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Dur, cru, direct, c'est la ligne choisie par le corsaire pour raconter l'Algérie des 90, parler de cette guerre qui n'a jamais porté son nom, où la mort marquait sa présence sans avertir, une atmosphère lourde étouffante, une lecture qui m'a replongée dans une époque que j'ai bien connue yalatif, où la nuit s'invitait en plein jour, où les cris accompagnaient des youyous.
1994 est un exécutoire, un remède traitant l'amnésie d'un peuple qui avait décidé comme un accord tacite et non - dit d'oublier cette période ; 1994 est une transcription des émois, de ces sentiments un mélange de rage, d'incompréhension et le sentiment le plus vil est cette impuissance flirtant avec lâcheté et haine ;
L'auteur choisira Farouk, Amine, Sid Ali Nawfal quatre jeunes lycéens pour nous embarquer dans des réminiscences des aïeux (1962) les enfers de nos pères (1994) et l'amnésie des jeunes (2004) .« On l'a fait juste parce que vous autres, nos pères, nos légions de pères, nous faites payer le prix ingrat de votre lâche échec, de votre si belle vie à l'ombre des nuages noirs que vous avez refusé de voir, décennie après décennie. C'est vous, les assassins, vous, les coupables ! »
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Un joli coup de maître, ou comment écrire avec poésie un période des plus sombres de ce pays.
Il y a du Camus dans cette plume un cynisme et une fatalité comme une évidence.
Ce n'est pas gai, il ni a ni fin heureuse ni touche d'espoir...
Comment la déchéance psychique d'Amin nous entraîne dans les bassesses de l'âme humaine
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La guerre d'Algérie n'est pas terminée…et je pense que le pire reste à venir. Les courbettes du monde politique français, sans compter les recommandations de certains historiens pour ne pas dire d'un seul et unique, nous replongent dans les turpitudes d'un pays qui n'a jamais pu grandir. Parce que lorsque l'on veut parler de l'Algérie il faut faire inévitablement rentrer en scène la France.
1994 est un dilemme avec pour paysage les années de plomb algériennes. le FIS s'est mué en GIA et frappe dans les faubourgs d'Alger. Tout ce qui porte un uniforme est une cible potentielle et le film de Pontecorvo « La bataille d'Alger,1966 » avec pour réalisateur et vedette principale Yacef Saadi (Il joue son propre rôle) est aujourd'hui un outil pédagogique au service des forces de sécurités. Ainsi, ces dernières s'identifient aux paras de Massu afin de venir à bout des islamistes infiltrés dans les banlieues, l'efficacité prime sur l'idéologique, il faut désormais aller à l'essentiel et prendre exemple sur les vainqueurs de la bataille d'Alger en 1957. Les valeurs se sont inversées et les historiens islamo-gauchistes assermentés ne peuvent pas manipuler la vérité comme bon leur semble car pas plus les dernières années qu'à l'époque de la décolonisation, ils n'ont jamais pu investir les antres du FLN, cette rébellion les détestait et s'en méfiait malgré leurs « valises » remplies de billets.
Quelques tâtonnements après les accords d'Evian, un Ben Bela controversé enclin à emboîter le pas à Fidel Castro en faisant du pied à l'ours russe ne fera pas long feu et la dictature militaire s'imposera ensuite comme une évidence.
Mais les accords d'Evian seront saufs : tu me garantis le prix du pétrole, les essais nucléaires à Reggane ainsi qu'une main-d'oeuvre pas chère dans mes usines et en échange je participe à ton développement en formant tes cadres. Les « Accords d'Evian » c'est l'ALENA des français…
Le système a fonctionné durant trente ans, avec des hauts et des bas, quelques tentatives d'attentats, des rixes dans le bled dont personne ne parlait. Mais la mécanique s'est essoufflée, la caste bourgeoise du FLN percluse de corruption n'a pas su assurer le renouvellement des élites. Une armée puissante offrait plus de garanties qu'une société peuplée d'intellectuels et d'universitaires toujours plus motivés à bouleverser l'ordre des choses.
1994 est un dilemme avec au premier plan une bande de jeunes lycéens. Fils des vainqueurs de la révolution Algérienne, désormais bras armé du pouvoir militaire. Ils sont le sang du sang de ceux qui égorgeaient nos appelés du contingent et le meurtre appel le meurtre. Seulement cette poignée de lycéens refuse cet héritage et réfute également la logique de ceux qui rejoignent les fous d'Allah. Ils veulent se laver de ce sang qui leur brouille l'horizon. Et pour cela, ils n'ont pas d'autre choix que de créer une insurrection au sein de l'insurrection elle-même. le schéma est sans fin, la surenchère se poursuit à l'infini.
1994 c'est aussi pour moi l'année où les fameuses « Universités populaires » vont bon train en France. Nos vibrionnants islamogauchistes ont trouvé un terrain fertile dans les banlieues afin de planter leur graine. Les petits gamins issus de l'immigration offrent un bon terreau à nos intellectuels de gauche.
Mais ils n'auront pas plus de succès à ce moment-là qu'ils n'en auront dans l'avenir ou qu'ils n'en n'ont eu par le passé. le vent de la critique et de la contestation dispensés au futur prolétariat ne tardera pas à profiter aux islamistes. Khaled Kelkal en sera le parfait exemple.
Ce roman a du mal à démarrer, ceci lié certainement a un grand nombre de personnages mais également au suspens insufflé par l'auteur, laissant planer le doute sur les implications et motivations des acteurs principaux Amin et Slimani. Il faut tenir bon et passer les cents premières pages pour profiter du récit et comprendre le message de l'écrivain journaliste.

Lien : http://eric.bonnave@gmail.com
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la décennie noire tellement noire que son encre a marquer des algeriens; les uns qui perdent l'esprit, d'autres sans travail, un génome de peur, heritage de non confiance personne ne fait confiance a personne, economie a zerro, cette encre a vraiment bousillé des années, l'algerie mon pays que j'aime le plus aurait pu etre parmis les pays les plus developpés mais malgres ca je dis toujours y'a encore de l'espoir
le livre est vraiment bouleversant, trop de decouvertes horrifiantes sur un passé douloureux et comme on dit le passé ne meurt jamais.
au debut je trouvait une grande difficulté a lire ce livre; l'auteur fais beaucoup de reflexions que je m'ennuyait mais apres ca reste une decouverte mais j'ai pas beaucoup aimé ce livre
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C'est un livre inspiré d'une période qui a bouleversé la vie de beaucoup d'algeriens 'la décennie noire' l'histoire est celle d'une bande d'adolescents qui, un jour décident de faire un pacte entre eux et créer un groupe clandestin de lutte antiterroriste, chose qui aura beaucoup de répercussions sur leur avenir. Au fil des chapitres on découvre ce qui s'est passé à cette période et ce que sont devenus les personnages 10 ans plus tard. Pour moi ce fut un véritable coup de coeur l'histoire est bouleversante certains passages sont vraiment durs mais le livre se lit rapidement
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1994, une année qui renvoie au coeur de la décennie de terreur et de la guerre en Algérie.
L'histoire commence au cimetière, Amin, jeune officier enterre son père, le général Zoubir.
Quelque temps après cet enterrement, du père, de l'histoire et de tout ce qui faisait barrage aux souvenirs de la chute, Amin pète un câble et tire sur un(e) inconnu(e) en hurlant le prénom Kahina.
à partir de là, vient l'internement, l'enquête, les secrets et l'impunité, les escadrons de la mort et les justiciers, la mort qui glisse de page en page, pour rappeler aussi que ceux qui restent ne sont pas vivants. Quelques souvenirs de la guerre de libération et de la violence qui s'enlise et qui ne peut partir de l'imaginaire collectif par magie.
les lycéens qui détruisent à leur tour une vie, des vies, parce qu'il est trop douloureux d'attendre son tour de mourir, parce que leur chagrin était trop grand pour se contenir dans des larmes et parce que les attentats et la mort faisait désormais partie du décor, du quotidien.
Qu'est ce qu'il en est resté finalement, 1994 nous dit qu'il reste la folie et l'exil.
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