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Je ne connaissais pas cette auteure mais c'est toujours un plaisir de découvrir un nouveau titre des éditions les escales. Une nouvelle fois, l'histoire du livre suit la grande Histoire : celle de la Chine et de la révolution culturelle. Deux histoires se jouent en parallèle à quelques dizaines d'années de différence. Ils sont liés par la musique et par un piano en particulier. J'ai pris beaucoup de bonheur à lire ce nouveau roman … Toutefois les personnages et les histoires étaient parfois tellement emmêlés qu'il était complexe de s'y retrouver… un arbre généalogique aurait été de bon aloi par exemple. Merci aux éditions les escales et à NetGalley pour le prêt de ce roman.
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Dans les accords silencieux, nous changeons d'époque, de lieu, tout au long de la lecture mais la musique reste constante et nous accompagne dans cette belle histoire.

Nous suivons plusieurs personnages dont Tillie, américaine d'origine allemande, toute sa famille travaillent pour la société Steinway. On va découvrir sa vie à travers son journal entre sa jeunesse newyorkaise et sa fin de vie à Hong Kong.

Xia, une jeune chinoise qui étudie à Hong Kong, va rencontrer Tillie grâce à leur amour commun de la musique.

Shen, orphelin recueillit par une riche famille à Shangaï, va trouver un sens à sa vie grâce au Steinway de sa protectrice.

On navigue tout le long du récit entre les notes de piano, la belle écriture de Maria Diane Messirel, mais également entre les heures sombres de notre Histoire. La seconde guerre mondiale, la révolution culturelle chinoise, la révolution des parapluies.

Les accords silencieux est une belle histoire, où l'on se demande jusqu'à la fin quel est le lien entre les personnages.
L'autrice a très bien réussi les aller retour passé/présent, je n'ai jamais été perdue.

Toutefois, je dois admettre que je suis restée sur ma fin. J'ai trouvé que ça allait beaucoup trop vite, j'aurai aimé plus de développement sur la vie des personnages, sur les contextes historiques évoqués.

Certains romans mériteraient d'être raccourcis, Les accords silencieux auraient mérité d'être rallongé.

Ce roman est sortie le 6 janvier, n'hésitez pas, vous passerez un joli moment et surtout lisez le au son de Bach, Rachmaninov et Beethoven.
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Je finirai le livre patiné bien sûr.
Pas simplement par les années.
Ou les voyages. Les amours maladroites, malheureuse. Mal partis. Mal partout d'avoir tant donné. Tout donné.

Les femmes qui m'ont aimé ont versé de belles larmes sur les cordes sensibles de mon âme. Des larmes d'amantes, de mères. de passionnées. Même quand elles hésitaient, même quand leurs doigts me frôlaient, à peine, si peu, tout mon être vibrait.

J'ai aimé des hommes aussi.
Ah, je les ai aimés d'une folie qui ne se nomme pas. A ne plus savoir lequel de nous deux était noir, était blanc.

Je suis un Steinway.
Je suis le piano de Rachmaninov.
Bien plus que cela.
Comment, bien plus que Rachmaninov ! Je vous entends vous récrier.
Je suis le point d'ancrage, le lien solide, la dernière note d'une histoire qui ne s'achève pas.

De New York à Hong Kong, deux papillons gravés sur un piano portent le poids de plusieurs générations. Un seul amour déçu et tout ce que cela va entraîner. Voici l'histoire de Tillie et de Xia. Voici l'Histoire et sa musique.
La seule rédemption possible.

Chaque chapitre est une sonate. Volatile, légère, douce. Aérien parce que ramassé, sans description ou digression superflus.
Ils se répondent et trouvent écho. Comme des instruments bien distincts, et vous refermez le livre en pensant qu'au final, ça aura donné une belle harmonie.
Très intelligemment construit, dans sa forme et dans son fond.

Certaines scènes entre Tillie et Xia sont d'une sensualité folle, par exemple, et quelque chose de très fort, de très beau, bouscule la lecture de ces quelques pages. J'aurais aimé plus de moments comme ça, de cette force-là, pour mettre davantage en exergue la douceur de cette écriture.

C'est un très joli roman, honnête, sincère, d'une délicatesse qui m'a charmée.
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Un roman musical sur fond de faits historiques. À cheval sur deux continents. Les protagonistes nous fond voyager à travers la musique entre les États-Unis et la Chine.

La 2nd guerre mondiale, la guerre froide, la révolution culturelle en Chine jalonnent le roman et unissent plusieurs histoires en une dans la grande Histoire, et le steinway aux papillons comme personnage principal.

Un roman à l'écriture douce et poétique, mais dont l'histoire est forte. Amour, séparations, politique, le rythme est dense. Lu d'une traite, je n'ai pas pu refermer le livre avant le point final.

J'ai passé un très bon moment de lecture. À lire en écoutant Brahms, Rachmaninov, Bach pour laisser la magie opérer.

J'avais très envie de découvrir ce roman et je remercie Babelio pour cet envoi.
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Hong-Kong, septembre 2014. Tillie, une dame très âgée, ne pouvant plus jouer du piano, instrument qui l'a accompagnée depuis son enfance et a marqué tous les drames et les bonheurs de sa vie, embauche Xia, étudiante chinoise virtuose, mais qui a abandonné, contre son gré, une carrière prometteuse de pianiste afin qu'elle vienne jouer, tous les jours, certains morceaux qui ramènent Tillie avec mélancolie, douceur, tendresse vers son passé et ses chers disparus. L'histoire de ces deux femmes, le destin de leur famille respective vont s'entremêler autour de la musique et d'un piano de légende, le Steinway.
L'auteure nous transporte à Hong-Kong, New-York, Shangaï, Pékin, Moscou, Bombay de 1936 à 2015. le destin des personnages s'inscrit dans l'Histoire tragique qui a marqué cette période : invasion de la Chine par le Japon, 2ème Guerre Mondiale, le communisme en URSS, la révolution culturelle en Chine, la révolution des Parapluies à Hong-Kong avec leurs lots d'épurations, de libertés muselées. Certains seront broyés par les évènements, d'autres survivront mais ils seront tous marqués définitivement.
Les deux personnages principaux de ce magnifique roman sont le Steinway et la musique. Celle qui permet de supporter les épreuves, celle qui apaise les souffrances, celle qui relie les êtres humains entre eux grâce à un langage universel, celui de l'émotion pure, celle qui rend présents les êtres chers disparus, celle qui ouvre un espace de dialogue, celle qui émeut, celle qui transporte. le Steinway, a, comme les personnages, traversé les époques, les pays et a été témoin des drames, des passions ; il est le lien indestructible entre tous les personnages.
Ce très beau roman, au style poétiquement évocateur, est traversé d'un souffle romanesque très fort, soutenu par l'émotion qui émane de la musique, émotion fort bien rendue par l'auteure à tel point que j'ai ressenti le besoin d'écouter la plupart des morceaux auxquels Marie-Diane Messirel fait référence.
Mon plaisir a cependant été un peu amoindri car j'ai parfois été un peu perdue entre les nombreux lieux, époques, dates et personnages en particulier asiatiques.
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"Tout être porte sur son dos l'obscurité  et serre dans ses bras la lumière. " Lao-tseu

Dans ce très joli roman paru initialement chez Les Escales en 2022, l'autrice, que je découvre avec ce titre, convie le lecteur à un voyage magnifique dans le temps et l'espace, voyage baigné de musique.

Un splendide piano Steinway gravé de deux papillons et un erhu chinois.
Une très vieille dame qui ne peut plus jouer de piano.
Une très jeune fille qui va faire revivre sous ses doigts surdoués le piano de cette vieille dame.
L'adagio du Concerto italien en ré mineur de Bach.
Une partition de cet adagio , ornée de deux idéogrammes calligraphiés sur la couverture.
Hong-Kong, New-York, Shanghai,  Moscou, Bombay.
Rachmaninov, Horowitz...
Tillie, Gustav,  Shen, Irina, Xia...

De 1937 à  2015, avec de nombreux sauts dans le temps et entre les personnages, sans chronologie ce qui demande au lecteur une petite gymnastique mentale pour ne pas se perdre, c'est une histoire complexe que nous offre l'autrice, au travers de la grande Histoire, seconde guerre mondiale, occupation de la Chine par le Japon, révolution culturelle, évènements de la Place Tian'anmen. Secrets de famille, amours et vies brisées,  c'est romanesque à souhait !

"Tous les pianos dont je m'occupe sont devenus des variations de ton coeur. Je me suis mis à leur écoute comme j'aurais aimé passer ma vie à l'écoute de ton âme  "
Quelles que soient les épreuves auxquelles sont confrontés les personnages, la musique les aide à les vivre et les transcender.

Merci Babelio et Pocket pour cette découverte !


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Les accords lourds d'un adagio s'élèvent de chaque chapitre de ce roman. Tel un pendule, le lecteur balance entre la côte Est chinoise et sa soeur américaine. le temps siffle aux oreilles de ce balancier malgré lui, filant du début du 20ème siècle à nos jours. Des destins entremêlés de femmes et d'hommes, combattant les oppressions, tous reliés par un fil d'ADN commun : les touches noires et blanches d'un Steinway, ce piano mythique, personnage principal de ce court roman.
Les aller-retours temporels extrêmement rapides sont parfois de nature à perdre le fil de l'identité des personnages et de leur histoire. Plusieurs femmes chinoises glissent ainsi leur destin dans celui d'une autre. Marie-Diane Messirel est impitoyable avec les poupées de papier auxquelles elle donne vie, et la déchirure n'est pas seulement délibérée, elle est chirurgicale.
Le fond de paysage sonore qui s'étire derrière la vitre de ce train bondé de biographies emplies de drames remplit les oreilles, les gorges, et entrave les capacités. Bach envahit tout, et lorsque le Steinway se referme, l'écho de ses accords silencieux fait tomber ses croches au pied du lecteur.
"Le sol, couvert des innombrables portées de notes qui l'avaient maintenu à la surface ces dernières semaines, se mit à vaciller."

Ce roman est un mémorial dédié aux silences et à leur force. "Le silence était une toile sur laquelle se dessinaient les arabesques multicolores des pigeons musiciens de son enfance, s'évaporaient les volutes argentées des voix féminines célébrant la lune, s'imprimait en rouge l'estampille rythmée des percussions des rites nuptiaux et funéraires, s'esquissait le trait d'encre fragile d'un erhu solitaire, perdu sur une route de poussière et se dévoilait, peu à peu, le miracle d'une symphonie. Cette harmonie lumineuse venait sauver l'humanité de l'abîme."

A ceux qui aiment les cordes frappées par le feutre, à ceux qui aiment les personnages vifs et qui avancent contre les éléments, à ceux qui s'emplissent de larmes au son de la Sonate au clair de lune, à ceux qui nourrissent le rêve de caresser les touches d'un pianoforte, je dédie cette chronique. Les accords silencieux sont faits pour vous. Je vous laisse, je pars ouvrir mon fidèle ami noir et blanc.
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Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Pocket pour m'avoir permis d'obtenir ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée. Les accords silencieux de Marie-Diane Meissirel nous entraîne dans le monde de la grande musique. Je dois avouer que je suis gênée aux entournures pour écrire ma chronique. J'ai aimé l'ambiance de ce roman, j'en ai aimé ses personnages, j'ai aimé être emportée dans les tourments de l'Histoire de New-York à Hong-Kong en passant par Shanghaï. J'ai aimé les deux héroïnes Tillier et Xia qui se rencontrent, une étant à la fin de sa vie et l'autre au début, unies par un même amour de la musique. Mais je dois avouer que l'auteur m'a perdue dans les va et vient des différentes époques et dans les différents personnages aux prénoms difficiles à retenir et cela a bien sûr diminué le plaisir que les autres aspects du roman m'ont donné. La langue de l'auteur est belle. Mais peut-être ma réserve est-elle due à un manque de concentration de ma part ? N'empêche, ne vous privez pas d'ouvrir ce roman si vous aimez la musique, les vies romanesques, un style élégant et classique et restez attentifs à tous les prénoms et les diverses époques égrenées au fil des pages.
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Ce roman fait des allers-retours dans le passé, allant de 1936 à 2015, et entre différentes villes, New York, Shanghai et Hong Kong. L'objet qui relie tous les personnages est un piano Steinway avec deux papillons gravés sur le bois. Ils ont aussi en commun la passion pour la musique et une partition de Bach.
C'est la vieille Tillie qui commence à raconter notamment à travers son journal sa vie, celle de sa famille, dédiée aux pianos Steinway. Elle va accueillir Xià, une jeune élève à Hong Kong, pour qu'elle joue sur ce piano car elle ne peut plus le faire.
Dans cette histoire il y aura d'autres personnages importants, comme Mei et Shen. Mais je vous laisse les découvrir par vous-mêmes pour ne pas divulgâcher.
Musicienne, je me réjouissais de lire ce livre mais j'avoue avoir été un peu déçue. Pourtant cela commençait bien notamment avec des insertions de poèmes de François Cheng. Mais je n'ai réussi à m'attacher aux personnages, peut-être parce que je n'ai pas cru à l'histoire ou que trop de personnages et d'époques se mélangeaient d'un chapitre à l'autre. C'est finalement plus la partie historique de ce roman qui m'a intéressée, notamment la révolution culturelle en Chine.
Une fresque romanesque sur le poids des secrets de famille, la liberté, l'amour et la musique bien sûr. Ce roman a conquis de nombreux lecteurs, donc ne vous fiez pas uniquement à mon avis !
Ce livre fait partie de la sélection du Prix Orange du Livre 2022.
Lien : https://joellebooks.fr/2022/..
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Ce roman suit le parcours d'un piano Steinway sur lequel sont gravés deux papillons et nous raconte les destins qu'il a liés à travers le 20ème siècle.
Conçu par le grand fabriquant de pianos Steinway &Sons en Allemagne, il va traverser des périodes mouvementées et, de New-York à Hong-Kong en passant par Shanghai, il survivra à l'occupation japonaise, à la guerre civile chinoise et à la révolution culturelle maoïste.
Deux pianistes prodiges, l'une d'origine allemande, Tillie, et l'autre d'origine chinoise, Mèi, sont les clés de cette aventure musicale qui va se nouer autour de la jeune pianiste Xia vivant à Hong-Kong.
Des superbes portraits de femmes, volontaires et passionnées, qui se sont engagées et ont lutté pour conserver à la musique sa place d'art universel.
« Au rythme des variations, j'ai vécu mille vies, celles de ces âmes disparues qui un jour ont aimé, pleuré, dansé, célébré la vie puis souffert, avant d'être englouties par des flots injustement tumultueux. »
Marie-Diane Meissirel nous offre une belle fresque historique portée par les grands airs de la musique classique et on a le sentiment d'être emporté dans un tourbillon de notes et d'instruments, au son de l'Adagio de Bach, pierre angulaire du récit.
Il n'est pas toujours simple de suivre la route de ce piano Papillons et de tous les musiciens de génie qui l'ont approché, car l'autrice passe d'une période à l'autre et d'un pianiste à l'autre « dans un espace affranchi de toute temporalité » et c'est parfois déroutant.
Mais sa maîtrise de l'écriture littéraire prend toujours le dessus et j'ai été captivée par cette ode à la musique qui encense sa puissance et sa capacité à dépasser toutes les oppressions, pour renaître de ses cendres.
« La musique a une résonance universelle, elle offre un espace de dialogue avec soi-même et avec les autres, elle crée un lien entre la terre et le ciel, elle oeuvre pour l'harmonie du monde ».
Un superbe roman musical et historique.

Merci à Babelio et aux éditions Pocket pour cette masse critique privilégiée.
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