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4,15

sur 1367 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
1er de l'an de grâce 1882, New-York ! Chacun à sa manière fête la nouvelle année. Les pauvres sont à leur place, dans leur quartier, un coupe gorge dénommé le triangle noir ; une véritable cour des miracles où criminels, receleurs, avorteuses, avortons gangrénés par la maladie, et matrones se côtoient dans ce cloaque à ciel ouvert. Pour les NY addicts, cet enfer se situe dans le Lower Manhattan. Au-delà de Washington square, c'est la campagne profonde ! (Nous sommes fin des années 1800). Les riches, les notables ont leur quartier chic justement au-delà ; de charmantes résidences bordent la V avenue, enfin ce qui sera plus tard la Vème !
D'un côté les Shanks dont Lena la noire est la patronne. Elle revend tout ce qui est vendable, et comme on le dirait de nos jours « tombé du camion » Son mari a été envoyé à trépas par un juge dont Lena a juré de se venger un jour où l'autre. Ses deux filles ne sont pas en reste, l'une est muette, et cache bien son jeu, l'autre, Daisy, est passée maître dans l'art de soulager rapidement les grossesses surprises.
Plus au nord, les Stallworth, dont le patriarche est un juge sévère et bien décidé à éradiquer le fameux triangle noir. Son fils ainé est pasteur, gardien intangible de la morale, sa fille cadette mariée à un juriste plein d'avenir et profitant largement de l'influence de beau-papa. Méfions-nous du beau linge, car parfois il nous réserve des surprises pas toujours très glorieuses.
Chacun l'aura compris, ce roman foisonnant nous raconte la rivalité en ces deux familles qui ont chacune de bonnes raisons d'aller titiller l'autre. La vengeance est un plat qui se mange froid dit le proverbe, et nous le constaterons à l'issue de cette histoire menée tambour battant, sans temps mort, impeccable dans sa narration, son suspense parfaitement entretenu. On y croise des personnages pas vraiment sympathiques, auxquels on n'a guère envie de s'identifier , et pourtant on fini par se mes mettre dans la poche, d'une certaine façon, et se laisser embarquer dans cette fresque historique qui, personnellement m'aura donné infiniment de plaisir de lecture !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Antérieur de 3 ans à Blackwater (1983), retrouver le style de McDowell dans une grande ville, mais toujours avec son point de départ : deux familles, deux arbres généalogiques qui portent tout.

Le reste n'est que richesse dans les descriptions, dans les faits, dans les caractères, avec cette facilité d'accès et en même temps, ce sens du détail, du travail pour avoir une histoire rattachée à tous et à chacun
Et le goût savoureux du sordide.

Puis la machine se met - presque par hasard - en place. le pot de terre contre le pot de fer.
Mais là aussi est tout le génie de McDowell à nous porter aussi facilement vers l'inéluctable, en douceur, avec plaisir même.

Direct sur mon top 6 2024 Babelio ! :)
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Je dois admettre que ce qui m'a dirigé en premier lieu à acheter ce livre, c'est sa superbe couverture. Ayant déjà lu les Black Water du même auteur, c est donc avec plaisir et attente que j'ai entamé ce roman.
Et je n'ai pas été déçue ! Les aiguilles d'or, par son mystère, par cette notion d'injustice si bien décrite, nous touche tant la différence social est frappante.
La comparaison de la vie du Triangle Noir avec celle des beaux quartiers, et de la grande persécution qu'ils exercent à leur encontre pour une prétendue moral nous donnerait presque envie de rire si la situation n'était pas si dramatique.
Pourtant, Lena Shanks ne se laisse pas faire après la mise à mort de 3 des membres de sa famille au fur et à mesure des années, elle veut rendre à néant l'existence des Stallworth (qu'on peut décrire comme le cliché de la famille bourgeoise américaine).
Je trouve que la force de se roman est qu'il nous interroge. Jusqu'où peut-on aller moralement pour accomplir sa vengeance ?
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J'ai découvert cet auteur grâce à la saga Blackwater que j'ai dévorée. Un énorme coup de coeur que je vous recommande vivement si vous ne l'avez pas déjà lue. J'attendais impatiemment de retrouver des écrits de cet auteur qui hélas est décédé et j'ai eu la grande joie de voir les Aiguilles d'Or dans la liste des livres à paraître. Inutile de vous dire que je me suis précipitée pour l'acheter j'étais trop impatiente de lire à nouveau un roman de cet auteur et je n'ai pas du tout été déçue. Les Aiguilles d'or a été un coup de coeur pour moi. Dans ce roman l'auteur n'intègre pas de surnaturel comme dans la saga Blackwater c'est un roman noir où des les premières pages on est happés par cette histoire. Cet auteur était vraiment doué pour créer des personnages et des événements où des le départ on pressent que tout va mal se terminer. On ne peut plus quitter ce roman jusqu'à la dernière ligne. J'attends maintenant de lire la prochaine traduction en français de cet auteur.
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Sous une superbe couverture, dans l'esprit de celle qui ornait la saga Blackwater du même auteur, se cache un roman social, à la manière de Dickens. New York, la nuit du 31 décembre 1881, la scène se partage entre des miséreux et des familles d'une opulence qui va de pair avec une conscience de leur supériorité et une suffisance boursouflées. Parmi les riches, la famille Stallworth, dont le chef est l'autoritaire et implacable juge James Stallworth. Vivant au milieu des pauvres, la famille Shank, dirigée par la matriarche, famille dont la discrétion et le savoir-faire en marge des lois et des conventions sociales permettent à ses membres une vie confortable.
Un crime jugé intolérable par les nantis va bousculer cet équilibre précaire. Les Stallworth vont se mettre en tête de rétablir l'ordre moral dans le Triangle Noir et s'attaquer en priorité aux Shank.
Roman noir social, roman historique, thriller par moment, cette oeuvre navigue parmi les codes de divers genres. La mise en place, bien que longue n'est absolument pas lassante et l'intrigue nous propose suffisamment de rebondissements pour que les pages défilent comme par magie.
Un très bon moment de lecture que nous propose l'éditeur Monsieur Toussaint Louverture.
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Le grand retour de Michael McDowell, ou pas vraiment, en fait, mais a minima son retour dans ma bibliothèque et dans mes lectures.

Dans un style et une ambiance très différente de Blackwater, l'auteur nous emmène ici à New York en 1882, alors que deux familles aux antipodes vont se croiser. le début d'une belle histoire ? Ce n'est pas tout à fait ça.

J'ai beaucoup aimé ma lecture, c'était sombre, prenant, je ne savais pas du tout dans quoi je m'engageais et j'ai beaucoup ce récit. Les fans de Blackwater retrouveront quand même des familles qui ne laissent pas indifférent, avec des membres caractéristiques dont on s'attache (ou pas) et dont on veut connaître le sort.

Et puis que dire de la beauté de ce livre. Un vrai bijou. Brillante idée de Monsieur Toussaint Louverture de nous fournir ces beautés. Hâte de lire les prochaines (re)sorties.
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Première lecture de 2024, et quelle lecture ! :) J'ai dévoré ce roman, qui m'a tenu.e en haleine jusqu'au bout.
Un mot d'abord pour la couverture, qui met tout de suite dans l'ambiance. J'y suis retourné.e plusieurs fois pour observer tous les détails qui s'y cachent.
Les Aiguilles d'Or est un roman qui se passe à la fin du XIXe siècle, mais qui a été écrit à la fin du XXe. Nous allons suivre l'évolution inévitablement liée de deux familles: les Stallworth, puissante et religieuse, et les Shanks, des femmes faisant ayant la main sur le Triangle Noir, quartier de New-York où la criminalité semble se rassembler.
J'ai adoré la variété des personnages et la description de leurs motivations, "l'affrontement" entre deux mondes et la montée de l'horreur motivée par la vengeance. McDowell dépeint un joli portrait de la société new-yorkaise de l'époque, mêlant hypocrisie, foi, famille, criminalité, marché noir et presse à sensations.
Ce n'est pas un genre vers lequel je me dirige naturellement, mais ce texte me restera en mémoire.
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Après un début un peu lent, lié à la définition des quartiers de New York et des membres des deux familles Shanks et Stallworth.
Puis le rythme s'accélère et la vengeance de la patriarche de Shanks sera implacable.
Une bonne peinture des classes sociales de cette fin du XIX ème siècle.
Un thriller progressif....
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C'est le 2ème titre, traduit en français et publié chez Monsieur Toussaint Louverture sur les 6 programmés. 
On y voit, durant l'année 1882, à New-York, la lutte à mort de deux familles. La 1ère, les Stallworth, dont le patriarche est juge, décide de planifier l'anéantissement d'un quartier de New-York, le triangle noir pour permettre au gendre du juge, Duncan, avocat plein d'ambition, d'être élu maire de la ville et de mettre un terme à la domination des Démocrates. Ils choisissent de cibler la famille de Lena Schank, dont le juge avait déjà fait exécuter le mari 20 ans auparavant. Mais si leur plan semble se dérouler comme prévu et répondre à leurs souhaits, Lena Shank ne leur pardonne pas et fomente en secret sa vengeance. 
Ce roman se lit comme le précédent qui s'étalait en 6 tomes (celui-ci ne compte qu'un seul volume de plus de 500 pages) très rapidement. Les personnages et les situations sont évoqués de manière très vivante et on a beaucoup plus de sympathie pour la 2nde famille, bien qu'elle ne soit pas très respectueuse de la Loi.
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Exit les séries Netflix, il y a BIEN mieux : Michael McDowell !! L'auteur est scenariste : on ne lit pas, on suit le film.

Les personnages, le décor, l'intrigue, tout est amené avec une immense maîtrise et un rythme parfait. J'ai lu BlackWater et javais dejà apprécié, mais là, c'est du grand art. Jai adoré.

Bonus : la maison MTL et ses illustrations, la qualité du papier, le plaisir d'un si bel ouvrage pour 13euros à peine et des heures de plaisir !!
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