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3,34

sur 85 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roi du matin, reine du jour est un triptyque dont chaque partie est consacrée à une génération de femmes irlandaises.
En 1913, Emily Desmond est une jeune fille à peine sortie de l'adolescence. Alors que son père, astronome, est convaincu de pouvoir communiquer avec des extraterrestres, elle-même est convaincue que le bois qui entoure le domaine familial est habité par le petit peuple. Ce qui débute comme la conséquence d'une imagination fertile de la part d'une adolescente devient de plus en plus inquiétant pour finalement virer à la tragédie…
Une vingtaine d'années plus tard, Jessica Caldwell est une jeune dublinoise quelque peu mythomane. Elle finit par s'enticher d'un jeune combattant de l'IRA avec qui elle fuit sa vie morne. Ce faisant, elle découvre que les chimères qui la hantent ne relèvent pas que de son imaginaire, et qu'elle ne se connaissait finalement pas elle-même, à commencer par ses origines…
De nos jours, Enye MacColl travaille le jour dans une agence de publicité, et combat la nuit les monstres qu'elle ne manque pas de croiser. Et c'est quand la vie moderne se fait de plus en plus dure et artificielle que les monstres en question se font plus dangereux encore. Et elle aussi doit découvrir son passé et ses origines pour gagner son ultime combat…
L'indépendance de ces trois parties n'est évidemment qu'apparente. Non seulement les trois héroïnes sont liées par le sang et un don, mais le propos de Ian McDONALD est aussi de montrer que les mythes collectifs évoluent avec le temps parallèlement aux mutations sociétales. C'est ainsi que le petit peule d'Emily Desmond se fait de plus en plus inquiétant à une époque où la voix des indépendantistes se fait pressante. C'est ainsi que celui de Jessica Caldwell est carrément dangereux, au sortir de la guerre civile des années vingt et à la veille de la seconde guerre mondiale. C'est ainsi que celui d'Enye MacColl est à l'image de la société capitaliste irlandaise, une société où l'être humain n'est désormais guère plus qu'un consommateur sans cesse en quête des dernières nouveautés à la mode.
Ainsi Ian McDONALD nous raconte l'Histoire de l'Irlande du XXème siècle au regard des mythes qui ont de tout temps été associés à ce pays. Il accentue encore cette impression d'évolution en associant à chaque partie un style narratif distinct. A la première partie sont associés des extraits de journaux intimes, à la deuxième ce sont trois voix distinctes qui se répondent, à la troisième c'est le récit brut d'une jeune femme moderne.
Cela fait de Roi du matin, reine du jour une oeuvre particulièrement riche. Les références mythologiques et historiques irlandaises sont bien évidemment nombreuses, ce qui incite à penser que le lecteur appréciera d'autant plus qu'il aura préalablement quelques notions sur ces sujets. Néanmoins, le propos de fond et le mode de traitement sont suffisamment universels pour que le néophyte dans la matière d'Irlande y trouve son compte. Notons aussi que la thématique du roman fait immanquablement penser à La forêt des Mythagos de Robert HOLDSTOCK. Toutefois quand ce dernier fait plonger ses héros dans les mythes d'antan, McDONALD fait surgir lui les mythes dans le monde d'aujourd'hui, en tout cas dans celui du XXème siècle. Cela rend l'oeuvre relativement plus facile d'accès que celle d'HOLDSTOCK.
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Ian Mcdonald reste pour moi un auteur incontournable de la littérature Irlandaise. Il travaille tout au long de ce récit la matière d'Irlande. Matière certes moins connue, mais tout aussi riche que sa soeur la matière de Bretagne, beaucoup plus exploité par les auteurs de Fantasy et de SF.

Ian McDonald nous propose ici un triptyque couvrant trois générations, plus particulièrement trous femmes Irlandaise. Ce qui semble être trois récits parfaitement distinct se révèle être un conte unique dont la source remonte à une adolescente, Emilie Desmond, dont l'imagination plus que fertile donnera naissance à une "tragédie". Tragédie qui impactera entre autre, Jessica Caldwell une vingtaine d'année plus tard et Enye MacCall de nos jours. Mais aussi de nombreuse personne de leurs entourages ou non.

Ainsi à l'opposé de beaucoup d'écrivain Ian McDonald nous fait découvrir l'histoire d'Irlande et de sa matière en la faisant remonter jusqu'à nous. Adaptant ainsi récit et son vocabulaire à l'époque ou il évolue. Et c'est peut-être cette évolution de style du récit qui nous donne l'impression d'avoir entre nos mains une oeuvre inégale. En effet, la première partie nous offre un écrit "spontanée", riche voir même intime, laisse place à un style riche mais beaucoup plus froid. Presque impersonnel.

Malgré se décalage, Ian McDonald nous offre un récit riche,bien écrit dont on ne peut nier les qualités.
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J'ai un avis assez mitigé sur ce roman tant ma lecture a été étrange.
Le livre est découpé en trois parties au style d'écriture bien différent où nous suivons l'histoire de trois jeunes femmes.
J'ai savouré les deux premières parties de ce livre, même si les protagonistes principales ne m'ont pas forcément plu. Les styles, l'ambiance souvent pesante et l'ambiguïté autour des « fées » qui file tout le long des deux récits sont vraiment plaisants.
La troisième partie c'est l'inverse. J'ai vraiment apprécié la protagoniste beaucoup plus mature et intéressante, mais je n'ai pas compris grand-chose à l'histoire. La chronologie n'a pas aidé, on suit la protagoniste à deux moments de sa vie, avant qu'elle découvre l'existence des « monstres » et après cette découverte. On passe d'une période à une autre sans vraiment le savoir, j'ai eu beaucoup de mal à resituer tous les événements et à les comprendre. La fin quant à elle m'a laissée totalement sur la touche.
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Une histoire située en Irlande et qui s'étale sur plusieurs générations de femmes d'une même famille. Elles ont en commun ce que l'auteur appelle une mythoconscience, c'est-à-dire voir et même créer un monde imaginaire, de fées, phages et autres créatures.
L'idée est intéressante et cadre bien avec le folklore irlandais, où le récit est campé. Les 3 personnages féminins ont chacune leur caractère et les époques différentes sont bien rendues.
Malheureusement, l'auteur se perd dans de longues descriptions où l'on s'enlise et il faut s'accrocher et zapper des pages pour arriver a finir. Un peu difficile de comprendre pourquoi cet ouvrage a eu un prix Locus.
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Attirée par la fantasy depuis mon plus jeune âge,je dois avouer que j'aspire maintenant à quelque chose de plus adulte. Je me suis souvenue de mes chaudes soirées d'hiver dans les pubs irlandais de Strasbourg, la mythologie irlandaise assez féerique m'attirait et c'est ainsi que je me suis décidée.

La quatrième de couverture nous annonce un récit riche et complexe, je n'ai pas été déçue (un petit peu quand même^^)

L'histoire se passe auprès de 3 femmes irlandaises au cours du 20ème siècle. Ce qui est intéressant et décevant à la fois, c'est le changement d'époque et la manière de raconter le récit. Intéressant parce que cela nous fait évoluer dans un siècle d'Irlande, décevant car, après un début difficile, je me suis attachée au personnage d'Emily. de plus, je trouve le changement de narration perturbant, les deux derniers récits présentent des lourdeurs inexistantes dans la première partie où l'on partage le quotidien d'Emily et sa famille via son journal intime et diverses notes.
Excepté les lourdeurs, Jessica fait preuve d'une grande vulgarité en début de récit, ce qui m'a perturbée de prime abord, quand à Enye, elle n'a pour moi que le goût superficiel de l'héroïsme vidéo-ludique, trop parfaite pour être crédible, je me croyais plongée dans un récit steampunk assez déconcertant, de ce fait l'ennui et l'incompréhension des longs détours syntaxiques de l'auteur, m'ont fait sauter quelques pages.....

J'ai trouvé la fin bâclée, ou du moins une présence accrue de lourdeurs sur les 150 dernières pages.

Mais revenons sur le positif, car il y en a et pas qu'un peu, tout d'abord, Emily et sa plongée fantasmagorique dans l'univers d'Outremonde m'ont permise d'accroître mes connaissances sur les mythes irlandais, ¨. Elles m'ont fascinée et effrayée et je me surprenais à vouloir arpenter, nue, le bois de Bridestone sous la
pluie^^. Son récit est intimiste et on sent un dérangement mental dans sa personnalité qui nous titille tout le récit.
Dans le récit de Jessica, les seuls points intéressants sont ceux rapportés à Gonzague et Tirésias, deux personnages haut en couleurs pratiquant la Gyromancie sur le front des mythes.....
Enfin dans celui d'Enye, le jardin de sa grand-mère et les réflexions de M. Antrobus m'ont quand même fait tenir jusqu'au bout.
Et tout au long du roman, la plongée dans la mythologie celte et irlandaise m'a ravie.

En définitive si je devais noter la première partie, elle aurait 4 étoiles, celle de Jessica 3 et celle d'Enye 2 étoiles. Selon moi, l'auteur aurait gagner à approfondir la première partie, l'histoire aurait gagné en mystérieuse féerie et perdue ses lourdeurs.

Un bon roman, mais avec trop de défauts pour qu'on s'y attache.

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Pas désagréable à lire : femmes fortes, folklore irlandais ... Cependant je me suis un peu perdue dans la 3ème partie. Je suis passée à côté de certains aspects fantastiques sur la fin. Mais dans l'ensemble ça reste un bon roman. Mais il faut dire que côté lecture je suis un peu en panne en ce moment, j'ai peut être manqué de concentration.
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Tout au début, ma première réaction a été que je me trouvais devant un roman romantique "à l'eau de rose", et je me suis accroché malgré tout, bien m'en a pris car le roman devient captivant, avec ses 3 parties à l'écriture très différente. Pour ma part, je préfère la deuxième partie, avec des personnages plus aboutis et plus captivants. La fin est assez grand-guignol et me laisse un goût amer. D'où les 3 étoiles, un livre qui s'oublie vite malgré tout (sauf les deux compères de la 2° partie, Gonzague et Tirésias, que l'on aurait aimé rencontrer plus loin).
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