Que peut bien cacher Ebenezer au dernière étage de sa maison, que dis-je, de son château? Quelle crème anti-rides révolutionnaire met-il sur son visage pour avoir toujours l'air d'avoir 20 printemps au lieu de ses 511, presque 512 ans? Pourquoi va-t-il s'enquiquiner à adopter une petite orpheline? Et, surtout, pourquoi avoir choisi CETTE orpheline, Bethany, une peste qui ne fait que jouer des tours aux autres? Pour le savoir, il vous faudra ouvrir les pages de ce roman et vous laisser embarquer.
Autant me montrer franche dès le départ: je n'aurais jamais lu ce livre s'il ne m'avait pas été proposé dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée (je ne l'aurais d'ailleurs pas sélectionné pour une Masse Critique thématique). Parce que cela fait très longtemps que je ne lis plus de romans étiquetés jeunesse, même s'il m'arrive de lire des livres pour ado ou Young Adult. Mais celui-ci est vraiment très jeunesse.
Cependant, je n'aurais pas postulé non plus si le pitch de départ ne m'avait pas plu, me disant peut-être que cette série (car il s'agit ici d'un premier tome) serait le prochain Harry Potter. Ce n'est pas le cas non plus, même si du fantastique, du merveilleux, du surnaturel parsèment ce roman. Et bien je n'en sors pas déçue pour autant.
En effet, j'ai pris beaucoup de plaisir à passer deux soirées avec ce roman. Les auteurs (et par là, je veux dire l'écrivain et l'illustratrice) ont pris le temps de bien poser leur intrigue, de bien doser leur suspense (et ce jusqu'au bout, ce qui est très appréciable), de bien exploiter leurs personnages. J'ai adoré détester Bethany au démarrage; j'ai adoré l'aimer au fur et à mesure.
Quant à l'écriture, je l'ai également trouvée très juste, quelques moments assez rigolos à certains endroits, mais aussi de la densité et de la matière. Alors oui, il s'agit d'un roman jeunesse, donc l'écriture est simple. Elle n'est pas simpliste pour autant, et les adultes qui liront ce roman avec, au choix, leur enfant, neveu, cousine ou petite-fille, sauront certainement apprécier quelques références culturelles à leur juste valeur.
Et ce que j'apprécie beaucoup ici, est que les auteurs ne prennent pas leurs jeunes lecteurs pour des abrutis: ils leur donnent de quoi se sustenter, de quoi passer un super moment, ce roman fait quand même 250 pages, avec quelques illustrations qui éclairent bien le récit, un vrai livre pour faire comme les grands.
En bref, un roman jeunesse qualitatif et qui donne envie de lire la suite. Il fera parfaitement l'affaire en ce début d'automne, un semblant d'univers à la
Roald Dahl. Un livre qui devrait trouver son public.
Je le conseillerais à partir de 8 ou 9 ans.
Merci à Babelio, et particulièrement Nicolas, dans le cadre de la masse critique privilégiée, ainsi qu'aux éditions
Bayard Jeunesse pour l'envoi de ce livre. Un mot d'ailleurs sur le livre objet: il est vraiment très agréable et de bonne qualité, merci.