Plutôt jouir !

- Prenez cette BD, elle fait rire.
Ben, j'ai pas vraiment ri. Une vieille dame de 75 ans en EHPAD qui a des ardeurs qu'elle aimerait mettre en pratique. Où trouver un homme pas trop mal là-dedans ? Bon, déjà fuguer. Tous les clichés y sont, poussés à l'extrême. Manque de subtilité à mon avis alors que la matière était là. Écritures tournées dans le dessin gênent la lecture. Dessins et couleurs vraiment jolis.

Très belle histoire d'une femme au crépuscule de sa vie et qui décide coûte que coûte de jouir une dernière fois avant sa mort. Elle quitte sa vie et la voilà embarquée dans un périple dont elle ne sortira pas indemne mais de manière positive.

BD toute en douceur, couleurs et délicatesse : lecture à point nommé en ce début de printemps. Un régal de légèreté, les dessins sont très fins et se savourent : d'ailleurs le style m'a fait penser à Camille Jourdy notamment dans le choix de la palette de couleurs. A déguster sans modération.

Qu'est-ce qui se cache derrière ce titre accrocheur ou intrigant et derrière cette drôle de couverture : une femme âgée juchée sur une mobylette et avec un sex-toy qui s'échappe de son sac ?

Michelle est résidente d'un EHPAD que sa fille a trouvé pour elle. Elle va y finir sa vie au milieu d'autres personnes âgées. Mais Michelle est en décalage, elle n'est pas prête pour cette fin de vie. Michelle a encore des envies, elle surtout envie de vivre, de continuer à vivre et ne pas être dans un lieu où l'on attend la fin de l'aventure.

Le désir de Michelle est simple : elle veut jouir avec un homme encore une fois. Elle va donc fuguer de son EHPAD à la recherche de celui quyi lui donnera le dernier plaisir qu'elle désire avant de partir définitivement.

Swann Meralli et Tiffabie Vande Ghinste vont nous proposer son road-trip qui va l'emmener jusqu'à Amsterdam. Michelle va découvrir différents plaisir qu'elle ne soupçonnait pas.

Michelle a consacré sa vie à sa famille et à son mari handicapé, qu'elle a accompagné et gardé auprès d'elle malgré les conditions matérielles difficiles dans sa maison, pas adaptée pour accueillir une personne invalide, vivant dans un fauteuil. Michelle a mis sa vie entre parenthèse pour que son mari ait une vie au plus près de la vie ordinaire, au plus près de la sienne. Les deux auteurs insistent sur l'amour qui peut lier deux personnes, amour qui peut aller au delà du handicap, qui peur faire tomber des barrières voire des tabous.

Les deux auteurs nous proposent une réflexion sur la fin de vie et sur ce que nos aînés peuvent trouver dans leur dernier lieu de vie au milieu d'autres "vieilles et vieux". Michelle, qui a consacré sa jeunesse aux autres, veut enfin vivre pour elle et profiter une dernière fois de ses sens.

Michelle va découvrir différents paradis artificiels au cours des rencontres qu'elle va faire au long de son périple. Les deux auteurs nous permettent de découvrir différents lieux ou différentes pratiques : la prostitution légale à Amsterdam avec des hommes et des femmes dans des vitrines dont on peut acheter les services, ce qui fera fantasmer Michelle, la drogue, le milieu des marginaux (babas cool vivant dans des squats), les pratiques amoureuses avec des jouets...

C'est une réflexion sur la fin de vie et sur les priorités, les envies des personnes âgées. C'est aussi une réflexion d'une personne qui revient sur sa vie, ne regrette rien mais ne veut rien regretter et veut profiter pendant qu'elle le peut encore. L'héroïne veut s'offrir une dernière tranche de bonheur, elle veut qu'il y ait une dernière partie de vie pour elle.

J'ai aimé le graphisme simple et les couleurs douces proposées. La variété des plans est intéressante ainsi que la proposition de l'organisation des cases. le sujet sérieux est traité avec délicatesse et sans voyeurisme. Sous une fausse légèreté, les deux auteurs nous proposent une réflexion sur un sujet un peu tabou encore dans nos sociétés modernes : la vie sexuelle des personnes du troisième ou du quatrième âge.

Belle découverte pour moi.

Michèle est envoyée à l'Ehpad après une mauvaise chute. Les jours passent et se ressemblent pour cette grand-mère au fort tempérament. Jusqu'au jour où son corps s'emballe, lui laissant envisager une dernière volonté : monter au septième ciel une dernière fois avant de monter au ciel tout court.

"Plutôt jouir !" est un roman graphique pétillant et rafraîchissant. Loin de la caricature de la petite grand-mère qui s'évade, le personnage de Michèle est libre, moderne et rocambolesque. On peut noter son comportement un peu limite avec les hommes, c'est le seul bémol de cette histoire.

C'est une lecture légère mais qui aborde des thématiques de société plus profondes autour de la vieillesse et des seniors, autour des regrets également : sexualité, libre-arbitre, sens de la vie, sens du sacrifice, notion du bonheur, sont notamment au coeur de l'histoire.

J'ai passé un bon moment.

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DEJANTE, ON PEUT LE DIRE.

Un peu artificiel ou forcé quand même cette histoire dessinée et peinte de cent cinquante pages.

On suit les peripeties de cette retraitée évadée dans le Benelux sujette tout à coup au démon de minuit. On se demande bien se qu'elle faisait en EPAD.

C'est sympatique, facile à la suivre. C'est fait dans le naif mais pas mièvre. Cette dessinatrice a trouvé son quelque chose.

Un style qui mérite d'être suivi.

Une belle manière d'aborder le sujet de la sexualité chez les seniors. On y dénonce aussi l'infantilisation des personnes âgées dans les maisons de retraite. Cela fait réfléchir...
Une BD agréable et éclairante à lire. de plus, les couleurs pastel rendent tout cela poétique et plein d'humanité.

Michèle devient trop vieille, sa maison trop délabrée... Alors sa fille, Jacqueline fait ce qu'il se doit, elle place sa mère en Ephad. Michèle, ou Mimi, n'a pas le choix. Et puis elle aussi, elle a toujours fait ce qu'il se devait, ce que l'on attendait d'elle et même plus : s'occuper de son mari paraplégique, de ses deux enfants, de sa maison, de son boulot. Alors elle continue, reste dans les clous, s'enterre à l'Ephad.
Jusqu'à ce qu'une confusion dans ses médicaments lui donne pour quelques heures une libido flamboyante. Elle réalise alors qu'elle n'a pas une minute à perdre. Certes ses beaux jours sont derrière elle, mais tant qu'à faire, autant profiter de ceux qui lui reste.
Commence alors une fuite rocambolesque et un road trip fabuleux de loufoqueries pour gagner Amsterdam et la dernière jouissance avant passer l'arme à gauche.
Au fil des planches et des gens qu'elle rencontre, Mimi s'épanouit et prend de la place, de la couleur. de petite vieille voûtée, elle devient une grandiose octogénaire. Elle vit, pleinement et bruyamment, et ne s'en excuse pas.
A travers le baroud d'honneur de Mimi, on réalise l'ampleur de l'âgisme dans notre société : de la sphère politique à celle la plus intime, on cache nos vieux. La vie s'arrête aux cheveux blancs et à la prothèse de hanches. Il ne faut surtout plus faire de bruit, plus faire de vagues, alors qu'il reste tant de choses à vivre et à voir.
Cette BD est une bouffée d'air frais, drôle et touchante.

"Plutôt jouir que mourir !” crie Michèle en sautant de la fenêtre de son EHPAD. Fraichement arrivée dans ce lieu froid et aseptisé, Michèle n'accepte pas de finir ses jours sans une ultime aventure. Oui, elle est peut-être vieille, mais la quête du bonheur et de la jouissance ne s'arrête jamais. La “petite mort” plutôt que la vraie !

On suit donc Michèle, mamie tout en rondeur et douceur, dans une histoire déjantée et rock'n'roll. Ces rencontres vont l'amener jusqu'à Amsterdam, la ville du vice et de tous les plaisirs aux yeux de l'octogénaire. Plus on avance dans le récit, plus celui-ci devient loufoque et déjanté.

En parallèle de ces moments comiques, on découvre le passé de Michèle et son grand amour pour qui elle a sacrifié beaucoup de choses. C'est évidemment très drôle et émouvant. C'est sans aucun doute une BD qui fait du bien et qui détonne. Quel plaisir de découvrir une héroïne âgée, de sublimer son corps marqué, de faire entendre sa voix avide de plaisir ! le dessin coloré et délicat apporte également beaucoup de tendresse à l'histoire de la pétillante Michèle.

Une pépite à découvrir sans plus tarder !

Les enfants de Michèle la placent en Ehpad. Mais elle n'a pas envie d'y croupir comme une vielle et un médicament qu'on lui donne réveille sa libido. Elle prend alors la poudre d'escampette pour s'envoyer en l'air avant de rejoindre le ciel. Son chemin la mènera à Amsterdam, où elle deviendra l'ennemi public numéro un.
Comme elle est censée avoir Alzheimer, l'histoire présente alterne avec des flash-backs, du temps où elle était jeune mariée, avec un homme tétraplégique.
Le ton est enlevé. Mimi est une femme normale, à la peau ridée, aux soins tombants, grosse, vieille aux yeux de la société et jeune dans sa tête.
Le graphisme est tendance (style tranches de vie), des cases aérées, des touches de couleur dans le crayonné.
C'est frais et sympathique.

Malgré le titre et la couverture, je me suis laissé tenter au sein de ma petite librairie. Bah oui, voir une mamie et le mot jouir, ça m'a ouvert l'esprit. Je trouvais ça étrange, mais bon, c'est proposé par Albin Michel alors je me suis dis pourquoi pas.

On suit Michèle, une femme âgée de 75 ans et de beaucoup de poussières qui se retrouve obligé de vivre dans un EHPAD a la demande de sa fille. Souhaitant vivre d'amour et surtout de sexe, elle fugue de son EHPAD, direction Amsterdam car elle s'est choisie un objectif bien plus gai : jouir avant de mourir !

Plutôt Jouir n'est pas juste une bande dessinée sur l'envie d'une dame âgée, non. Elle interroge avec humour et tendresse la question de la sexualité des aînés, et de la liberté en général. Comme l'indique le résumé, cette bd est à placer entre toutes les mains, de 17 à 97 ans.

Bonne lecture, la chute vous fera sourire ou lâcher une petite larme.