaissez des récits personnels, ou des romans, décrivant toute la perversité avec laquelle l'église catholique a contraint des consciences, parfois avec violence au nom du « bien ».

Pourquoi aurais-je eu tort d'arrêter ma lecture ? Parce que je n'aurais pas dû oublier que petites soeurs des pauvres ont été les pionnières et souvent les seules à lutter contre la précarité au début du 20° siècle. Dans ce roman, on parle de Jeanne Jugan qui est originaire de ma région et dont la vie, à l'image des soeurs de Brooklyn, est faite d'abnégation et de courage mais aussi de jalousie et de perfidies dont elle a été victime.

Le roman commence par le suicide de Jim, mari d'Annie et père de Sally . Les soeurs font tout ce qu'elles peuvent pour éviter à la famille le déshonneur d'un suicide hélas la presse a dévoilé cette mort par le gaz qui aurait pu faire sauter tout l'immeuble. Si soeur Saint-Sauveur n'arrive pas à faire dire une messe ni à faire enterrer en terre catholique le malheureux Jim, au moins sauve-t-elle Annie de la misère la plus absolue en l'employant à la blanchisserie du couvent. Ainsi Sally va-t-elle naître et grandir au milieu des soeurs. On voit peu à peu différents caractères se dessiner, celle qui règne sur la blanchisserie : Illuminata a un caractère bourru mais elle se prend d'affection pour Annie et Sally et elle est jalouse de Jeanne une soeur plus jeune qui va comprendre qu'Annie a besoin parfois de souffler un peu et lui permet de sortir du couvent.
A Brooklyn dans la communauté irlandaise , l'alcool, la misère, les naissances trop rapprochées sont le lot d'une population qui essaie tant bien que mal de s'en sortir. J'ai retrouvé dans ces descriptions l'ambiance d'une série que j'ai beaucoup aimé et qui se passe dans les années 50 en Grande-Bretagne : « Call The Midwife » .

Plusieurs personnages secondaires apparaissent qu'il ne faut surtout pas négliger, car ils vont se réunir pour former la trame romanesque de cette plongée dans le début du 20° siècle dans le New York de la grande pauvreté. Monsieur Costello, le livreur de lait, marié à une femme amputée d'une jambe et tout le temps malade – la description des soins qu'il faut lui administrer sont d'un réalisme difficilement soutenable. La famille Tierney qui malgré les difficultés et les nombreuses naissances est marquée par la joie de vivre . J'ai appris grâce à cette famille que pour éviter de faire la guerre de Sécession on pouvait payer un remplaçant mais si celui-ci revenait blessé la famille se devait, au moins moralement, mais souvent financièrement l'aider à s'en sortir.

Le décor est planté, la jeune Sally ira-t-elle vers les modèles qui ont bercé son enfance et deviendra-elle nonne à son tour ? Elle a bien failli le faire, mais un terrible voyage en train lui a montré qu'elle n'avait pas l'âme assez forte pour supporter l'humanité souffrante (et déviante). Ira-telle vers une vie familiale avec Patrick Tierney ? Mais pour cela il faudrait qu'elle abandonne sa mère qui a tant fait pour elle.
Oui, il va y avoir une solution mais il ne faut pas top s'étonner qu'à l'âge adulte Sally ait eu des tendances à la dépression !

Un excellent roman, qui vaut autant pour les descriptions précises et très (trop parfois pour moi) réalistes de la communauté pauvre irlandaise de Brooklyn, que pour les rapports entre les religieuses, que par sa construction romanesque très bien imaginée. Si j'ai une petite réserve c'est que j'ai trouvé un inutilement compliqué de comprendre qui était en réalité le narrateur, mais cela permet de ne pas divulgâcher la fin. Comme je fais partie des gens qui aiment mieux connaître le dénouement avant de lire un roman, évidemment j'ai été plus agacée que séduite par ce procédé.
Mais ce n'est qu'un tout petit bémol par rapport à l'intérêt de ce roman qui a reçu le prix Fémina pour le roman étranger, en 2018, c'est vraiment plus que mérité, car c'est un très bel hommage aux femmes à toutes les femmes !
Lien : https://luocine.fr/?p=12070
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Un suicide. Une femme. Brooklyn et la communauté irlandaise, catholique. Les religieuses qui font fonction d'aides-soignantes, d'infirmières, d'assistantes sociales. Et la vie, malgré tout, d'une femme et de sa fille, les rires à la lingerie du couvent, les rencontres, les joies, les peines. La vie.
Et une écriture délicate, intimiste.
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Roman original par son sujet et son ambiance. A éviter si vous n'avez pas envie d'entendre parler de religieuses, de foi catholique et de vertus traditionnelles telles que le dévouement, le sacrifice de soi.. En effet ce roman est centré sur les religieuses d'un ordre dédié aux soins auprès des pauvres et des malades, d'une part ,et sur le petit peuple de Brooklyn au début du XXème siècle,essentiellement constitué ici d'immigrés plus ou moins miséreux. le destin de Sally et de sa mère est le fil conducteur, mais nous touche moins ,à mon avis, que les autres personnages qui les entourent.
Bien raconté , dans un style simple et efficace ,qui sait évoquer des réalités sordides ou répugnantes sans rajouter d'effets de style.
Le seul passage qui m'a déroutée et m'a paru discordant et en quelque sorte "expressionniste"c'est celui du voyage en train, au cours duquel s'accumulent,de façon quasi invraisemblable, une succession de faits qui ressemble à un cauchemar que ferait Sally.
Ce n'est pas un roman passionnant ,mais c'est intéressant et bien écrit. Cela vaut la peine d'être lu,même si ,parfois ,on peut ressentir un peu d'ennui.
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