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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nous sommes au Ghana, Afi vient d'épouser Eli par procuration, trop occupé par ses affaires, le marié n'a pas dénié assister à la cérémonie. Elle connaît à peine cet homme, maintenant elle doit s'installer à Acra pour vivre chez son lui et récupérer la place qui lui revient, une place occupée actuellement par une Libérienne, maîtresse d'Eli et devenir sa seule épouse.
Cette plongée dans la société ghanéenne contemporaine à travers la lutte d'une femme pour conquérir son mari est aussi portée par deux personnages secondaires savoureux : Tantine, une femme généreuse, mais manipulatrice qui donne d'une main et dirige de l'autre et l'oncle Pious un être abject, sournois et cupide qui vit aux crochets des membres de sa famille.
Ce récit sur fond de polygamie est passionnant et captivant, il m'a permis de découvrir une société, que je ne connaissais pas, ambivalente qui offre à la fois aux femmes les moyens de posséder leur propre entreprise, mais qui les soumet à un régime patriarcal très puissant.
Je remercie les éditions de l'Aube et Babelio de m'avoir offert cette agréable lecture.
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Un grand merci à Babelio et aux Editions de l'Aube pour l'envoi de ce livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique Privilégiée. Reçu tout début juillet, mais avec une contrainte : ne faire paraître sa critique qu'aujourd'hui. En règle générale, je publie rapidement mon commentaire après lecture. Je décide donc de patienter un peu pour lire ce roman. Oui mais voilà, la couverture est vraiment sympa et attire l'oeil de mes filles. D'abord ma fille cadette qui dévore ce roman en me disant qu'il est génial. Puis mon aînée qui le lit aussi rapidement et me fait le même commentaire. Argh ! Bon c'est dit, je ne patienterai plus et je l'ai lu il y a déjà un mois.
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Que me reste-t-il au bout d'un mois ? L'image d'un roman aussi coloré que sa couverture. L'histoire d'une Cendrillon moderne, féministe et Africaine.
Car oui, avec ce roman, vous partez au Ghana où vous rencontrez Afi, toute jeune fille, intelligente, pauvre, très pauvre. Son mariage avec Eli va lui permettre de découvrir un monde doré.
Elle va aimer mais aussi décider de ne pas se cantonner au rôle traditionnellement dévolu aux épouses. D'où son côté féministe.
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J'ai aimé ce roman (comme mes filles !), c'est réjouissant, frais, l'héroïne prend sa vie en main, refuse ce qu'on lui impose. Une héroïne courageuse, pleine de vie qui finit par comprendre que le prince charmant n'existe pas.....
L'écriture, à l'image du roman, est enjouée.
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Depuis ce livre a été apprécié par ma belle-mère et est entre les mains de ma mère ! Mazette à croire que ce roman ne peut être lu que par les femmes. Je vous rassure messieurs, il pourrait également vous plaire !
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Masse critique privilégiée Babelio

Après avoir découvert Yaa Gyasi il y a quelques années, je découvre maintenant grâce à Babelio et aux éditions de l'aube une autre autrice ghanéenne à travers Peace Adzo Medie et son excellent "Sa seule épouse". Je crois que le verdict peut donc tomber : de vrais bijoux se trouvent dans la littérature du Ghana.

Ici, ne vous attendez pas à un drame sur la polygamie car ce n'est pas de ce sujet que le roman traite. "Sa seule épouse" est avant tout un récit d'émancipation, un conte initiatique dans une société à la fois dépaysante mais à plein d'égards, très proche dans ses problématiques de la nôtre.

Ce roman narré de bout en bout par Afi, jeune femme des terres ghanéennes dont le destin (et le mariage arrangé) va changer drastiquement la vie, raconte d'abord ce choc des cultures qu'est la rencontre inéluctable entre traditions ancestrales et modernité mondialisée dans le Ghana du XXIème siècle. Il semblerait d'ailleurs que la dépiction de ses deux modes de vie soit parfaitement authentique et évite les clichés ainsi que les portes ouvertes qu'un auteur européen aurait enfoncées sans vergogne.

Mais c'est la densité de ce roman, l'importance des mots, de l'intrigue, des idées qui y sont développées qui m'ont le plus marquée : comment en si peu de pages, l'autrice parvient-elle à en dire autant, de façon si concise et maîtrisée (si l'on en croit la traduction de Benoîte Dauvergne) ? C'est dans cette première personne, parti pris absolu s'il en est, que l'écrivaine parvient à mettre des mots sur chacune des sensations, chacune des émotions par lesquelles sur son chemin de femme, va passer Afi. C'est impressionnant et grandiose, l'air de rien. Humblement superbe.

Enfin je tire mon chapeau au féminisme incarné par les personnages féminins du récit : Afi, Tantine, Yaya, Evelyn, Muna... Certes, ce voyage au Ghana est un dépaysement complet et passionnant mais les problématiques soulevées y sont universelles, notamment celle centrale (dans le roman et dans la vie) des injonctions à la féminité, qui dans toutes les cultures conditionne la répudiation, justifie l'abandon, et terrifie les femmes. Ce récit est un premier pas vers l'abolition de ces lois tacites et interculturelles et je ne peux que remercier Peace Adzo Medie pour cette marche gravie.

Un indispensable sur nos chemins de femmes.
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Cette lecture a été un vrai plaisir !
Le roman débute avec le mariage arrangé d'Afi. Déjà cela commence mal car le marié n'est pas là...
Afi est jeune et vit dans la pauvreté avec sa mère. Alors elles ne peuvent qu'accepter, le jour où la Tantine leur propose de la marier à son fils, le riche Elikem Ganyo.... Enfin c'était avant de connaitre les raisons derrière cette proposition, car celui-ci est déjà marié avec une autre femme, Muma. Afi se retrouve ainsi manipuler dans l'objectif qu'Eli quitte sa première femme, elle doit se montrer douce, patiente, attentionnée...envers son mari. ( Pour préciser, la polygamie au Ghana est illégale, mais existe encore dans les faits.)
Afi se retrouve ainsi au centre des attentes des uns, à la merci des caprices des autres ...et dans tout ça ses propres sentiments sont mis de cotés.
Au fil des pages on a plaisir de voir Afi évoluer et s'endurcir pour gagner en indépendance, aidée par son ascension sociale. C'est une forme de roman d'apprentissage sur fonds de féminisme. le roman nous plonge aussi dans les traditions de la société ghanéenne et on y découvre une autre façon de penser la femme avec le matriarcat de la société riche du Ghana et l'épouse. Je le recommande pour passer un bon moment de lecture !
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Afi est une jeune femme élevée par sa mère après que son père soit décédé, après avoir connu la misère la voilà qui prépare son mariage avec l'un des fils d'une famille les plus aisée du Ghana. Cet homme elle le connait depuis qu'elle est toute jeune, mais pas assez pour savoir si ce mariage promet un avenir empli de bonheur. Car sur elle repose l'espoir de deux mères, la sienne et celle de son époux. Pour l'une il sera question de sortir de la misère, pour l'autre de faire entendre raison à son fils.
En effet ce fils, Elikem, s'est entiché d'une libérienne que sa famille désapprouve, et pour le faire entrer dans le droit chemin et le ramener auprès des siens rien de mieux qu'un mariage avec une fille du pays.



Ce mariage débute bien mal puisque le marié n'est pas présent et que la mariée se rend dans un appartement vide avec un époux vivant à quelques rues avec l'autre femme de sa vie. Afi est confronté à deux problématique : comment ramener son époux auprès d'elle et comment prendre son avenir en main sans vexer ceux qui comptent sur elle. Alors même s'il n'est pas ce qu'elle espérait, ce mariage sera toutefois une opportunité pour Afi d'acquérir une forme d'indépendance tout en réalisant ce que l'amour peut avoir de meilleur comme de pire.



L'histoire nous plonge dans les traditions auprès de jeunes gens qui ne rêvent que de façonner leur avenir et de se libérer de ces carcans auxquels les anciens veulent les soumettre. La position de la femme dans cette société reste très limitée, on s'en le poids du patriarcat, des convenances, des qu'en dira-t-on, mais l'indépendance tant souhaité reste difficile à gagner sauf à tourner le dos aux coutumes et aux principes qui ont régis l'éducation des femmes.

Magnifique voyage au Ghana tiraillé entre conservatisme et modernité.
Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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