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4,16

sur 1229 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Monsieur Toussaint Louverture a l'habitude de nous gâter avec la couverture de ses éditions. Pour les Aiguilles d'Or, il ne déroge pas à la règle. Il nous livre à nouveau une reliure à la magnifique livrée rouge et or, digne des enluminures qui faisait la réputation des beaux ouvrages Hetzel du début du siècle dernier. Mais comme le dit si bien le proverbe "qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse"…cette ivresse, cette joie de lire, voyons si je l'ai trouvée.

Michael McDowell est un écrivain mais c'est aussi le scénariste de l'Étrange Noël de Monsieur Jack et du Beetlejuice pour lequel il obtient un Saturn Awards en 1990. Ce professionnel du scénario sait grâce à son style et sa prose nous tenir en haleine du début à la fin de son roman. Son écriture a le mérite de se lire facilement et sans prise de tête. Il nous prend par la main sans nous lâcher et nous emmène ainsi à sa suite dans les rues et les recoins du New York de cette fin du XIXe siècle. le rythme est enlevé et les actions sont carrées et bien construites. Il n'y a rien à y redire et on se retrouve dans un vrai page-turner. Les scènes sont cinématographiques et permettent aux lecteurs d'imaginer sans effort les rebondissements et autres péripéties du livre.

Si McDowell semble être à l'aise avec sa caméra-plume, celle-ci reste pourtant assez superficielle quand elle survole les personnages du roman. On est très loin voire éloigné de l'approche détaillée des Balzac et autre Victor Hugo. Chez ces auteurs classiques, le personnage n'est pas seulement un individu avec un nom, il a une dimension humaine qui lui donne une réalité évidente, une existence certaine, une épaisseur tangible. Ici on se place plutôt dans l'univers du « soap opéra » celui des séries télévisées où « les mélodrames, le sexe, l'argent et les crimes sont les maîtres mots ». Les Stallworth et les Shanks du livre n'ont rien à envier aux Capwell, Lockridge ou autres Abbots et Newman des feuilletons TV à succès. Notre Triangle Noir newyorkais des Aiguilles d'Or n'est pas très éloigné de l'univers « impitoyable » d'une certaine ville texane, célèbre par son JR dans les années 80.

Le côté manichéen des Aiguilles d'Or domine à toutes les pages. Cette lutte entre le Bien et le Mal bien que simplifiée à son extrême par McDowell, n'en demeure pas moins la force du roman, le pivot de son histoire. Cette lutte sans merci entre les bons et les méchants sans réussir à différencier le vrai camp des principaux protagonistes, nous tient tout au long de l'histoire. Ce qui n'est pas sans rappeler le magnifique film de Claude Lelouch de 1976 le Bon et les Méchants. On retrouve dans ce film tourné en couleur sépia cette même dualité qui nous met mal à l'aise. Une inoubliable interprétation que l'on doit au formidable trio d‘acteur que sont Dutronc, Cremer et Villeret.

Vous l'avez compris les Aiguilles d'Or est une histoire qui se lit facilement et sans prise de tête. Malheureusement une fois la dernière page tournée, on se demande ce que l'on va bien pouvoir retenir de son récit…Si J'ai eu un beau flacon, le liquide à l'intérieur avait une teneur en alcool à faire pâlir un « Canada Dry ». Michael Mcdowell a fait son boulot et on ne peut rien lui reprocher. Et tant pis pour moi si mes aiguilles d'or ressemblaient plutôt à de simples épingles dorées…

Merci aux Doriane (@Yaena), Nicola (@NicolaK), Xavier (@Aquilon62), Anne-So (@dannso), berni (@Berni_29), Hélène (4bis), djdri25 et Altervorace et à notre amie Sandrine la défricheuse.

« C'était l'avant-guerre, Parfum de naguère, En couleurs sépia, ou noir et blanc. C'était l'insouciance Parfum d'innocence. Il n'y avait ni bon ni méchant.
Dis, est-ce que tu m'aimes? Bien sûr que je t'aime, quelle question! Sur les photos de ma jeunesse. Une étrange tendresse. L'amour en noir et blanc.
« La Ballade du Bon Et Des Méchants » par Jacques Dutronc.
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Aïïïïïe, ah ben voilà, j'étais sûre que j'allais me piquer avec ces aiguilles !
Après avoir englouti goulument tous les tomes de Blackwater, j'attendais avec impatience de dévorer Les aiguilles d'or (en espérant que ça ne pique pas trop au passage tout de même !).
Alors ? Alors ? Ben, comment dire, ce n'est pas tout à fait la lecture que j'avais espérée.
Tandis que dès les premières lignes de Blackwater j'avais surfé avec enthousiasme sur les eaux boueuses de la Perdido, j'avoue avoir eu beaucoup plus de mal à me maintenir à flot dans les eaux tumultueuses et les turpitudes des Aiguilles d'or.
J'ai franchi sans enthousiasme le cap des 250 premières pages avec leurs descriptions sans fin et des personnages masculins dont je n'arrivais jamais à me rappeler qui était qui, m'obligeant sans cesse à revenir au petit arbre généalogique des premières pages. Les 250 pages suivantes se sont déroulées sans surprise dans un petit jeu de loi du talion pas désagréable, mais dont j'attendais vraiment plus de machiavélisme, tout cela s'avérant trop attendu et convenu à mon gout.
Si les bas-fonds de New-York sont minutieusement décrits, j'ai n'ai pas été séduite par les personnages caricaturaux et sans profondeur qui n'ont pas réussi à me transporter dans leur monde, aucun ne m'a vraiment accroché, je suis restée à distance en regardant ces microcosmes s'agiter pour finir par s'entretuer.
D'un côté du ring, les Shanks, clan essentiellement féminin spécialisé dans le recel, la fonte de bijoux volés et de l'autre, les Stallworth, clan essentiellement masculin basé sur la richesse, l'apparat, le qu'en-dira-t-on et la maîtrise des pouvoirs juridiques avec un juge et un avocat à leur tête.
Quelques scènes particulièrement réussies viennent égayer l'ensemble, mais une fois la dernière page refermée, je pense qu'il ne me restera pas grand-chose de cette lecture dans quelques mois.
A priori, les éditions Monsieur Toussaint Louverture prévoient de continuer à exploiter la poule aux oeufs d'or en publiant d'autres romans de Michael McDowell. Il faudra que je me méfie un peu plus la prochaine fois et que je ne me laisse pas subjuguer par les ors de la couverture …
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Je ne me suis pas précipitée sur Les Aiguilles d'or de Michael McDowell, étant donné que je n'avais que moyennement apprécié la série Blackwater en 2022, mis à part les superbes couvertures.

Il faut dire que je me tiens éloignée des librairies, étant donné que ma PAL atteint des sommets. Mais comme Les aiguilles d'or étaient dans les nouveautés proposées par ma bibliothèque ce mois-ci...

Autre lieu et autre époque : Michael Mc Dowell nous entraine dans New York en 1882. D'un côté, la famille du juge Stallworth, qui voudrait nettoyer le triangle noir du vice et du crime pour permettre à son beau-fils de se présenter aux élections avec des chances de succès. de l'autre, la famille Shanks, où les femmes mènent des activités criminelles (vol, avortement, ...), alors que les hommes sont morts ou en prison.
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L'assaut avait été murement préparé. Dès août, les librairies bruissaient de superbes services presse, Babelio proposait à ses abonnés la possibilité de lire ce livre en avant-première via une masse critique privilégiés et les photos publiées de ce nouvel opus des éditions Monsieur Toussaint Louverture commençaient à faire baver le lectorat cible. Pour le commun des mortels qui avait dû attendre trois longs mois la sortie officielle du livre en octobre, l'effervescence était parfaitement à son comble.

L'acquisition de l'objet tant désiré continua efficacement d'alimenter l'élan : magnifique couverture embossée d'une feuille d'or et soigneusement réhaussée de noir et de rouge, bandeau argenté se recommandant de l'immense succès commercial de Black water, marque-page personnalisé gracieusement glissé dans les premières pages. Dans le détail, une esthétique associant, sur la quatrième de couverture, l'esprit des enluminures, façon danse macabre au Crazy horse, les flammes de l'enfer et quelques tombes au premier plan. de quoi se sentir l'heureux détenteur d'un objet rare et porteur de passions sulfureuses. de quoi mettre dans les meilleures dispositions n'importe quel lecteur ravi d'être aussi élégamment courtisé.

Charmée qu'on me conte fleurette, je n'ai pas refusé les assauts. Et puis, comme Yaena proposait qu'on fasse de ces Aiguilles d'or une lecture commune, j'avais ainsi un joli prétexte pour succomber à la vague McDowell. Il faut préciser qu'en rat des librairies, j'avais déjà commencé la série Black Water que j'avais, malgré son packaging impeccable et sa sortie millimétrée, abandonnée au deuxième ou troisième tome, très peu convaincue par le caractère fantastique du propos et la peinture à grands traits de personnages mal dégrossis.

Alors ?

Eh bien, j'ai passé un bon moment de lecture. Non, vraiment, ça se lit bien, c'est palpitant, on est embarqué. Surtout passées les 200 premières pages qui mettent laborieusement l'intrigue en place. Est-ce que c'est inoubliable ? Absolument pas. Est-ce que ça avait vocation à l'être ? Je ne crois pas. Puisant dans les romans d'Henry James et d'Edith Wharton ce qu'il lui fallait du New-York de 1881, dans la veine gothique les héroïnes en quête de rédemption, les personnages perdus et incompris, dans le rêve américain assez de mythologie familiale pour qu'on frissonne de l'affrontement sans merci entre les Stallworth et les Shanks, Michael McDowell livre un récit efficace, abouti et prenant. D'un côté les riches, puissants et affreux. de l'autre, les pauvres, puissants et affreux. Et pour chacun des membres de ces deux lignées, un coefficient de sympathie variable selon quelque élément remarquable : la lutteuse tatouée au grand coeur, l'éplorée vieille fille en quête de bonnes oeuvres, la matriarche vengeresse, le cupide avocat au coeur d'artichaut, etc. D'une façon général, les mecs en prennent pour leur grade. Ensuite vous déroulez une impeccable loi du Talion qui va mettre tous les survivants d'accord au terme de 500 pages d'exécutions jubilatoires, façon chamboule tout.

Alors, je ne crache pas dans la soupe. C'est bien mené. Sans subtilité mais avec une forme de talent. Mais sans la finesse et la complexité des caractères que l'on retrouve chez d'autres auteurs de littérature dite populaire comme Daphné du Maurier par exemple.

J'ai noté que les éditions Monsieur Toussaint Louverture annonçaient déjà Katie et l'Amulette pour 2024, Lune froide sur Babylon et Les Elémentaires pour 2025. C'est l'avantage avec un auteur mort, on peut échelonner ses publications à sa guise et battre le fer tant qu'il est chaud. Pas sûr toutefois que je trépigne d'impatience jusque-là. Mes camarades de lecture commune ont été bien davantage emballés. Merci à Nico, Doriane, Xavier, Anne-So, mon cher Pat, Berni, Sandrine, djdri25 et Altervorace d'avoir partagé cette lecture avec moi, dans des temporalités un peu plus asynchrones cette fois.
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Une peinture méticuleuse et réussie du Gilded age new-yorkais, entre bas-fonds et quartiers huppés d'une capitale gangrenée par la soif de pouvoir et l'injustice sociale.

Il faut avouer que j'ai eu beaucoup de mal à croire que l'auteur de ce livre et celui à l'origine du scénario de « Beetlejuice » puissent être en réalité une seule et même personne, tant on est loin ici de la noirceur loufoque et tendre qui caractérise le film.

L'intrigue repose sur l'affrontement sans pitié qui oppose les Shanks aux Stallworth. Les 2 familles personnifient à elles-seules la lutte des classes et des sexes en vigueur à l'époque. Si les antagonismes sont forts (matriarcat contre patriarcat, pauvreté vs opulence), la frontière entre le bien et le mal, le vice et la vertu, les morts et les vivants est en revanche nettement plus ténue.

C'est du pur roman populaire, dans la lignée directe de « Blackwater » qui a redonné récemment ses lettres de noblesse au genre. Je n'ai donc pas boudé mon plaisir, et apprécié tout particulièrement le dernier tiers de cette histoire - qui porte la vengeance au pinacle, tel un art.

#MasseCritiquePrivilégiée #LesAiguillesD'or #MonsieurToussaintLouverture
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Très agréable roman addictif, mais selon moi rien de révolutionnaire dans le genre !

La déferlante Michael McDowell initiée par la série Blackwater et poursuivie par Les aiguilles d'or m'a bien sûr finalement atteinte grâce aux Babeliotes même si tardivement et par la seconde vague.

Il faut reconnaitre un récit très riche en personnages et décors mais qui pour moi est tout de même resté en surface pour ce qui est des personnages. le coeur du récit est le contraste bien marqué entre deux quartiers et par conséquent deux milieux sociaux et à titre représentatif deux familles. Nous sommes à New York en 1882, après une forte croissance économique par son activité portuaire, de la population par une importante immigration européenne, majoritairement allemande et irlandaise, et les effets marquants de la guerre de Sécession.

Tout cela, le positionnement historique, y est mais forcément effleuré. Les sujets abordés sont donc nombreux, un véritable condensé de tous les types de guerres de classe, de pouvoir et des sexes. La religion et le journalisme n'échappent pas non plus à une certaine remise des faits en perspective. Il est certain qu'en surimpression de tout cela, tous les vices, les défaillances humaines sont présentées. En cela, c'est un roman d'ambiance plus que de véritable noirceur sociale.


Pour ma part, je ne retiendrai qu'un seul sujet de toutes ces mises en clair-obscur, ce qui fait et définit une famille. Michael McDowell en présente ici distinctement deux versions selon que nous nous trouvions d'un côté ou l'autre en termes de classe et de sexe. Sans rien dévoiler des intrigues, il va pousser sa démonstration sur ce sujet en particulier jusqu'à son extrême dans l'épilogue du livre.
La famille de sang bien sûr mais aussi au-delà, porte ainsi à elle seule toutes les valeurs, d'amour, de sacrifice, de cohésion, de confiance et fidélité en quelque sorte et par extension d'honneur.
Une certaine morale nous est finalement donnée, un seul « pouvoir » prévaut sur tout, celui de la famille. En effet, ce qui va finalement permettre à une des deux familles de prendre le dessus va être sa capacité à la cohésion indestructible face au contraire à la propension à faire et défaire des liens familiaux selon les évènements.
Chacune de ces familles étant pour l'autre la caricature de ce qu'elle imagine de cet autre côté inconnu, au départ si proche et pourtant si loin. Ce côté trop tranché, trop moralisateur tout blanc ou tout noir, presque parti pris, est justement pour moi un bémol que je mettrais.


Par ailleurs, l'écriture est fluide et efficace, créant une vraie dynamique avec un intérêt pour l'intrigue évidemment mais sans véritable surprise. Cet ensemble fait de ce roman d'une part un roman très visuel et d'autre part un roman à envisager sous le format de feuilletons, confirmant les qualités cinématographiques déjà reconnues de Michael McDowell.
Ce récit correspond ainsi tout à fait au genre de roman saga/fresque que j'apprécie de lire. Cependant, selon moi, il ne vaut pas, loin de là, ni une fresque de Charles Dickens ou Eugène Sue, ni une fresque de Ken follet pour une comparaison contemporaine.


Pour conclure, je ne suis aucunement déçue car j'ai eu un très bon moment de lecture, j'ai avec facilité et très rapidement dévoré ce roman. Cependant, la dernière page tournée, je suis tout aussi rapidement passée à autre chose et je ne suis pas certaine du souvenir précis qu'il m'en restera dans un moment.
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"Les aiguilles d'or" de Michael M'c Dowell, réédité par les Editions Monsieur Toussaint Louverture m'a été proposé par le site Babelio dans le cadre d'une Masse critique privilégiée. C'est un peu pour découvrir un nouvel ouvrage de l'auteur (je n'ai pas particulièrement aimé Blackwater) que j'ai accepté de le recevoir.

Le début me fut difficile, j'ai eu de mal à entrer dans l'histoire. J'avoue aussi que l'arbre généalogique des deux familles – héroïnes de l'histoire – me semblait confus, j'ai dû le redessiner à ma façon pour me l'approprier. Ces deux premiers bémols évacués, j'ai pris un certain plaisir à la lecture de cette histoire pour le moins rocambolesque. Nous avons affaire là à un véritable roman. Les personnages principaux ont tous un petit quelque chose qui les rend attachants, oui même les plus "chelous", comme on dit maintenant. La description du New-York du 19ème siècle est d'un grand intérêt, et le fond de l'histoire, passionnante. Dans ce récit deux familles s'affrontent. L'une, celle des Stallworth, vit dans l'opulence, père juge incontesté, fils pasteur et gendre avocat. L'autre, celle des Shanks, à l'opposé, s'adonne au recel, aux avortements clandestins, aux petites combines.

Ces deux familles vont s'affronter. Et, en quelque sorte, la première va tenter d'annihiler l'autre. La construction est judicieuse qui mêle les intrigues et donne envie de continuer. On entre dans de belles maisons aussi bien que dans des bouges, des tripots, des salles de combat clandestines. On fréquente des gens bien mais aussi des malfrats. Et même les gens bien parfois, fréquentent des couches de la société décadente. L'écriture est limpide bien que détaillée et très travaillée. Pourtant le manichéisme n'est pas loin qui tend à considérer les riches comme élégants, beaux et bons – ce qu'ils ne sont pas toujours – et les pauvres "sales et méchants".

En quelques mots, ce roman ne me fut pas désagréable à découvrir. Pour autant, il ne m'a pas donné envie de lire d'autres ouvrages de l'auteur.

Je remercie Babelio et les Editions Monsieur Toussaint Louverture pour cette lecture.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Je n'ai pas lu les autres romans de l'auteur qui semblent avoir sucité d'un vif engouement.
C'est donc avec une forte attente que je me suis lancée dans l'ouvrage..

Si dans les premières pages le décor et l'intrigue vous happe pour un voyage légèrement morbide c'est rapidement au pays de l'ennui que vous atterrissez.

Le suspens est desservi par une écriture pesante qui lasse rapidement.

Les personnages dont celui de Lena notamment reste brumeux comme les vapeurs d'opium avec des moments où l'on frôle carrément l'incompréhension ?

Bref , le final quand à lui est très « entendu » ce qui laisse penser qu'il a été bâclé et que l'on a hâte de finir l'histoire.
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Un roman noir et cruel qui n'a rien à voir avec Blackwater!
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire et j'ai manqué abandonné tellement c'était noir et dérangeant. L'auteur ne prend pas de pincettes! C'est cru mais justement ça nous oblige à prendre parti.
Une histoire qui nous plonge dans les heures sombres de New York où se côtoient la bourgeoisie, bien pensante et toujours dans le paraître, et la pauvreté, subie mais pas forcément malheureuse.
J'ai trouvée cette histoire finalement assez féministe et juste, dans le sens où la justice est retablie malgré la loi injuste de l'époque!
La couverture est toujours aussi belle!
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Après la découverte de la plume de Michael Mcdowell avec la saga Blackwater, c'est avec beaucoup de curiosité que je me suis plongée dans la lecture des Aiguilles d'or. Premier avertissement : si vous souhaitez retrouver l'ambiance de Blackwater et son côté mystérieux à la lisière du fantastique, passez votre chemin ! Il s'agit en effet d'un roman historique, dépeignant les rues de New-York et leur population au XIXème siècle, sur fond de lutte des classes.

Deux familles s'opposent : les riches et influents Stallworth VS les Shanks, éminents représentants de la pègre locale. le patriarche Stallworth ayant fait pendre le patriarche Shanks, les Shanks lance une vendetta millimétrée pour détruire à son tour la famille Stallworth. Oui, tout cela est un peu manichéen, nous en conviendrons. de fait, les personnages sont relativement caricaturaux : entre reproduction sociale et biais de classes, on peine à s'attacher à eux, d'un côté comme de l'autre.

Si le roman est riche en descriptions et bien documenté, on regrettera son rythme relativement lent. Il m'a fallu plus d'une centaine de pages pour bien rentrer dans l'univers, et même s'il est intéressant de suivre les lents rouages qui se mettent en place dans la vengeance des Shanks, ce n'est finalement qu'à la toute fin du livre que tout s'accélère.

En bref : une lecture en demi-teinte, une couverture magnifique, mais tout de même l'envie de découvrir le prochain roman de l'auteur, Katie, qui sort le 19 avril prochain !
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